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4,55

sur 2076 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le Comte de Monte-Cristo ou un classique de plus lu, que j ai adoré.

Paru en 1844-1846, ce roman n a pas pris une ride.
Même si je connaissais déjà brièvement l histoire, évoquée à l école au cours de français, j ai aimé aller à la rencontre de ce malheureux Edmond Dantès et suivre ses (més)aventures. J avoue avoir particulièrement adoré la première partie et cet abbé Faria.

Je me suis délectée de ma lecture. J ai apprécié prendre mon temps et vivre pleinement avec les personnages. On plonge dans une époque et on côtoie des hommes et des femmes en majorité portés par la soif d argent et de pouvoir. C est vraiment bien écrit et on comprend pourquoi il rencontre toujours le succès.

Ce premier tome est certes un beau pavé (presque 800 pages) mais l histoire ne manque tellement pas de rythme qu on est content finalement qu il soit si long. J ai hâte de me plonger dans le tome 2, qui attend sagement déjà dans ma pal.

Si vous ne l avez pas encore lu, ne passez pas à côté de ce livre.
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Les gens, la vengeance a un nom : Elle s'appelle Edmond Dantès. le gars, il est carrément badass. Si,si. Et moi j'ai kiffé !

Le roman raconte l'histoire d'un jeune homme, notre cher Edmond, donc, à qui le bonheur sourit. Il s'apprête à épouser Mercédes, sa fiancée, et à être nommé capitaine du Pharaon, un navire marchand. Mais voilà, certains ne voient pas d'un bon oeil qu'un jeunot de 19 ans puisse jouir de tant de félicité. Résultat : complots et trahison vont mener Dantès à la prison du château d'If. Plus d'une décennie enfermé, ça laisse le temps de préparer sa vengeance… Et Quand en plus on a l'opportunité de devenir riche, on peut même en faire un plat de luxe. Ce que ne va pas manquer de faire Edmond Dantès.

Une chose est certaine, Alexandre Dumas sait y faire pour tenir son lectorat en haleine. Car de bout en bout, on se laisse prendre par le récit, on se laisse envoûter par le personnage d'Edmond Dantès. Et malgré le fait que nous connaissions pertinemment les auteurs de ses malheurs, le suspens reste entier quant aux châtiments qu'ils vont subir. Quelque part, le lecteur est presque complice de la vengeance infligée par Dantès à ses ennemis. Il faut dire que le personnage est d'un charisme fou, mais sait également cultiver le mystère. Si au tout début, je n'arrivais pas trop à me faire une idée de son caractère, dès son arrivée en prison, j'ai compris que cet homme n'était pas du genre à se s'avouer vaincu. Si ça se trouve, je l'ai même deviné avant lui. Si, si ^^.
Mais si le protagoniste est si bien décrit, c'est aussi parce que les autres personnages sont merveilleusement bien travaillés de la part de l'auteur. J'ai vraiment pris plaisir à suivre le destin de chacun d'entre eux, pour le meilleur ou pour le pire, me demandant ce que Monte-Cristo avait bien pu lui réserver pour anéantir ses ennemis ou au contraire remercier ses amis.

Bon, et si on parlait un peu du vif du sujet : La vengeance ?
Non, parce que comme ça vous pourriez croire que j'étais à fond derrière ce cher Edmond avec ma banderole « Vas-y, bute-les tous ! ». Ouais bah non. Si les choses étaient aussi simple, ce serait bien. Non, en fait ça ne serait pas bien parce que le roman n'aurait certainement pas été aussi prenant. Parce que si au début il est aisé de comprendre cette soif de vengeance, le doute est rapidement de mise quant à la frontière entre cette envie de justice humaine et le fait de se prendre pour un messager de Dieu, un ange de la Miséricorde. Alors oui, parfois j'ai douté du bien-fondé de ses actions, comme lui-même a pu douter de lui-même d'ailleurs. Mais ce qui est étrange, c'est que ce n'était pas forcément au même moment, ni pour les mêmes raisons. A regarder cet homme vouloir agiter chacun de ses ennemis comme de vulgaires marionnettes, j'ai à maintes reprises craint qu'il ne s'emmêle les fils et se perde lui-même. Car oui, sa vengeance il l'a préparée, et il a eu largement le temps pour ce faire. Mais à force d'y consacrer toute son âme, le risque était immense de se faire dévorer.

