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Citations sur 3 femmes et un fantôme (12)

- J'ai peur de ne plus jamais ouvrir les yeux.
- Je sais, dit Scarlett. Mais cette fois-ci, tu les as ouverts.
- C'est vrai. Je ne suis pas encore morte.
- Non, dit Scarlett avec un sourire, non, tu ne l'es pas.
- Voyons voir, dit grand-mère.
Elle ferma les yeux.
Elle les ouvrit.
- Juste pour vérifier.
- Elle les referma.
- Allez, ça va bien, dit-elle. Je suis trop en forme pour mourir aujourd'hui.
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Mary ne souhaita pas bonne nuit à ses frères. Elle ne les connaissait pas. Autrefois, c'était différent, mais maintenant elle ne les connaissait plus. Ils s'étaient réincarnés en extraterrestres. Parfois, ça l'inquiétait - souvent, en fait. Elle avait peur de devenir comme eux. Dommo n'avait que deux ans de plus que Mary, donc il lui restait deux ans de vie normale avant de se mettre à grogner et à ricaner pour rien. A moins que ces mutations bizarres n'arrivent qu'aux garçons...
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L'insolence est souvent signe d'intelligence, mais garder ses réflexions pour soit aussi.
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Mary n'aimait pas l'hôpital. Elle détestait l'odeur de l'endroit, et les bruits, et les gens dans les couloirs qui pleuraient dans les bras les uns les autres, et les malades en robe de chambre près de l'entrée, qui fumaient et toussaient. Cet endroit lui faisait peur. Même le nom, l'Hôpital du Sacré-Cœur, l'effrayait.
Le Sacré-Cœur, disaient les gens. Elle est au Sacré-Cœur. Mary imaginait un cœur énorme et sanguinolent avec une porte molle par où il fallait forcer son chemin en pataugeant, et des plafonds d'où le sang coulait goutte à goutte.
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La femme était vieille. Mais en fait, pas tant que ça. Mary savait ce qui la faisait paraître vieille. Elle était démodée. Elle portait une robe qui aurait pu sortir d'un vieux film, un de ces films que sa mère ne pouvait pas regarder sans pleurer. Elle ressemblait à ces femmes qui traient les vaches et ramassent le foin avec une fourche. Elle portait même des godillots à gros lacets ronds.
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- Je ne suis pas convaincue, dit Mary. On dirait un peu, genre, une superstition.
- Je suis un fantôme, dit Tansey. Alors je suis sans doute, genre, un peu une superstition moi-même. Mais tu vois, je suis là.
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L'insolence est souvent signe d'intelligence, mais garder ses réflexions pour soi aussi.
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Tout était silencieux. Scarlett conduisait. Mary regardait par la fenêtre. Sa grand-mère dormait : elle savait que ce voyage était quelque chose d'unique. Quatre générations de femmes - je suis une femme, se disait Mary - sur la route pour une virée en voiture. L'une morte, l'une prête à mourir, l'une au volant, et la dernière pour qui tout ne faisait encore que commencer.
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Quatre générations de femmes se retrouvent pour parler de la vie et de la mort. Mary et sa mère, Scarlett, vont régulièrement rendre visite à Emer, grand-mère de la première et mère de la seconde, en fin de vie. Le fantôme de l'arrière-grand-mère leur apparaît un soir. Et les voilà parties toutes les quatre, sur les routes, pour un retour dans les souvenirs de chacune.
Une histoire agréable à lire, à la limite du fantastique. Une histoire de famille pour réfléchir sur la mort. A découvrir.
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Tansey grimpa sur la cheminée, puis en descendit pour glisser sur le toit. Elle parut glisser jusqu'en bas, et puis Mary la vit marcher vers la voiture.
- Pourquoi tu es passée par là ?
- Je pouvais passer par la porte au retour, parce que je ne suis pas vraie, je suppose. Quand je n'ai pas besoin d'avoir de la consistance, je n'en ai pas. Mais pour les glaces, c'est une autre affaire, au moins jusqu'à ce qu'elles fondent. Je ne pouvais pas les faire passer à travers la porte. Il n'y avait que la cheminée.
- Elles ne sont pas couvertes de suie ?
- Seulement la mienne. Et ça n'a pas d'importance, parce que je ne vais pas la manger. Je voulais seulement vous tenir compagnie.
Elle tendit leurs cornets aux autres et elles s'assirent sur le capot pour regarder la mer, jusqu'à ce qu'Emer soit prête à repartir.
- C'était délicieux, dit Emer. Vous imaginez ça : ma mère a volé une glace pour moi.
- Je ne l'ai pas volée, Emer.
- Ah, peut-être, mais c'est l'intention qui compte, dit Emer.
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