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Critique de Karenine75


Merci aux jurés du prix Goncourt pour ce feel good book qui démontre le niveau de cette Académie devenue bien fade. J'ai connu les années 1970, les motards et les fameux Hells Angels. J'ai fait de l'autostop (j'y reviendrai à propos d'une autre nullité primée, Par les routes de SYlvain Prudhomme). Je suis d'un génération marquée par le concert des Rolling Stones à Altamont. Les Hells Angels y étaient les agents de sécurité. Ils ont tué un noir. Ce sont la plupart du temps des voyous racistes mais passons. Jean-Paul Dubois situe son roman dans une prison où le narrateur partage sa cellule avec un Hells Angels justement. Et là, je suis consternée : le motard est un gros nounours sympathique inoffensif. Ils sont deux dans 6 m2 et chez Jean-Paul Dubois les prisons sont des cafés du commerce tranquilles où on se raconte des histoires d'homme. Bah oui madame ! La cohabitation est chaste. Il ne faudrait quand même pas effrayer la ménagère de plus de 50 ans que je suis. Et la jeune lectrice effarouchée de tout, qui sait ? Et que dire du monsieur ou du jeune homme pourfendeurs du malheur et qui cherchent dans les livres de quoi flatter leur tranquillité d'esprit ? Jean-Paul Dubois passe pour un connaisseur de l'Amérique, un homme écrivant ses livres en un mois, ne se prenant pas trop au sérieux, surtout pas, écrire c'est tellement vain. La vérité, c'est qu'il est un des écrivains les plus bêtement arrogants de son époque. Une arnaque contente de l'être et qui trouve ça super intelligent. Son esbroufe est aussi vide que kitsch.

Jean-Paul Dubois fait du tiède avec du chaud ou du froid !

C'est le mari de Raphaëlle Giordano : Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une et Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon, c'est pareil. La différence, c'est que Dubois est un homme et il gagne le Goncourt tandis que l'autre reste dans son rôle de potiche car c'est une femme. Mais du point de vue de l'écriture, c'est la même chose, à savoir que ce n'est pas de la littérature. Dans le roman de Dubois, les méchants sont évidemment des financiers (question d'époque, ne surtout pas contredire les clichés), les gentils des hommes ruinés par les méchants qui racontent leur histoire héroïque à des Hells Angels digne de l'île aux enfants. Bravo monsieur Dubois de prendre votre lectorat pour des gens stupides, bravo le lectorat de confirmer la chose en ne sachant plus vraiment lire malgré 150 ans d'école publique et bravo l'Académie Goncourt de récompenser tout ça.
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