Drvenkar Zoran (1967-) - « Still » - Heyne Verlag, 2016 (ISBN 978-3-453-41934-6) – 414p. – cop. 2014
De cet auteur, j'ai déjà lu, en traduction française,
"
Sorry" (publié en 2011 en français, original en langue allemande publié en 2009, voir recension) et
"
Toi" (publié en 2013 en français, original en langue allemande publié en 2010 - voir recension).
Ces deux lectures m'ont décidé à acquérir celui-ci en langue allemande, intitulé "Still" (calme, silence), sorti en 2014, dont j'ignore s'il existe une traduction en langue française.
L'intrigue, la trame, est habituelle chez cet auteur : un groupe d'adultes kidnappe et fait massacrer de jeunes enfants ; l'un des pères dont la fille a ainsi disparu décide d'élucider ces disparitions puisque les enquêtes de la police ne débouchent sur aucune avancée.
Comme dans les romans précédents, il s'agit d'un récit entre l'enquête policière et le roman d'horreur (dont je ne suis guère friand), comprenant des scène de violence tant physique que mentale fort dures.
La technique de narration est la même, faisant alterner de brefs chapitres au point de vue variant entre "sie" (eux, le groupe d'adultes), "du" (
toi, la seule des jeunes victimes ayant réussi à s'échapper), "ich" (moi, le père en quête de vengeance). Seul défaut : vers la fin, l'auteur ajoute de l'intrigue à l'intrigue, ce n'est pas forcément ce qu'il a fait de mieux, mais bon, il se laisse emporter par sa plume.
Comme déjà indiqué, je ne suis guère amateur de ce type de littérature noire. En revanche, force est de reconnaître que le style d'écriture de Zoran Drvenkar est élégant, souple, dépourvu de tournures alambiquées. Vraiment, ça se lit bien. le niveau de langue est à la fois de qualité, tout en restant accessible à un vaste public, dont certainement des locuteurs francophones adeptes de lecture en langue tudesque.
Une lecture à recommander pour les amateurs de littérature en langue allemande, tout en tenant compte toutefois qu'il s'agit d'un roman non-destiné aux âmes sensibles...