Au final, le comte de Monte-Cristo est un formidable roman d'intrigue et d'aventure, où rien n'est laissé au hasard, où chaque personnage occupe la place qui lui est destinée, importante ou non ; où l'action attendue ou inattendue se profile à chaque page. Bref, j'ai vogué sur la Méditerranée de surprise en surprise, et de navire en bateau, en direction de la Corse et de l'Italie, en compagnie d'Edmond Dantès. Je n'étais pas toujours d'accord avec ses choix, j'ai souvent eu peur qu'il n'oublie de vivre avant de se venger… Mais j'ai vraiment, vraiment adoré cette aventure.
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Deux grandes parties structurent l'intrigue, fondées sur cette métamorphose, donnant au lecteur l'impression d'y avoir affaire à deux personnages principaux différents, quand il s'agit du même individu.

Dans la première, nous suivons donc Edmond Dantès, jeune et modeste pêcheur à l'avenir prometteur. On le cueille au début du récit de retour d'une campagne de pêche à bord du Pharaon, où il officiait comme second d'un capitaine décédé en cours de route. Edmond, responsable et compétent malgré sa jeunesse, a admirablement pris en main le commandement du bateau, ce dont se félicite l'armateur Morrel, qui lui laisse entendre, à peine débarqué à Marseille, que sa promotion au rang de capitaine est quasiment acquise. L'avenir se présente pour notre héros sous les meilleurs auspices : en plus de cette belle évolution professionnelle, il doit épouser sous peu Mercédès, belle brune à la beauté sauvage qu'il aime passionnément, et réciproquement. Mais ce bonheur n'est pas du goût de certains dont il contrecarre les propres projets, notamment ceux de Danglars, trésorier du Pharaon, ou de Fernand Mandego, épris de Mercédès qui le considère comme un frère. Les machinations de ces deux envieux viennent s'imbriquer aux intérêts personnels du procureur de Marseille -Villefort-, qui mène rondement l'affaire, et Edmond, accusé d'être un agent bonapartiste, est arrêté le jour même de ses noces, et se retrouve presque illico enfermé dans un cachot du château d'If où il passera quatorze ans.

Précisons que nous sommes en 1815. Napoléon est alors en exil à l'île d'Elbe, les autorités en place craignant qu'avec l'aide de ses partisans, il ne fomente son retour. A raison, comme le démontreront les Cent Jours. Néanmoins la fugace reconquête du pouvoir par l'Empereur ne change pas le sort d'Edmond, dont Villefort a fait en sorte qu'il soit définitivement oublié du reste du monde.

C'est une première partie très sombre, où nous sont dépeintes toutes les étapes de l'état d'esprit du prisonnier, de l'espoir et de l'orgueil que lui confère la conviction de son innocence, au doute puis à l'infinie détresse menant à la tentation de la mort.

Je vous laisse découvrir comment, depuis son cachot, Edmond se cultive, apprenant les sciences, l'histoire et plusieurs langues étrangères, ainsi que les détails de son épique évasion et de l'origine de l'immense fortune dont il devient subitement propriétaire.

Dantès, mort pour le monde, devient Monte-Cristo, comte autoproclamé d'un ilot désert de la Méditerranée.

Lorsqu'il fait son apparition dans la société des hommes, c'est sous les apparences d'un personnage aussi fascinant que mystérieux, aussi envoûtant qu'inquiétant. le luxe inouï dans lequel vit l'homme, qui prétend posséder des esclaves -un serviteur noir et muet et une jeune femme grecque d'une extraordinaire beauté-, l'étendue des pouvoirs -rien ne lui semble impossible- que lui confèrent à la fois sa fortune et l'autorité naturelle qui émane de son assurance courtoise et de sa grande intelligence, intriguent au plus haut point.

