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4,07

sur 2096 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Titre : Toute la lumière que nous ne pouvons voir
Auteur ; Anthony Doerr
Année : 2015
Editeur ; Albin Michel
Résumé : St Malo, 1945. La ville est pilonnée par les bombes. Werner, orphelin et génie des transmissions électromagnétiques, tente de repérer les émissions clandestines et ainsi, briser la résistance qui subsiste dans les ruines de la ville. de son côté, Marie-Laure la jeune française, survit dans l'un des seul immeuble encore épargné par la guerre. Aveugle, elle attend le retour de son père désespérément. Ces deux destins sont liés. Des prémisses du conflit jusqu'à la libération, les deux adolescents vont traverser le conflit et tenter de survivre à la folie des hommes.
Mon humble avis : Je ne pouvais entamer cette chronique sans vous donner quelques avis glanés ça et là au sujet de ce roman d'Anthony Doerr. Commençons par la presse écrite : sublime et captivant selon le San Francisco Chronicle, Magnifique, émouvant et prodigieux selon The Seattle time. Ambitieux, magnifique et majestueux d'après The Los Angeles Times. Je vous épargnerais les critiques dithyrambiques de l'express ou des échos pour ne pas faire trop long, mais ajoutez à cela des blogueurs unanimes et cela vous donnera une idée de la façon dont j'appréhendais la lecture de ce pavé américain. J'allais oublié le Pulitzer...Il était donc plus qu'improbable d'être déçu par la fresque de Doerr. A ma grande surprise ce fut pourtant le cas, et je vais tenter de vous en expliquer les raisons. D'abord la construction du texte, des chapitres courts, un rythme censé être percutant mais qui se révèlent rapidement irritant tant le lecteur a l'impression de passer du coq à l'âne. Deux histoires distinctes, celle de la jeune française aveugle et celle de ce jeune orphelin enrôlé dans la Wehrmacht. L'une est répétitive et ennuyeuse, l'autre est plus aboutie mais le déséquilibre est criant et cela pèse sur la lecture malgré les efforts de l'auteur pour tenter artificiellement de nous intéresser au destin de Marie-Laure - l'histoire du diamant notamment, pour ceux qui l'ont lu - Ensuite le style : des métaphores hasardeuses, des comparaisons qui tombent à plat, des phrases alambiquées et surtout des personnages creux, auxquels j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher. Clairement, les critiques de Babelio et autres sites spécialisés me donnent tort, je suis peut-être passé à côté d'un grand roman, peut-être n'ai-je pas compris la dimension 'lumière' en opposition aux 'ténèbres' du conflit, etc,etc. En tout cas je m'y suis ennuyé comme rarement et j'oubliais cette histoire au moment même où je finissais les dernières phrases de cet ouvrage. Une grande déception donc, à se demander si les jurés du Pulitzer 2015 étaient bien les mêmes qui ont accordé leur prix prestigieux à Donna Tartt, Cormac Mac Carthy, Richard Russo ou Philipp Meyer.
J'achète ? : Franchement non, mais encore une fois ce n'est que mon humble avis. Quitte à lire un Pulitzer je te recommanderais le magnifique fils de P.Meyer, le brillant déclin de l'empire Whiting de Russo ou l'inoubliable route de Mac Carthy.
Lien : https://francksbooks.wordpre..
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Je me suis laissée tenter par la version audio de Toute la lumière que nous ne pouvons voir d'Anthony Doerr après avoir lu de très bonnes critiques de la cité des nuages et des oiseaux sur Babelio.
Hélas, ces histoires croisées de deux jeunes, l'une en France, l'autre en Allemagne entre 1934 et 1945 ne m'a nullement enthousiasmée. Les auteurs étasuniens étant rarement bons quand ils évoquent Pâââris – Douglas Kennedy en est un autre exemple.

