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Tout commence avec une simple chute.

Koumiko , 77 ans vient de tomber. Hospitalisée , elle est opérée. Maman d'Anna Dubosc, Koumiko est poétesse ,( Koumiko Muraoka, qui inspira au cinéaste Chris Marker,son film "le mystère Koumiko", tournée en 1964, en plein jeux olympiques à Tokyo) mais n'écrit plus depuis sept ans,depuis que sa fille est elle-même publiée (" comme s'il n'y avait pas de place pour deux dans l'écriture ou qu'il suffisait qu'une seule de nous deux écrive ").
Un sacré caractère, cette Koumiko, au francais haché. Une première rencontre....son appartement... foutoir sale et poisseux que ses filles déblayent durant son hospitalisation ( la baignoire remplie de linge sale,la vaisselle faites que quand il ne reste plus un seul couvert , des piles de journaux jaunies entassés dans des vieilles valises.....). Anna n'en reste pas là. Enfonçant le clou elle nous livre des pans de son enfance, nous miroitant d'autres facettes de cette mère étrange,paranoïaque obsessionnelle, marginale, qui fera vivre à ses filles une enfance difficile.Pas de papa pour Anna après ses trois ans, des amants de passage sans grande importance....et une soeur jumelle comme bouée de secours.

Critique acerbe de cette maman pas comme les autres, qui note les rêves de ses enfants ,au petit déjeuner....mais les rôles changent au fil du temps...devenue mère de sa mère,l'amour filiale d'Anna suinte à travers les fissures ("j'aimerais tellement lui faire plaisir,c'est fou ce pouvoir qu'elle a sur moi.Je ferais tout pour qu'elle soit bien"), d'une relation mère-fille compliquée ( " Moi je me farcis ma mère comme d'habitude"), que la démence ne va qu'exacerber......Tendresse et violence se côtoient,le quotidien est difficile à gérer...des passages terribles,comme celui où Anna après un déjeuner,s'enfuit laissant sa mère qui veut la suivre,sur le trottoir,sachant très bien dans quel état elle se trouve.

Je viens de lire le troisième livre d'Anna Dubosc.
Sa prose nerveuse, simple et directe, à l'humour grinçant est fort à mon goût.Mais pour des raisons personnelles, c'était une lecture émotionnellement difficile, pour moi. C'est terrible de voir un être aimé , qu'on a connu toute une vie,saine,pétillante de vie,décrépir sous nos yeux, retourner à l'enfance,une enfance qui n'en est pas une....

Je remercie Babelio,les Éditions rue des promenades et Anna Dubosc ,qui m'a dédicacée le livre, pour cette belle lecture émouvante.
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Kumiko a 77 ans et la mémoire en lambeaux. de celle qui fut une poétesse talentueuse, il ne reste qu'une femme absente, perdue dans un monde accessible à elle seule.
Anna Dubosc évoque avec beaucoup de sensibilité et de pudeur cette mère tant aimée.
L'écriture simple et directe d'Anna Dubosc fait de ce court roman un petit bijou de tendresse.
Cette histoire n'est pas triste, elle est porteuse de l'espoir d'adoucir une fin de vie. Une très belle lecture.
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Solaire, brillant, émouvant, cet hymne à la Mère, avec un M majuscule est une perle rare, respectueuse, qui emporte le lecteur dans les flots insoupçonnés d'une grandeur incommensurable.
le lecteur marche dans les pas d'Anna Dubosc, ne veut rien perdre de cette beauté du don de soi que l'écrivain, fille de Koumiko Muraoka offre à sa maman.
L'écriture fluide, aérienne, réaliste, pose l'ambiance de ce temps qui fuit, de cette mémoire qui se crispe en pans de grâce parentale.
La trame au jour le jour, déroule le tapis de l'irréversible retour en arrière.

