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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Après avoir relu La reine Margot il y a quelques mois, la logique voulait que je m'attaque à une relecture de sa suite, La Dame de Monsoreau, dont mon souvenir était à vrai dire assez vague, je me souvenais simplement que ça finissait plutôt mal.
S'il n'est pas aussi exceptionnel que le premier volume de cette trilogie, ce roman est cependant un excellent cru. Duels, traîtres, conspirations, vils princes et preux gentilshommes, belles dames et fidèles suivantes, ce roman de capes et d'épée au temps des Valois coche toutes les cases, et délicieusement.
Avec des yeux d'adulte, je dois dire que je suis encore plus horrifiée par le destin de la pauvre Diane, traitée par Monsoreau et le Duc d'Anjou comme un objet à s'arracher. Jamais son avis n'est pris en compte dans l'histoire.
Dans le souvenir de mes 16 ans, c'était surtout à Bussy et Diane que je m'étais attachée la première fois, mais maintenant j'avoue une tendresse particulière pour Chicot et son dévouement à son roi, dont je ne suis pas sûre qu'il le mérite.
Un grand Dumas.
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Six années après la St Barthélémy , la cour de France est fragmentée en faction : les amis du roi Henri III (les mignons) , les partisans de son frère François (Les angevins) et pour faire bonne mesure , ceux du Duc de Guise . Dumas centre son récit sur Bussy d'Amboise (qu'il idéalise beaucoup pour en faire un paladin) , ses sanglantes démêlées avec les mignons et sa passion amoureuse pour Diane de Méridor , hélas mal mariée au sombre comte de Montsoreau . Il faut aussi ajouter deus personnages que j'adore et qui assurent la partie humoristique , le très rabelaisien frère Gorenflot et le fou du roi , Chicot . Mon préféré dans cette série-là malgré sa fin en massacre .
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Ici encore un fait historique sert de base à cette histoire contée par Dumas; Mais l'auteur evidemment sait y faire comme personne pour nous conter cette hidtoire en en faisant un tout interressant et captivant ! Là reside le talent de l'auteur, immense, et celà nous permet de se regaler encore et encore avec cette oeuvre !
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Deuxième opus de la trilogie "valoisienne" d'Alexandre Dumas, "La Dame de Monsoreau" n'est pas des plus connus et disons le tout de suite: c'est dommage, que dis-je "c'est dommage"? C'est dramatique!
Quel roman! Du grand Dumas!..
Le roi est mort, vive le roi! Henri III a succédé à Charles IX, mort à demi fou et trempant dans son sang. Il a exilé au loin la jolie Margot et son béarnais d'époux mais tout près de lui, voici que son frère, le duc d'Anjou, avance ses pions, secrètement, sournoisement... Trop lâche (et sans doute trop intelligent) pour s'opposer ouvertement à son royal frère.
Cependant, la haine qui unit ces deux frères s'exprime ouvertement par le biais de leurs compagnons. Du côté du roi, ces célèbres mignons: Saint-Luc, Caylus, Shomberg, Maugiron. Dans le camp du duc d'Anjou, ils sont quelques gentilshommes dont le flamboyant, le beau Bussy d'Amboise... Loin du reître historique, le Bussy de Dumas est un héros comme on en fait plus: généreux, aventureux, courageux, insolent, loyal. Il y a du D'Artagnan et du gascon dans ce beau Tourangeau. Il y a aussi un peu de la Môle, l'amoureux fou de la reine Margot. Impossible de ne pas s'attacher à ce fier personnage, grand séducteur au demeurant.
Voilà qu'entre alors en scène le grand veneur du duc d'Anjou. Aussi sombre que Bussy est lumineux, aussi antipathique que son maître, le sieur de Monsoreau est un homme inquiétant. Il a pris pour épouse la jeune et belle Diane de Méridor et, un peu comme Hélène, c'est par elle que le drame arrive. Dissimulée au monde par son époux jaloux et violent, la jeune femme attise le désir d'Anjou qui manque de discrétion. Monsoreau la retire donc de sa retraite campagnarde pour une maison parisienne.
Une nuit, Bussy échappe de peu à un assassinat et trouve refuge dans la demeure où un ange le soigne et l'éblouit. Le séducteur y gagne une blessure bien plus mortelle que celles qu'a pansé la divine apparition: il tombe irrémédiablement et fou amoureux de sa sauveuse... pour le meilleur et surtout pour le pire.
Il y a l'histoire d'amour mais à cette dernière se mêle celle du royaume de France: les machinations d'Anjou bien sûr mais aussi et surtout celles de la famille de Guise et de leurs ligueurs heureusement contrée par le formidable Chicot, le fou de Henri III, et de son inséparable frère Gorenflot. Il y a les piques des mignons et leur loyauté envers le roi pour qui ils sont prêts à donner la vie. Il y a les délires mystiques de Henri III.
Comme toujours avec Dumas, L Histoire et la Fiction s'entremêlent joyeusement pour offrir aux lecteurs une histoire passionnante, riche en rebondissements (sans quoi Dumas ne serait pas Dumas) et en personnages forts et attachants.
Bien sûr, il y a de l'action, de la drôlerie (Que les dieux de la Littérature bénissent Gorenflot!), de l'insolence pleine d'intelligence (Chicot premier ministre!) des coups d'épée et du sang versé mais il y a aussi et surtout des moments de tension insoutenable, d'émotion folle, de terreur... Je ne me suis jamais remise du chapitre XCII. Il m'a brisé le cœur aussi sûrement que la fin du Vicomte du Bragelonne, aussi sûrement que l'amoureux de mes seize ans qui m'avoua un jour de novembre qu'il en préférait une autre. C'est dire si Dumas peut me faire mal... mais contrairement à l'amoureux d'il y a quatorze ans, je suis restée fidèle à Dumas. Lui et ses romans, lui et D'Artagnan, lui et Dantès, lui et le beau Bussy je les aimerai toujours.

