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J'ai personnellement adoré ce livre de Dostoïevsky. Étant une grande adepte de l'écriture de Dostoïevsky, ce n'est pas forcément étonnant pour moi. En revanche, "les Démons" est rapidement devenu mon livre préféré de l'auteur.
D'abord, les personnages sont multiples et beaucoup sont essentiels au récit, il n'y a pas un seul personnage principal et uniquement des figurants gravitant autour de lui. Chacun de ces personnages me semble très abouti et recherché.
Une autre point fort du roman, à mon avis, réside dans l'ambiance. Celle-ci, plutôt sombre, mêle les tiraillements de l'âme de chacun (ou non) et amène à des réflexions très philosophiques, discrètement. Des notions fondamentales de philosophie sont abordées simplement grâce à notre jugement naturel des personnages.
Évidemment tout ceci est très bien écrit et un vrai régal à lire. Il ne faut cependant pas s'effrayer des 1000 pages : je trouve que ça se lit assez vite, je conseille seulement de lire assez rapidement (pas 1 page tous les 3 jours) au début, histoire de ne pas être complètement perdu dans les noms russes de personnages..

Petit malus : l'édition de folio comporte plusieurs fautes, notamment des grosses comme "et" au lieu de "est". Ce n'était pas assez fréquent pour complètement gâcher ma lecture, mais suffisamment pour que je le remarque et en soit quelque peu étonnée, même si relire 1000 pages peut s'avérer une tâche ardue en tant que traducteur.
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Très étrange roman que celui-ci. Les personnages sont nombreux et variés et leur motivation pas toujours claire, l'intrigue est me semble-t-il assez échevelée et je n'ai pas toujours compris où cette histoire s'en allait. On parle des malheurs des uns et des autres ,on traité de questions spirituelles et de religion, on a des conjurés révolutionnaires, des malfrats qui commettent des crimes qui ont plus ou moins rapport au reste du roman, etc... j'avoue que j'ai été tenté de laisser ce roman de côté mais j'ai résisté et tenu jusqu'au bout pour finalement mieux comprendre l'ensemble du roman par les actions décisives des derniers chapitres. Je n'ai cependant jamais compris les motivations du personnage central de Piotr Stepanovich. Par contre ce qui m'a marqué C'est cette espèce ce clairvoyance de Dostoïevski par rapport au fonctionnement d'une certaine organisation qui ressemble étrangement au fonctionnement du futur parti communiste, on dirait une prophétie.

Finalement j'ai une appréciation mitigée de ce roman, j'ai beaucoup mieux aimé les frères Karamazov.
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Quelle épreuve! Combien de lecteurs d'aujourd'hui atteindront la dernière de ces 600 pages? Cela commence mal, avec le titre: les Possédés, ou les Démons? On nous aide à comprendre, vers la fin du livre: un homme, possédé par des démons, avait été présenté à Jésus. Celui-ci rendit la vit saine à cet homme, en transférant ses démons dans des pourceaux. Mouais...
Quelle complexité! On connaît les impossibles noms, prénoms multiples, surnoms, ... des romans russes. Il y a cela, qui nous complique la lecture, mais il y a surtout le vide, l'absence totale d'intrigue, du moins pendant les deux premiers tiers du récit.
Et nous cherchons encore le héros de l'histoire... Les personnages (sans épaisseur, souvent égoïstes, aux rares qualités humaines, aux dires et agissements irrationnels...) apparaissent, partent et reviennent de manière désordonnée. On cherche le début d'un fil conducteur.
Alors, pourquoi certains placent-ils ce roman auprès des plus grands? On le comprendra peut-être en lisant les préfaces explicatives: cela est indispensable.
Pour arriver à leur conclusion, il leur a quand même été nécessaire de trouver, dans le récit, bien des richesses que le lecteur aura beaucoup de mal à détecter lors d'une première lecture. Et, en faire une deuxième sera certainement au-dessus de ses forces...
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Varvara Petrovna et Stépan Trofimovitch sont surtout unis par la relation mystérieuse et malsaine qu'entretiennent leur fils respectif. Nicolas Vsevolodovitch Stavroguine, fils de Varvara Petrovna, est l'anti-héros dostoïevskien qui donne toute sa puissance au roman. Son double trivial, Piotr Stépanovitch Verkhovenski, est celui dont la présence est peut-être plus effective mais il est complètement soumis à son chef spirituel. Cette société secrète dont ils veulent être les deux figures principales se dévoile progressivement. Or, ce qui devient intéressant, c'est que tous ses membres ne sont pas mis sur le même plan, bien au contraire: non seulement on s'aperçoit rapidement qu'ils sont manipulés, dominés, menacés même, par Stavroguine et surtout par Verkhovenski mais aussi que les motivations profondes des individus qui la composent se révéleront totalement différentes – même si cet athéisme convaincu reste leur point commun à tous (ce que s'acharne d'ailleurs à combattre Dostoïevski). C'est pour moi ce qui constitue tout l'attrait du roman. Car si l'autorité et l'emprise naturelle d'un Verkhovenski mèneront ces hommes à commettre l'irréparable, engoncés dans leur propre lâcheté, l'inanité et le non-sens de leur union se révélera non seulement à travers la dissolution du groupe mais aussi à travers leur propre destruction. le plus fascinant, c'est que Nicolas Vsevolodovitch a beau être souvent hors scène, son influence reste manifeste, son ombre est omniprésente, fascinant son entourage et la belle société. Conscient de son ascendant, il n'aura de cesse d'annihiler tout ce qui l'entoure, de provoquer drames et scandales jusqu'au point de non-retour.
Lien : https://tempsdelectureblog.w..
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Même si ce n'est pas mon préféré parmi les Dostoïevski, j'ai beaucoup apprécié ma lecture des Possédés. Il s'agit d'une ville de province russe bouleversée par l'arrivée de révolutionnaires et de nihilistes. L'essentiel de l'intrigue se passe chez une dame qui héberge chez elle un écrivain célèbre. J'attire l'attention des lecteurs: un passage indispensable à la compréhension de l'ouvrage, "la confession de Stavroguine" ne figurait pas dans les premières éditions du livre, à cause de la censure, et est parfois absent ou bien à la fin de certaines éditions. A mon sens, ce passage doit être lu, car il éclaire d'un jour terrible l'ensemble de l'oeuvre.
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"Les démons" (également connu sous le titre "Les possédés") s'inscrit au décours d'un crime survenu en 1860 en Russie où a eu lieu l'un des premiers assassinats politiques (L'étudiant Ivanov fut assassiné par une petite société de conjuration menée par Netchaïev.). Plus qu'une fiction, ce roman véritablement prophétique annonce la révolution de 1917. Une fresque de la russe pré-soviétique rendue avec faste par l'un des plus grands auteurs locaux. Une brique bien traduite en français et vendue en format de poche à un prix raisonnable.
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Ce livre est bouleversant.
L'intrigue est surprenante, les personnes sont tous uniques en leur genre et apportent quelque chose à l'histoire qui rend ce roman fascinant.
Bien qu'assez long et parfois apathique, les rebondissements nous font vivre cette histoire à son plus haut degré.
Les réflexions apportées par cet auteur, réflexions théologiques, mais également sur la mort, la morale, font de ce livre plus qu'un simple roman.
C'est également une lumière qui vient éveiller notre conscience, en réveillant en nous certaines interrogations.
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LE livre... Politiquement, tt y est... le genre de bouquin qui élève... Dostoïevski, quoi... L'homme, le vrai, face à ces démons... La vie, quoi... Enfin, c'est sombre, très très dark, on a froid, on a peur. L'homme est un loup pour l'homme. Aouhhhhhhhhh
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Un des plus grands écrivains de la littérature russe avec une profonde influencé sur la pensée et la culture du I9°s et 20° s. Il est dit qu'il n'est pas sans avoir influencé Gandhi, au même titre que Tolstoï – Gandhi le libérateur du sous-continent indien.