Koumiko est attachante, courageuse, troublante et digne. Intellectuellement démunie par la maladie, sa vie devient un puzzle qui se déchire, morceaux après morceaux.
Anna Dubosc retient de toutes ses forces les éclats de lumière qui surviennent parfois. Note, retient, admire, pleure, rit, soulage et aime. Donnante et magnanime, elle devient le respir de sa maman. Sa famille liée à l'extrême dans cette grande difficulté et ce tumulte qui brusquent le quotidien est admirable. Koumiko poétesse japonaise, grande dame dont Chris Marker a fait un film « le Mystère Koumiko » n'est plus. La séparation entre Koumiko et l'artiste qu'elle était est terrible. le lecteur, fil invisible d'Ariane, lui tient la main. Ne la lâche jamais et devient aussi l'ombre D'Anna Dubosc et de sa soeur jumelle Zoé.
« Cet horrible cauchemar se transforme en rêve merveilleux. Cette sensation fait partie de moi. le bonheur confine à l'effroi et l'effroi au bonheur. Il n'y a pas l'un sans l'autre. »
Le lecteur s'apaise lorsque Koumiko trouve refuge à Noisy. Comme s'il pouvait d'un coup lâcher- prise lui aussi en sachant Koumiko sereine dans cette doublure dont on ne peut rien changer irrévocablement. Anna Dubosc devient une plume qui vole au vent , légère, soulagée, digne formidablement mature dans cette quintessence d'amour d'une fille pour sa mère.
C'est un témoignage de force et de courage, de loyauté aussi. le lecteur sait qu'il va offrir « Koumiko » en multitude autour de lui. Les Editions « Rue des Promenades » nous prouvent une nouvelle fois leur haute capacité éditoriale en publiant cet écrin de sentiments vrais. Anna Dubosc est un écrivain majeur. On ne quittera jamais Koumiko des yeux. Merci pour ce grand livre !!!!!
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Elle est toute petite et si fragile, de son regard bridé, elle rit de tout et d'abord d'elle-même. Elle regarde le monde avec une fraîcheur de jeune fille, elle manie les mots comme des étoiles filantes, s'insurge d'un rien puis en rit aux éclats, elle vit dans un invraisemblable fouillis amassé au fil des ans, entre caverne d'Ali Baba et trésors de clocharde : elle a 78 ans, elle s'appelle Koumiko, elle souffre de démence sénile. Elle a 18 ans, s'appelle Mère de toutes les femmes et s'est recréé un monde dans la maladie, un monde pour y être heureuse. En dépit de tout.

Ce livre est quasiment un journal de bord tenu par Anna, l'une des jumelles de Koumiko, tout est dit, les moments de chagrin et d'angoisse, ceux où on n'en peut plus et où on en deviendrait presque méchante, la culpabilité inévitable, l'énorme tendresse qu'on ne sait pas dire pare qu'on n'a jamais appris à le faire.

Koumiko a beau être poétesse, férue de cinéma, Japonaise arrachée à la Mandchourie dans son enfance, Anna a beau être auteure, jeune et pleine de talent : Koumiko-Anna, c'est le couple mère-fille intemporel, c'est l'expérience de toute fille qui a dû accompagner sa mère vers le dernier passage. Entre sourire attendri et larmes au bord des yeux, on lit ce livre avec l'expérience de cette relation si unique, si douloureuse, si tendre et si joyeuse, celle d'une femme qui en a mis au monde une autre avant de céder la place.

Anna Dubosc s'exprime en un style d'autant plus savant qu'il s'attache à restituer le vrai, le dit, l'entendu, sans fioriture ni effets. La nudité de l'expression va droit au coeur, on entend vraiment la drôle de façon de s'exprimer de Koumiko. Et vraiment, vraiment, on aurait voulu la connaître.

Merci à Anna Dubosc pour sa jolie dédicace mais surtout pour avoir partagé avec nous, mères, femmes, filles, son expérience, unique et universelle.
Merci aux éditions Rue des Promenades pour m'avoir fait bénéficier en avant-première de cette lecture.
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Séduit par ce très beau livre, je le recommande .
Une écriture légère intuitive qui vient du coeur
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Les romans de chez Rue des promenades ont quelque chose d'enivrant, ils possèdent une simplicité qui marque, une certaine pureté qui les rend entêtant.

Koumiko a déjà fait l'objet d'une oeuvre, le mystère Koumiko, un court-métrage réalisé par Chris Marker en 1964, décrivant sa rencontre au Japon avec cette femme originaire de Mandchourie, parlant français et aimant Truffaut. Koumiko est par la suite devenue poète, elle a arrêté d'écrire lorsque sa fille a commencé à être publiée.

Nous la découvrons aujourd'hui à l'âge de 77 ans. Anna Dubosc prend des notes, la mémoire de sa mère s'envole. Elle conserve les souvenirs, les ressentis. Koumiko vient de faire une chute, elle doit être hospitalisée, il faut enfin oser mettre des mots sur la maladie qui prend ses quartiers depuis quelques temps. Anna et sa soeur en profitent pour remettre en ordre l'appartement de leur mère, faire du tri, donner un coup de neuf. Les souvenirs remontent en même temps que ceux de leur mère s'effacent. Elles gagnent en maturité alors que leur mère semble retourner en enfance.