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Suite de la "Reine Margot", deuxième tome de la trilogie des Valois, ce livre d'Alexandre Dumas nous replonge avec plaisir au temps d'Henri III et de la jalousie de son frère, le duc d'Anjou, avec un récit emmené par les personnages de Chicot - fou du roi-, Bussy - héros idéalisé, à la solde de François d'Anjou - et le comte de Monsoreau guidé par sa très forte jalousie.
Des complots, de l'amour, de l'honneur et des combats à l'épée bien menés rendent la lecture de ce livre très prenante et se mêlent à L Histoire.
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Deuxième volume que Dumas consacre aux derniers de la dynastie des Valois, faisant suite au magnifique roman consacré à La Reine Margot, La Dame de Monsoreau paraît en feuilleton en 1846. Écrit avec la collaboration du fidèle Auguste Maquet, Alexandre Dumas continue de parcourir, avec ce roman, l'Histoire de France avec amusement tout en continuant d'explorer ce conflit entre la liberté et la fatalité, un conflit récurrent dans l'oeuvre de Dumas et qui reprend, avec admiration, les thèses de Michelet, l'une des principales sources de Dumas.

Nous sommes en 1578. Quatre ans se sont écoulés depuis la fin de la Reine Margot et de la mort de Charles IX et de l'avènement de son frère, sous le nom d'Henri III, abandonnant alors le trône de Pologne pour rentrer à bride abattue en France. Un premier constat amer de ce début de règne est la situation dans laquelle se trouve le royaume de France : c'est un pays divisé, en proie à des guerres civiles et de religions, à des partis politiques de plus en plus puissants, ainsi qu'à des conflits familiaux vieux de plusieurs siècles. Fidèle en amitié, Henri III va alors s'entourer d'un bouffon, du nom de Chicot, et qui se voit doté d'une grande liberté dans ses paroles et de favoris dévoués pour asseoir son autorité et qui connaîtront alors une fortune et une popularité grandissantes ainsi que des railleries : rapidement, ces favoris vont porter le surnom de mignons et des rumeurs concernant une probable homosexualité du roi se propageront à la Cour.

La suite sur le blog :

https://unepauselitteraire.com/2016/05/01/la-dame-de-monsoreau-dalexandre-dumas/
Lien : https://unepauselitteraire.c..
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Pur roman d'aventure par le Maître du genre.
Drôle, ironique, plein de rebondissements. On ne s'ennuie jamais dans l'univers de Dumas.
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Nous sommes à la fin du XVIe siècle et le soleil des Valois est en plein déclin. le dernier héritier de la lignée, Henri III, a bien du mal à conserver ses fesses vissées sur le flageolant trône de France, tiraillé qu'il est entre les exigences de ses « mignons » et les ambitions de son frère cadet, François d'Anjou. Assoiffé de pouvoir mais trop timoré pour s'opposer ouvertement à son ainé, le duc d'Anjou préfère s'attirer le soutien d'adversaires plus belliqueux que lui comme les redoutables ducs de Guise, dirigeants de la Ligue catholique, et s'entourer de valeureux gentilshommes prêts à défendre ses intérêts en provoquant les « mignons » royaux.

Le plus remarquable de ces vaillants jeunes hommes est le comte de Bussy, favori de dames et terreur de ces messieurs. Mais la renommée du séduisant comte lui attire bien des ennemis et, une nuit où il rentrait tranquillement de chez une de ses maitresses, il tombe dans un guet-apens tendu par quatre hommes du roi. Sauvé in extremis par l'intervention d'une jeune femme, Diane de Méridor, il en tombe aussitôt passionnément amoureux (c'est quand même épatant tous ces romans où l'on tombe raide dingue d'une fillette que l'on a aperçue pendant deux minutes à peine, mais bon, passons…) Pas de chance pour notre héros, la belle est déjà prise ! Elle vient d'épouser en justes noces le comte de Monsoreau, grand veneur du roi, proche ami du duc d'Anjou et mari atrocement jaloux. En fière tête-brûlée qu'il est, Bussy ne se laissera pas arrêter par un aussi insignifiant obstacle et fera tout pour libérer sa dulcinée, quitte à attirer sur sa tête la redoutable colère de François d'Anjou qui ne dédaignerait pas non plus de glisser la charmante dame de Monsoreau dans son lit.

