Le Bonheur des uns...

Les portes du rez-de-chaussée claquèrent. Les employés de la société du Grand Égout Collecteur quittaient leurs bureaux.
Au premier étage, le chanoine Augustin de Mondez posa sa plume et se leva pour se détendre un instant. Comme il avait soixante et onze ans, le plus gros de son courrier était constitué par des faire-part de deuil, dont il utilisait les dos encadrés de noir pour prendre des notes. Ces faire-part, liés par des élastiques, des lacets de souliers, ou répandus en vrac, s'accumulaient depuis des années sur les trois meubles à écrire, recouvraient les encriers, haussaient le pied des lampes, encombraient les fauteuils, s'éparpillaient sur les tapis, si bien que la pièce finissait par ressembler à une entreprise de pompes funèbres en temps d'épidémie....
(extrait du premier chapitre de "l'hôtel de Mondez")