Acheté en 1991 pour le prix Médicis obtenu, ce livre a attendu longtemps dans ma bibliothèque.
Maintenant, je comprends pourquoi.
A l'époque, j'ai découvert l'auteur grâce à
Bernard Pivot et ai été en empathie avec lui. Je me suis dit : voilà un homme qui a beaucoup souffert. Soit, né en 1928, il a souffert pendant la guerre, il a dû se cacher en tant que juif français.
Après guerre, il est devenu un professeur respecté et un écrivain. Il a fondé une famille, il a divorcé, rencontré l'amour plusieurs fois.
Ce livre est plutôt une autobiographie. Avec la complicité de sa dernière femme, Ilse, il a décidé de tout raconter.
A ce moment, je me rends compte que cet homme n'est pas celui que je croyais. Il est égocentrique, il rabaisse les femmes, il est violent. Il ne s'occupe pas de ses enfants qui l'ennuient prodigieusement. Il le raconte avec ses mots, ne cherche pas être sympathique.
A notre époque, on dirait qu'il est un manipulateur, un narcissique, son comportement ne passerait plus.
Son style d'écriture est spécial. Des pages entières sont écrites sans ponctuation, ce qui rend la lecture difficile et n'apporte rien . Il y a aussi trop de répétitions. On a l'impression d'avoir déjà lu certains passages.
Je n'ai pas aimé ce livre.