Citations sur Au clair de la lune (22)
Thomas Edison : Le célèbre inventeur qui n'a toujours rien inventé.
Février 2008. Université de Berkeley Californie.
Les deux chercheurs du laboratoire empreinte le Phonautographe d'Édouard Scott de Martinville.
Ils procèdent à quelques réglages, ils ont la satisfaction d'entendre une voix sortir du haut-parleur de l'ordinateur comme de la nuit des temps, c'est la voix de Scott de Martinville qui chante au clair de la lune. P 268
Cette voix c'est le jeudi 26 novembre 1857 qu'Édouard Scott chante, "au clair de la lune mon ami Pierrot" devant un aéropage de savants français 50 membres de la société dite d'encouragement, quorum requit pour l'ouverture d'une séance de l'académie.
Toute l'élite française, célébrités, palmés, décorés, édités, réédités dont certains ont déjà leur nom dans les dictionnaires sont là présents.
P 222
il se livre à une ultime démonstration de modestie : il meurt.
Ce qu'il faudrait inventer,
c'est une écriture de la parole
qui en respecterait absolument l'intégrité :
consonnes, intonations, pauses, hésitations, fortissimo, pianissimo.
Je suis utopiste.
p 195
Du respect, il en a, jusqu’à l’asphyxie. Du désir aussi, paralysant. L’amour fait obstacle à l’amour. Le silence s’installe entre eux, et l’embarras succède aux maladresses, jusqu’à ce que leurs rencontres privées d’étreintes deviennent suffocantes.
— Je vous préviens : je connais le vieux Pouillet, il va tout faire pour
vous refroidir, il va vous dire : « Mon jeune ami, si vous croyez avoir
inventé quelque chose, c’est que vous vous êtes trompé quelque part ou que
vous n’y connaissez rien. On n’invente jamais rien : on développe, on
perfectionne, on déduit, on pille, on s’inspire, et avec de la chance, on
aboutit. Mais l’invention, ça n’existe pas. »
Hollandais
Corneille Kilian qui a bien résumé le problème : « Corriger les fautes
d’autrui, c’est s’exposer à le mécontenter, sans en tirer aucune gloire. »
Il n’est pas de science, pas de progrès sans cette obsession d’être le premier.
Ça le change de l’école où il s’ennuie tellement. Ici, tout le monde crie, il fait chaud, ça sent bon, les ouvriers le saluent, il est flatté, il est le fils de quelqu’un, ce qu’il n’avait jamais envisagé.
On a dit que les écrits publics mettaient en péril la langue française… seul un pays prospère a le loisir de se lancer dans un débat de ce genre, ça dit peut-être que la France est redevenue une nation d’intellectuels, et si Auguste prévient des dangers d’un relâchement syntaxique, il ne peut que se féliciter de l’inventivité des auteurs : elle est dans l’air du temps, le libéralisme étend son influence à tous les domaines : on parle, on écrit, on ne risque plus rien puisque la presse est libre.