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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les Croix de Bois sont celles bricolées en hâte pour les Poilus tombés au champ d'honneur. Anonymes et amovibles, elles finissent parfois en épée dans les mains des enfants. Il y en a tant...
Roland Dorgelès nous fait partager un peu du quotidien d'une escouade sur le front. de l'arrivée des jeunes recrues jusqu'au retour à la vie civile, il emprunte avec ses camarades un chemin tortueux, pavé de corps si nombreux qu'on les dirait partie du paysage. Les morts, écrit-il, guident les patrouilles, semblant se passer les vivants de main en main.

Prix Femina 1919 , battu par Proust pour le Goncourt, le livre de Roland Dorgelès n'est pas sans rappeler les quatre premiers chapitres du Voyage au Bout de la Nuit, ou les dialogues percutants du Weekend à Zuydcoote ("""A quoi que ça sert, d'abord, d'avoir deux yeux ? Tu vois aussi bien avec un... Tu vois même mieux, preuve que t'en fermes un pour mieux viser.""").

Dans une atmosphère qui sent le vécu, alliant le plus drôle au plus triste par une belle écriture au style qui ne laisse pas deviner son âge, Les Croix de Bois auraient le potentiel pour convaincre les derniers réfractaires de l'absurdité des guerres. Si seulement ils savaient lire...
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Challenge Lectures de Guerre

L'omniprésence des croix, de la mort, de la perte. La première mort, puis la seconde, quand le copain sera oublié, plus tard, à la paix. Si l'on revient. Dorgelès livre ici sa guerre, ses tranchées, ses morts. Et ses croix, car elles sont partout, pour tous, Français et Allemands. Tous dans la même boue.
Il est lu. Cela faisait longtemps que je voulais le lire, j'ai donc profité du challenge (merci Lavoleusedelivres ! ) Il est bien écrit, sans doute fidèle (en tout cas, les faits décrits sont en tout point pareil à d'autres témoignages de première main que j'ai pu lire) Et pourtant, il m'a manqué quelque chose. La gouaille des hommes de Barbusse, son pouvoir d'évocation. Étrangement, Les Croix de Bois me semble trop travaillé, trop propre sur lui malgré toute la boue et la pourriture qui sont charriés sur ses champs de bataille. Il est moins vrai, moins vraisemblable, à mon goût, que le Feu. J'y ai moins cru. Cependant, il reste une lecture incontournable pour qui veut en savoir plus sur la période.
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A lire, tout simplement.
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Un ouvrage à lire sur cette dramatique période. Mon choix s'était porté sur ce livre car il parlait essentiellement de l'épopée de Verdun. Mon grand-père faisait partie des soldats « qui y étaient » et en sont revenus marqués à jamais. le récit retrace bien les difficultés de leur vie au quotidien mais, à mon avis, pas assez l'angoisse du moment et du lendemain qui était leur lot en permanence. C'est un livre dédié à la mémoire des personnes qui se sont battues et qui ont donné leur vie pour notre liberté. A lire pour se souvenir de la « Grande Guerre » et de son horreur.
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Au lendemain de la guerre de 14, des écrivains-soldats, ou des soldats écrivains, survivants, ont livré leur témoignage. Ici, la forme du roman ne sert qu'à construire le récit, à échanger les personnages, à modifier la chronologie, etc... Mais ce qui est écrit a été bien réel. Nous avons lu M.Genevois (La Boue), et le livre de Roland Dorgelès est de la même veine. Ecrit dès 1919, il a dû stupéfier les familles des soldats, et notamment celles des disparus: leurs fils ont vécu l'enfer, ils ont vu leur camarades mourir dans des assauts vains et dérisoires, ils ont attendu la mort, jusqu'à ce qu'elle les prenne, le plus souvent. Certains ont été épargnés, ce qui n'a tenu qu'à des hasards statistiques. On comprend tout cela, et l'on se souvient aussi que, si la guerre a parfois sa légitimité, la façon dont celle-ci a été conduite, avec un commandement irresponsable, qui considérait les hommes comme de simples munitions, c'est-à-dire des choses à consommer, en espérant finalement en avoir plus que l'ennemi, mais sans se soucier des pertes (le plus inconscient des généraux fut, de ce point de vue, Robert Nivelle). Comme si cela ne suffisait pas, ces rares survivants, souvent blessés, amputés, se sont heurtés à l'ingratitude de certains de leur concitoyens, qui n'hésitaient pas à leur reprocher leur fréquentes références au cauchemar qu'ils avaient vécu.... Epouvantable épreuve vécue par une génération de jeunes gens, partis la fleur au fusil, et qui a terriblement souffert, à en être sacrifiée. Dorgelès nous livre un récit parfaitement écrit, un peu vieillot bien entendu vu d'aujourd'hui quant au style et à la forme, mais aussi rempli de détails affectueux, avec la rude amitié des soldats, l'argot du peuple et des copains, et quand même, tout au long du livre, au milieu des souffrances, un mince espoir.
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J'ai choisi une édition d'époque (1919 / 124é Mille) pour lire Les croix de bois.

Est-ce ?
Le vocabulaire daté, l'aspect romancé de l'ouvrage dont un critique de l'époque parle: des excès, des divagations, du sensationnalisme des romanciers (Dorgelès et Barbusse sont visés).

Est-ce ?
L'argot des tranchées auquel je m'étais pourtant habitué dans "Le feu" ou alors le chti "Va falloir cor inlever d'marches à l'zescayer..."

Est-ce encore ?
La faible qualité du papier du livre après la guerre.
L'impression usée (124 è Mille) dans laquelle il manque parfois une demi lettre, une lettre ou une syllabe.

J'ai eu du mal avec ce roman de guerre que d'aucuns ont traité de chef d'oeuvre.

Je ne sais pas dire ce qui constitue mon 3*, c'est probablement que je suis devenu accroc à l'écriture et au rythme des thrillers!
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Les croix de bois, livre de Roland Dorgelès est un témoignage exceptionnel sur la Grande Guerre de 14-18 ou tout commence par le débarquement dans une escouade, au printemps 1914, de Gilbert Demachy. C'est un étudiant de 25 ans qui vient de finir son droit, bourgeois aisé, engagé volontaire. Au début, on est un peu dérouté par le langage particulier des tranchées, ou par l'argot, mais très vite on s'y fait. Le style se fait tantôt épique lorsque qu'il s'agit de décrire les vagues d'assaut, tantôt burlesque lorsqu'il évoque les conversations entre soldats. Malheureusement, les personnages sont difficiles à cerner et l'histoire a tendance à être légèrement répétitive. Néanmoins, cela n'en reste pas moins un incroyable témoignage avec un réalisme parfois terrible et où la vie des tranchées nous est décrite dans toute son horreur et aussi sa bouffonnerie.
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Un livre écrit comme un reportage au coeur d'une petite escouade de biffins pendant la première guerre mondiale. Un impression de vérité très forte se dégage de ces pages, qui montrent bien l'absurdité et la tragédie de la mort de ces jeunes hommes.
Toutefois le style de narration utilisé par Dorgelès ne m'a pas conquis et je me suis parfois ennuyé.
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Récit poignant.
A lire absolument pour se rendre compte du sacrifice de tous ces hommes .
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