Dans la seconde partie, Alexandre Dumas déploie avec minutie les mécanismes puis les conséquences de l'ample entreprise de vengeance ourdie par le Comte. Patiemment, méthodiquement, il a tissé un réseau d'indéfectibles fidélités -et qu'elles soient parfois celles de brigands, de contrebandiers ou d'assassins lui importe peu-, traqué les plus intimes secrets de ses ennemis, élaboré un plan aussi machiavélique que complexe, consistant à s'appuyer sur les points faibles et jusqu'à présent soigneusement dissimulés de ses cibles et à se servir des ressentiments et des haines que leurs actes n'ont manqué de susciter. Assister aux manoeuvres du Comte introduit dans la bonne société parisienne où les responsables de son malheur -Villefort, Danglars et Fernand- ont acquis richesse et pouvoir, le jeune Mandego ayant de plus finir par épouser Mercédès qui lui a donné un fils dorénavant adulte, procure une jubilation d'autant plus grande que le regard porté sur ce milieu et ceux qui y évoluent est féroce. Car Alexandre Dumas étrille au passage l'hypocrisie, la mesquinerie, et la cruauté d'une société opportuniste obsédée par le maintien de sa position sociale et de la respectabilité ou des pouvoirs qu'elle lui octroie, dont les différents rouages -armée, justice, finances- sont soumis à la petitesse et à l'égoïsme de ceux qui les font tourner.
Le Comte de Monte-Cristo, non seulement richissime mais aussi charismatique, raffiné et immensément mystérieux, y devient une sorte de légende, tout en affichant en toutes occasions, malgré sa vigueur et son audace, une humilité et une courtoisie qui ne font qu'exhausser l'admiration et la sympathie qu'il provoque généralement chez ses interlocuteurs. Et en même temps, l'ironie qu'il manie avec suffisamment de subtilité pour qu'on ne sache jamais si elle est volontaire, provoque parfois un certain malaise. Sa connaissance des travers et des aspects les plus hermétiques du passé de ses victimes -dont son extraordinaire acuité permet par ailleurs de prévoir les réactions-, associée à son champ d'action apparemment illimité -tout étant à vendre si on y met le prix-, en font un personnage omnipotent, omniscient, et pour tout dire vaguement effrayant.

L'auteur, par un choix qui se révèle habile et pertinent, place le lecteur vis-à-vis de la personnalité du Comte sur un pied d'égalité avec ceux qu'il rencontre, en occultant le détail de ses émotions et de ses pensées, ne nous livrant que la description de ses expressions –ce qui n'était pas le cas avec Edmond Dantès. Eclairé en revanche quant aux antécédents du héros, lui seul comprend le sens des allusions à un teint parfois un peu plus pâle, ou à un sourire imperceptiblement inquiétant.

L'implacable machinerie mise en branle fonctionne, et à merveille, la chute est implacable, et adaptée à chacun. Au-delà du scandale dont elle entache définitivement non seulement les trois cibles du Comte mais aussi leur famille, ces dernières perdent, en plus de leurs proches, ce qui leur est le plus cher : Fernand son honneur, Villefort sa position, Danglars son argent.

Mais comme toute vengeance, elle finit par occasionner des dommages collatéraux… Jusqu'alors porté par la conviction qu'il n'était que le bras d'une Providence appelant à un juste châtiment, se réclamant de Dieu pour justifier que les fautes des pères retombent sur leurs enfants, le Comte de Monte-Cristo est finalement amené à remettre en cause la légitimité et l'équité de son oeuvre vengeresse.

