Je ne ferai pas l'affront à ceux qui me lisent, de retracer en détails le récit des aventures de d'Artagnan et de ses amis mousquetaires. Il s'agit probablement d'un des romans les plus adaptés, sous tous les formats possibles, et, dont la renommée dépasse largement le cadre de la littérature.
Je m'en tiendrai, donc, à un avis strictement subjectif et sensitif.
Après avoir été conquis par «
le comte de Monte Cristo », du même
Alexandre Dumas, il y a un an. J'en attendais pas moins avec cette nouvelle lecture.
Au rang des aspects positifs, il faut noter la facilité avec laquelle en dépit de ses presque 1000 pages, Dumas embarque le lecteur dans un récit d'une grande fluidité. Un roman d'aventure qui mêle combats à l'épée et esprit chevaleresque, intrigues politiques et amoureuses, le tout dans un contexte historique du siège de la Rochelle, des guerres de religion entre catholiques et protestants.
Mais si j'ai un grief à l'encontre de ce livre, c'est que je m'y suis senti peu impliqué émotionnellement. Si ce n'est dans le dernier tiers avec l'arc narratif de Milady de Winter, que j'ai trouvé de loin, le plus captivant du roman.
Autre point que j'avais pu relever déjà dans «
le Comte de Monte Cristo » et qui, ici, éclate au grand jour. C'est cette manie de Dumas de prendre des libertés avec une certaine logique. Profusion de Deus Ex-Machina pour résoudre les enjeux, très probablement dans un souci de fluidité pour le lecteur. C'était criant tout au long du récit de vengeance d'Edmond Dantès, mais j'étais passé outre, tant j'étais happé par l'histoire.
Aussi, la multiplication des intrigues, nous éloigne trop, à mon sens, de l'arc narratif de d'Artagnan. Ce dernier a une évolution bien trop rapide et expéditive à mon goût. Il nous est présenté comme bourrin, naïf, un parfait débutant en somme. Et très vite, il surclasse ses ennemis en adresse, courage et esprit de déduction.
Qu'on ne se méprenne pas !… «
Les trois mousquetaires » est un grand roman ! Un classique incontournable et divertissant ! Mais à mon grand regret, il ne fera pas partie de ces lectures dont je pourrai dire qu'elles ont su faire vibrer en moi ma corde sensible.