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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le duo Xavier DorisonJoël Parnotte nous offre une bande dessinée de fiction historique qui nous fait explorer les bas-fonds du XVIe siècle français.
Le Maître d'armes conte l'affrontement dans la durée de deux bretteurs, Hans Stalhoffer et Malztraza, sur fond de guerres de religion. le scénario de Xavier Dorison se tient parfaitement, par contre dans la bande dessinée avec un tant soit peu d'enjeu le choix des planches qui ornent les pages de droite sont importantes pour conserver le suspense et là à plusieurs reprises les coups de théâtre se retrouvent sur la page de droite, gâchant une partie du plaisir. Avis donc aux lecteurs : méfiance ! Pour autant, le dessin de Joël Parnotte est tranchant et les paysages poignants. L'ensemble est digne de l'esprit de son temps, puisque l'honneur est au centre de l'intrigue : on se poursuit pour l'honneur, on se provoque en duel pour l'honneur, on meurt pour l'honneur ; dès le prélude, les auteurs posent le thème principal : le bris des certitudes, du héros comme du lecteur j'imagine. Intéressant donc !

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Royaume de France. Milieu du XVIe siècle. L'Europe connaît de grands bouleversements d'ordre religieux qui divisent la population : d'un côté les catholiques, respectueux de l'Église et de son autorité séculaire, de l'autre les protestants, partisans d'une vaste réforme qui engendrerait de profonds changements à la fois dans le clergé mais aussi chez les simples pratiquants. C'est dans ce contexte troublé que l'on fait la connaissance d'un certain Hans Stalhoffer, exilé loin de la cour suite à la perte de sa fonction de maître d'armes du roi au profit du vil Maleztraza. Retranché dans un endroit reculé du Jura, notre guerrier n'en a toutefois pas terminé avec son passé qui ne tarde pas à revenir le hanter sous la forme d'un vieil ami cherchant à mener à bien une délicate mission. En dépit de son désintérêt complet pour la cause défendue par son ancien compagnon, le voici donc mêlé à une dangereuse entreprise visant à faire passer en Suisse un exemplaire de la Bible traduite pour la première fois en français. Car s'il y a bien un sujet sur lequel catholiques et protestants ne parviennent pas à s'entendre, c'est celui de la nécessité pour les fidèles de comprendre les paroles saintes jusqu'à présent écrites en latin et donc uniquement accessibles au clergé. Inutile et dangereuse pour les premiers, essentielle pour les autres, l'idée d'une traduction en langue vulgaire fait en tout cas couler autant d'encre que de sang. Vous l'aurez compris, la guerre à laquelle se livrent catholiques et protestants est ici au coeur du récit qui parvient en peu de mots à brosser un portrait plutôt complet du contexte de l'époque.

Mais ce ne sont pas uniquement deux religions qui s'opposent mais aussi deux techniques martiales, et finalement deux époques : « En ces temps indécis, les ténèbres du Moyen Age tentent d'étouffer les premières lueurs de la Renaissance. Un nouveau monde va éclore... ou être brisé dans l'oeuf. Qui triomphera ? La médecine de Vésale, les textes d'Aristote, l'imprimerie de Gutenberg... ou les bûchers des obscurantistes ? » On peut regretter une présentation parfois un peu trop caricaturale des choses mais dans l'ensemble le scénario tient la route et adopte même rapidement un rythme assez soutenu. le principal point fort de l'ouvrage réside cela dit dans ses graphismes. Personnages expressifs, magnifiques décors enneigés, et surtout combats impressionnants : les dessins de Joël Parnotte sont saisissants et la reconstitution là encore très soignée. On n'est d'ailleurs guère surpris de découvrir au début de l'ouvrage que les artistes ont fait appel aux conseils d'un véritable maître d'armes (ou plus précisément d'un « instructeur en arts martiaux historiques européens ») et que le nom du personnage fait référence à l'un des plus célèbres maîtres escrimeurs du XVe (Hanz Talhoffer, auteur de plusieurs traités relatifs aux arts du combat). Car ce sont enfin deux armes qui se font face, l'épée et la rapière : l'une s'obtient « au prix de victoires au champ d'honneur », l'autre « s'achète pour vingt sous et ne sert que celui qui la porte ». Autant vous dire que la confrontation finale opposant Stalhoffer et Maleztraza est assez spectaculaire !

Xavier Dorison et Joël Parnotte signent avec « Le maître d'armes » une bande dessinée visuellement très réussie faisant la part belle aux scènes de combats représentées avec soin et efficacité. le scénario nous offre quant à lui une histoire prenante menée tambour battant qui n'est certes pas exempt de défauts mais que l'on prend plaisir à découvrir.
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Dorison et Parnotte emmènent le lecteur dans une période trouble et troublée de l'Histoire de France et des religions. Nous sommes en 1535, c'est l'hiver. Et l'homme arrive au terme de plusieurs cheminements. C'est le moment de grands bouleversements.

