AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,72

sur 172 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Toi le Voyageur, tu sèmes le chaos puis disparais pour mieux réapparaître.
Toi l'entité une et indivisible, l'hydre à cinq têtes convaincue de l'invincibilité de sa jeunesse et de la fusion de ses âmes, tu ne le sais pas encore mais tu vas souffrir comme jamais.
Toi Ragnar, tu crois en deux choses, la famille et la dope que tu fourgues. Quelqu'un t'as pris ce que tu as de plus cher. Quelqu'un doit payer.
Toi lecteur, tu te prépares à l'expérience Drvenkar ( prononcer...ben comme vous le sentez ) et tu fais bien. Tes heures de sommeil sont désormais comptées...

L'univers Drvenkar se mérite.
De par sa galerie pléthorique de personnages qui nécessitera, au tout début, une concentration de tous les instants histoire de se familiariser avec ces candidates à l'abîme encore insouciantes.
De par son procédé narratif consistant à alterner de courts chapitres en se mettant systématiquement dans la peau du personnage évoqué. Comme un sentiment persistant de schizophrénie galopante, gymnastique neuronale assurée. Proscrire toute entame du bouquin un lendemain de cuite sévère, pétage de plomb assuré.

Toi est une traque épique à la violence assumée. Une véritable course à la mort au final tendance Overlook.
Mais c'est également l'apologie de l'amitié. Celle avec un grand H, dixit Arthur. Cette harmonie que l'on pense sincère et durable. de celle qui vous fait tenir debout en pleine tempête, espérer encore et toujours alors que le monde d'hier n'existe plus et que celui d'aujourd'hui se construit dans la fureur et le sang.

Toi est un road-movie passionnant porté par une écriture sèche et des personnages hyper travaillés.
Certains susciteront l'empathie, d'autres la répulsion mais aucun ne laissera indifférent.