En lisant la biographie d'Anthony Doerr, j'ai été surprise d'apprendre qu'il a un diplôme en histoire, tant il m'a semblé qu'il y avait d'anachronismes dans son récit : un appartement ouvrier à Paris avec salle de bains, un réfrigérateur, une scie électrique à la fin des années 30 à Saint-Malo ; des orphelins allemands qui écoutent des cours de vulgarisation scientifique à la radio en français au milieu de la nuit, …

Ce qui m'a paru le plus aberrant, c'est qu'une enfant qui n'a jamais mis les pieds à l'école devienne professeur d'université. Un peu comme Kya, l'héroïne de Là où chantent les écrevisses de Delia Owens. Mais Anthony Doerr fait encore plus fort : Marie-Laure est aveugle depuis l'âge de six ans et mère célibataire.
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Après l'achèvement de ce roman je m'interroge encore le Pulitzer vraiment ? C'est se contenter de peu tant ce livre est laborieux à lire et pourtant les chapitres sont courts. D'ailleurs ce hachage systématique le rend excessivement pénible à lire. Sur le fond que dire si ce n'est que les personnages ne sont pas attachants, sonnent creux. A aucun je n'ai été prise d'un minimum d'intérêt pour leurs aventures, leurs destinées. Tout est prévisible, à aucun moment on n'est surpris Je suis encore plus déçue de l'absence de retranscription de l'atmosphère, du climat de la seconde guerre mondiale. Tout est décrit de manière superfielle comme si l'auteur ne s'était pas donné la peine de se documenter sur le climat de l'époque. On n' a pas le sentiment que l'action se déroule pendant cette sombre période. Bref mis à part le style je dirais pas vite lu mais vite oublié : une déception. Je ne parviens toujours pas à comprendre qu'il ait pu décrocher le Pulitzer.
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En 1939 deux enfants, à peine adolescents, une jeune aveugle française Marie-Laure, vivant seule avec son père et un jeune prodige de l'électronique Werner près d'Essen, dans le bassin de la Ruhr, dans un orphelinat vont voir leur vie bouleversée par la guerre.

La guerre éclate. Les nazis repèrent Werner et vont mettre à profit ses dons.
En 40 Marie-Laure fuira Paris pour Saint-Malo et y demeurera jusqu'à la Libération. le point commun aux deux adolescents si éloignés c'est la radio. Werner surveille les messages et Marie-Laure aide à faire passer des messages à la Résistance et surtout elle lit dans cette radio 20 000 lieux sous les mers.
Les vicissitudes de la guerre les feront se rencontrer un bref moment à Saint-Malo.

Au milieu de cet univers et des quelques adultes en demi-teinte plus évoqués que décrits il y a un MacGuffin, un élément matériel mystérieux qui polarise l'attention des Allemands et de Marie-Laure, l'Océan de Flammes. Il apporte une touche de merveilleux et fait l'objet d'une quête comme dans un polar.
Les personnages sont encore enfants et traversent cette guerre sans y adhérer. Ils sont sympathiques, rêveurs et dotés d'une réelle profondeur.

J'ai eu beaucoup de mal à m'intéresser à ce roman historique. L' écriture est mise à distance, les choses sont plus suggérées que dites clairement. Je n'ai pas aimé le rythme donné par les phrases courtes. Les chapitres brefs consacrés avec la précision d'un métronome tour à tour et sans surprise à Marie-Laure ou à Werner m'ont semblé un artifice de construction.
Cela ne suffit pas pour rendre ce livre passionnant. Je peine à comprendre ce qui a pu susciter l'enthousiasme ni l'attribution du Prix Pulitzer .
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Prix Pulitzer 2015, Choix des Libraires 2017, une réputation de chef d'oeuvre, une grande fresque romanesque en territoire malouin, un titre plein de promesses, un bouche-à-oreille particulièrement élogieux... voilà moult raisons de m'embarquer dans cette lecture avec empressement ! Et il est vrai que le roman d'Anthony Doerr est une lecture plutôt agréable. La construction par courts chapitres qui alternent les époques autour du fil rouge que constitue la quête d'un diamant fabuleux et maléfique suscite constamment le désir d'en savoir plus et conduit à tourner les pages jusqu'au dénouement. L'ancrage historique et géographique est captivant en ce qu'il permet de mettre en scène des personnages complexes, égarés dans les convulsions de la seconde guerre mondiale. le motif de la transmission est abordé par de multiples biais : des radios que Werner parvient à réparer à l'apprentissage de l'architecture d'un quartier par Marie-Laure grâce à une maquette construite par son père en passant par le conditionnement subi par les jeunes gens contraints d'adhérer aux jeunesses hitlériennes, tout semble se nouer à partir de l'idée de transmettre. Ce qui m'a déçue c'est que l'auteur ne fait finalement pas grand-chose de toutes ces élaborations narratives. Enfin si, il réussit à nous tenir en haleine par les intrigues imbriquées ! Mais je n'ai pas décelé une réelle profondeur derrière cette construction romanesque. Mon intérêt s'est arrêté à l'envie de connaître le dénouement et, une fois cela fait, il ne m'est pas resté grand chose de ma lecture... à part l'envie de retourner à Saint-Malo !
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Le récit se situe sous la double férule d'un diamant « magique », qui rend son possesseur immortel, mais n'épargne aucun de ses proches, et de Vingt mille lieues sous les mers. Il faut donc sans doute le prendre comme un conte, et accepter les coïncidences, les bons sentiments, la guérison miraculeuse et le happy end prévisible (nuancé pour cause de guerre mais quand même bien mélo).
Alors, on pourra se laisser bercer par l'aventure et certaines scènes très touchantes de cette valeureuse enfant aveugle qui s'approprie le monde à sa façon. On apportera notre empathie ou notre détestation aux les personnages bien campés (mais un poil trop entiers ) : une jeune aveugle résistante, un jeune orphelin ambitieux égaré par le nazisme et un nazi cancéreux chasseur d'objets d'arts . On admirera l'habileté du récit , entrecroisant les personnages, les correspondances et les époques pendant quatre années de guerre à St Malo.

