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sur 7286 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un monument de la littérature française.

Dans une France qui se divise entre Royaliste et Cardinaliste, les mousquetaires sont au service de leur capitaine royaliste et protecteur de la reine et vouent une haine farouche à l'endroit des gardes de Richelieu, au service de l'état français, beaucoup moins à celui du roi et pas du tout à celui de la reine.
Les quatre mousquetaires contre son éminence et ses âmes damnées, ses bras armés et ses armes de destruction massive dont la fameuse Milady, retorse et efficace.

Un début tonitruant, truculent avec un D'Artagnan susceptible et bagarreur et un peu niais aussi. Des bons mots et de la précipitation font de cette lecture un véritable plaisir, souvenir de jeunesse, je m'amuse de l'histoire, du vocabulaire, de l'écriture. Jusqu'au retour des ferrets de la reine, je suis en territoire connu, mais les souvenirs se font plus flous ensuite et je redécouvre l'histoire, mais aussi les lenteurs (dont cet interminable épisode de Milady chez Winter, où l'on prend certes toute la dimension du personnage mais qui m'a profondément ennuyé).

Il se dégage de ce roman un souffle (mais pas si épique) que ne ternissent pas les tournures de phrase, le vocabulaire et une grammaire que même mamie n'emploie plus. Wesh gros. J'irais même dire que l'écriture hautement mais désormais délicieusement retro participe à cette atmosphère. Et surtout dans la mémoire collective, et la mienne, cape et épée vont de pair avec l'imparfait du subjonctif. Parbleu.

On lisait cela en sixième ? On était bon à l'époque quand on voit ce qu'on file à lire de nos jours à nos chères têtes blondes à l'entrée au collège où « oui-oui à la ferme » est déjà limite avec des « mo tro conpliquai ».

Par contre dans mon souvenir, il y avait plus de bagarre, plus d'épée et moins de cape, plus de descriptions de ferraillage et de sang.
Par contre, enfin et c'est dommage, on reste dans le panache, l'honneur de gentilhomme, un monde à part, un peut trop propret et limite étincelant. On est loin de la pauvreté crasse, de la faim et en fait de la réalité de la majorité de cette époque. On meurt très, trop proprement, loin d'une atmosphère d'un roman historique de Cornwell ou de Follet (bien que pour ceux que je connais, l'époque n'est pas la même). Cela me fait penser au Western hollywoodien des années 50 avant que les spaghettis viennent nous rappeler que la terre et l'eau cela fait de la boue et que la boue c'est sale.

Une belle expérience donc, mais si quelqu'un peut me conseiller de la cape et de l'épée historique (pas de la fantasy) pleine de bruit, de fureur, de larmes et de crasse, je suis preneur. Du Hornblower de Forester, mais sur terre. Du Sharpe de Cornwell mais au 17ième. Et s'il le faut, tant pis pour l'imparfait du subjonctif.
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« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, si je vous dis « Un pour tous », vous me répondez…

-Ah, c'est aujourd'hui la critique des Trois Mousquetaires ?

-Euuuh… oui. J'attendais une réponse plus spontanée, mais oui.

-Super, le chapeau à plume. Et la moustache aussi, on jurerait Porthos !

-Qu'est-ce que tu racontes ? Je n'ai pas mis de moustache !

-Ah ? ah oui… peut-être bien…

-Grmblbl. Or donc, le jeune D Artagnan monte à la capitale muni d'un mauvais cheval, d'un baume guérisseur et d'une lettre de recommandation dans l'espoir de rejoindre le prestigieux corps des mousquetaires du roi. Hélas, il perd bêtement son courrier. Il parvient néanmoins à se faire embaucher dans un corps de garde et surtout, à se lier d'amitié avec trois mousquetaires, Athos, Porthos et Aramis. Et comme nous sommes dans un roman d'aventures, nos héros sont vite pris dans des intrigues mortelles et des complots passionnants machinés par l'infâme cardinal de Richelieu.

-Mékilécon.

-Quoi ? le cardinal ?

