Quand les Dieux buvaient - Intégrale 1 : Blanche-Neige et les lance-missiles

Les Uckler forment une peuplade un peu bizarre. Gais, industrieux et généreux, ils n'ont qu'un seul défaut. Quand ils rencontrent un étranger, un vrai, ils le zigouillent. Ils récoltent également des saucissons sur des arbres appelés saucisonniers et s'en servent pour fabriquer une bière tout à fait infecte. Mais, comme ils n'en connaissent pas d'autre, ils la trouvent délicieuse. Et voilà qu'Aïe, un des leurs, parti depuis longtemps, revient un beau jour parmi eux juché sur un gragon pour leur dire qu'il a fait fortune et qu'il les a toujours détestés cordialement. Depuis ce jour, rien ne va plus chez les Uckler. Une mycose parasitique appelée pioupiase fait des ravages dans leur forêt de saucissonniers. La bière devient imbuvable même pour eux. Et l'ambiance si joyeuse d'ordinaire vire au lugubre. Alors la tribu décide d'envoyer l'un des siens, Tute, chercher de par le vaste monde de nouvelles graines de saucissonnier…
« Blanche-Neige et les lance-missiles » est un charmant roman de fantaisie parodique qui regroupe en un seul volume deux ouvrages publiés séparément au départ, « Les grands alcooliques divins » et « L'ivresse des providers ». Pour le même prix, le lecteur a donc droit à deux histoires se passant d'ailleurs à deux époques différentes (avant et après un Grand Cataclysme Cotonneux) et même à des bonus dans le tiers final avec « Le feu dans les modules de drivers » entre autres. On comprendra que nous sommes dans la narration foutraque, barrée, avec pour seul souci le plaisir et l'amusement du lecteur. Lequel se retrouve avec un tas de personnages de contes aussi connus que Peau d'Âne, la Belle au bois dormant, Cendrillon, le Petit Chaperon rouge ou la Fée Carabosse, complètement revisités et en nettement délurés. Dans la seconde partie, il retrouvera d'autres fées qui ont tout de péripatéticiennes, un Evariste Galois et surtout un Bill Guette encore plus diabolique que l'original. Sans oublier une Blanche-Neige devenue une terrible impératrice suite à une erreur de distribution de pomme empoisonnée. Cet ouvrage s'est vu décerner un Prix Merlin tout à fait mérité. Catherine Dufour dispose d'un style assez inimitable. Un véritable régal de lecture tant les allusions littéraires ou autres, les blagues, les jeux de mots et autres contrepèteries sont nombreux. Que l'on ne cherche plus une émule du regretté Pratchett ou du génial Gayman, nous l'avons et elle est française ! Ne ratez pas cette « Blanche-Neige » qui saura vous amuser, vous distraire et vous faire rire, toujours avec intelligence, élégance et finesse.
Lien : http://www.bernardviallet.fr

J'ai rarement visité un foutoir aussi génial et hilarant. Ce livre est de ceux que j'ai lu en riant tout seul, sous l'oeil embarrassé de mes contemporains.
Vous aimez la fantasy ? les nains ? les dragons ? les fées ? les contes ? les marchés aux puces ? les Marks Brothers ? Ce livre est pour vous ! Les deux bouquins réunis dans ce volume ressemblent à un joyeux capharnaüm d'histoires recyclées, détournées, réinventées, et aspergées de généreuses rasades d'humour décalé.
Pour moi, c'est l'équivalent sur papier d'un film des Marx Brothers. La trame narrative n'est sans doute pas le ressort majeur du texte, même si des moments de tension surgissent régulièrement. A mon goût, le point fort c'est le débordement d'imagination et l'écriture qui porte le récit, une écriture élégante et incisive, et riche, oui riche de références et de clins d'oeil à la littérature (de fantasy ou non).
Et puis il y a la délectation de voir des clichés bien établis de la Fantasy se faire gaiement prendre à contre pied.

Attention, ne vous y trompez pas : comme Catherine Dufour, j'aime la Fantasy. Mais l'amour ne me rendant que borgne, je vois bien que cette littérature a une fâcheuse tendance à parler sans fin de la meilleure façon de Sauver Sa Peau, puis de Sauver le Monde Ou Tout Comme (enfin quand la première phase s'est bien passée).
Alors voilà un excellent bouquin de Fantasy 100% pas épique, avec de beaux morceaux d'humour à l'intérieur.
Et il m'a fait un bien fou.

un mot : TRUCULENT!

