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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Pauline, ou comment une 4e de couverture te ruine un livre. « Une femme terrorisée se réveille séquestrée dans un caveau avec pour seule perspective de mourir de faim ou de mourir empoisonnée bla bla bla ». Alors, en toute logique, tu t'attends à lire l'histoire d'une femme en proie à la pire agonie, à ses réflexions angoissées, ses espoirs, ses déceptions, son attente de la libération quelle qu'elle soit, le tout en te rongeant les ongles de savoir si la donzelle en réchappera. Les sensations fortes comme argument marketing. Parce que figure-toi que cette 4e de couverture ne fait rien d'autre que retourner le roman comme une chaussette et te dévoile quasi le dénouement (une pensée émue à Dumas qui devait être si fier de l'effet de surprise qu'il comptait produire). Bref, attends-toi à lire 12 chapitres qui vont simplement t'amener au moment dévoilé noir sur blanc à l'arrière de ton exemplaire. Pour me faire voir le verre (de poison) à moitié plein, tu me diras: ok, mais c'est quand même original pour un roman du 19e de mettre en scène une femme comme héroïne. Tes aspirations féministes vont vite être en berne. Pauline est comme toutes les jeunes filles de l'époque: jeune, réservée, dans les jupons de sa mère, à rougir d'un rien (belle, bien sûr, la qualité number one), l'objet des hommes, de celui qui décrète qu'il l'épousera (et même que si elle ne veut pas, pas grave, il la harcèlera) à son sauveur qui préfère la voir triste qu'heureuse (tu comprends: quand elle pleure il peut la consoler, ça le fait exister…). Pauline a beau avoir donné son prénom au titre du livre, elle est sacrément reléguée au second plan. La déception est palpable, et c'est d'autant plus rageant que j'aurais pu apprécier l'oeuvre si la maison d'édition ne m'avait pas trompée sur la marchandise.
Lien : https://tsllangues.wordpress..
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Sympathique petite contribution de Dumas au roman gothique, avec à peu près tous les clichés du genre et de la sauce romantique. On est loin de sa verve et de son imagination futures, mais le charme opère.
Et il est surtout intéressant pour les amateurs de comparer ce Dumas-là à celui des grands romans.
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Écrit en 1838, soit bien avant la notoriété, Pauline est le premier roman d'Alexandre Dumas. Premier essai où l'on sent le souffle de l'aventure et l'ampleur romanesque qui présagent ses futurs chef d'oeuvres. Mais Alexandre Dumas n'en est pas encore là.

Malgré un style « dumasien » unique – quoiqu'encore étriqué – et son talent sans pareil pour conter les drames, mettre en lumière les situations, habiller les moments et décrire les évènements, Pauline est une déception.
Déjà par le choix du récit rapporté. Les différents niveaux de narration rendent la lecture laborieuse et nuisent à la fluidité de l'intrigue, en cassant le rythme.
À cela, s'ajoutent les personnages franchement antipathiques.
L'héroïne, Pauline, est tellement soumise et naïve, que cela contrarie mon bon sens. Elle se fait épouser sans y consentir, se fait tuer sans protester et ne cherche pas à se venger ? Elle suit une logique tragique tellement paralysante que cela l'empêche de renverser les rôles et rétablir la justice.
Endossant l'habit du sauveur au grand coeur, De Nerval, amoureux transi au caractère inactif, sans aucune contradiction, désoeuvré et fataliste, qui se satisfait de son immobilisme. le duo gagnant !

Face à eux, dernier protagoniste de ce drame, Horace de Beuzeval, l'illustration de l'homme fatal, sombre figure romantique, diabolique créature, incarnant la duplicité de l'homme mondain le jour / assassin la nuit (sorte de Dr Jekyll et Mr Hyde).

Tous trois évoluent dans une intrigue tapissée de non-dits : entre Horace qui aime Pauline sans lui révéler sa véritable nature, Pauline qui ne dit jamais rien, sorte de pantin qui s'anime au gré des envies des autres et De Nerval qui hésite, paralysé par sa propre indécision, sa lâcheté et son souci des convenances.

Forcément ici, vous l'aurez deviné, pas de rédemption, pas de sursaut d'honneur, pas de dénouement heureux. On connait la tragique fin de Pauline dès le début du récit. Ce qui renforce l'aspect inéluctable et fataliste de sa destinée.

Ce premier roman dumasien, empreint de mélancolie romantique, se révèle une oeuvre profondément pessimiste. Une lecture terne et ennuyeuse, sans rebondissements, qui est sauvée de l'abandon par sa superbe écriture.
Lien : http://brontedivine.com/2017..
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