Toi constitue le second thriller de l'ami Drvenkar. Il semblerait que Sorry soit du même acabit. Elle est pas belle la vie...
Commenter  J’apprécie          518
Attention, il y a eu Stieg, maintenant il y a Zoran. Ou comment écrire un cross-over de qualité. J'imagine que cet auteur a lorgné du côté des séries américaines. le rythme est très soutenu, la maitrise du récit est vertigineuse, je trouve que la psychologie des adolescentes est très réussie, tout n'est que surprises, twists et l'auteur retombe toujours sur ses pieds. Et en plus pour changer cela se passe, en partie, en Allemagne.
Ne vous arrêtez pas au 4eme de couverture et à l'illustration, elles ne sont pas représentatives du bouquin.
Si je devais comparer ce livre à un objet, sans hésiter ce serait à une poupée russe clonée avec un rubik's cube
Franchement c'est une bonne grosse surprise et je ne serais pas étonné que ce bouquin fasse un gros carton.
Commenter  J’apprécie          280
L'histoire tout d'abord: un fil rouge que représente la fuite d'un groupe de 5 adolescentes berlinoises qui à force de bêtises, d'inconscience et de solidarité tracent leur chemin de Berlin jusqu'en Norvège. Leurs poursuivants sont des logisticiens de la pègre.
Chaque chapitre porte le nom de son narrateur qui parle à la deuxième personne du singulier et exprime donc son point de vue intime, quelquefois intimiste, de ce qu'il est en train de vivre. Des flash back sont parfois nécessaires, toujours sous cette forme, pour placer les personnages les plus âgés, en expliquer leur origine et parfois leur noirceur.
Le joker de ce jeu de gendarmes et voleurs est le « voyageur » l'incarnation du noir absolu, dont le parcours, en pointillé, semble déconnecté du fil rouge. Trouvera-t-il ce qu'il cherche ?
Un bon thriller avec tous les ingrédients qui permettent de passer un bon moment, une structure originale, un roman moderne, avec des fragments d'histoires personnelles apportant plus de psychologie que dans les page-turner habituels.
Commenter  J’apprécie          170
Un thriller construit comme un film où l'on suit cinq adolescentes en fuite, des dealers de drogue à leur poursuite et un tueur en série anonyme, tous reliés entre eux dans une trame habilement tissée par l'auteur. Une écriture hachée, efficace qui distille un peu d'horreur page après page.
Commenter  J’apprécie          90
Une claque... et pas des moindres. Ca pulse encore. C'est un bouquin percutant, à n'en pas douter. L'accroche est particulière, le tutoiement décidé déstabilise et déroute de prime abord, intrigue aussi, plonge le lecteur dans une certaine confusion désarmante. On s'emmêle les pinceaux, on ne sait plus, on croit se perdre. Et pourtant, ce choix de l'auteur confère un style singulier, indéfinissable et totalement addictif au bouquin. J'ai avalé ce roman en quelques heures, redoutant le moment où il n'y aurait définitivement plus de pages à tourner. J'atterris doucement... bonne lecture à vous.
Commenter  J’apprécie          60
Ce qui frappe, à l'évidence, dès que l'on commence à lire ce livre, c'est le tutoiement utilisé par Drvenkar, par ailleurs suggéré par le titre. de mémoire, c'est la première fois que je lis un roman utilisant un tel procédé. Bien sûr, nous connaissons tous des livres dans lesquels l'auteur s'adresse parfois au lecteur en aparté, mais il s'agit précisément d'apartés, qui ne durent pas tout le long de l'ouvrage et adressés au lecteur et à lui seul. Ici, le tutoiement est permanent, du début à la fin (à une petite exception près) et il est adressé dans chaque chapitre à un personnage différent. Oui, l'auteur parle à ses personnages. du même coup, il fait de nous qui le lisons, tour à tour le Voyageur, Ragnar, Stinke, Rute... bref, la bonne douzaine de protagonistes de l'histoire. Pour ce qui est de l'identification du lecteur aux personnages, je crois qu'on ne peut faire mieux.
Mais vous me direz certainement, est-ce que cet «artifice» d'écriture n'est pas finalement le seul intérêt du roman ? C'est une crainte que l'on peut légitimement avoir même après avoir lu quelques pages. Eh bien non. le «tu» ne fait que renforcer la puissance déjà grande du récit. Les personnages sont particulièrement attachants, en particulier les adolescents (ils sont nombreux) et plus spécifiquement les cinq filles qui forment le coeur même du roman. Croyez-le ou non, mais j'ai été successivement chacune d'entre elles. J'ai tremblé pour mes copines, été sidéré par la violence qui m'a entouré. J'ai été Stinke, Rute, Nessi, Schnappi et Taja. Chacune de ces lycéennes absolument ordinaires, pas plus rebelles que les autres filles de cet âge là, ni plus paumées, mais pas préparées, surtout, à la tempête qu'elles vont soulever suite à leur insouciance, leur naïveté, leur inconscience, leur audace, leur jeunesse.
Parce qu'il faut bien le dire, sans être omniprésente, la violence est là et bien là. Parce que la fuite des cinq copines va laisser des traces sanglantes. Et il ne fait pas bon être jeune dans cette histoire. Il ne fait pas bon non plus être plus âgé. Il ne fait tout simplement pas bon traîner dans les parages. Dans les parages de ces hommes qui ne plaisantent pas, en particulier lorsqu'on touche à la marchandise dont ils font commerce : l'héroïne.
Voilà, j'ai été emporté par ce roman atypique. Et j'ai passé des moments, si ce n'est toujours à proprement parler agréables, du moins intenses au côté de personnages pour certains très attachants, pour d'autres terrifiants mais tous particulièrement consistants. À lire, absolument.
Lien : http://aruthablog.blogspot.fr/
Commenter  J’apprécie          40
J'ai commencé le livre sans avoir lu le résumé : ce qui me plaisait, c'était le concept, à savoir, une histoire entière écrite à la deuxième personne du singulier.
Du coup, hormis cet aspect, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Et je dois avouer que la surprise est plutôt bonne !

J'ai dévoré le roman en quelques jours. J'ai beaucoup aimé la tournure des événements, la façon dont l'auteur dévoile progressivement son jeu. Les points de vues sont personnels et subjectifs, on n'en sait jamais plus que ce que les personnages en savent. S'immisçant dans leur tête, on s'attache également à eux. On croit à leur récit, à leurs mensonges et on se retrouve ainsi balader dans un univers froid et impitoyable, se heurtant à l'immaturité et l'innocence des cinq amies qui ne sont en réalité, plus si innocentes que ça.

La fin, quand enfin tout se rejoint et que la vérité éclate m'a plu.
L'auteur distille bien son suspense dans un chouette thriller, mélangeant drogues, course-poursuites, amitié, mort et mensonges, pour un résultat surprenant et captivant.
Commenter  J’apprécie          40
Un homme défini comme étant le voyageur, qui tue sans raison apparente 26 personnes lors d'un embouteillage sous la neige, ce même personnage qui se raconte par le tutoiement fait naitre un sentiment d'étrangeté plutôt déconcertante. Tel est le début de Toi, roman de Zoran Drvenkar.
Ce tutoiement va se poursuivre jusqu'à la fin du récit, mais on s'y adapte, et même très bien une fois que l'on a intégré ce mode opératoire fixé par l'auteur.
L'action concentrée sur les aventures de cinq amies, adolescentes de 16 ans, poursuivies par des tueurs de la mafia se situe en Allemagne, puis en Norvège.
Ce thriller contemporain nous entraine dans le monde des adolescents où l'on ne sort pas sans son portable, mais où l'amitié prime avant tout, un des thèmes récurrents de cette histoire remplie de fougue et d'énergie : celle de la jeunesse. Son originalité tient à sa construction. Divisé en chapitres surmontés d'un titre correspondant au prénom de celui qui raconte, ce dernier utilisant le "tu" pour parler de lui-même, de ses émotions, spectateur de ce qui l'entoure, nous canalisant nous, lecteur, sur ce personnage à ce moment précis.
L'auteur ne décrit ses personnages que par leur signe physique particulier et leur trait de caractère dominant, pas plus.
Des dialogues truffés d'humour, de l'action, du suspense, des actes sanglants sont les ingrédients de ce thriller dynamique et fascinant dans lequel des gentils ont eu le malheur de côtoyer des méchants.
Formidable écriture énergique.
Commenter  J’apprécie          40
Zoran Drvenkar, j'en avais beaucoup entendu parler pour son premier roman et thriller "Sorry".
Et c'était donc "Sorry" que je voulais lire, sauf qu'arrivée en librairie, c'est sur ce "Toi" et son affreuse couverture tape-à-l'oeil rouge vif à bouche hurlante que j'ai fini par jeter mon dévolu [mais je suis faible devant les techniques marketing sans scrupule des éditeurs].


