Voici quatre nouvelles mettant en scène le fameux
Sherlock Holmes (accompagné de son cher Watson), auquel aucune énigme ne résiste, même la plus alambiquée. Toutes quatre de bonne facture, même si la première ne m'a pas convaincu totalement à cause d'un dénouement trop elliptique concernant l'héroïne, Mrs. Hilton Cubitt, dont on aurait aimé en savoir plus (dans l'épisode de l'agression et sur son rétablissement). Cette réserve faite, on retrouve avec plaisir le style concis et élégant de l'auteur et, bien sûr, son humour. L'ambiance est feutrée et chaque nouvelle développe une histoire vraiment peu banale. La première, "Les hommes dansants", nous fait découvrir de curieux messages codés représentant des frises grotesques de petits personnages, que Sherlock devra, bien sûr, déchiffrer pour résoudre une énigme ; la seconde, "L'entrepreneur de Norwood", met en scène une vengeance machiavélique ; dans la troisième nouvelle, "Les trois étudiants", le professeur d'une université réputée est confronté à une tentative de fraude à la veille d'un examen. "Le pince-nez en or", la dernière nouvelle, est aussi la plus dense. Dans Londres fin novembre où vent et tempête font rage, notre fin limier va devoir quitter son univers cosy pour résoudre une affaire aux relents d'espionnage. Quatre nouvelles pour quatre soirs au creux d'un lit douillet alors que la pluie frappe aux carreaux, comme dans ce Londres enveloppé de mystère qui fut celui de notre héros à casquette.