Toutes choses que je n'ai pu faire qu'à moitié, parfois emportée par les péripéties, amusée par les mises en perspective, mais aussi lassée par les longueurs, agacée par tant de bonnes intentions, par une virtuosité un peu factice, par une fragmentation à outrance des scènes en mini-chapitres entrelacés. Et laissée sur le côté par un style assez sec. Déconcertée, en somme par ce Prix Pulitzer; sans doute cette vie en France sous l'occupation nous surprend-elle moins que les Américains.

Une lecture mitigée donc que ce surprenant et ambitieux « roman français » d'un Américain sans doute un peu naïf , roman populaire plutôt tourne-page, mais pour moi moins bouleversant que ce que l'auteur aurait voulu.
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Anthony Doerr décrochant le prix Pulitzer 2015 en s'attaquant à l'inépuisable épisode de la seconde guerre mondiale, voilà qui semble appétissant. Pour donner une mesure poétique et lyrique à son oeuvre, l'auteur conte les destins de deux adolescents, une jeune aveugle parisienne qui fuira à saint Malo pendant l'Exode de 1940, et un jeune allemand des bassins houillers, orphelin et génie de l'ingénierie radiophonique, qui finira par servir dans l'armée nazie. Deux destins sans rapport donc.
Anthony Doerr tentera tant bien que mal de tisser un lien entre ces deux lignes de vie, par deux rapports différents. Celui de la passion pour la radio d'abord, outils de propagande, outils de résistance mais surtout outils de diffusion du savoir ; et celui d'une course au trésor, la recherche d'un diamant inestimable ! L'histoire démarre par la fin, les protagonistes se retrouvant sous les bombes pendant le siège malouin de l'été 44. Puis, l'auteur revient en alternant dans le passé, par flashbacks, en évoquant les jeunes années des deux héros, de 1935 à 1944. le mode opératoire est original, les chapitres sont courts, voire succincts, une ou deux pages, et se succèdent à un rythme effréné.

Très vite, le rapport entre les protagonistes s'avère mensonger, leurs destins ne sont pas liés et ne le seront jamais, seuls subsistent ces quelques jours en commun au cours du siège de saint Malo. Ensuite, les histoires respectives sont alambiquées et sombrent rapidement, l'une comme l'autre, dans un mélo sirupeux, au point d'en devenir nauséeux. Comment transformer des gens ordinaires en personnages stéréotypés à outrance. On saute d'une page à l'autre d'un Oliver Twist du génie civil à la petite fille aux allumettes des faubourgs malouins. Les méchants ici sont gras, sentent mauvais, ont les mains crochus et le teint pâle, ils sortent directement d'un conte des Frères Grimm. En bref, dans la grande histoire de la deuxième guerre mondiale, il n'y a qu'ombre ou lumière…mais aucune zone de gris…

