Complainte des landes perdues - Cycle 4, tome 3 : La Folie Seamus

Le quatrième cycle des landes perdues est un peu spécial car il renoue directement après les événements intervenus dans le premier cycle sans se replonger dans un lointain passé.

On retrouve surtout notre légendaire héroïne Sioban qui vient combattre le Niddhog, un monstre issu de légendes maudites. Elle doit faire face à sa terrible cousine qui use de la magie noire pour conquérir le pouvoir.

Elle a surtout réussi à corrompre totalement l'âme de notre chevalier du pardon à savoir Seamus. Sioban va tout faire pour le sauver et l'arracher des griffes de sa maléfique cousine. Cela passera également par de la magie. On se rend compte que le mal peut tout corrompre et être également au cours de l'amour.

La folie Seamus nous indique qu'il faut frapper au coeur de la folie et pas nécessairement au coeur de l'homme. Reste à savoir si Sioban parviendra à ses fins. Je trouve que cet avant-dernier tome du dernier cycle est plutôt réussi.

Le dessin de Paul Teng est toujours aussi appliqué à reconstituer cet univers d'héroic fantasy pour notre plus grand plaisir. Cela reste dans un style classique mais qui rappelle le trait de Rosinski, dessinateur du premier cycle. Bref, que du bénéfice pour cette série.

La complainte des landes perdues est une série qui a réussi à traverser 4 décennies avec toujours le même parfum. Certes, il ne faut pas se perdre dans les méandres du récit mais on reste attaché à la belle et courageuse Sioban qui montre le chemin à accomplir pour s'en sortir.

Seamus est empêtré dans ses hallucinations provoquées par la magie de la sournoise Aylissa. Convaincu d'avoir tué un homme, il se retrouve au cachot tandis que les barons font les jurés à son procès qui sera sans appel. Aylissa tisse sa toile autour de sa cousine Sioban, bien décidée à l'évincer.

Une intrigue et un conflit qui montent en tension entre les deux cousines. Aylissa laisse exploser sa cruauté et ses penchants pour la magie noire, tandis que Sioban se débat avec ses propres démons pour sauver Seamus. C'est dynamique et intéressant, on se laisse prendre au jeu de pouvoir. le scénario est bien servi par les dessins de Teng.

Suite des aventures de Sioban et Seamus, aux prises avec la très machiavélique et vénéneuse Aylissa.
La dynamique est plutôt bonne, quoique un peu redondante, et la folie érotomane aveuglante de Seamus est plutôt bien vue.
Je ne suis pas convaincue par tous les ressauts du scénario mais l'ensemble tient la route et nous mène à l'épisode suivant qui verra, sans doute, la conclusion de ce cycle.
Par contre, je trouve que le dessin de Teng est moins appliqué et moins fin que dans les tomes précédents, surtout quand les figures sont de plus petits format.
Même si ça fait le job, je trouve que c'est vraiment dommage, ça donne un côté 'fait à la va-vite' sur l'ensemble du tome.

La Folie Seamus est une bande dessinée signée Jean Dufaux (scénario) et Paul Teng (dessin), troisième tome des Sudenne, quatrième cycle de la Complainte des Landes perdues. Sioban, reine des Sudenne, s'oppose à sa cousine Aylissa qui rêve de pouvoir et qui n'hésite pas à se servir de Seamus. Une série toujours intéressante bien servie par de magnifiques dessins.

La complainte s'entend à nouveau et Sioban n'est pas très loin. Elle a encore une fois forte à faire avec sa cousine particulièrement perverse, envoutante et retors... Nombreux sont les hommes à succomber à ses charmes, toujours pour leur malheur, évidemment...
Jean Dufaux poursuit l'aventure de notre jeune héroïne en la confrontant à bien des difficultés. C'est ce que l'on aime évidemment et il le fait plutot bien. A l'inverse d'autres cycles d'Heroic Fantasy qui se sont dilués et perdus dans de nombreuses directions plus ou moins heureuses, Jean tient bon la route, que ce soit par l'originalité et la qualité. On notera d'ailleurs le soin apporté à la profondeur de tous les personnages, principaux et secondaires pour accentuer le réalisme et l'intérêt de la lecture.
Paul Teng, quant à lui, continue son travail appliqué et minutieux, suivant humblement les traces de feu Philippe Delaby.

La guerre larvée entre Sioban et Aylissa prend une nouvelle voie : si la jeune femme cherche toujours à tuer sa rivale, elle souhaite surtout à l'atteindre le plus cruellement possible. Sa nouvelle pique : envouter Seamus, le fidèle d'entre les fidèles, le pousser au délire, le faire tomber amoureux d'Aylissa et 'accuser du pire des meurtres. Sioban, elle même, en vient à douter. Prenant le pouvoir à son père, Aylissa veut prendre la prééminance sur sa cousine, son obsession tourne à l'obsession. Tant et si bien, qu'elle va finir par se tourner vers les rivaux combattus lors du premier cycle et du mariage avortée de Sioban.
Magnifiée par des dessins de Teng, l'intrigue tourne au duel entre les deux femmes. Qui va vaincre? Combien vont mourir pour assouvir les ambitions mortifères d'Alyssa?
Un conte mystique et envoutant, un seul bémol, quand Sioban va ('elle enfin réagir - autrement qu'en défense - face à la duplicité et au mal???
A lire.