Un ouvrage à lire sur cette dramatique période. Mon choix s'était porté sur ce livre car il parlait essentiellement de l'épopée de Verdun. Mon grand-père faisait partie des soldats « qui y étaient » et en sont revenus marqués à jamais. le récit retrace bien les difficultés de leur vie au quotidien mais, à mon avis, pas assez l'angoisse du moment et du lendemain qui était leur lot en permanence. C'est un livre dédié à la mémoire des personnes qui se sont battues et qui ont donné leur vie pour notre liberté. A lire pour se souvenir de la « Grande Guerre » et de son horreur.
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Au lendemain de la guerre de 14, des écrivains-soldats, ou des soldats écrivains, survivants, ont livré leur témoignage. Ici, la forme du roman ne sert qu'à construire le récit, à échanger les personnages, à modifier la chronologie, etc... Mais ce qui est écrit a été bien réel. Nous avons lu M.Genevois (La Boue), et le livre de Roland Dorgelès est de la même veine. Ecrit dès 1919, il a dû stupéfier les familles des soldats, et notamment celles des disparus: leurs fils ont vécu l'enfer, ils ont vu leur camarades mourir dans des assauts vains et dérisoires, ils ont attendu la mort, jusqu'à ce qu'elle les prenne, le plus souvent. Certains ont été épargnés, ce qui n'a tenu qu'à des hasards statistiques. On comprend tout cela, et l'on se souvient aussi que, si la guerre a parfois sa légitimité, la façon dont celle-ci a été conduite, avec un commandement irresponsable, qui considérait les hommes comme de simples munitions, c'est-à-dire des choses à consommer, en espérant finalement en avoir plus que l'ennemi, mais sans se soucier des pertes (le plus inconscient des généraux fut, de ce point de vue, Robert Nivelle). Comme si cela ne suffisait pas, ces rares survivants, souvent blessés, amputés, se sont heurtés à l'ingratitude de certains de leur concitoyens, qui n'hésitaient pas à leur reprocher leur fréquentes références au cauchemar qu'ils avaient vécu.... Epouvantable épreuve vécue par une génération de jeunes gens, partis la fleur au fusil, et qui a terriblement souffert, à en être sacrifiée. Dorgelès nous livre un récit parfaitement écrit, un peu vieillot bien entendu vu d'aujourd'hui quant au style et à la forme, mais aussi rempli de détails affectueux, avec la rude amitié des soldats, l'argot du peuple et des copains, et quand même, tout au long du livre, au milieu des souffrances, un mince espoir.
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Les croix de bois, livre de Roland Dorgelès est un témoignage exceptionnel sur la Grande Guerre de 14-18 ou tout commence par le débarquement dans une escouade, au printemps 1914, de Gilbert Demachy. C'est un étudiant de 25 ans qui vient de finir son droit, bourgeois aisé, engagé volontaire. Au début, on est un peu dérouté par le langage particulier des tranchées, ou par l'argot, mais très vite on s'y fait. Le style se fait tantôt épique lorsque qu'il s'agit de décrire les vagues d'assaut, tantôt burlesque lorsqu'il évoque les conversations entre soldats. Malheureusement, les personnages sont difficiles à cerner et l'histoire a tendance à être légèrement répétitive. Néanmoins, cela n'en reste pas moins un incroyable témoignage avec un réalisme parfois terrible et où la vie des tranchées nous est décrite dans toute son horreur et aussi sa bouffonnerie.
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Récit poignant.
A lire absolument pour se rendre compte du sacrifice de tous ces hommes .
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