Succession d'épisodes riches de rebondissements, peuplés de personnages peut-être trop multiples pour se révéler tous aussi consistants -ce qui n'est à vrai dire pas très gênant-, le Comte de Monte-Cristo est un roman profus, que je qualifierais avant tout "d'aventures", même si l'on peut aussi y voir une peinture sociale de son époque, une réflexion philosophique sur l'utilité de la vengeance… et sans doute tout un tas d'autres aspects, que je laisse le soin aux spécialistes de lister.
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(Ce livre n'est pas le tome 1 seulement mais bien les deux tomes rassemblés dans la collection Folio)

Monte-Cristo livré en vrac, c'est mille deux cents pages de trahison, d'injustice, de meurtres, de jalousie, de rebondissements, d'ambition, d'arrivisme, de réussite sociale, de déchéance, de cupidité, d'avarice, de corruption, de banqueroute, d'amour fou, de passion, de mysticisme, de droiture, d'honneur, de rêve et bien sûr, de vengeance.
Tellement de thèmes et de références s'entrecroisent dans Monte-Cristo qu'on s'y perd mais surtout qu'on aime à s'y perdre. On y croise les thèmes éternels, de la tragédie shakespearienne transposée dans la France de la Restauration de Louis XVIII, des Cent Jours et de la Restauration encore avec des personnages de profiteurs en tout genre et d'autres d'une grande droiture, fidèles. On repasse dans Othello pour la jalousie, dans Macbeth pour l'ambition sans limites, dans Hamlet pour l'atmosphère sombre et la vengeance, dans le conte d'hiver pour les réapparitions. le romantisme n'est pas en reste car le Comte et Mercédès le dit elle-même, les héros portent malheur à leur entourage, comme Hernani. La passion est démesurée, le mysticisme prégnant car tout revient à mettre son destin dans les mains de Dieu qui est cité par chapelet de dix dans les derniers chapitres, aussi bien par les traîtres que par les amis fidèles car, comme Dieu, il se le reproche assez, Monte-Cristo frappe les méchants (on se souviendra de ce passage d'Ezéchiel cité dans le célèbre Pulp Fiction) et récompense les justes avec une extraordinaire munificence. Cette richesse surgie alors qu'il est au fond du trou, lui parvient car il sait écouter un vieux prêtre que l'on dit fou mais qui a une élévation d'esprit au-dessus de la moyenne et représente plutôt la richesse philosophique prônée par Epicure. C'est alors, sur l'île de Monte-Cristo, une narration digne des Mille et une Nuits. Tout y est, la grotte d'Ali Baba, l'appartement souterrain, les statues, l'orientalisme, la confiture de haschisch qui permet de faire dire aux hôtes à qui on l'a offerte, comme Puck à la fin du Songe d'une nuit d'été

That you have but slumber'd here ,
While these visions did appear
(Que vous vous êtes simplement assoupi
Tandis que ces visions apparaissaient.)

Alors, bien sûr, qui dit romantisme, dit lyrisme un peu désuet parfois mais on aime quand même à déguster des pâtisseries avec trop de crème, des bonbons avec trop de sucre car tout y est cohérent stylistiquement parlant. La lumière y est splendide, les cieux sont apocalyptiques, les saisons bien marquées. Petit à petit, on passe de l'ombre à la lumière et je ne sais si des thèses ont été faites à ce sujet mais il y a matière.
Certes, quelques atermoiements, des adieux qui n'en finissent pas, viennent gâter un peu l'ouvrage et l'aspect policier, enquête du roman est vite deviné. On sait vite qui tue et pourquoi mais le but de Dumas n'est pas d'écrire une histoire policière complexe mais d'intéresser son lecteur auquel il s'adresse à plusieurs reprises comme témoin des évènements. Il les enfouit pour mieux les faire apparaître plus tard au grand jour et l'effet a d'autant plus d'impact. Dumas sait jouer avec les nerfs du lecteur.
Le Comte de Monte-Cristo est le roman qui balaie tout sur son passage, qui m'a captivé de bout en bout. Dumas est né la même année que Hugo et, à mon sens, n'a rien à lui envier sur le plan de l'imagination romanesque pour l'édification du lecteur qui se perd avec délices dans ce magnifique pavé.