"Toi", ce sont d'abord deux histoires parallèles qui semblent n'avoir aucune raison de se croiser (parallèles quoi...). D'un côté, le Voyageur, ce mystérieux tueur de masse. Insaisissable, il opère à intervalles irréguliers, et sans motif apparent. de l'autre, une bande de copines: 16 ans, berlinoises, en conflit avec leurs parents, des histoires de coeur tragiques, bref, des ados. Sauf qu'un jour, elles vont trouver 5 kg d'héroïne chez l'une d'entre elles. Et à partir de ce moment, elles vont être prises en chasse, une chasse à l'homme qui va les entraîner jusqu'en Norvège, dans un hôtel au fin fond d'un fjord, où se trouve également un certain Voyageur...


La première chose qui frappe dans ce livre, c'est la forme. Chaque chapitre nous met tour à tour dans la peau de l'un des personnages, jusque là, rien de bien transcendant. Mais, suite logique du titre accrocheur "Toi", le livre est écrit à la 2nde personne du singulier.

"Tu n'es plus. Quand tu te déplaces, autour de toi l'air reste immobile. Pas un souffle. Tu parles et c'est le silence qui te répond. Tu es là sans être là. "

Cela peut paraître bien peu de choses, mais cela rend l'écriture très agressive, presque déroutante. J'ai même eu un peu de mal à m'y habituer pendant les premiers chapitres. Et puis on s'y fait, et finalement, on rentre peut-être encore mieux dans l'intrigue, on est happé par elle, on en devient une partie intégrante. Cette écriture sied aussi à l'histoire, violente, au rythme soutenu. Bref, un bel exercice de style que nous livre Drvenkar, parfaitement adapté à son récit.

Mais sur le fond, cette histoire, elle me laisse quand même un petit goût amer. Pas qu'elle ne soit pas prenante, loin de là, pas qu'elle ne soit pas pleine de rebondissements non plus (on a même droit à un twist final plutôt intéressant), mais parce qu'avec un tel style, je ne pouvais m'attendre qu'à une intrigue ultra percutante au final épatant. Et finalement, non. Dans l'absolu, on a un bon polar qui sait tenir son lecteur en haleine, avec des personnages riches et intéressants (et de bonnes têtes à claques aussi d'ailleurs), nul doute là-dessus. Mais malheureusement, ce n'est pas tout à fait suffisant pour suivre la forme, qui elle est vraiment bluffante.
Dommage... même si ça ne m'empêchera pas de me lancer dans la lecture de "Sorry".


Lien : http://fromthereandbackagain..
Commenter  J’apprécie          40
Toi est un thriller très étrange. Je ne me souviens pas avoir lu quelque chose comme ça. Premièrement déroutée, ensuite dégoûtée par l'utilisation du Tu (abusive ou juste nouvelle ?), j'ai finalement et rapidement été absorbée par l'intrigue et les personnages, à en oublier toute cette originalité.
L'histoire commence en novembre 1995 avec le meurtre, à mains nues, de 26 personnes lors d'un embouteillage. le meurtrier, appelé « le voyageur »ou « l'ange de la vengeance », n'est jamais retrouvé et son mobile reste inexpliqué. Là vous vous dîtes que ce livre va vous entrainer dans les méandres de la vie d'un psychopathe avec des assassinats à tire larigot. Et bien pas du tout ! le récit enchaîne ensuite avec l'histoire de 5 adolescentes. Taja, Stinke, Rute, Nessi est Scnappi sont super soudées, prêtes à tout pour s'entraider même dans les moments les plus difficile, et c'est justement ce qui ne tarde pas à arriver... ....
Lien : http://stef93330plaisirdelir..
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (410) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}