Quoique ayant lu beaucoup de romans de Dumas il y a quelques années, je n'avais jamais été attirée par « La Dame de Monsoreau » et j'avais plus ou moins oublié son existence, jusqu'à que la lecture de l'excellent « Les douze muses d'Alexandre Dumas » de Dominique Fernandez le rappelle à mon souvenir. Plaisir retardé mais d'autant plus savoureux, car « La Dame de Monsoreau » est assurément un très bon Dumas ! Dialogues piquants et débordants d'esprit, anecdotes savoureuses, scènes d'action enlevées et intrigues tortueuses, tout y est pour transporter le lecteur et les presque 1000 pages de ce trépidant roman se dévorent comme un rien.

L'histoire d'amour, bien qu'agréable à suivre, est sans grande originalité, mais elle est soutenue par une intrigue historique particulièrement réussie et passionnante. La pâlichonne Diane et son chevalier servant sont aisément éclipsés par le personnage d'Henri III, roi à la personnalité fascinante vacillant sans cesse entre irrésolution et noblesse, et surtout par celui de son bouffon et fidèle conseiller Chicot. Chicot est un gascon, mais un gascon comme les aime Dumas : courageux mais pragmatique, bavard comme une pie mais rusé comme un renard, tortueux mais dévoué, jouisseur, sarcastique, fantasque… En un mot comme en cent, un gaillard formidablement sympathique que son affection sincère quoique un peu vacharde pour son trop faible souverain ne rend que plus attachant. Impossible de ne pas l'adorer ! C'est assurément pour le plaisir de le retrouver que je me procurerai dès que possible « Les Quarante-cinq », dernier tome de la trilogie des guerres de religion de Dumas (le premier étant « La reine Margot »).

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Henri III a succédé à son frère Charles IX sur le trône de France. Henri est un roi superstitieux et indécis qui laisse gouverner sa mère, Catherine de Médicis. le pays est toujours divisé par les luttes entre catholiques et protestants et le roi ne peut compter que sur quelques amis : ses mignons, Saint-Luc, et surtout son bouffon, Chicot, en qui il a toute confiance. Il doit notamment sans cesse composer avec son frère le duc d'Anjou et se défier de nombreux ennemis, dont les Guise qui ont créé une Ligue de catholiques.

Le duc d'Anjou, fourbe et avide de pouvoir, s'est attaché les services d'un brillant seigneur, Bussy d'Amboise, comte de Clermont, ennemi juré des mignons du roi. Après être tombé dans un guet-apens, le beau et brave Bussy est soigné par une jeune femme, Diane de Méridor, dont il tombe follement amoureux. Hélas, Diane est promise à l'infâme Comte de Monsoreau, le grand veneur du roi, en réalité au service du Duc d'Anjou, et est de plus convoitée par ce dernier. Dès lors, les amants, aidés entre autres par Saint-Luc qui s'est pris d'amitié pour eux, et par le jeune médecin de Bussy, le fidèle Rémy, devront déjouer les plans machiavéliques de Monsoreau, dont la jalousie est féroce, et du duc d'Anjou. Hélas, les intrigues politiques et amoureuses font mauvais ménage, et le couple subira la vengeance terrible du duc.

Le portrait d'Henri III brossé dans ce roman est plus vrai que nature, Dumas multipliant les répliques historiques et inventant des dialogues savoureux. le couple principal a forcément toutes les qualités (ils sont jeunes et beaux) et Dumas leur donne une dimension dramatique en faisant d'eux un couple illégitime, qui les rend d'autant plus dignes d'intérêt. Bussy quant à lui est l'incarnation parfaite du héros solitaire et idéal. Il lui manque peut-être la dimension humaine d'un D Artagnan mais Dumas, habilement, en introduisant le personnage du bouffon Chicot (la véritable trouvaille du roman) redonne de la chaleur et cette petite touche d'humanité que Chicot représente parfaitement. Ce gentilhomme gascon qui jouit de la protection du roi et qui le paie de retour par des vérités cruelles et une aide précieuse dans les affaires politiques, a le sens de l'amitié, aime la bonne chère, et est doté du bon sens caractéristique des gens du peuple par opposition au pouvoir royal.

Le personnage de Catherine de Médicis est d'ailleurs complètement en retrait, cédant à Chicot sa place de conseillère du roi. Dumas a su doser son récit, l'humour, le drame et l'action s'équilibrant admirablement. Certaines scènes sont drôles, d'autres poignantes et constituent des morceaux d'anthologie.

C'est à la fois un roman d'amour et d'amitié, un drame historique bien sûr, mais c'est surtout une histoire de vengeance, qui se poursuivra d'ailleurs avec les Les Quarante-Cinq. La Dame de Monsoreau est sans doute le plus réussi de la trilogie et fait partie des meilleures oeuvres de Dumas.
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