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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Avec ce cinquième tome de la fameuse série Murena, après un premier cycle haletant et magnifique, nous sommes repartis sur les traces de Lucius Murena, contemporain « privilégié » du règne de Néron.

« La Déesse noire » reprend les événements là où le duo Dufaux-Delaby les avait stoppés : Poppée s'installe dans les bras de Néron, qui voit toujours plus grand pour Rome, tandis que Lucius Murena tente de reprendre une vie normale et que le christianisme n'en est qu'à ses tout premiers prémices (redondance voulue). le titre de ce tome lance le Cycle de la Femme, centré sur le pouvoir de Poppée, mais n'a que peu d'emprise réelle dans ce premier des quatre opus qui le composent. de fait, là où précédemment le personnage de Néron était le portrait d'un jeune homme cherchant ses marques, il nous apparaît ici comme un jeune décérébré guidé par ses instincts et manipulé par un petit peu tout le monde finalement. C'est dommage, car les précédents opus incitaient à voir sa folie comme une conséquence malheureuse de sa proximité grandissante avec le pouvoir ; ici, elle est le produit d'une construction méthodique de la part de ses différents entourages, proches ou non.
Le fait de beaucoup porter le propos de ce cinquième tome sur la folie de Néron n'empêche pas le scénario de Jean Dufaux d'aborder toujours autant de thèmes différents de la vie sociale romaine au début de notre ère. Toutefois, malgré le glossaire en fin de volume et la précision des auteurs concernant les aspects historiques les plus concrets, je ne peux m'empêcher de remarquer que ce sont les facettes les plus stéréotypées de la Rome antique qui sont mis en scène ici : la gladiature violente, les moeurs débridées et la décadence en marche, alors que nous sommes encore à peine à la fin du Ier siècle.
Pour autant, admirons ensemble les dessins toujours magnifiques de Philippe Delaby qui, malgré quelques détails légèrement voyeuristes, réalise encore des planches équilibrées entre le souci du détail et l'intérêt de mettre en avant le grandiose. Il alterne encore efficacement les jets de couleur, les teints mats pour les jeux d'obscurité et carrément le noir et blanc pour les scènes de nuit en extérieur. Enfin, c'est sûrement le format qui veut cela et je ne l'avais pas remarqué jusque là, mais la construction des planches et le découpage des cases se veulent résolument classique, ne demandant pas d'aménagements spécifiques en fonction du scénario.

Un arrière-goût amer donc ou ai-je calé au redémarrage ? Difficile toujours de reprendre une série après un arrêt certes, mais compliqué également de juger un opus seul quand c'est une tétralogie (incorporée à un objectif de 20 volumes !) que nous abordons… Rien ne vaut mieux que la persévérance.

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La déesse noire qui donne son nom à ce cinquième album de la série Murena, c'est la vénéneuse et sublime Poppee, qui exerce une influence grandissante sur Néron. Au vu des dessins, on comprend pourquoi.....
Elle réussit à faire chasser Acte de la cour impériale, et non contente de l'avoir remplacée dans le lit de Néron, elle la poursuit de sa vengeance et elle l'empêche de vivre son histoire d'amour avec Lucius Murena.
Dans ce second cycle, Poppee remplace Agrippine dans la mauvaise influence qu'elle exerce sur le jeune empereur, et on sait comment tout cela va finir. Néron est également poursuivi par ceux qui veulent venger la mort de son demi frère Britannicus.
Cette série de qualité nous offre vraiment une plongée très réaliste dans la Rome antique.
A noter la couverture de l'album que je qualifierais d'hypnotique.

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Un nouveau cycle qui nous présente un Néron débarrassé de sa mère. Mais, pas tout à fait quand on y pense, attendu qu'il tombe sous la coupe de Poppée (que sa mère avait choisie pour lui) et répudie Acté. C'est aussi l'occasion de faire entrer de nouveaux personnages : le poète Pétrone (amoureux de Muréna), la femme masquée qui défie l'autorité impériale en osant le vaincre, Massam le nouveau gladiateur (et sa panthère)... La partie course de char était vraiment intéressante sur les moeurs en vigueur. J'ai aussi été sensible à la naissance de la jolie histoire d'amour entre Muréna et Acté, mais il faut admettre que dès l'instant où je les ai vus ensemble, je me suis dit que ça allait mal finir pour l'amitié Néron/Muréna. Poppée joue bien son jeu et égale presque sa défunte belle-mère en terme de manipulation


Ce que j'aime : la façon dont les auteurs prennent le temps d'expliquer l'histoire. Les dessins toujours aussi détaillés, les couleurs harmonieuses.


Ce que j'aime moins : l'entêtement de Balba à tenter de venger aveuglément Brittanicus


En bref : Un tome intéressant et bien documenté qui remet à nouveau en question les relations entre les personnages principaux


Ma note


7/10
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Voilà l'affranchie Acté sans aucune protection (en réalité, richissime et pourvue de nombreux esclaves) et Lucius Murena, n'y pouvant tenir, lui offre son amour et son toit. Ils seront heureux ensemble jusqu'à ce que Poppée (on se demande ce que ça pouvait bien lui faire !) révèle à Néron qu'il a pu être supplanté par un simple mortel (eh oui) dans le coeur de quelqu'un qui a connu l'étreinte d'un dieu (sic), vous voyez venir la suite ? Néron enverra Acté épouser Agricola, ce qui n'est pas conforme à la réalité historique, mais traduit dans la fiction à la fois son orgueil et son manque de lucidité devant les manipulations de Poppée.

Parallèlement, une sorte de nouveau complot se fait jour, mené par Balba, qui n'a pas cessé de penser à Britannicus et veut venger ses mânes ; il est conscient de pousser Néron, en châtiant son orgueil de prétendu dieu, en lui infligeant diverses humiliations. Néron recherche d'ailleurs avec rage la cochère (n'y a-t-il pas de féminin à "cocher" ?) qui l'a battu dans le cirque sous la couleur rouge.

Autre complot, plus occulte et, à mes yeux, peu convaincant, celui d'une déesse noire, sorte de Kali occidentale, qui s'est incarnée successivement en Agrippine, puis en Poppée et qui dominerait, par l'esprit et les sens, le protégé de Phébus... C'est le seul aspect scénarique qui m'ait déplu, mais il permet des effets esthétiques tout à fait saisissants.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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La Déesse Noire, de Dufaux et Delaby, est le 5e tome de la série Murena. Ce volume raconte comment, suite à une défaite lors d'une course de chars, Néron sombre un peu plus dans la folie.

Murena est une série qui joue à la fois sur la véracité historique et la mythologie. Et je trouve ça très efficace! Ce 5e tome n'est pas le plus trépidant, mais il entraîne Néron un peu plus loin sur la pente de la folie. de nombreux détails se mettent en place pour la suite, de nouveaux personnages entrent en scène tandis que l'Histoire (celle avec un grand H) est en marche.

Les dessins, superbes, font revivre la Rome antique avec un grand souci du détail, du palais de l'empereur aux bas-fonds de la ville, des jeux du cirque à l'intimité des personnages.

A la fin, un glossaire donne quelques explications sur des termes ou évènements abordés dans l'histoire. Une BD à la fois passionnante et intelligente qui met en appétit pour la suite.
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