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3,72

sur 171 notes
"Toi" est un livre entièrement écrit à la deuxième personne. Un parti-pris surprenant, que je n'avais jamais rencontré : le narrateur se met à la place du lecteur, et non le contraire ! Plus étonnant encore, chaque chapitre a un narrateur différent.

Le lecteur est donc invité à partager la logique d'un tueur en série hors du commun - il surgit brusquement de la nuit, dans un lieu clos d'une manière ou d'une autre, et tue à main nue plusieurs dizaines de personnes -, celle de cinq lycéennes un peu paumées, entrées (par hasard ?) en possession d'une grosse quantité de drogue, celle des mafieux à qui appartenait la drogue... Tous ces personnages se mentent, se manipulent, se fuient, se trompent. Et la frontière entre victimes et bourreaux, entre personnages et lecteur s'estompent de manière stupéfiante, laissant le lecteur hors d'haleine.

Car l'intrigue est réellement haletante et surprenante. Impossible de la révèle ici, mais aucun des rebondissements n'est réellement attendu.

Et à votre avis, qui est le coupable ? Toi, bien sûr, c'est écrit sur la couverture. Et quand tu refermes le livre, tu sais même exactement pourquoi tu en es arrivé à faire cela.
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Ce livre est pour le moins original le tutoiement et le changement de personnages à chaque chapitre effectivement. Cela étonne et donne l'envie d'en connaitre plus dès les premiers chapitres. Mais après cet effet de surprise le livre s'essoufle, beaucoup de personnages et on ne sait plus très bien ou se situer dans l'histoire. Pas mon meileur souvenir de lecture.
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Un très bon thriller qui nous captive du début à la fin. le tutoiement systématiquement employé à chaque chapitre nous implique totalement dans cette histoire qui ne cesse de nous étonner. La premier chapitre et ses exécutions arbitraires et aléatoires laisse sans voix. le travail sur les personnages est très fin, chaque personnage compte dans cette imbrication de destins. Leurs routes se croisent et se décroisent sans arrêt. Une tension extrême nous poursuit jusqu'à la fin qui surprend et qui donne matière à réflexion.
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Un livre qu'on lit d'une traite!!

L'écriture et l'intrigue sont à la hauteur des attentes que l'on a à la lecture de la quatrième de couverture.

L'écriture du "tu" donne une fluidité de lecture, une proximité (moins qu'une identification) avec les personnages mais aussi une impression d'un destin irrémédiable.

Le côté laminaire et non descriptif des meurtres du Voyageur fait penser à l'excellent Javier Bardem dans "No country for old men" des frères Coen.

Bref, un récit en 6 points de vue exceptionnel jusqu'au dénouement final (on n'établit le lien avec le Voyageur qu'à la fin!)

Seul petit bémol, le côté peu crédible de la liberté générale dans laquelle évoluent les adolescentes qui semblent avoir baigné dans ce genre d'événement improbable au quotidien depuis toujours...

Frizdoc
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En septembre 2012, je lisais le premier roman d'un auteur allemand (autant dire que lire un auteur allemand est un exploit pour moi) : Sorry. Vous verrez avec ce lien ce que j'en avais alors pensé, mais en 2 mots pour les feignasses qui n'iraient pas lire l'article en question, j'avais alors été sacrément dérouté par le style de narration de l'auteur. Si le procédé ne manque indéniablement pas d'originalité, il n'en demeure pas moins compliqué à suivre. En effet, le narrateur change tout le temps et est désigné par des dénominatifs tels que "toi", "lui", "eux"...etc... En gros, je m'étais dit que c'était bien mais pas top, mais quand même bien.



Donc, 2e roman, 2e chance, d'autant que le résumé plutôt bien gaulé laisse rêveur. Je pense immédiatement à une histoire de slasher ou un truc dans le genre. Ben non...

Là encore, notre brave Zoran s'amuse à brouiller les pistes temporelles et narrative, laissant le pauvre lecteur que je suis dans un état proche de celui de Nabilla devant l'alphabet.

Chaque chapitre est écrit à travers les yeux d'un personnage (même procédé que dans le Trône de Fer, l'auteur cite d'ailleurs Georges R.R. Martin dans ses remerciements), ça c'est une bonne idée.

Ecrire tout le livre à la 2e personne du singulier ("Tu" pour ceux qui ne sont pas concentrés), pourquoi pas.