Avec beaucoup de simplicité, Anna Dubosc aborde la difficile condition de celui qui accompagne, de celui qui passe du statut d'enfant à celui d'aidant. Elle évoque les sentiments contradictoires, l'impuissance, l'envie de continuer à partager des choses, un restaurant, une séance au cinéma, et à la fois la distance qui se creuse et le quotidien qui se désagrège. Koumiko a un caractère bien trempé, qui s'accentue avec la dégénérescence. Les rapports entre la mère et la fille ne sont pas toujours évidents, on sent poindre de l'agacement, et le retrait parfois, comme un réflexe de survie.

L'écriture presque sèche, directe, sans fard ajoute en spontanéité et peut s'avérer assez perturbant. Des mots presque comme ils viennent, comme si Anna Dubosc nous les racontait là, à la terrasse d'un café, à l'angle d'un immeuble parisien. Nous avons l'étrange impression de connaître ces deux femmes et de régulièrement prendre des nouvelles de leur quotidien chamboulé.

Un texte qui fait écho, met le doigt sur le chamboulement, la difficulté à admettre la maladie et l'éventuelle disparition. A chaque page on se demande si le fil va céder, on se prépare pour faire face et on se laisse finalement aller, porter, la trouille au ventre que ça tourne court.
C'est un bel hommage à sa mère que livre ici Anna Dubosc, un grand cri d'amour, et plus largement un texte retentissant sur la relation mère-fille.
Lien : http://casentlebook.fr/koumi..
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« Parfois j'aimerais qu'elle meure […] il faudrait qu'elle meure pour de faux, pas pour toujours. »

Anna Dubosc, avec vos mots à vous, abrupts souvent, vous avez su mieux que quiconque écrire sur ce sentiment d'être « merdique », cette absolue détresse d'une fille qui voit sa mère « désintégrer tout ce qu'elle a intégré », perdre la mémoire, se conduire de façon absurde et en même temps poétique, et drôle et touchante.

Dire « c'est tellement beau tout ce qu'elle raconte. J'ai le coeur qui bat, je ne veux pas en perdre une miette » et ailleurs « comment je fais pour supporter tout ça », faire le portrait de Koumiko et en creux celui de toutes les filles qui errent dans les cafétérias d'hôpitaux et voient leur mère s'effacer, mérite une reconnaissance infinie.

Anna Dubosc, j'ai envie de vous serrer dans mes bras, d'agiter comme Koumiko un petit chiffon blanc à mon balcon, pour vous dire que ce livre est juste, pétri d'amour et de désespoir, car il est la vie même.
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« J'ai la mémoire qui flanche, j'me souviens plus très bien… » Anna Dubosc ne nous rejoue la chanson chantée par Jeanne Moreau, mais raconte la lente décrépitude de sa mère, Koumiko Muraoka, poétesse. Elle note tout sur un carnet, histoire de ne pas oublier puis le retranscrit dans son livre. Est-ce pour mettre un « paravent » entre leurs deux désarrois qu'Anna note tout ce que sa mère dit et ou pour sauver la mémoire de sa mère ?
Encore un livre sur le rapport mère-fille-maladie. Oui mais avec la plume d'Anna Dubosc, son écriture nerveuse, directe qui ne fait pas de ronds de jambe. Et puis, c'est sans compter Koumiko et son sacré caractère, son appartement musée-capharnaüm-poubelle, ses apartés. Pas facile de devenir la gardienne, la mère de sa propre mère. Les rapports se trouvent inversés, Anna doit surveiller Koumiko tout en lui laissant la liberté qui est source de sa vie. Koumiko devient la petite fille qui ne supporte pas la solitude. « Elle qui était tellement autarcique, elle ne supporte plus d'être seule ». Anna note tous les petits bonheurs de sa mère, comme les querelles « -Mais qu'est-ce que tu racontes ? Je prends pas médicaments, idiote ! –Ben t'étonne pas de crever alors ! »
Koumiko a du caractère, beaucoup de caractère et le sas de la civilité est parti en même temps que sa mémoire. « Je peux quasiment tout supporter, sa connerie, sa méchanceté. Son désespoir, non, ça me terrasse. Je préfère quand elle m'emmerde. Au moins ça fait diversion, ça brouille mon amour ». S'ensuit des dialogues picaresques.

Malgré leurs querelles incessantes, je sens l'amour d'Anna pour sa mère. « Puis j'imagine le monde soudain vide d'elle. Non, impossible. Il faudrait qu'elle meure pour de faux, pas pour toujours »
J'aime l'écriture simple et directe d'Anna Dubosc. J'aime sa façon de traiter son rapport mère-fille sans mièvrerie, sans cacher les aspérités, avec les petites joies, les grosses peines, la lourdeur des situations, bref de nous décrire la relation exacerbée avec sa mère « Mois je me farcis ma mère comme d'habitude »
Un livre simple, vivant, gouailleur, humain. Une lecture tonique qui remet les pendules à l'heure où, quelque fois, je me suis reconnue dans mes relations avec ma mère de 94 ans, avec un peu beaucoup moins d'amour.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie !

