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Citations sur Histoire de mes bêtes (9)

[...] Si je connais Villers-Cotterets : forêt de 25,000 hectares ; 2,692 habitants ; vieux château du temps de François Ier, aujourd’hui dépôt de mendicité, patrie de Charles-Albert Demoustier, auteur des Lettres à Émilie sur la mythologie…
— Et d’Alexandre Dumas, ajoutai-je timidement.
— D’Alexandre Dumas, l’auteur de Monte-Cristo, des Mousquetaires ?
Je fis un signe d’assentiment.
— Non, fit le cocher.
— Comment, non ?
— Je dis non.
— Vous dites qu’Alexandre Dumas n’est pas né à Villers-Cotterets ?
— Je dis qu’il n’y est pas né.
— Ah ! par exemple, voilà qui est un peu fort !
— Tant que vous voudrez. Alexandre Dumas n’est pas de Villers-Cotterets ; d’ailleurs, il est nègre.
J’avoue que je restai abruti. Cet homme me paraissait si fort sur tout le département de l’Aisne, que j’eus peur de me tromper. Puisqu’il affirmait si positivement la chose, cet homme qui connaissait le département sur le bout de son doigt, il était possible, à tout prendre, que je fusse nègre et né au Congo ou au Sénégal.
— Mais, lui dis-je, vous y êtes donc né, vous, dans le département de l’Aisne ?
— Moi, je suis de Nanterre.
— Vous l’avez donc habité, le département de l’Aisne ?
— Jamais.
— Vous y avez été au moins ?
— Jamais, au grand jamais.
— Alors, comment diable connaissez-vous le département de l’Aisne ?
— La belle malice ! tenez.
Il me présenta un livre en lambeaux.
— Qu’est-ce que ce livre-là ?
— C’est toute ma bibliothèque du grenier à la cave.
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— Vous qui savez si bien le latin. Michel, savez-vous ce que cela veut dire, monogame ?
— Ça veut dire qu’ils peuvent chanter sur tous les tons, je présume.
— Non, Michel, non, pas tout à fait ; cela veut dire qu’ils n’ont qu’une épouse.
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J'ai le culte de ceux que j'ai connus et aimés dans le malheur, et je ne les oublie que s'ils deviennent puissants et heureux ; aussi nulle grandeur tombée ne passe devant moi que je ne la salue, nul mérite ne me tend la main que je ne la secoue. C'est quand tout le monde semble avoir oublié ceux qui ne sont plus là, que, comme un importun écho du passé, je crie leur nom.
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J'aime fort la solitude.
La solitude, pour les gens qui savent l'apprécier, c'est non pas une maîtresse, mais une amante.
Le premier besoin de l'homme qui travaille et qui travaille beaucoup, c'est la solitude.
La société est la distraction du corps ; l'amour, l'occupation du coeur ; la solitude, la religion de l'âme.
Cependant, je n'aime pas la solitude seule.
J'aime la solitude du paradis terrestre, c'est-à-dire la solitude peuplée d'animaux.
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"J’avais, ou plutôt, j’eus successivement cinq chiens : Pritchard, Phanor, Turc, Caro et Tambo.
J’avais un vautour : Diogène.
J’avais trois singes…
J’avais un grand perroquet bleu et rouge appelé Buvat.
J’avais un perroquet vert et jaune appelé papa Everard.
J’avais un chat appelé Mysouff.
Un faisan doré appelé Lucullus.
Enfin, un coq appelé César,
Un coq de combat nommé Malbrouck.
Deux mouettes nommées monsieur et madame Denis.
Un héron nommé Charles-Quint.
Une chienne nommée Flore.
Un chien nommé autrefois Catinat et subséquemment Catilina."
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Il y a donc tout un drame dans ces mots : j'ai un chien, et j'avais des poules !
Si je pouvais espérer devenir membre de l'Académie, j'aurais la certitude qu'un jour mon éloge serait fait au moins par mon successeur, et, loué par un grand seigneur ou par un grand poète de l'avenir, un Noailles ou un Viennent futur, je pourrais m'endormir tranquille sur cette phrase : J'ai un chien, et j'avais des poules, certain que les intentions qu'elle renferme ne seraient pas perdues pour la postérité
Mais, hélas ! je ne serai jamais de l'Académie ! un confrère ne fera jamais mon éloge après ma mort !
Il est donc tout simple que je fasse mon éloge de mon vivant.
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L'avenir, c'est le bloc de marbre que les événements peuvent tailler à leur guise ; le passé, c'est la statue de bronze jetée au moule de l'éternité.
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- Ma foi, dit Alexandre, c'est lui qui a choisi la place, qu'il y reste ; occupons-nous d'abord de nous. Que désirez-vous Maquet ?
- Un peu de repos.
- Voilà le talus qui vous tend les bras. - Et toi papa ?
- Le reste de l'eau-de-vie.
- Comment, le reste de l'eau-de-vie ? J'ai un père qui va boire de l'eau-de-vie !
- Sois tranquille, c'est pour ma cuisse.
- A la bonne heure ! voici l'eau-de-vie demandée. Et toi, Alfred ?
- Je crois, dit Alfred profitant de la circonstance,, que le moment est venu de faire un peu de toilette.
Puis, prenant un petit peignee dans sa poche, il se mit à se lisser les cheveux, comme il eût fait dans la chambre de la ferme de M. Mocquet.
- Là ! dit-il quand ce fut fini, je crois que, maintenant, je puis, sans prodigalité, faire hommage de mon pantalon aux divinités bocagères.
Et, tirant son pantalon en lambeaux, après l'avoir exposé un instant aux yeux de la société pour voir si quelqu'un réclamait, toutes les bouches s'étant tues, il lança son pantalon dans le ravin.
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Après les révolutions, il arrive parfois que les singes sont logés comme des princes, et que les princes sont logés comme des singes. À moins que les princes n𠆚ient épouvanté l𠆞urope : alors, on leur fait l’honneur de les loger comme des lions.
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