-Mais non, D Artagnan ! Jamais vu un crétin pareil ! Je pensais que c'était un héros, moi, un jeune homme plein de droiture, de galanterie respectueuse, prêt à lutter pour le Bien contre le Mal ! Et les premières pages, je regrette, mais j'ai pensé comme on dirait dans Fluide Glacial : Mékilécon !

-Ah oui, c'est vrai qu'il manque de bon sens… en revanche, cette bêtise et cette maladresse lui permettent de faire connaissance avec les autres héros lors de scènes hilarantes ! Car, en dépit du classicisme, en dépit du XIXe siècle, en dépit du nombre accablant de pages, nous lisons là une oeuvre de pur divertissement, pleine d'humour et de combats spectaculaires. Fi des descriptions à n'en plus finir, non messieurs-dames, de l'action, de l'action, de l'action ! Et le narrateur, en commentant l'histoire, se comporte en conteur, ce qui lui donne une amusante proximité avec le lecteur.

-C'est quand même bizarre…

-Quoi ?

-Les duels et la violence ! Tous ces gens se battent avec la politesse la plus raffinée !

-En effet, et cela crée un nouveau décalage entre la gravité de l'action (des gens vont se battre à mort ou jusqu'à blessure grave, tout de même) et la façon dont les acteurs le vivent : avec désinvolture. « Nous disons donc à dix heures derrière l'enclos aux chèvres ? –Je consulte mon agendâ en beau cuir, cadeau d'une dame… Oui, j'ai un créneau pour nous entretuer. le bonsoir et à demain, cher monsieur. »

On dirait que Dumas a voulu mettre en scène une comédie héroïque : comédie parce que cette légèreté est tout à fait décalée et inappropriée aux circonstances, et héroïsme parce que les personnages font preuve de sang-froid et de talent pendant lesdites circonstances.

-Quoi qu'il en soit, j'aime pas D Artagnan. Il est manipulateur, bouffi d'orgueil, brutal, calculateur…

-Que veux-tu, il fallait un pendant masculin à Milady !

-Ah tiens, parlons-en, de Milady. Je n'ai pas aimé la façon dont le narrateur la traite. Impossible pour moi de la haïr dans ces conditions.

-Ah bon ? Pourquoi ?

-Parce qu'elle est souvent comparée à un prédateur, une lionne, une panthère. Je comprends bien qu'il s'agit d'une figure de style pour la faire détester, mais le procédé manque à ce point de subtilité que je ne parviens pas à entrer dans le jeu. Un peu comme si Dumas la faisait suivre sans cesse avec une pancarte marquée « VILAINE MECHANTE » en grosses lettres clignotantes : bon, ça va, Alex, tu es relou, là.

J'aurais préféré une autre Merteuil au lieu de cet animal perfide qu'en fait Dumas : une méchante qui commet des horreurs sans remords, certes, mais qui a aussi été une victime. M'enfin, de toute façon, même taillée dans le bloc de la plus pure scélératesse, je ne parviens pas à la détester : sans doute parce que les châtiments qu'elle subit me paraissent barbares.

-Et pour rester dans les figures féminines, j'ai adoré la reine.

-Un peu bête quand même d'offrir des cadeaux aussi compromettants que ses ferrets !

-Oui… bien sûr… mais j'ai adoré les belles scènes d'amour chevaleresque qu'elle provoque.

-Berk. Tu es tellement fleur bleue !

-J'avoue. Et puis, il n'y a pas que les histoires d'amour ! Outre la légèreté, l'humour et l'action, il y a l'histoire de cette amitié formidable entre quatre hommes aux caractères fort différents et unis par le respect, l'estime et le sens du devoir. Leurs liens les rendent presque invincibles, et cela aussi, cela me fait rêver… Grâce au pouvoir de l'amitié, on peut surmonter tous les obstacles et affronter mille dangers !

-Ouais. Hé bien, moi, je préfère le Comte de Monte-Cristo.

-Ah bon ? Pourquoi ?

