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Alexandre Dumas était certainement un de mes auteurs préférés pendant mes années jeunesse. J'ai vibré en lisant Les trois mousquetaires (que j'ai au moins lu deux fois). J'ai tourné fébrilement les pages des trois tomes du Comte de Monte-Cristo en savourant la vengeance d'Edmond Dantes….
Plus tard, après avoir vu le feuilleton télévisé la dame de Monsoreau, ( celui avec Karin Petersen, Nicolas Silberg et l'excellent Michel Creton dans le rôle de Chicot )je me suis promis qu'un jour je lirais le livre. Cependant, la fin m'avait marquée et j'ai repoussé pendant de nombreuses années cette lecture…Les années passant et continuant à me disperser, ce n'est qu'il y a deux semaines que je me suis enfin lancée dans la lecture de pavé.
Oui, il s'agit bien d'un pavé, mais quel plaisir que ce plongeon dans cette France de la Renaissance où règne Henri III. Dumas (que ce soit lui et/ou son « negre « Auguste Maquet ) nous raconte avec beaucoup de verve une page de cette période en y mêlant beaucoup de personnages ayant réellement existé.
Même si la véritable Histoire est bien différente ( il suffit de faire des recherches sur Bussy ou sur Diane-Françoise de Méridor), c'est celle narrée par Dumas que je retiendrais …
L'auteur a su redonner vie avec beaucoup de talent à tous ces personnages sur un fond de guerres de religions. le massacre de la Saint Barthelemy est vieux de quelques années mais la tension à ce sujet est encore bien présente et la Ligue menée par les Guise est en train de fomenter de sombres complots. le frère du roi, François d'Anjou, semble mêlé à l'un de ces complots. On sent Henri III bien seul malgré le fait qu'il soit entouré de ses mignons tous dévoués à sa cause. La seule personne sur qui il va pouvoir compter est son fou, Chicot, qui est pour moi le véritable héros de cette histoire. Certes l'histoire d'amour entre Bussy d'Amboise et Diane de Meridor m'a touchée mais j'ai eu plus de plaisir à suivre le parcours de Chicot.
Depuis que j'ai appris qu'il refera son apparition dans la suite, « Les Quarante-Cinq », je pense que je ne vais pas attendre des années pour lire la suite de ses aventures.

Challenge Pavés 2019
Challenge A travers l'histoire
Challenge Solidaire Lutte contre l'illettrisme


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Nous sommes à la fin du XVIe siècle et le soleil des Valois est en plein déclin. le dernier héritier de la lignée, Henri III, a bien du mal à conserver ses fesses vissées sur le flageolant trône de France, tiraillé qu'il est entre les exigences de ses « mignons » et les ambitions de son frère cadet, François d'Anjou. Assoiffé de pouvoir mais trop timoré pour s'opposer ouvertement à son ainé, le duc d'Anjou préfère s'attirer le soutien d'adversaires plus belliqueux que lui comme les redoutables ducs de Guise, dirigeants de la Ligue catholique, et s'entourer de valeureux gentilshommes prêts à défendre ses intérêts en provoquant les « mignons » royaux.

Le plus remarquable de ces vaillants jeunes hommes est le comte de Bussy, favori de dames et terreur de ces messieurs. Mais la renommée du séduisant comte lui attire bien des ennemis et, une nuit où il rentrait tranquillement de chez une de ses maitresses, il tombe dans un guet-apens tendu par quatre hommes du roi. Sauvé in extremis par l'intervention d'une jeune femme, Diane de Méridor, il en tombe aussitôt passionnément amoureux (c'est quand même épatant tous ces romans où l'on tombe raide dingue d'une fillette que l'on a aperçue pendant deux minutes à peine, mais bon, passons…) Pas de chance pour notre héros, la belle est déjà prise ! Elle vient d'épouser en justes noces le comte de Monsoreau, grand veneur du roi, proche ami du duc d'Anjou et mari atrocement jaloux. En fière tête-brûlée qu'il est, Bussy ne se laissera pas arrêter par un aussi insignifiant obstacle et fera tout pour libérer sa dulcinée, quitte à attirer sur sa tête la redoutable colère de François d'Anjou qui ne dédaignerait pas non plus de glisser la charmante dame de Monsoreau dans son lit.