Mais faire 2 histoires différentes qui finissent par se recouper de manière plutôt improbable...là non.

Sacrifier un pu... de personnage comme le Voyageur sur le banc des idées géniales mais non exploitées, là aussi je dis non. Ce personnage avait un potentiel incroyable et je pensais qu'il serait le centre du roman. Mais je me suis là aussi trompé...On le voit évoluer sur environ 100 pages sur 600 au total et en plus il ne sert au final strictement à rien.



Si les autres personnages sont vraiment bien écrit, l'histoire est globalement mauvaise.

Les 200 dernières pages sont rythmées et sauvent l'ensemble, mais le final tant attendu (celui qui doit nous laisser sans voix d'après l'éditeur) est complétement moisi.



Bref, pas sur que je donnerais une 3e chance...
Lien : http://zerojanviersworld.blo..
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j'ai lu les 120ères pages et je n'en pouvais plus du style lourdingue, de l'histoire qui n'avançait pas entre ces adolescentes inintéressantes et les apparitions furtives d'un parfait tueur en série. Quelle déception!! la couve est magnifique, l'idée du voyageur qui tue sous une pulsion en décimant tout sur son passage sans être un super-héros est superbe mais il ne fait que 3 apparitions dans le livre (à tout casser 20 pages dans un livre qui en comprend 600 et des poussières) tout le reste c'est une histoire mièvre d'ados autour d'un vol de cocaine volé par l'absence omniprésente de Taja à son père qui stocke chez lui de la coke de son frère. Les histoires ne se croisent jamais sauf à la fin, histoire de donner une caution super cool au livre mais c'est nul, nul, nul. donc vers la 120ème page, j'ai sauté des blocs de pages en lisant par ci par là des pages et à aucun moment je m'y suis perdu et la fin est d'une psychologie à la con sur le thème du jeu de miroir entre un ami des ados et le tueur en série. ce livre est absurde et rempli d'histoires mièvres et guimauves d'adolescentes.
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Cherchez-vous de la crédibilité dans un thriller, pensant que ce genre doit nécessairement être au plus près de la réalité de la vie, bien crapuleuse s'entend? Passez votre chemin, vous vous lasserez de rebondissements qui souvent prêtent à rire .
Cet affrontement de caïds du milieu et de lycéennes tout juste sorties de la puberté devrait néanmoins pouvoir emballer un public mixte, féminin de cet âge voire un peu plus âgé et émerveillé de pouvoir se convaincre que tout lui est possible, masculin, guère plus âgé ou en manque de stimulations et ravi de fantasmer à l'idée que les copines s'embrassent le plus souvent sur la bouche ou pissent de concert sur le bas côté de la route.

Une des critiques présentes sur le site évoque Tarentino. Après réflexion, je partage l'idée d'une parenté avec "Toi", sur le thème de l'incongruité, du ridicule et/ou du grotesque de certaines situations, menant au comique. Je doute, en reconnaissant que je peux me tromper, que l'auteur Drvenkar y retrouve ses intentions. Je suis plus sûr de moi en avançant que ça ne correspond pas à l'attente d'une majorité de lecteur du genre.
Ou alors, il faut résolument déclasser cet ouvrage en tant que thriller- ce que suggère une autre des critiques mais sans proposer de classement alternatif. Il est vrai que Tarentino est relativement inclassable.

Je n'ai pas non plus accroché au thème bicéphale (Voyageur/Ragnar) enserrant l'ouvrage, que je trouve relativement inconsistant et vaguement prétentieux.

Quoiqu'il en soit les 567 pages, dont 25 à 30% auraient pu être coupées au montage, prêtent plus à la lassitude qu'au rire. Par bonheur, l'écriture de Drvenkar est simple, directe, efficace et accepte sans façon d'être survolée à l'initiative du lecteur.