-Parce que je préfère les Ulysse aux Achille. D'Artagnan, avec sa susceptibilité, sa promptitude à la baston et son talent pour celle-ci, me fait penser à un autre Achille, un héros d'action. Or, j'aime mieux les héros qui réfléchissent, calculent, ourdissent sans pour autant démériter au combat. »
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Eh bien, que n'ai-je lu Dumas plus tôt ?!
J'étais, je l'avoue, un tantinet effrayée par ce pavé, ce classique dont la lecture me semblait laborieuse. Mais que nenni ! C'est un pavé, certes, mais tellement passionnant !

Ma première et plus importante surprise a sans nul doute été l'écriture de Dumas : je l'imaginais d'un style ampoulé alors qu'elle est fluide et qu'il y a beaucoup d'humour, non seulement dans les discours mais aussi dans les différentes situations vécues par nos quatre héros (l'ironie est savamment utilisée).

De l'humour oui, mais on est jamais loin du drame et certaines scènes sont à ce titre pleines d'émotions. Je pense notamment à la captivité et à l'arrestation de Milady.
Athos, sans nul doute mon mousquetaire préféré, est aussi celui qui fournit au lecteur les scènes les plus poignantes. Grand seigneur, majestueux, sensible, blessé, c'est une figure romanesque qui ne peut laisser insensible. Mais, d'une manière plus générale, la caractérisation des personnages a très bien été travaillée par Dumas.

Le contexte historique apporte aussi beaucoup à l'intérêt du roman. On y croise Louis XIII en roi ridicule et malléable, le cardinal de Richelieu en homme inflexible et intelligent, la reine Anne d'Autriche esseulée et attaquée de tous côtés, l'intrigante Duchesse de Chevreuse... L'affaire des ferrets de la Reine est plus particulièrement abordée ainsi que le siège de la Rochelle.

C'est une bien belle découverte que je viens de faire là. Je ne pouvais que continuer sur ma lancée et me suis donc procuré Vingt ans après ainsi que le Comte de Bragelonne. Et moi qui fût subjuguée par le massacre de la Saint-Barthélémy (je suis toujours subjuguée par les horreurs que je n'arrive pas à comprendre et à expliquer), je ne peux que tenter par la suite La Reine Margot.
Faites-en de même : vous ne le regretterez certainement pas !
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Une lecture plaisante qu'il était grand temps que j'aborde. Intrigue et combat sont au rendez-vous. Pour ce classique, j'avais vu un certain nombre d'adaptations et je me demandais si elles étaient le reflet du roman. J'ai alors pu constater qu'il existe, comme vous pouvez vous en doutez, de profondes différences!
Les personnages tout d'abord. Parmi les mousquetaires, j'ai toujours eu une petite préférence pour Athos qui s'est confirmée. Dumas pourtant n'épargne pas nos héros, tout en qualités comme en défaut. A la bravoure et au sens de l'honneur s'opposent leur goût versé pour les jeux et l'alcool, ainsi que pour de vrais caractères orgueilleux. Il y a eu certains passages au cours desquels ils m'ont prodigieusement agacée. J'ai aussi beaucoup "aimé" le personnage de Milady, si je puis dire même si je regrette la fin. J'aurai préféré des révélations sur son passé qui ne la fasse pas passer comme un "démon sorti de l'enfer".
Pour l'histoire, j'ai trouvé que pendant un bon moment, on ne savait pas trop vers où allait l'histoire. Quel serait l'enjeu? le but? Était-ce l'ambition de D'Artagnan pour devenir mousquetaire? L'intrigue entre Anne d'Autriche et Buckingham? Ou encore autour du secret de Richelieu et de ses complices? Quasiment au milieu, j'ai fini par me laisser porter par l'intrigue. L'histoire peu longuette par moment, la fin m'a tout de même beaucoup plu. le style de narratif de Dumas m'a semblé léger et quelque fois tout en humour. C'est toujours agréable de lire des sommités dans ce style.
En résumé, si ce classique ne m'a pas transporté, il ne m'a pas déplu également. Merci à Marple de me l'avoir choisi dans le cadre de Pioche dans ma PAL de mai 2018.

