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Citations sur Sherlock Holmes : Le Chien des Baskerville (141)

- Etes-vous armé Lestrade ?

Le petit détective sourit.

- Tant que je porte un pantalon, j'ai une poche revolver, et tant que j'ai une poche-revolver je mets quelque chose dedans.
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le passé et le présent sont mes terrains d'enquêtes, mais je peux difficilement répondre à une question touchant l'avenir.
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Mes fatigues et mon inconfort n'ont pas été aussi grands que vous l'avez imaginé ; d'ailleurs de telles bagatelles ne doivent jamais entrer en ligne de compte quand il s'agit de traquer un criminel.
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Un des défauts de Sherlock Holmes - si l’on peut appeler cela un défaut - consistait en sa répugnance à communiquer ses projets à ceux qui devaient l’aider dans leur exécution. Il préférait attendre le dernier moment. J’attribue cette retenue, partie à son caractère impérieux qui le portait à dominer et à surprendre ses amis, et partie aussi à sa méfiance professionnelle, qui le poussait à ne négliger aucune précaution. Le résultat n’en était pas moins fort désagréable pour ceux qui l’assistaient dans ses entreprises. Pour mon compte, j’en ai souvent souffert, mais jamais autant que pendant la longue course en voiture que nous fîmes, ce soir-là, dans l’obscurité.

Nous étions sur le point de tenter la suprême épreuve ; nous allions enfin donner notre dernier effort, et Holmes ne nous avait encore rien dit. À peine pouvais-je soupçonner ce qu’il comptait faire.

Je frémis par anticipation, lorsque le vent glacial qui nous frappait le visage et les sombres espaces qui s’étendaient de chaque côté de l’étroite route m’apprirent que nous retournions de nouveau sur la lande. Chaque tour de roue, chaque foulée des chevaux nous rapprochaient davantage de notre ultime aventure.

La présence du conducteur s’opposait à toute espèce de conversation intéressante, et nous ne parlâmes que de choses insignifiantes, alors que nos nerfs vibraient sous le coup de l’émotion et de l’attente.

Après cette longue contrainte, je me sentis soulagé à la vue de la maison de Frankland et en reconnaissant que nous nous dirigions vers le château.

Au lieu de nous arrêter à l’entrée principale, nous poussâmes jusqu’à la porte de l’avenue.

Là, Sherlock Holmes paya le cocher et lui ordonna de retourner sur-le-champ à Coombe Tracey. Nous nous acheminâmes vers Merripit house.

« Êtes-vous armé, Lestrade ? » demanda mon ami.

Le petit détective sourit.

« Tant que j’aurai un pantalon, dit-il, j’y ferai coudre une poche-revolver, et aussi longtemps que j’aurai une poche-revolver, il se trouvera quelque chose dedans.

- Bien. Nous sommes également prêts pour toute éventualité, Watson et moi.

- Vous êtes peu communicatif, monsieur Holmes, reprit Lestrade. Qu’allons-nous faire ?

- Attendre.

- Vrai ! l’endroit ne me semble pas folâtre, fit le détective, en frissonnant à l’aspect des pentes sombres de la colline et de l’immense voile de brouillard qui recouvrait la grande fondrière de Grimpen. Je crois apercevoir devant nous les lumières d’une maison.