S'il n'y avait que ça, nous évoquerions ce livre comme un énième roman bâclé et sans intérêt de la guerre de 39-45. Mais Anthony Doerr n'a pas touché le fond à ce moment-là, il creuse encore. Sur 700 pages, seules 200 à 300 auraient été nécessaires pour conclure. Mais pour faire de ce roman un chef d'oeuvre, pour en faire une fresque d'une beauté envoûtante, il faut y ajouter un soupçon de poésie. L'auteur en aura ajouté par bassines pleines, au pont de rendre les chapitres illisibles. Si pour vous, un vol de mouette évoque des colliers de perles, si une succession de fenêtres vous évoquent une bibliothèque, et les maisons des rayonnages de volume, alors vous avez trouvé votre Graal. Il s'agit vraisemblablement d'un recueil de métaphores, quitte à en occulter l'intrigue principale. En Bref, un chef d'oeuvre ennuyeux à mourir. Ennuyeux au point de faire appel à Jules Verne et son « 20 000 lieues sous les mers » pour le soutenir en l'évoquant et en le citant à chaque chapitre. Quel tour de force quand même, il rend même le Capitaine Nemo et le docteur Annonax ennuyeux….chapeau !
Et pourtant, je le savais bien que la mention « Prix Pulitzer » ne préjugeait de rien !
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J'ai commencé ce livre après l'avoir vu sur plusieurs listes de lecture et différents blogs littéraires. Prix Pulitzer traitant d'un de mes sujets de prédilection, la seconde guerre mondiale (oui je sais j'ai des sujets de lecture étranges) tout aurait dû être réuni pour en faire un ouvrage passionnant.

Hélas, les éléments qui ont plu aux critiques et lecteurs, tels que la construction-même du livre avec les vas-et-viens de l'auteur entre les différents personnages ainsi que les retours en arrière et bonds en avant des ans ont vite eu raison de mon assiduité.

C'est manifestement une mode de commencer à une certaine date pour ensuite faire un bon dans le futur ou le passé mais il est parfois risqué car peu vite perdre le lecteur dans les méandres du temps. Je pense que cela fonctionne très bien si on a le temps de lire le livre presque d'une traite ou du moins sans trop d'autres espaces temps entre.

Ce qui n'était malheureusement pas mon cas cette fois. N'ayant pas eu l'occasion d'avancer dans ma lecture de manière régulière, il me fut très difficile de replonger dans l'intrigue à chaque reprise précisément car malgré mon signet je ne comprenais plus à quelle date nous nous trouvions. Bien sûr que l'on tient bon (ou devrait tenir bon) et que l'on continue la lecture, sachant pertinemment que les personnages et histoire de chacun finiront par avoir un lien et leur destin s'entrecroiseront… Enfin ce n'est que supposition car je n'ai pas eu le courage de terminer l'ouvrage.

Je ne vais absolument pas me permettre de remettre en cause l'encensement de ce livre. L'histoire est bien trouvée, s'inspirant d'un sujet pourtant déjà tant exploité, et bien construite – pour ceux qui aiment ce style – mais je n'ai malheureusement pas réussi à m'attacher aux protagonistes et me suis perdue dans les méandres de la maquette de Marie-Laure….
Lien : https://chicandswiss.wordpre..
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J'ai vite abandonné ce roman qui m'est tombé des mains, je l'avais offert préalablement à un ami et lui aussi n'était pas arrivé à le lire. Quand je vois les notes et le nombre de lecteurs, je me dis que je suis peut être passée à côté d'un bon livre et ça m'énerve. Donc ma note n'est pas vraiment à prendre en compte
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Des critiques dithyrambiques et un prix littéraire rendent évidemment mon attente plus grande et je suis toujours méfiante quand je commence à lire des romans primés ou encensés. Malheureusement, dans le cas de celui-ci, mon attente a été déçue....
Oui, le livre est bien construit.... Oui, il est très bien écrit... Mais personnellement, je lui ai trouvé des longueurs, beaucoup de longueurs, trop de longueurs ! Bref, il m'a ennuyée !
Je n'ai trouvé aucune originalité à cette histoire. Et malgré des chapitres courts et des changements de personnages fréquents, le rythme était bien trop lent à mon goût, l'intrigue bien trop mince, les personnages pas assez "fouillés". Comme je n'avais pas envie de m'ennuyer durant 600 pages, j'ai (je l'avoue !) abandonné ma lecture en cours de route.
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