Pioche dans ma PAL MAI 2018
Challenge Pavés 2018
Challenge BBC
Challenge Multi-défis 2018
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Ces trois-quatre mousquetaires sont les anti-héros des intérêts français dans ce roman, je tente de le démontrer à la fin de la critique.

Alors oui ces mousquetaires sont piquants, gais, vifs, bien travaillés et différenciés les uns des autres. Chacun se complète dans le groupe : il y a le brusque un peu simplet, le noble mystérieux, le mousquetaire dévot (du moins quand cela l'arrange), et le gascon téméraire et intelligent, le fameux D Artagnan qui ne devient idiot que lorsqu'il se laisse séduire par une femme.
Vous n'y verrez au début que de lourds mousquetaires susceptibles et cherchant des duels tous les quatre matins. C'est tout au long du roman que les personnalités vont s'affiner.

Première et grosse surprise, c'est cette bête et frontale opposition entre d'un côté les mousquetaires du roi et de l'autre les gardes de Richelieu.
Si Richelieu et Louis XIII se méfiaient effectivement l'un de l'autre, ils avaient bien conscience de l'excellente synergie qu'ils formaient entre eux pour servir l'intérêt supérieur de la France.
Chacun confiait toutefois des missions secrètes à ses mousquetaires ou gardes sans en informer l'autre partie, c'était là toute l'ambiguïté de leur relation.
Pourquoi une telle paranoïa ?
En synthétisant de façon chronologique avec quelques repères historiques non rappelés dans le roman (car il se situe en 1627-1628) :
A l'origine, Richelieu a été choisi par Concini, le sournois manipulateur de Marie de Médicis pendant la régence, assassiné en 1617.
Sans être impliqué directement dans les manoeuvres de Concini, Richelieu restera associé à ce dernier aux yeux de Louis XIII. Quand il sera réintégré en 1624 à la Cour royale, ce ne sera pas sans une certaine méfiance.
1626 : c'est la conspiration de Chalais qui menace à la fois Richelieu et Louis XIII et dont la position très équivoque d'Anne Autriche dans cette affaire laisse planer des soupçons envers elle.
C'est après cette conspiration que Richelieu crée sa garde rapprochée équivalente à celle de Louis XIII et ses mousquetaires.
Richelieu et Louis XIII n'ont donc plus confiance en personne mais comprennent qu'ils doivent nécessairement coopérer entre eux. C'est pourquoi ils maintiennent dans le roman des relations très courtoises et respectueuses malgré leur apparente opposition.

La réelle opposition d'intérêts dans le roman, c'est plutôt celle entre le roi et la reine.
La reine représente une menace étrangère en raison de son sang espagnol et ses correspondances fréquentes avec la dynastie des Habsbourg, laquelle domine encore largement l'Europe à cette époque.
Ajoutez à cela une sérieuse mésentente dans le couple royal, des mauvaises influences de la reine (Madame de Chevreuse) et des badinages légers.
Tout s'aggrave davantage dès la réception galante et secrète par la Reine du Duc de Buckingham (le premier ministre d'Angleterre à l'époque si l'on peut dire) où elle lui donne douze ferrets en diamant qu'elle a elle-même reçu de Louis XIII.
Malgré toutes précautions, rien n'a échappé à l'oeil fin des gardes et espions de Richelieu, lequel s'en frotte les mains.
C'est le moment idéal pour discréditer la reine et humilier le Duc de Buckingham mais aussi l'occasion de se venger tout court, car Alexandre Dumas suppose que Richelieu était secrètement amoureux d'Anne d'Autriche et jaloux de ses rivaux…
De son côté, Buckingham n'appréciait pas être persona non grata en France, il voulait ainsi pouvoir entrer en France comme conquérant.
Tout ceci expliquerait, en partie bien sûr, le fort soutient militaire à la Rochelle des anglais (le dernier siège des protestants en France). C'est donc pour Dumas bien plus qu'une entraide entre protestants que représente cette intervention anglaise à la Rochelle et à l'île de Ré.
On aime cette vision de l'histoire où l'on nous rappelle, derrière les motifs officiels, à quel point la vanité blessée, les amourettes et les petites conspirations prennent une place prédominante dans les grandes décisions stratégiques.