Salut, après bien des tergiversations, et moult hésitations (et l'aide bienveillante d'une fée, presque aussi déjantée que dans le bouquin) j'ai donc pu lire ce fameux Blanche-neige et les lance-missile.Difficile d'en parler sans déflorer l'intrigue (quoique). Pourtant, la quatrième de couverture y réuisst pas mal en nous expliquant que ce bouquin nous raconte ce qui se passe après la fin des contes de fées, au moment où il est dit "ils se marrièrent et eurent beaucoup d'enfants". Plus exactement, ce roman se place dans un univers complètement décalé où Blanche-neige n'est pas une oie blanche, où Peau d'Ane a des tendances lesbiennes assez affirmées, et où Aurore (la belle au bois dormant) parle effectivement comme il y a au moins cent ans. le tout se déroule dans un univers où on fait de la bière de saucisson, et où Dieu et Diable sont de beaux ivrognes (d'où le titre du cycle : Quand les dieux buvaient).Bon, maintenant que l'histoire a été évoquée, parlons un peu de ce que j'en ai pensé. Une personne qui se fait passer pour l'auteur (alors que tout le monde sait bien que [a:Catherine Dufour|848604|Catherine Dufour|http://www.goodreads.com/images/nophoto/nophoto-U-50x66.jpg] n'est que l'invention d'une bande de xposteurs mal fu2és) m'a écrit que, je cite, "le premier est total foutraque". D'un autre côté, la quatrième de couverture me dit que le jour où [a:Catherine Dufour|848604|Catherine Dufour|http://www.goodreads.com/images/nophoto/nophoto-U-50x66.jpg] (ah, ah, ah, qui peut croire qu'elle existe ?) a découvert [a:Pratchett|1654|Terry Pratchett|http://photo.goodreads.com/authors/1235562205p2/1654.jpg], elle a jeté tous ses écrits précédents pour recommencer, dans un style plus proche de celui de l'Homme. Les deux choses sont vraies, et d'autres aussi. Si il est établi que [a:Pratchett|1654|Terry Pratchett|http://photo.goodreads.com/authors/1235562205p2/1654.jpg], pour écrire, fume ses plantes carnivores, je ne sais pas encore ce que prend le collectif [a:Catherine Dufour|848604|Catherine Dufour|http://www.goodreads.com/images/nophoto/nophoto-U-50x66.jpg] pour en arriver à un résultat aussi délirant de folie furieuse. Car ce bouquin est un truc de fou furieux : les rebondissements s'enchaînent, apparement, au petit bonheur la chance, les personnages principaux sont, heu …, ceux dont on parle le plus, et rien ne se passe comme qui que ce soit aurait pu le prévoir. Bref, c'est effectivement un délire avec par endroits une légère couleur pratchettienne (non, ça n'est pas l'octarine, mais plutôt une espèce de ton vaguement pince sans rire et excessivement distancié), à d'autres, une espèce d'érudition délirante (notament dans l'histoire du Chevalier méthode et de sa soeur, ou sa fille, je sais plus trop), et, dans tout cet espèce de roman délirant, une envie manifeste de considérer qu'après tout, ça n'est qu'une histoire (ce qui lui permet d'écrire des trucs comme par exemple "pour être auteur, il faut parfois mettre son éthique de côté". Tout ça mis bout à bout marche d'une manière absolument épatante : j'ai été pour ma part complètement emballé par ce récit au rythme tout à fait atypique, aux personnages tous disjonctés (Jésus est un pur bonheur à rencontrer, digne, pour les rôlistes, d'INS/MV), et au scénario plus improbable qu'une conquête de Mars par Dubbya. Bref, lisez-le, il y a peu de chances que vous le regrettiez. Et, si c'est le cas, ça ne démontrera qu'une chose : comme le monde se divise en ceux qui aiment [a:Pratchett|1654|Terry Pratchett|http://photo.goodreads.com/authors/1235562205p2/1654.jpg] et le reste, il y aura bientôt ceux qui aiment Dufour (enfin, le collectif, parce que quand on voit ses photos nues, on comprend bien que cette Catherine là n'est qu'une illusion : http://www.noosfere.org/heberg/dufour/moichrome.jpg alores, hein ? Comment vous pouvez encore penser que c'est une humaine authentique. Et à propos, que deviendra-t-elle une fois la prose de [a:Yann Minh|1538972|Yann Minh|http://www.goodreads.com/images/nophoto/nophoto-U-50x66.jpg] intégrée à sa noosphère ?PS : coïncidence amusante : alors qu'une anonyme masquée (que je remercie néanmoins chaleureusement) m'envoyait le premier et le troisième tome subtilement dédicacés (et je la remercie encore pour ce geste dont la beauté m'a arraché des larmes d'émotion, et d'avarice mal contenue), une espèce d'enculé de veux bonhomme en rouge passait par ma cheminée pour y déposer, avec une cruauté digne de ce putain d'esprit de Noël, le premier et … le troisième tome ! Une mésaventure digne de ses bouquins, koa.