Quoique ayant lu beaucoup de romans de Dumas il y a quelques années, je n'avais jamais été attirée par « La Dame de Monsoreau » et j'avais plus ou moins oublié son existence, jusqu'à que la lecture de l'excellent « Les douze muses d'Alexandre Dumas » de Dominique Fernandez le rappelle à mon souvenir. Plaisir retardé mais d'autant plus savoureux, car « La Dame de Monsoreau » est assurément un très bon Dumas ! Dialogues piquants et débordants d'esprit, anecdotes savoureuses, scènes d'action enlevées et intrigues tortueuses, tout y est pour transporter le lecteur et les presque 1000 pages de ce trépidant roman se dévorent comme un rien.

L'histoire d'amour, bien qu'agréable à suivre, est sans grande originalité, mais elle est soutenue par une intrigue historique particulièrement réussie et passionnante. La pâlichonne Diane et son chevalier servant sont aisément éclipsés par le personnage d'Henri III, roi à la personnalité fascinante vacillant sans cesse entre irrésolution et noblesse, et surtout par celui de son bouffon et fidèle conseiller Chicot. Chicot est un gascon, mais un gascon comme les aime Dumas : courageux mais pragmatique, bavard comme une pie mais rusé comme un renard, tortueux mais dévoué, jouisseur, sarcastique, fantasque… En un mot comme en cent, un gaillard formidablement sympathique que son affection sincère quoique un peu vacharde pour son trop faible souverain ne rend que plus attachant. Impossible de ne pas l'adorer ! C'est assurément pour le plaisir de le retrouver que je me procurerai dès que possible « Les Quarante-cinq », dernier tome de la trilogie des guerres de religion de Dumas (le premier étant « La reine Margot »).

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Tout fout'l camp.

Non, c'est vrai ! Tenez, foi de Chicot, tout bouffon du roi que je suis, je ne sais pas qui est le plus fou de nous deux, le roi ou son fou. Il fait des crises de jalousie, il se fait pommader le soir, met un masque qui couvre le visage par grand froid, a un sauna... Il a même enlevé un de ses mignons le soir de ses noces ! La crise quoi !

Parlons en, des mignons ! Ca se débrouille bien à la dague et à l'épée. Mais ca passe ses journées à caqueter, à jouer au bilboquet, à ajuster sa coiffure, ses épingles, ses chapeaux. Et à conseiller le roi des affaires d'état ! Oui, pas étonnant que le royaume se porte si mal.

Tout fout le camp, même la religion. Des moines braillards, ivrognes, obèses !Et encore, il y a pire. Bien pire !Les Guise veulent ranimer les guerres de religion, justement, pour déposer le roi - mon Henriquet - et mettre à sa place son frère, le duc d'Anjou. Mais il n'en profitera pas longtemps, foi de Guise, haha ! C'est que les morts accidentelles se succèdent, depuis que Catherine de Médicis a ramené ses petites fioles de la douce Florence. Notez : lâche, traître, menteur, prétentieux, lubrique et voleur comme il est, personne ne regrettera Anjou, ca non.

Heureusement qu'il reste Bussy ! Ah, ca c'est un vrai chevallier ! Quand il est heureux, il se bat en duel. Quand il est malheureux il se bat aussi, mais un peu moins bien. D'où moultes blessures. Dont il se fiche pas mal. Rien ne l'arrête ! L'autre jour, 5 mignons lui ont tendu une embuscade de nuit. Il en a amoché deux, et les trois autres n'ont pu que le blesser. Deux jours plus tard, il reprenait du service. Sacré Bussy !