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J'ai eu énormément de plaisir à relire ce roman. Quelles aventures, quelles vengeances, quelle écriture. C'est un livre addictif. Il faut prévoir de bonnes soirées de lecture et savoir s'arrêter à la fin du chapitre qui en appelle un autre. On passe des heures en compagnie d'Edmond Dantès, l'abbé Faria, La famille Morrel, les Danglars, les Villefort, les Mondego, et bien sur les belles Mercédès et Haydée...
A ma prochaine visite à Marseille je retournerai au Château d'If en pèlerinage de ce roman.
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Bref, je n'ai pas une grande passion pour les classiques. J'ai acheté ce livre car j'ai vu qu'il était mentionné dans plusieurs films, notamment Les évadés.

Je l'ai ouvert et ne l'ai plus lâché.

Certes, Dumas est adepte des digressions et du remplissage (il était payé à la ligne et parfois cela se ressent), néanmoins l'intrigue est tellement bien ficelée, les rebondissements parfois inattendus que l'on laisse de côté les petits défauts de ce livre.

J'ai adoré le personnage d'Edmond Dantès. Il est tellement mystérieux, on se demande souvent ce qu'il a derrière la tête et j'aurais tellement aimé en savoir plus sur lui. Pour moi, lorsqu'il devient le Comte de Monte Cristo, il devient aussi très énigmatique (je pense le relire).

L'histoire est magnifiquement contée, on comprend que Dumas ait tenu ses lecteurs en haleine pendant plusieurs années avec ce livre.
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En cette fin du mois de juin à Marseille, il fallait se lever tôt pour profiter d'un peu de fraîcheur. Je quitte mon hôtel, situé juste en face du palais du Pharo où se tenait ma conférence et après un espresso et un pain au chocolat avalés au bar-tabac du coin, je descends vers la Plage des Catalans. A sept heures, la grille s'ouvre, je laisse ma serviette de bain et mes chaussures sur le sable et je m'avance dans l'eau calme et chaude de la Méditerranée. Difficile d'imaginer un début de journée plus tonifiant : je nage plusieurs fois la longueur de la plage, contemplant d'un côté la ville surmontée par la pointe de la Basilique Notre-Dame de la Garde et de l'autre la mer et les îles du Frioul.
La Plage des Catalans me rappelait « le Comte de Monte-Cristo » d'Alexandre de Dumas. C'est là, qu'en 1815, au coeur d'un quartier qui autrefois accueillait des immigrants venus d'Espagne, qu'Edmond Dantès, officier de marine marchande, rencontrait Mercédès, la belle catalane pour qui son coeur bat. Mais le cousin de celle-ci, Fernand Mondego, est jaloux et complote avec Danglars, comptable indélicat sur le même navire que Dantès, et le substitut de Villefort, pour lancer une fausse accusation et faire arrêter Dantès qui passera quatorze ans enfermé au Château d'If.
J'ai dévoré « le Comte de Monte-Cristo » un été alors que je devais avoir treize ans. Je l'ai repris avec le même plaisir, il y a un peu plus de douze ans : je lisais une quarantaine de pages chaque jour dans le métro et le soir, avant qu'ils n'aillent au lit, je racontais les chapitres du jour à mes enfants. Ils étaient fascinés par cette histoire qui mêle aventure, amour et vengeance.
Et donc, bien sûr, en séjour à Marseille, je ne pouvais pas manquer la visite du château d'If, cette ancienne forteresse et ensuite prison posée sur une des îles du Frioul au large De Marseille. If est difficile d'accès car l'île n'as pas de port naturel et les bateaux qui la desservent en accostant le long du rocher sont annulés en cas de vents forts. Je m'armai donc de patience pour trouver le créneau horaire favorable et faire mon pèlerinage vers cette prison qui accueillit de nombreux prisonniers réels, comme des Huguenots pendant les guerres de religion et des leaders de la Commune de Paris, mais dont le détenu le plus célèbre est un personnage de fiction. On visite même la cellule d'Edmond Dantès et un tunnel a été creusé pour communiquer, comme dans le livre, avec celle de l'abbé Faria. Dans le roman d'Alexandre Dumas, c'est cet autre prisonnier qui lui révèle l'existence d'un trésor caché sur l'île de Monte-Cristo. Lorsque le vieil abbé meurt, Dantès prend sa place dans le linceul jeté à la mer et s'échappe ainsi de l'île-prison.
Après son évasion, Dantès débarque à Paris sous les traits du richissime Comte de Monte-Cristo. Les trois marseillais qui avaient comploté pour jeter Edmond Dantès en prison tiennent maintenant le haut du pavé parisien : Danglars est devenu un richissime banquier, Villefort est procureur du Roi. Fernand Mondego, lui, est devenu le Comte de Morcerf, pair de France. Il a épousé Mercédès à qui il a fait croire que Dantès était mort. Monte-Cristo planifie sa vengeance avec patience et fait tomber de haut ceux qui autrefois l'avaient jeté aux oubliettes : Villefort sombre dans la folie, Danglars fait banqueroute et Morcerf se suicide. Mercédès, qui une des premières avait reconnu Dantès derrière l'extravagant comte venu de nulle part, quitte titre et fortune à Paris et retourne à Marseille vivre dans la vieille maison du père d'Edmond que ce dernier lui a légué. le Comte de Monte-Cristo, lui, s'en va au large, songeur, avait-il le droit, en accomplissant sa vengeance, de se faire justice lui-même et d'ainsi prendre la place de Dieu ?

