Le Comte de Monte-Cristo

Un roman comme je les adore.

Vers quinze ans j'ai découvert le Comte de Monte-Cristo. C'était mon premier Dumas. Et quelle révélation ! J'ai dévoré les aventures d'Edmond Dantès avec un appétit de passionné. Il n'y a pas longtemps, l'envie m'a pris de relire cette oeuvre culte, et sans renier mes goûts de jeunesse, je suis restée perplexe face au style d'Alexandre Dumas. Que de redondances et que de lourdeurs ! Franchement, on retrouve parfois le même adjectif dans deux phrases l'une à la suite de l'autre et, puis, il y a des digressions à n'en plus finir et des répétitions contraignantes, notamment lorsque le héros va expliquer ses projets de vengeance à plusieurs personnes, et son discours se répète pratiquement mot pour mot. Un livre qui, pour moi, a cruellement vieilli. Vrai que Dumas était un feuilletonniste !

On ne s'en lasse pas.

Il enchantera ceux qui apprenent à savourer la plume, la poésie, la philosophie et l'irréaliste cohérence de cette fameuse, transportante et encore mémorable face au rythme aujourd'hui longué d'un feuilleton anachronique qui ne saurait en être moins légendaire

Pour le lecteur fou, n'est-il pas normal et même légitime d'avoir un jour rêvé d'être Edmond Dantès. le romanesque qui déborde et on en redemande.

Classique du roman du 19e siècle.

Fasciné par la lecture des Trois Mousquetaires, le Comte de Monte-Cristo me semblait incontournable pour continuer à découvrir l'oeuvre immense du grand écrivain qu'est Alexandre Dumas.

Pendant près d'un mois j'ai vécu au côté d'Edmond Dantès, partager sa misère, compris sa détresse et suivi son impitoyable vengeance. le Comte de Monte-Cristo est le roman d'aventure par excellence, mais plus que cela, il offre une analyse sociologique des moeurs de la société française et européenne du XIX et notamment du "tout pouvoir" qu'offre l'argent au sein de cette société.

J'ai aimé retrouvé chaque soir ces personnages aux histoires uniques, cette intrigue qui m'a tenue en haleine tout au long des 1400 pages. Pas un passage n'est de trop, ce livre m'a offert un voyage incroyable dont je me souviendrai longtemps.

Un classique que je voulait lire depuis belle lurette, j'avoue que c'était une lecture agréable même si parfois je me suis perdu dans le fil de l'histoire à cause de la richesse des personnages et des événements.

Marviglioso

La vengeance est un plat qui se mange froid.

Si cette expression avait été créée pour ce livre, elle le décrirait admirablement. Quelle peut être la pire des choses qui peut arriver à un jeune homme heureux qui n'a pas même vingt printemps? Et comment celui-ci déciderat-t-il de faire payer ceux qui ont, par opportunisme, décidé de l'écarter, permettant de poser les jalons de leur fortune personnelle?

Edmond Dantès va connaître bien des expériences et des changements de vie qui vont le façonner au fil des années pour le faire devenir le Comte de Monte Cristo: un homme qui ne vit que pour son désir de vengeance, exécutée avec minutie, calcul et machiavélisme des années plus tard. L'aventure nous déboussole: de justifiée, la vengeance devient parfois exagérée, mais rien ne nous enlève la sympathie incroyable que nous ressentons pour ce héros, avec qui notre coeur bat depuis sa première mésaventure.

Personnage haut en couleurs, qui se donne des allures de Comte vivant dans un véritable conte, il nous fait voyager dans cette Europe du XIXème siècle qui a connu une remise en cause des modèles politiques et sociaux si grande.

Alexandre Dumas nous dresse le portrait de personnages aussi extravagants que le Comte, et nous nous attachons sans hésitation à cette farce créée par lui, qui révèle un à un les mille secrets qu'espéraient garder enfouis les personnages qui ont le malheur de graviter autour du Comte de Monte Cristo.

Le rythme est haletant, et la maîtrise du suspense, dans un roman où s'entrecroisent autant d'intrigues, excellente. L'immersion est totale: les personnages, les lieux prennent vie autour de nous, et nous accompagnent tout au long de la lecture.

Si l'on peut hésiter légitimement à commencer un si gros livre avant de l'ouvrir, on ne regrettera qu'une chose: d'en arriver à la fin. le voyage terminé, il nous laisse dans une situation digne des plus grands chefs d'oeuvre: la certitude que l'on vient de terminer un roman captivant , et qu'il sera difficile d'aimer autant à nouveau.