Pour finir, la construction est originale avec l'artifice de la caméra subjective par chapitre; alerte pour ceux qui ont l'habitude de ne pas faire attention aux titres.
Sans nier certaines qualité de l'auteur (imagination, construction, écriture notamment), je me méfierai de Zoran et de ses futurs ouvrages.
Il pourrait bien avoir envie de nous zoraner à nouveau.
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L'histoire tout d'abord: un fil rouge que représente la fuite d'un groupe de 5 adolescentes berlinoises qui à force de bêtises, d'inconscience et de solidarité tracent leur chemin de Berlin jusqu'en Norvège. Leurs poursuivants sont des logisticiens de la pègre.
Chaque chapitre porte le nom de son narrateur qui parle à la deuxième personne du singulier et exprime donc son point de vue intime, quelquefois intimiste, de ce qu'il est en train de vivre. Des flash back sont parfois nécessaires, toujours sous cette forme, pour placer les personnages les plus âgés, en expliquer leur origine et parfois leur noirceur.
Le joker de ce jeu de gendarmes et voleurs est le « voyageur » l'incarnation du noir absolu, dont le parcours, en pointillé, semble déconnecté du fil rouge. Trouvera-t-il ce qu'il cherche ?
Un bon thriller avec tous les ingrédients qui permettent de passer un bon moment, une structure originale, un roman moderne, avec des fragments d'histoires personnelles apportant plus de psychologie que dans les page-turner habituels.
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Une nouvelle lecture proposée par les Éditions le Livre de Poche qui m'a laissé pantoise : je ne m'attendais pas à ça et les mots me manquent pour décrire l'ouvrage sans en dévoiler plus qu'il ne faut.
Tu, tu et encore tu. Voilà un étrange récit dans lequel il faut un ou deux chapitres pour s'habituer à être tutoyé. C'est un peu déstabilisant surtout que je ne me suis pas rendue compte tout de suite qu'à chaque chapitre, on observait la scène d'un oeil différent. Malgré cela, on accroche au récit. On ballote entre passé et présent. On devient à la fois tueur, adolescente en manque de sensation ou dealer. L'écriture, le style de l'auteur sont remarquables et nous entraîne dans ....

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Asseyez-vous et respirez. Ça va être un peu complexe, mais vous allez adorer.

Il y a le Voyageur qui assassine à main nue des villages entiers, des wagons pleins ou des files d'automobilistes. Il frappe de temps en temps. Il laisse des indices et il s'en moque. « Les traces sont le signe de ta présence. Tu tiens à être sincère. Tu n'as rien à cacher. Tout le monde doit savoir que tu existes. Bien sûr, tes empreintes digitales n'ont été d'aucune utilité à la police. Pas d'antécédents, tu n'es répertorié nulle part, tu n'existes que dans ton monde. » (p. 89)

Il y a Taja, Rute, Stinke, Schnappi et Nessi. Ce sont cinq amies à la vie, à la mort. Elles ont 16 ans ou à peine. Quand l'une est en détresse, elle sait qu'elle peut compter sur les quatre autres. Surtout Taja, la grande absente du début du roman. « Tu es constamment présente dans les pensées de tes amis, pourtant, jusqu'ici, nous en savions si peu sur toi que l'on pouvait douter de ton existence. » (p. 120)

Il y a Ragnar, sa bande de gros bras et son fils Darian. Il est furieux que son frère soit mort et qu'une importante cargaison de drogue ait disparu. « Une fille tue son père, un homme perd son frère, cinq kilos d'héroïne disparaissent, et un garçon, assis sur une chaise, refuse de répondre. Voilà la situation. » (p. 101)

Il y a une voix qui tutoie s'adresse à un personnage différent à chaque chapitre. Qui est ce « toi » sans cesse changeant ? C'est chacun des personnages, mais ce serait trop réducteur d'en rester là. Il n'y a pas de personnage principal puisque chaque figure est l'héroïne de son chapitre. Et surtout, il n'y a pas qu'un seul méchant, car il n'y a pas vraiment de gentil. Toi, c'est un roman improbable sur la cavale de cinq gamines poursuivies par des truands et qui finiront par croiser la route d'un psychopathe. Vous pensez que c'est le destin ? Voyez ce qu'en pense un des personnages. « Gamin, le destin, c'est un type atteint de syphilis, qui a une queue en acier et qui t'encule dès que tu regardes du mauvais côté. Tu crois que je lui tournerais le dos ? » (p. 428)

Moi qui ne lis que très peu de thrillers parce que je n'y trouve jamais mon compte, j'ai été séduite par la quatrième de couverture de ce roman, et le contenu a fini de m'accrocher. J'ai vraiment aimé cette histoire morcelée, soumise à différents points de vue et différentes temporalités. J'ai aimé que chaque personnage renvoie à tous les autres et vice-versa. Avec ses 666 pages en poche et sa couverture terrifiante, je ne peux que vous recommander ce thriller !
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