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Citations sur Guillaume le Maréchal, ou le meilleur chevalier du monde (23)

Mieux vaut mourir chez soi qu'ailleurs.
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Voilà pourquoi la chanson me passionne (Ndr : la chanson sur Guillaume écrite après sa mort). Oeuvre d'un homme qui n'appartenait pas à l'intelligentsia cléricale, ou qui du moins s'en était pendant son travail écarté, elle porte un témoignage rarissime sur ce qu'étaient, parmi les chevaliers de ce temps, le sens et la connaissance de l'histoire. Elle est la mise en forme d'une mémoire que je ne dirai même pas courtoise, car dans les grandes cours princières le poids des influences ecclésiastiques sur les manières de penser des laïcs était sensiblement plus lourd que dans la maisonnée de Guillaume. Ce qui nous est livré est infiniment précieux : la mémoire chevaleresque à l'état presque pur, dont, sans ce témoignage, nous ne saurions à peu près rien.
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Guillaume est un survivant. Il n'est pas commun de vivre aussi longtemps que lui dans ce milieu, parmi ces hommes de cheval qui mangent comme des loups, boivent comme des trous, et que les coups de sang terrassent quand ils ne sont pas brutalement cassés dans l'exercice de leur métier.
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Lorsqu'il était adolescent, le fils de chevalier voyait devant lui sa vie scandée en trois séquences par deux cérémonies majeures, deux journées, deux grandes fêtes, puisque la communauté célébrait l'un et l'autre de ces passages par des jeux, des rires et la destruction allègre des richesses. S'il atteignait plus de vingt ans, s'il avait la chance de n'être pas terrassé avant par l'un de ces accidents très fréquents dans l'apprentissage militaire, il était assuré de vivre la première de ces journées, celle qui, pour tous les garçons bien nés que l'on n'avait pas décidé de fourrer dans l'Eglise, manifestait l'achèvement de leurs "enfances" et leur admission dans le groupe des guerriers : c'était le jour de l'adoubement.
[...] Le second jour, quant à lui, n'était qu'un rêve, et pour la plupart chimérique. Ce jour-là, celui des noces, le guerrier franchissait le pas décisif. Il pénétrait dans le cercle beaucoup plus étroit de ceux qui réellement dominaient. Voilà ce qu'il advint au Maréchal en 1189. Risquons le mot : un changement de classe.
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Qui se montre seul au début du XIIIe siècle, sinon les insensés, les possédés, les marginaux que l'on traque ? L'ordre du monde requiert que chacun demeure enserré dans un tissu de solidarités, d'amitiés, dans un corps.
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Les gens d'Eglise s'acharnent contre nous ; ils nous rasent de trop près. J'ai pris pendant ma vie au moins cinq cents chevaliers dont je me suis approprié les armes, les chevaux, les harnais. Si le Royaume de Dieu pour cela m'est refusé, je suis refait. Qu'y puis-je ? Comment voulez-vous que je rendre tout ? Je ne puis faire plus pour Dieu que de me rendre moi-même à lui, repentant de tous les méfaits que j'ai commis. Si les clercs ne veulent pas que je sois banni, rejeté, exclu, ils doivent me laisser la paix. Ou bien leur argument est faux, ou bien nul homme ne peut être sauvé.
(Dixit le chevalier lui-même, semble-t-il)
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L'homme qui meurt doit mettre son ultime effort à se délester afin de s'élever plus vite et plus haut.
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Ce fut à cette excellence et à elle seule, qu’il dut de s’élever si haut. Grâce à ce grand corps infatigable, puissant, habile dans les exercices cavaliers, grâce à cette cervelle apparemment trop petite pour entraver par des raisonnements superflus le naturel épanouissement de sa vigueur physique : peu de pensées, et courtes, un attachement têtu, dans sa force bornée, à l’éthique très fruste des gens de guerre dont les valeurs tiennent en trois mots : prouesse, largesse et loyauté.
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Lorsqu'il était adolescent, le fils de chevalier voyait sa vie scandée en trois séquences par deux cérémonies majeures, deux journées, deux grandes fêtes puisque la communauté célébrait l'un et l'autre par des jeux, des rires et la destruction allègre des richesses. S'il atteignait plus de vingt ans, s'il avait la chance de n'être pas terrassé avant par l'un de ces accidents très fréquents dans l'apprentissage militaire, il était assuré de vivre la première de ces journées, celle qui, pour tous les garçons bien nés que l'on n'avait pas décidé de fourrer à l'Eglise, manifestait l'achèvement de leurs enfances et leur admission dans le groupe des guerriers : c'était le jour de l'adoubement. Ils recevaient l'épée, cet insigne du pouvoir de combattre, d'user légitimement de la force qui les élevaient au dessus des immatures et de tous les vilains. Le second jour, quant à lui, n'était qu'un rêve, et pour la plupart chimérique. Ce jour-là, celui des noces, le guerrier franchissait le pas décisif. Il pénétrait dans le cercle beaucoup plus étroit de ceux qui réellement dominaient.
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«Lorsqu'on les avait voués à servir Dieu, ils s'élevaient dans les grades ecclésiastiques grâce à l'oncle chanoine, abbé ou évêque ; lorsqu'ils étaient chevaliers, ils partaient combattre dans l'équipe de l'oncle banneret, sûrs de trouver dans son entourage chaude amitié, ferme soutien et les chances les plus assurées de faire fortune.»
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