La première course "à tiercé" s'est courue dans l'indifférence générale en 1954, sur l'hippodrome d'Enghien.
Après d'épuisantes péripéties administratives, le 28 mars 1887, quarante ans après sa conception, trente ans après sa première mise en application à l'occasion d'un combat de coqs à Bilbao, le Conseil des ministres décide d'autoriser le pari mutuel.
J'ai l'impression, oui, j'ai l'impression qu'il y a quelque chose qui ne va pas dans ma tête avec les favoris. C'est à dire que malheureusement quand je les joue, ils ne sont jamais là. Alors c'est un peu décourageant.
- N'y a t-il pas un moyen honnête de s'enrichir aux courses ?
- Si, répond Léon Pournin à son beau père. Il faut commencer par cesser de jouer, voilà la martingale. Il n'y en a pas d'autres.
Le plus difficile, aux courses, ce n'est pas de trouver le gagnant, c'est de le jouer. Les coups sûrs, il y en a, il faut savoir les jouer au bon moment.
Bref, c'est la belle époque, jusqu'à ce qu'une méchante fée surgisse dans le paysage : la morale.
Le pari mutuel est l'une des plus formidables pompes à argent qui ait jamais vidé les poches, celles des riches comme celles des pauvres !
Longchamp est un symptôme qui signale la fin d'un certain art d'aller aux courses, il annonce une société des loisirs où chacun réclame et obtient le droit de voir un spectacle auquel il ne comprend rien, et dont il ne connaît aucune des règles, pas plus le nom des chevaux de la course que les enfants ne connaissent les auteurs de Guignol.
La cause révolutionnaire est un virus qui donne à ses porteurs un sentiment de pureté et d'invincibilité qui les rend toujours heureux, même avant d'être fusillés, ils se moquent du chagrin qu'ils laissent derrière eux.
Le peuple obéit à tous ceux qui lui demandent de désobéir.