Quand j’ai été élu, je me rêvais en chef d’entreprise de ma ville. Or j’ai l’impression de n’être qu’un prestataire de services… Entre les citoyens et leur maire, on est de plus en plus dans une relation individualiste, consumériste…
« Que diable allait-il faire dans cette galère » …tu situes ? Les Fourberies de Scapin ? Non ? On a transféré presque toutes nos compétences à la communauté de commune. On ne décide plus car c’est l’intercommunalité qui pilote, mais c’est à nous de faire passer ses décisions… Un maire ne fera plus trente ans de mandat parce qu’il va s’emmerder royalement. La fonction perd de sa saveur, de son sens. Bon, c’est mon point de vue de petit maire…
La politique, au fond, ce n'est pas différent de l'écriture. Bon nombre de gens ont des idées pour le pays. De même, bon nombre de gens écrivent. Mais à un moment s'opère une sorte de bascule, et c'est assez mystérieux. on se dit que nos idées, que nos pages peuvent intéresser d'autres gens. Qu'elles peuvent faire du bien. Alors on tente d'être lu, ou bien on tente d'être élu. Après, ce n'est qu'une question d'échelle. Quatre cents, dix mille, un million d'exemplaires. Une commune, un département, la France.