Fyodor Mykhailovich Dostoïevski a écrit en 1872 LES POSSEDES une peinture de la société russe du XIX° s, il n'est pas sûr que l'âme slave de 1872 soit celle d'aujourd'hui, après des décennies de communisme, encore que Vladimir Poutine se comporte comme le Tsar de toutes les Russies.
C'est une société en pleine décomposition, le roman va de bouleversement en bouleversement jusqu'à nous faire pressentir la révolution, et c'était bien avant celle de 1917.
J'ai trouvé chez eux un fort sentiment religieux, même s'il y a une sérieuse opposition entre les orthodoxes et les catholiques. L'idée que les orthodoxes et les catholiques sont les deux poumons de la religion s'impose, les uns vivent dans l'esprit et les autres dans la raison et il est bien dommage qu'ils se soient séparés parce qu'ils sont complémentaires. L'excuse très fréquente que celui qui a fait quelque chose de mal c'est qu'il était ivre met en avant l'importance de l'eau de vie et de l'alcoolisme dans la vie de tous les jours.
Souvent il est question de l'honneur et de se battre en duel, mais sans vouloir tuer. Les riches sont très riches et les pauvres très pauvres, C'était déjà la fin du temps du servage où les propriétaires se définissaient par le nombre de serfs qu'ils possédaient. La carrière militaire ou administrative était la solution pour ceux qui n'avaient rien. Enfin l'usage de s'appeler par un double prénom ajoute une note particulière.
Les personnages de son roman font souvent allusion à des phrases de l'Évangile.
A l'heure où la France vit aux couleurs de "Je suis Charlie", il y a des ressemblances entre les deux époques qui devraient nous faire réfléchir.
C'est un monde à part, et il est dommage de ne pas avoir l'occasion de rencontrer des russes aussi souvent que des anglais, des belges, des allemands, des italiens ou des espagnols. La Russie serait-elle la charnière entre l'Europe et l'Asie.
En fait au 19°s.les moujiks descendants des anciens serfs étaient considérés comme des paresseux, incultes et sales, la référence était la culture française et si la différence entre les deux peuples est évidente, leur rapprochement ne peut qu'être positif.


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Dans sa jeunesse Dostoyevsky a été arêtte pour avoir partcipe dans un complot d'attentat contre le Tsar et a du purgé un peine de cinq ans dans un prison en Siberie. Pour le reste de sa vie, Dostoyevsky a été convaincu de l'enormité de son peché et a été plein de reconnaissance envers le Tsar pour sa grande clémence.

Riche d'experience personnelle des cabalistes, Fyodor Dostoyevsky a écrit ce roman sur un cercle de jeunes qui s'engage dans un complot meurtrier mene par un nihiliste manipulateur. Ces jeunes sont tres sympathiques, comme ldes vieux dans leur entourage qui leur donnent leur appui tacite.

A la fin des Possédés on est profondement attristé par la tragedie. On espere que des futures generations de jeunes seront plus sages. On est peut-etre plus triste parce que l'on sait que depuis le complot d'assassinat raté auquel Dostoyevsky a participle en 1849, les complots meurtiers ont multiplié a travers la plantete toujours avec des consequences tragiques.
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