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Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Voilà déjà 15 ans que Franck Paterson Junior, acteur, endosse tous les jours le personnage de Jake "Wild Waith" Johnson devant un public toujours conquis, dans un village du far west reconstitué pour l'occasion. Quinze ans qu'il rejoue toujours la même scène du duel l'opposant à Butch Cassidy. Un rôle qui l'habite tant qu'il se sent être véritablement marshall, d'autant qu'il ne sait rien faire d'autre. Aussi, lorsque le patron le congédie, le jugeant dorénavant trop vieux pour le rôle, il se sent perdu. le lendemain, il décide de partir en voyage organisé, en bus. Direction la Vallée de la Mort, le Grand Canyon, Monument Valley. le groupe, pour le moins disparate, fait une première halte sur des terres indiennes. Dès lors, les conversations s'échauffent, notamment lorsqu'un ancien marine remet en cause le soi-disant pacifisme des Indiens. Voilà un voyage qui, d'emblée, s'annonce pas si reposant que ça au final...

Voilà pour le moins un western contemporain original. Puisque le personnage principal n'est pas un vrai marshall mais seulement un acteur, qui vient de se faire virer qui plus est. Aussi, rien de tel qu'un voyage vers des contrées lointaines pour tenter d'oublier le vide qui habite désormais sa vie. Ce voyage va d'ailleurs lui permettre de se découvrir lui-même mais aussi de réaliser combien, parfois, le passé n'est pas toujours celui auquel l'on croit. Autre originalité de la part de Bruno Duhamel : instaurer une ambiance électrique dès le début, faisant monter crescendo la violence au fil des jours, notamment à cause de la présence d'un touriste peu amène. Ce roman graphique surprend ainsi de par la tournure que prennent les événements. Graphiquement, le trait semi-réaliste, en contraste avec la dureté du scénario, peut étonner mais n'en est que plus saisissant. Bruno Duhamel nous offre aussi de très belles planches de paysages sauvages ou arides.

Un vrai faux western qui dézingue !
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J'ai beaucoup apprécié ce western moderne qui démystifie d'ailleurs totalement le genre. Il est vrai qu'on a entendu pas mal de choses sur l'Ouest sauvage. Certains y ont même construit une légende qui s'adapte en pièce d'attraction dans des animations diverses.

Notre héros est d'ailleurs est des acteurs d'un célèbre shérif qui a joué un grand rôle pour sauver une ville de malfrats. le problème est qu'il s'identifie réellement à son personnage ce qui entraîne des troubles psychologiques que ne manquent pas de relever son employeur pour le virer de la scène.

Cette oeuvre souligne à quel point les choses qui se racontent peuvent ne pas correspondre à la réalité si on avait le pouvoir de remonter le temps pour vérifier. C'est ce qui va d'ailleurs arriver à notre héros en buvant une étrange mixture d'un chaman indien qui le renvoie dans le passé.

C'est également une critique de certains formes de voyages touristiques où il vaut mieux avoir l'esprit de groupe pour échapper à certains dangers.

Une BD qui sort des sentiers battus pour nous entraîner en effet sur une fausse piste. J'ai adoré cette montée en puissance dans la violence qui commence par quelques mots anodins pour se terminer en carnage. Par ailleurs, graphiquement, c'est de la dynamite. Bref, cet album a tout pour plaire.
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Un règlement de compte dans une petite ville du far west, les cow boys se font face, se menacent… Mais c'est juste une reconstitution pour touristes. Frank joue le rôle du marshall Jake “Wild Faith” Johnson, rôle qu'il prend un peu trop à coeur, toute sa vie s'écroule quand on lui annonce son licenciement. Pour se changer les idées, il entreprend un périple en voyage organisé, dans le rôle du touriste cette fois-ci.
Le dessin est très classique, la colorisation est soignée ce qui rend cette aventure vivante et attractive.
C'est l'histoire d'une descente aux enfers, traité de façon humoristique. Et le récit prend une dimension rocambolesque, avec retournements de situations. J'aime l'humour que nous propose Bruno Duhamel, détaché, un peu cynique, il égratigne la NRA au passage, le tourisme de reconstitution, le mythe du Far-West, le rêve américain et les réacs de tous bords. Et c'est ce qui m'a plu le plus dans cette histoire.
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Je poursuis ma « cure » de Duhamel.
Cette fois-ci, je vous présente « Fausses pistes », et le ton est donné dès le préambule :
« Lorsque j'ai décidé de régler mes comptes avec le western, je me suis retrouvé face à un problème de taille : je n'avais jamais mis les pieds au Far West.
Bien qu'amateur de la culture nord-américaine, je savais que dans l'Ouest, un amateur devient vite un pied-tendre.
Un voyage de documentation eût été une solution, mais les voyages coûtent cher, bousillent la planète, et cerise sur le donut, une pandémie mondiale venait de fermer les frontières. »

XXI ème siècle - Sur la scène de Woodstone et dans la vie, Frank Paterson EST « Frank Wild Faith Johnson », le célèbre Marshall. Tellement habité par son personnage, tellement strict sur la véracité des détails historiques, qu'il est capable de dégainer sur un malheureux touriste, qui prétendait « que Wild Faith était un gros raciste lié au Klu Klux Klan ».
Son manager le vire parce, que dit-il, il est maintenant trop vieux pour le rôle. Ses collègues se cotisent pour lui offrir un voyage de 7 jours en car dans l'Ouest.