Anna Dubosc m‘avait déjà emmené très loin sur le dessin de ses routes tortueuses (ici). Elle nous plonge aujourd'hui dans une autre sorte de sinuosité savoir les circonvolutions de la mémoire, de la vieillesse et de l'amour familial.

Anna Dubosc fait le pari risqué mais réussi d'écrire une auto-fiction en racontant la vieillesse de sa mère, Koumiko Muraoka, qui s'accompagne d'une dégénérescence génétique avec perte de mémoire. le livre d'Anna Dubosc est tout à la fois un hommage à la femme, à la mère et à la poétesse qu'elle fut et un moyen de préserver par-delà l'oubli (et la mort) sa mémoire.

J'ai bien conscience d'avoir l'impression de labourer l'esprit d'Anna Dubosc, de fouiller dans son être en écrivant ce billet mais j'espère le faire de façon aussi simple et aussi pure mais aussi directe et franche que ce qu'elle a fait vis-à-vis de sa mère dans son livre… Ce n'est qu'une manière pour moi de rendre hommage à la personne qu'elle est et au livre qu'elle a écrit.

Koumiko est une âme en peine, en déshérence, née en Mandchourie, exilée en France, on sent que Koumiko n'a jamais vraiment trouvé sa place nulle part, sauf peut-être dans son pays natal. Ce déracinement perpétuel la pousse à vouloir investir les espaces qu'elle occupe en entassant tout et n'importe quoi parce que tout et n'importe quoi portent en eux des bribes d'elle-même.

Anna Dubosc et sa soeur Zoé restent longtemps aveugles et sourdes au déclin psychologique de leur mère avant d'en prendre la mesure, de lui faire subir toute une batterie de test avant de consentir à la placer dans une maison de repos. Les deux soeurs empruntent le cheminement que tôt ou tard devra emprunter chaque enfant vis-à-vis de ses parents. Affronter leur déclin, c'est aussi affronter sa propre décrépitude à venir, sa propre fin inéluctable.

Mais jamais, au grand jamais, Anna Dubsoc ne le fait avec impudeur ni exhibitionnisme ni pessimisme. En cela son livre n'est jamais triste. Il est constamment ambivalent parce qu'elle oscille entre amour déraisonné et aveuglant pour sa mère et parfois haine envers cette personne qui ne semble plus exister que pour elle, ignorant les autres, aux réactions paranoïaques. Cette dualité, présente aussi bien chez Anna Dubosc que chez Koumiko, reflète la complexité des rapports humains, entre haine et passion, entre rage et tendresse. Ces hésitations constantes se retrouvent aussi dans les termes employés par Anna Dubosc pour parler de sa mère : tantôt « Koumiko », tantôt « maman », tantôt « ma mère », Koumiko est bringuebalée d'un état maternel à un état plus distancié et presque immatériel, l'usage du prénom ayant pour troublante conséquence de rendre les contours de cette mère un peu irréels, un peu flous, comme si Anna Dubosc ne parlait pas de sa mère mais de toutes les mères.

On ne sort pas indemne de ce portrait multifaces entre ombre et lumière.

« Pourtant, c'était le bonheur aussi. Un bonheur qui ne dit pas son nom, jamais très loin du désespoir. »

Lien : http://wp.me/p2X8E2-DN
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Un roman pour capter la mémoire et la poésie d'une mère.

Koumiko, poétesse dont l’identité s’est constituée à l’origine par l’exil de la Mandchourie de son enfance vers le Japon, cette femme qui a toujours rejeté le formatage, les règles et la bienséance, perd la tête. À 77 ans avec sa mémoire qui s’évapore, Koumiko se retrouve progressivement exilée d’elle-même, égarée dans sa propre tête.

L’oubli s’étend à la littérature puis au cinéma, la pensée et la mémoire de Koumiko se volatilisent, les souvenirs et les goûts de sa mère sont remplacés par d’autres absurdes et inattendus, comme cet appétit immodéré pour les chips, les cacahuètes ou les frites.

«Elle a comme un don à l'envers maintenant pour dégoter ce qu'il y a de plus mauvais. Là, je la reconnais quand même, dans cet excès, cette démesure.»

La suite sur mon blog ici :
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