Dans tout cela quelle place prenne nos mousquetaires ? Eh bien ce sont de vulgaires pions, ils ont beau faire preuve d'imagination et d'intelligence, ils ne saisissent pas vraiment tous les intérêts en jeu.

Quand d'Artagnan prend le parti de la Reine, il le fait par amour envers Mme Bonacieux. Les autres mousquetaires le suivent aveuglement par confiance.

Une fois la mission brillamment réussie, l'honneur de la reine préservée et Richelieu humilié, tout le clan des mousquetaires est en joie… C'est stupide, les mousquetaires devraient servir l'intérêt du roi et non maquiller les influences délétères qu'entretienne la reine sans même en avertir le roi… En réalité, mettre un maximum d'entraves à Richelieu est le seul plaisir du clan des mousquetaires. Evidemment, Richelieu ne se prive pas d'en faire de même mais lui au moins sert la cause bien plus grande de la France…

Richelieu dispose d'une arme redoutable, un atout féminin : « Milady », qui a plusieurs identités, liée à de multiples personnages du roman, pleine d'intrigues et de sous-intrigues. C'est le meilleur personnage du roman même si on la déteste. Evidemment, notre cher D Artagnan dont le coeur est facilement corruptible, se laissera chuter par elle.

C'est à ce moment que commence, après des séductions hypocrites ratées, un jeu interminable de vengeance entre D Artagnan et Milady sur le fond historique du Siège de la Rochelle, où nos mousquetaires sortiront totalement de leur attribution.
Lorsque Milady sera envoyée par Richelieu pour négocier, avec un chantage parfaitement monté, un retrait des troupes armées auprès du Duc de Buckingham, elle sera interceptée par Athos qui sabotera tout le plan car elle avait accepté la mission sous réserve de pouvoir se venger efficacement de d'Artagnan avec la bénédiction de Richelieu. Oui c'est attendrissant Athos de penser à D Artagnan mais la France est en guerre tu ne l'as point oublié ? (...) Et puis il pouvait déjouer ses plans de vengeance autrement, en demandant par exemple la grâce ou une protection de Louis XIII sur D Artagnan en prévention.
Mieux encore, D Artagnan, par un mouvement de niaiserie, demandera à son domestique, en autres missions, de prévenir le Duc de Buckingham d'un assassinat…
Heureusement, non seulement le siège de la Rochelle est un incontestable succès militaire mais en plus l'Angleterre sort traumatisé de l'assassinat du Duc de Buckingham par un sbire fanatisé et remarquablement manipulé par la fatale Milady.

Bref, ces mousquetaires sont les anti-héros de la France. D'Artagnan sauve la reine pour recevoir toute l'attention de Madame Bonacieux puis les mousquetaires tentent de démolir le plan de Richelieu qui avait pour but principal de dissuader le Duc de Buckingham de continuer sa folle guerre.

Ne leur en voulons pas ! Ils sont courageux, imprévisibles, solidaires et loyales entre eux, cela les sauvent de tout mesquin jugement. A l'inverse, Milady sert bien souvent l'intérêt supérieur de la France avec Richelieu mais sa personnalité plus qu'exécrable de vilain serpent ambitieux nous l'a fait haïr.

Même avec un oeil critique sur ces mousquetaires, j'ai apprécié le roman. C'est une oeuvre vive, amusante, dramatique, où le lugubre présente toujours un haut intérêt, où la gaieté a aussi son côté très piquant, une belle peinture originale d'une époque grandiose.
L'immense quantité d'action est en plus facilement digérée par le style fluide de Dumas.
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Un classique de la littérature française très sympathique à lire et divertissant. J'ai aimé le genre de ce roman de cape et d'épées pour ses aventures, ses personnages ainsi que la plume de l'auteur, pleine d'humour (à en juger ne serait-ce que dans les titres !).
Pour moi, ce qui fait le succès des Trois mousquetaires, ce sont surtout les personnages charismatiques. J'ai une préférence pour D'Artagnan, intrépide, passionné et imprévisible.

