Le château des animaux, tome 1 : Miss Bengalore

Le général répondit au roi que le fakir avait trouvé une arme qu'aucun fusil ne pouvait détruire, qu'aucun trésor ne pouvait acheter et dont aucune armure ne pouvait protéger.
N'y tenant plus le roi ordonna au général de nommer cette arme qui tirait des balles bien étranges !
Gêné, son général dut lui répondre ..." La vérité" !

"Rendez l'injustice visible. Faites cesser la peur."

"Quelle tête de mule!! Ce n'est pas à une femelle chatte de faire ce genre de boulot ….. Elle ferait mieux de s'occuper de ses petits . "
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- J'aimerais, monsieur... Mais la liberté n'a jamais nourri personne, et dans ce château, chacun vit sous la menace de la milice de chiens, d'un poteau de justice, d'un séjour au donjon, il n'y a pas un seul animal de taille face à Silvio...

Il est beaucoup plus aisé que vous ne l'imaginez de vaincre la haine par l'amour, le mensonge par la vérité et la violence... par l'acceptation d'un peu de souffrance.

Mon cher César, c'est une erreur bien connue de croire que ce que l'on possède et le moyen par lequel on l'a obtenu ne sont pas étroitement liés.

Utiliser vos crocs ou vos griffes pour obtenir votre liberté revient à dire que vous espérez récolter une rose en plantant des orties !

- Mon cher César, c'est une erreur bien commune de croire que ce que l'on possède et le moyen par lequel on l'a obtenu ne sont pas étroitement liés.
- Vous, encore une grande phrase comme ça, et je vous pends !
- Vous vouliez mon briquet, non ?
- Hein... Quel rapport ?
- J'ai cru comprendre qu'il vous plaisait... vous auriez plusieurs moyens de l'obtenir, vous pourriez me le voler, me l'acheter, me supplier de l'avoir, ou devenir mon ami et je vous l'offrirais. Dans tous les cas, vous obtiendriez ce briquet... mais il deviendrait un vol. Un achat. Une aumône ou... un cadeau. Croyez-vous vraiment que ce serait le même briquet ?...

- Je n'aurai malheureusement jamais assez de "boutons et de carottes" pour vous remercier à la hauteur de ce que ce lapin et vous avez fait pour moi, Madame. Mais je peux partager avec vous le plus beau des trésors... la liberté !
- J'aimerais, Monsieur... Mais la liberté n'a jamais nourri personne et dans ce château, chacun vit sous la menace de la milice de chiens, d'un poteau de justice, d'un séjour au donjon, il n'y a pas un seul animal de taille face à Silvio. On ne peut rien face à eux. Si seulement on avait plus de crocs, de plus longues griffes, on pourrait se débarrasser du président et de sa clique...
- ... Et vous deviendrez comme eux.
- Pardon ?
- Utiliser vos crocs ou vos griffes pour obtenir votre liberté revient à dire que vous espérez récolter une rose en plantant des orties !
- Sauf que je n'ai pas la moindre graine pour planter des roses !
- Vous en avez plus que vous ne l'imaginez. Ils veulent vous faire croire que la vraie force vient de la force physique, c'est faux. Elle vient d'une volonté indomptable.
- Vous parlez bien, Monsieur Azélar, mais ma "volonté" ne peut pas grand-chose face à dix rangées de crocs ou une paire de cornes !
- Je vous parle de ce que j'ai vu, Miss B... Il est beaucoup plus aisé que vous ne l'imaginez de vaincre la haine par l'amour, le mensonge par la vérité, et la violence... par l'acceptation d'un peu de souffrance. Rendez l'injustice visible. Faites cesser la peur. Ce sont les deux seuls moyens qui vous sortiront de votre prison. Tous les autres... vous condamneront à jamais. La vraie question n'est pas de savoir si vous pouvez les vaincre... mais si vous le voulez.