La religion d'abord. C'est la Réforme. La bible ne doit plus s'écrire en latin, mais en français, disent les uns. Hérésie, crient les autres. A la cour du roi de France, les influences font basculer vers le latin et l'intransigeance à l'égard des Réformistes.

Ce conflit religieux se double d'une opposition d'hommes et de styles... pour savoir qui sera le maître d'armes du roi. Celui que le roi écoute et qui peut réclamer une faveur ultime.

Il faut bien avouer que depuis l'invention de l'arme à feu, on ne combat plus de la même manière. Querelle d'écoles, bagarre de styles. Il y a les nostalgiques, en faveur d'armes du passé. Et les progressistes, en faveur de nouvelles armes, de nouveaux styles. Hans Stalhoffer, fait partie des premiers, il a été le maître d'armes. Il manie l'épée, à deux mains. Suite à quelques "déconvenues", il a pris sa retraite, loin dans le Jura, à la frontière suisse. Mais son ennemi juré le Comte Maleztraza n'a pas mis fin à sa haine pour Stalhoffer. le tome débute d'ailleurs par un duel dans le passé, un affrontement fondateur de cette haine, entre Maleztraza et Stalhoffer.

Un bel exemple de ce conflit de styles. Stalhoffer avec une épée à deux mains... et Maleztraza avec une rapière. Une arme de bourgeois maniérés, une arme de faibles pour Stalhoffer.

Stalhoffer va être rejoint dans sa retraite par un vieil ami et son assistant qui souhaitent faire passer une bible en français en Suisse pour la faire éditer. La Suisse... l'El Dorado des libres penseurs. Stalhoffer accepte de les guider à travers les forêts et la neige vers la terre promise. Cette Suisse rêvée et qui signifie tant pour le trio va être difficile à rejoindre. Elle va constituer le point de mire. Vont-ils passer la frontière? Rien n'est moins sûr... car les trois compagnons vont rencontrer des contrebandiers opposés à la Réforme et Maleztraza va aussi débouler, avec ses hommes et sa haine viscérale des Réformistes et de Stalhoffer.

Le récit se transforme alors en un affrontement entre Stalhoffer et Maleztraza. Ce ressort de l'aventure est moins intéressant. Car il est prévisible et assez convenu. Il est de plus fort manichéen. Bons, méchants, etc. Cela dit, Dorison est un orfèvre et il s'y entend bien à distiller le suspense. le récit est pesé, millimétré pour faire durer... même si on n'a que peu de doutes sur la fin. Dorison est aidé par Parnotte qui fait des prouesses au dessin (et à la mise en couleur, qui est impeccable) afin de magnifier le scénario.
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Je ne ne suis que moyennement convaincue par cette lecture. J'ai beaucoup aimé le dessin, mais cette opposition des anciens contre les nouveaux : épée contre rapière, bible française contre latine.... ça fait peut être un peu trop donneur de leçon à mon goût : il faudrait forcément écouter le vieux sage.....
Et surtout j'ai imaginé aller plus loin dans le voyage, arriver à Genève... Donc peut-être suis un peu frustrée, qu'il se soit arrêter dans les montagnes jurassiennes.
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J'ai craqué pour la couverture et le pitch du maître d'armes, au programme moyen-âge, baston, traque en montagne... de quoi passer un bon moment.

Mais, malheureusement, déception à la lecture. Certes on retrouve bien les éléments annoncés : de la baston, euh Il n'y aurait pas que ça d'ailleurs ? ; moyen-âge, oui certes on y est (enfin à la fin) et en pleine guerre de religion, mais au final ça aurait pu se passer un peu n'importe quand ; traque en montagne, tient ça me ferait presque penser à Cliffhanger avec le héros de la mort qui tue, qui fait des trucs énooooorme en montagne. de quoi faire un bon film d'action, c'est clair.

Même si j'aime bien les BD sanglantes, les histoires violentes, au final je me suis un peu ennuyée (pourtant je vous jure, les têtes décapitées ça me fait rire au cinéma). La tentative de faire imprimer une bible en français (et pas en latin), les oppositions protestants-catholiques, aurient pu donner du corps au récit, mais j'ai trouvé que l'histoire se résumait à une chasse à l'homme.

Côté dessin, je suis un peu plus mitigée. La plupart du temps j'ai trouvé ce que la couverture m'avait laissé entrevoir : des couleurs collant à l'ambiance du récit, des personnages dont on devine les émotions, un dessin précis, très esthétique.

Mais malheureusement, il y a quelques cases où toutes ces qualités disparaissent, où les visages ne sont qu'esquissés (ce qui me gêne parfois dans les mangas).

Pour conclure, cette bande dessinée s'annonçait comme un bon divertissement. Malheureusement, je suis totalement passée à côté du scénario (de l'action certes, mais de l'ennui aussi) et j'ai été parfois déçue du dessin. Dommage.
Lien : http://www.leslecturesdemari..
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Une belle intrigue mêlant vengeance personnelle, orgueil et foi.
Mais c'est très violent et sanglant. Certes, l'époque n'était pas tendre mais à ce point, ça dessert presque le propos.
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