Départ pour le Far West des cowboys et des indiens, avec un groupe d'une dizaine de personnes et d'une guide.
Ce n'est pas un vrai western. Quoique…
L'ambiance devient vite tendue, très tendue même, entre les différents protagonistes, suite à la réflexion d'un Marine qui remet en cause le pacifisme des indiens. N'oublions pas que Jake, ou plutôt Frank (autant utiliser son vrai prénom) a amené son colt…

L'auteur n'oublie pas au passage, d'épingler la NRA, la légende de l'Ouest américain et tous les radicaux extrêmes, quel que soit le bord.
Il n'y va pas avec le « dos de la cuillère », mais tout est finement observé, et l'humour est grinçant

Toujours en filigrane dans les récits de cet auteur, on retrouve la réflexion, l'analyse. Celle de la quête d'identité de Frank qui se sent vide depuis qu'on l'a déshabillé de son costume de Marshal. On verra s'il y parvient…

J'ai adoré les traits expressifs des différents acteurs et surtout les paysages. Ceux du désert sont magnifiques.

Réflexion, humour, graphisme sympa. Merci Bruno Duhamel !

https://commelaplume.blogspot.com/
Instagram : comme la plume

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Nous connaissions le « western spaghetti », Duhamel nous propose un nouveau genre : « le western loufoque » dans une entreprise de démystification de la conquête de l'Ouest américain. À travers l'approche consumériste et athée contemporaine, Duhamel promène des personnages psychopathes, brochette de paumés déculturés, sur les traces du mythe fondateur de la nation américaine : les grands espaces de liberté.
Le nouvel aventurier du XXIe siècle ne serait-il pas un touriste nourri au popcorn et déplacé en bus climatisé ?

Tout y est délicieusement contre-pieds : les couleurs pop'art acidulées, le dessin semi-réaliste et caricatural, l'esprit « bas de plafond » de nos héros déclassés.
Ce n'est pas la « Naissance d'une nation » qu'il est donné de voir au lecteur mais la déconstruction de mythes reposant sur le mensonge, l'expropriation et la violence.
Les représentants de communautés américaines constituent le groupe de touristes si mal assorti : le transgenre, le marine raté et recalé, le hippie du 3ème âge, l'immigrant mexicain illégal, le bouffi et l'obèse, le culturiste nihiliste.

Tout est successivement désacralisé : le chef indien consommateur de psychotropes, les démocrates et « les saloperies » dont ils sont tenus pour responsables, le syndicat des armes à feu sponsorisant le parc à thème corral reconstituée.

Car c'est bien à la philosophie de l'histoire que s'attaque Duhamel. Ici, pas d'idéalisme à la Hegel, de matérialisme historique à la Marx, de positivisme tel que décrit par Auguste Comte. Si concept de « postmodernité » de l'histoire il y a, son fondement est le mensonge et la falsification car « quand la légende dépasse la réalité, alors on publie la légende »


« l'Amérique est malade et il est temps de faire le ménage » .... Dans l'intervalle, ça déménage au travers d'une douce folie !
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Frank joue le rôle d'un Marshal dans un parc d'attraction dédié au western. Depuis quinze ans, il joue la même fusillade devant un public jusqu'au jour où il se fait licencier. Il est jugé trop vieux et développerait des troubles psychiatriques au point de ne plus faire la différence entre la réalité et la fiction. Comme remerciement de la part de ses collègues, il reçoit en cadeau un voyage au cours duquel il va avoir l'occasion de réfléchir à son identité.

L'auteur, Bruno Duhamel joue avec les clichés de la conquête de l'ouest. Son récit souligne que les choses racontées ne sont pas signe de vérité. de nombreuses légendes de l'époque ont fortement exagéré leurs histoires et c'est ce qui va se passer pour Frank. Il va revivre le passé de son héros. 

Les teintes fluos utilisées pour la colorisation surprendront le lecteur au début des premières planches mais au final, cela colle à merveille aux nombreux paysages grandioses réalisés par l'illustrateur. 

"Fausses pistes" est un récit à ne pas manquer qui surfe sur les Fake News et les demi-vérités. La violence à l'américaine y est également développée. 

Lu et commenté sur izneo
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Un BD western sur une légende de l'Ouest. Vraiment ?
Ou fausses pistes.
Finalement un western de nos jours, des légendes qui ne sont que ça.... des légendes, des personnages cabossés.
Un dessin style gros nez, des couleurs franches, une lecture plaisante et facile.
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