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J'adore cette histoire donc je voulais lire cette version pour enfant. J'aime beaucoup encore une fois l'adaptation du texte et les dessins.
On y retrouve donc Edmond Dantes accusé et emprisonné à tort , sa rencontre avec l'abbé Faria, son évasion, et sa soudaine richesse. Tout ce qui va lui permettre de se venger des trois hommes qui l'ont accusé à tort.
Je trouve cette version très bien pour les enfants, l'original est truculent mais plus pour les adultes (technique d'empoisonement, critique de la nourriture italienne de l'epoque). L'histoire est bien respectée, la maxime de fin résumé est le seul petit bémol. Dans l'original c'est : " la sagesse humaine réside en deux mots "attendre et esperer". "
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Oserais-je dire que c'est un chef d'oeuvre ? Je pense que oui ! Et c'est aussi mon premier coup de coeur de l'année.

Il m'aura fallu trois tentatives pour enfin lire ce livre de bout en bout et je regrette de ne pas m'être accrochée les premières fois. Mais chaque livre a son moment et pour celui-ci il n'était sans doute pas arrivé. Je vous le dit d'entrée, il a répondu à toutes mes attentes et elles étaient nombreuses.

C'est un classique, long, très long, mais qui est très accessible et surtout captivant. Il y a peut-être quelques petites longueurs, mais sur un livre de presque 1300 pages, dans cette édition, c'est vraiment insignifiant. Je l'ai trouvé passionnant et en ai savouré chaque ligne. Plus j'avançais dans ma lecture plus j'avais du mal à m'arrêter.
La trame est riche et tellement bien construite. Il y a toute une galerie de personnages mais tous ont leur rôle à jouer. Les histoires secondaires s'imbriquent elles aussi dans l'intrigue principale. Vous y trouverez de l'aventure, de l'amour, de l'évasion, un peu d'humour et de noirceur, du mystère et bien sûr cette implacable vengeance.

La vengeance est un plat qui se mange froid. Elle est ici aux petits oignons et minutieusement assaisonnée. C'est jouissif !
Bien sûr, à un moment ou à un autre, on se pose la question : la vengeance est-elle saine ? Quand elle est si bien préparée, calculée, mijotée pendant des années, elle est magistrale ! Mais tout ce temps passé en valait-il la peine ?