Il reste Bussy, et il reste... l'amour ! L'amour, c'est Diane de Méridor. Diane, élevée bien loin de la cour, au château de son père, entourée de colombes, de paons et de brebis. Douce, innocente, noble Diane ! Anjou, le frère du roi, voulait y mettre ses pattes, mais le comte de Montsoreau, soldat dur et raide des guerres de religion, homme à tout faire d'Anjou, l'a enlevé et, amoureux fou, l'a contraint au mariage par une série de subterfuges. Elle a cedé, mais ne l'aime pas...qui secourera la belle ? Roi ne puis, prince ne daigne, Bussy suis!

Si vous voulez voir tout ce beau monde se mentir, se trahir, se battre, s'occire, pendant que roucoulent - tant qu'elles le peuvent encore - les colombes, lisez cet excellent roman de cape et d'épée. Et n'en voulez pas trop à mon Henriquet, il a bon coeur, il est un peu faiblard, c'est tout. Heureusement que je veille sur lui, foi de Chicot. Dans un monde de fous et de bouffons, je me sens à l'aise.



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Comme notre papa Dumas sait aussi bien nous le servir les plats historiques auxquels nous avons l'honneur et le plaisir de déguster la vie des rois et reines des siècles précédents, la vie ces gentilshommes célébrés par leur bravoure, c'est de cette même sauce qu'il nous sert avec la dame de Monsoreau qui fait suite à la reine margot, où nous côtoyons le règne du roi Henri III, sa vie, sa cour, ses faiblesses...
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C'est du grand Dumas, c'est du beau style, c'est de l'Histoire remaniée mais tellement vivante. Que du bonheur, au fil des 980 pages de l'édition Folio. On rit, on frémit, on s'impatiente, on aime, on dévore... on vit le roman.

J'aurais été Dumas, je n'aurais pas fait à Diane de Méridor l'honneur de donner à mon roman son titre (de noblesse) mais je l'aurais plutôt dédicacé au personnage de Chicot qui est, selon moi, le véritable héros du roman.
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Ah les guerres de religion !
Quoi de mieux pour revenir avec une nouvelle critique des jours sans nouvelles de Matthieu ?!
Matthieu est mort pendant la guerre des religions puisque c'est un foutu huguenot !
Mais non !

C'est une mauvaise information historique je suis de retour !
Avec le deuxième volet des Valois avant c'était La Reine Margot !
J'ai vécu auprès de Henri III Saint Luc ...
Et j'en passe...
Ce n'était pas chose facile à vivre cette guerre ! Mais ce n'est pas fini..

Bon sinon je suis content de vous retrouver pendant ces longs jours d'absence...
Je n'allais pas très bien en ce moment je n'avais vraiment pas la tête à lire ! Et l'idée de me plonger avec Dumas malheureusement...

Mais on a essayé de le finir malgré tout avant la fin du mois !
Cependant c'est difficile à lâcher du Dumas c'est toujours autant fascinant !

J'y retourne !
Sinon je vais finir tuer...
J'espère que vous allez bien !
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(...)
Au programme avec ce tome: complots, romances, tragédies diverses, duels à l'épée, demoiselle en détresse, règlements de comptes sanglants, magouilles diverses, etc, le tout sur fond de guerres de religions plus ou moins ouvertes.

Malgré les presque 1000 pages, ça se lit assez bien et relativement vite (une semaine environ pour moi, sachant que j'ai un rythme de lecture plutôt rapide), même si ce n'est pas forcément évident d'entrer dans l'histoire au début: beaucoup de personnages dès le 1er chapitre et une situation qui met un peu de temps à se décanter. Mais après une cinquantaine de pages, ça s'éclaire, rassurez-vous.