J'ai apprécié regarder en parallèle la série BBC The Musketeers, qui s'inspire du roman mais déforme les aventures. Néanmoins, les personnages sont très réussis.

A lire prochainement la suite : Vingt après.
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Alexandre Dumas a un formidable sens de l'aventure et de l'intrigue et sait décrire brillamment les situations afin de les faire vivre au lecteur. Les Trois Mousquetaires nous font traverser toute une gamme d'émotions, tout en faisant rêver à l'époque dont ils sont issus. On ne se lasse pas de cette histoire qui semble traverser le temps sans prendre une ride. Même si les personnages sont caricaturaux, il sont également charismatiques et attachants, si bien qu'on ne peut qu'être empathique en lisant leurs aventures. C'est définitivement un classique qu'il faut avoir lu.
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Les trois mousquetaires sont incontestablement un monument du patrimoine littéraire français. L'auteur brosse ici, un récit gigantesque de virtuosité, de panache et à la finesse subtile. En effet, dans ce roman, on trouve tous les ingrédients idéaux pour faire un chef-d'oeuvre d'aventures devenu classique parmi les classiques. Rien ne manque à l'appel, duels de cape et d'épée mémorables tels des ballets virevoltants, ou les bretteurs semblent, êtres des danseurs aux gestes précis et acrobatiques, méchants retors à souhait respirant la trahison et la forfaiture, femme fatale prête à tout pour arriver à ses fins et bien sûr héros redresseurs de torts au grand coeur. Mais, ce livre culte, c'est aussi une histoire millimétrée ou chaque détail compte, pour enrichir un récit, aux rebondissements rocambolesques, donnant le tournis aux lecteurs déjà assommés par tant de péripéties romanesques. Cependant, le point fort réside surtout dans le suspense présent de façon crescendo, ou les protagonistes jouent à merveille leur rôle, distillant par petites gouttes les fils d'une intrigue finalement très noire, touchant par l'atmosphère qui s'en dégage parfois, au roman gothique. Ce roman est l'archétype de la lecture d'aventure pour tout public, mais surtout un extraordinaire hymne à la bravoure, l'honneur et la justice.
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Cette oeuvre majeure de la littérature se passe de présentation... Tout le monde, ou presque, connaît l'histoire... J'irai simplement de mon ressenti. J'ai vraiment appréciée ma lecture. le nombre de pages ne faisait un peu peur, je dois l'avouer, mais au final, les pages se tournent à une vitesse folle... C'est bourré d'aventures, donc, le rythme est là. J'ai enfin lu ce monument et j'en suis très contente !!!
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Athos, Porthos, Aramis et D'Artagnan.
Voilà des noms bien connus, des personnages qui ont peuplé les dessins animés et les films de mon enfance.
Pourtant, je n'avais jamais lu le texte original de Dumas. C'est désormais chose faite !

Je ne suis pas coutumière des romans de cape et d'épée mais j'ai passé un bon moment à suivre les aventures du jeune Gascon et de ses trois acolytes. J'ai apprécié de parcourir quelques années d'histoire, à la cour de Louis XIII et Anne d'Autriche, sous l'oeil rusé du cardinal de Richelieu. L'affaire des ferrets, le duc de Buckingham, le siège de la Rochelle... Et cette Milady de Winter, quelle magnifique garce !
Le roman comporte malgré tout un passage un peu long, ainsi qu'un passage au cours duquel j'ai eu du mal à comprendre D'Artagnan (tout le passage chez Milady justement).

Un bon moment de lecture néanmoins, et un grand plaisir de retrouver une plume classique du XIXe siècle, qui respecte la concordance des temps et ne craint pas le subjonctif :-)
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