L'atout de ce livre, hormis la vengeance, c'est le personnage principal. Et quel personnage ! Ai-je préféré Edmond Dantès ou le comte de Monte-Cristo ? le premier est tellement plein d'espoir, noble, un peu naïf. Il est en quête d'amour et d'aventures. le second, bien que fascinant, est froid, calculateur, machiavélique et si sombre. Il n'a plus qu'une seule idée en tête, se faire justice. Franchement j'hésite encore.

Ce livre a quelques petits défauts, mais c'est vraiment pour pinailler. J'ai déjà évoqué les longueurs, il y a aussi certaines incohérences et invraisemblances. Mais il y a des choses audacieuses aussi, comme le personnage d'Eugénie Danglars.

Un livre lu en totale immersion dans ma bulle qui m'a émerveillée et que j'ai adoré ! Un livre savoureux et passionnant. Un livre dont, une fois la dernière page tournée, je ressens déjà le manque. Je suis heureuse de l'avoir lu et triste de l'avoir terminé.
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Génialissime !

Ce classique a, en effet, été un véritable coup de coeur. 700 pages en petits caractères, mais quelle aventure ! J'ai été happée par le roman dès le premier chapitre. L'histoire est campée en quelques mots et on ne peut plus s'en détacher.

Edmond Dantès n'est que le premier d'une galerie de personnages, impressionnante par sa pluralité et sa richesse. le lecteur sent très rapidement le piège se refermer autour de ce jeune héros de 19 ans encore naïf et peu ambitieux. L'auteur a un style vraiment fluide, sa description (jamais ennuyeuse) des individus nous laisse entrevoir, grâce à son ironie sociale (qui n'a parfois rien à envier à celle que Flaubert utilisera dix années plus tard dans Madame Bovary) mordante et acerbe, la sincérité des personnages que nous rencontrons.
Le scénario est tellement riche que je ne peux pas en dire grand chose de peur de trop en dire. Edmond Dantès est sur le point de se marier avec celle qu'il aime, Mercédès, et de devenir capitaine du Pharaon pour le compte de M. Morrel. C'est un jeune homme simple que cette double perspective de bonheur fait devenir la cible d'envieux et de jaloux qui complotent au point de le faire arrêter à quelques minutes de son mariage. Les enjeux propres à cette période trouble qui se situe après Napoléon, pendant la Restauration mais avant le retour de l'Empereur, puis celui du roi, font de ce petit complot un engrenage politique, juridique et d'intérêts personnels dont Dantès ne soupçonne rien. Il sera finalement enfermé au Château d'If pendant quatorze années. Il parvient à s'échapper, à se faire passer pour mort, à changer d'identité en devenant riche (je vous laisse découvrir comment) et décide alors de récompenser les quelques amis qui ont tout tenté pour lui venir en aide et de se venger de ceux qui l'ont injustement fait tomber et qui ont gâché entièrement sa vie.

On ne peut s'ennuyer un seul instant pendant cette lecture : on y trouve de l'aventure pure, du danger, de l'amour, des complots, de la vengeance, de l'amitié, des trésors, du poison… et je n'en suis qu'à la moitié. A ce stade, on sent que le filet que tisse notre héros, devenu le Comte de Monte Cristo, est constitué de mailles serrées et solides, mais rien n'est encore complètement engagé. Je suis donc tenue en haleine et ne pense qu'à une chose, me procurer le second tome !

En bref, c'est un classique comme je les aime : un récit intelligemment ficelé, une écriture agréable et accessible, un ton parfois grave, parfois jubilatoire, des éléments historiques précis car essentiels au déroulement de l'intrigue, mais jamais lourds ou difficiles à saisir. Une histoire comme on n'en lit que trop peu et que je vous conseille plus que vivement !…

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