La plume de Dumas est soutenue, mais c'est fluide, facile d'accès et souvent humoristique. L'auteur n'hésite pas à se moquer de ses personnages et à ironiser sur leur bêtise ou leur aveuglement. On comprend assez facilement les enjeux politiques qui sont au centre de l'intrigue, sans que ça ne devienne ennuyeux ou fastidieux. Ceci dit, 983 pages, c'est long, même quand ça passe bien. C'est assez bavard et certains épisodes auraient mérité d'être élagués. L'inconvénient des auteurs payés à la ligne ^^

Aucun personnage n'est tout blanc ou tout noir, tous ont des motivations plus ou moins respectables, à quelques exceptions près. Ce que j'ai apprécié, c'est que l'auteur ne les juge pas, il se contente de raconter ce qui se passe et comment ils sont conduits à faire certaines choses.

Par contre, c'est un auteur du 19e siècle parlant du 16e, alors autant dire que les personnages féminins ne sont pas spécialement bien servis. Dans l'ensemble, ce sont plutôt des potiches, leurs désirs ou sentiments sont rarement pris en compte et la plupart des personnages masculins (il y a heureusement une ou deux exceptions) ne s'y intéressent que dans la mesure où ils veulent se les approprier, consentantes ou pas, et peu importent les moyens. L'homosexualité n'est pas spécialement bien vue non plus (c'est un euphémisme). Bref, patriarcat et intolérance (religieuse, surtout, mais pas seulement) sont d'actualité.

D'autres bricoles ne m'ont pas trop plu, mais globalement c'était une lecture plutôt bonne. Même si c'est avant tout une fiction historique, on apprend pas mal de choses sur l'époque et les troubles politiques et religieux qui l'ont secouée. le thème du conseiller de l'ombre est plutôt bien traité et il y a pas mal d'aventure.

Pour résumer: c'était une lecture distrayante et instructive, mais trop longue pour mon goût et avec quelques sujets qui fâchent. Je lirai la suite dans un avenir proche, j'espère.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Comme c'est bon de se replonger dans du Dumas! J'ai beaucoup aimé lire ces intrigues sur fond de royauté, fratrie et intrigues de guerres de religion. Une lecture à l'ancienne faite d'honneur, de beaux sentiments, de traitrise, de loyauté. Bussy, Saint-Luc et bien sûr Chicot, rejoignent pour moi les héros qu'on aime aimer. On retombe en pleine adolescence le temps d'un duel (le dernier est particulièrement bien écrit). Et on referme le livre en se disant que quand même Dumas c'est pas mal! Au prochain, dans quelques années!
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Après avoir relu La reine Margot il y a quelques mois, la logique voulait que je m'attaque à une relecture de sa suite, La Dame de Monsoreau, dont mon souvenir était à vrai dire assez vague, je me souvenais simplement que ça finissait plutôt mal.
S'il n'est pas aussi exceptionnel que le premier volume de cette trilogie, ce roman est cependant un excellent cru. Duels, traîtres, conspirations, vils princes et preux gentilshommes, belles dames et fidèles suivantes, ce roman de capes et d'épée au temps des Valois coche toutes les cases, et délicieusement.
Avec des yeux d'adulte, je dois dire que je suis encore plus horrifiée par le destin de la pauvre Diane, traitée par Monsoreau et le Duc d'Anjou comme un objet à s'arracher. Jamais son avis n'est pris en compte dans l'histoire.
Dans le souvenir de mes 16 ans, c'était surtout à Bussy et Diane que je m'étais attachée la première fois, mais maintenant j'avoue une tendresse particulière pour Chicot et son dévouement à son roi, dont je ne suis pas sûre qu'il le mérite.
Un grand Dumas.
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La Dame de Monsoreau (1846) est un roman de d'Alexandre Dumas. En 1578, six ans après le massacre de la Saint-Barthélémy, le roi Henri III fait face à l'opposition de son frère le duc d'Anjou et du chef de la faction catholique, le duc de Guise. Diane de Méridor est prise en étau entre le frère du roi qui veut en faire sa maîtresse et le comte de Monsoreau qui veut l'épouser. C'est alors qu'elle fait la connaissance du seigneur de Bussy. Un Dumas pur jus, qui mêle romance, duels et histoire de France pour notre plus grand bonheur.
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