- C’est Merripit house, le terme de notre voyage, murmura Holmes. Je vous enjoins de marcher sur la pointe des pieds et de ne parler qu’à voix très basse.
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L'un des défauts de Sherlock Holmes (en admettant qu'on puisse appeler cela un défaut), était qu'il répugnait excessivement à communiquer tout son plan avant l'heure de l'exécution. Cette répugnance s'expliquait en partie par son tempérament dominateur : il aimait surprendre son entourage. En partie aussi par sa prudence professionnelle qui lui recommandait de ne rien hasarder. Le résultat, toutefois, était épuisant pour ses agents ou ses auxiliaires.
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« …. …. …j’ai fait la connaissance d’un autre voisin, M. Frankland, de Lafter Hall, qui habite à quatre milles de nous, vers le sud.
« C’est un homme âgé, rouge de teint, blanc de cheveux et colérique. La législation anglaise le passionne et il a dissipé en procès une grande fortune. Il plaide pour le seul plaisir de plaider. On le trouve toujours disposé à soutenir l’une ou l’autre face d’une question ; aussi ne doit-on pas s’étonner que cet amusement lui ait coûté fort cher.
« Un jour, il supprime un droit de passage et défie la commune de l’obliger à le rétablir. Le lendemain, il démolit de ses propres mains la clôture d’un voisin et déclare la servitude prescrite depuis un temps immémorial, défiant cette fois le propriétaire de le poursuivre pour violation de propriété. Il est ferré sur les droits seigneuriaux et communaux et il applique ses connaissances juridiques, tantôt en faveur des paysans de Fenworthy et tantôt contre eux, de telles sorte que, périodiquement et selon sa plus récente interprétation de la loi, on le porte en triomphe dans le village ou on l’y brûle en effigie.
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M. SHERLOCK HOLMES se levait habituellement fort tard, sauf lorsqu’il ne dormait pas de la nuit, ce qui lui arrivait parfois. Ce matin là, pendant qu’il était assis devant son petit déjeuner, je ramassais la canne que notre visiteur avait oubliée, la veille au soir. C’était un beau morceau de bois, solide, terminé en pommeau. Juste au-dessous de ce pommeau, une bague d’argent qui n’avait pas moins de deux centimètres de haut portait cette inscription datant de 1884 : “A James Mortimer, M.R.C.S.(Member of the Royal College of Surgeons. N. du T.), ses amis du C.C.H.”. Une belle canne ; canne idéale pour un médecin à l’ancienne mode : digne, rassurante
« Eh bien, Watson, que vous suggère cette canne ? »
Holmes me tournait le dos, et je n’avais rien fait qui pût le renseigner sur mon occupation du moment.
« Comment savez-vous que je l’examine ? Vous devez avoir des yeux derrière la tête !
Non, mais j’ai en face de moi une cafetière en argent bien astiquée. Dites, Watson, que pensez-vous de la canne de notre visiteur ? Nous avons eu de la malchance de le manquer, nous ignorons le but de sa démarche : ce petit prend donc de l’importance. Allons, Watson, reconstituez l’homme d’après la canne ! Je vous écoute. » Je me mis en devoir de me conformer de mon mieux aux méthodes de mon ami. « Selon moi, dis-je, ce docteur Mortimer est un médecin d’un certain âge, à mœurs patriarcales, aisé, apprécié, comme en témoigne le geste de ceux qui lui ont offert cette canne.
- Bon ! Excellent !
- Je pense qu’il y a de fortes chances pour que le docteur Mortimer soit un médecin de campagne qui visite à pied la plupart de ses malades.
- Pourquoi, s’il vous plaît ?
- Parce que cette canne, qui à l’origine était très élégante, se trouve aujourd’hui dans un tel état que j’ai du mal à me la représenter entre les mains d’un médecin de ville. Le gros embout de fer est complètement usé ; il me paraît donc évident que son propriétaire est un grand marcheur.
- Très juste !
- D’autre part, je lis :“ses amis du C.C.H.”. Je parierais qu’il s’agit d’une société locale de chasse.
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J'ai consommé en votre absence le contenu de deux cafetières et une grande quantité de tabac.
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Holmes me prit la canne des mains et l’examina à son tour pendant quelques minutes. Puis, soudainement intéressé, il posa sa cigarette, se rapprocha de la fenêtre et la regarda de nouveau avec une loupe.
« Intéressant, quoique élémentaire, fit-il, en retournant s’asseoir sur le canapé, dans son coin de prédilection. J’aperçois sur cette canne une ou deux indications qui nous conduisent à des inductions.
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Alors ne feriez-vous pas mieux de le consulter ? – J’ai dis, monsieur, « à un esprit féru de précision scientifique ». Mais chacun reconnaît que vous êtes incomparable en tant qu’homme pratique. J’espère, monsieur, que par inadvertance je n’ai pas… – À peine, monsieur ! interrompit Holmes. Je crois. Docteur Mortimer, que vous feriez bien de vous borner à me confier la nature exacte du problème pour la solution duquel vous sollicitez mon concours.
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