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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pauline est un peu éthérée et languissante, elle n'a pas le panache des Trois Mousquetaires, l'esprit brillant du Comte de Montecristo ou un collier aussi beau que celui de la Reine... Bref, elle ne m'a pas séduite comme elle a séduit le falot Alfred de Nerval et, pour tout dire, elle m'a un peu ennuyée !

Loin du roman d'aventures tel que les écrit habituellement Dumas, Pauline est un conte gothique et plein de mises en abime autour d'un mariage tragique, d'une jeune fille trop curieuse, de brigands terrifiants, de jeunes nobles amoureux, de cryptes et de tempêtes en mer... La lecture n'était pas désagréable, bien au contraire, mais la brièveté du récit m'a empêchée de m'attacher aux personnages, et la soumission larmoyante des deux héros aux conventions et à leur destin malheureux m'a agacée.

Pauline a vieilli, plus que les romans de cape et d'épée, et doit peut-être se lire comme un document sur la société du XIX, notamment la place accordée aux femmes ou la conception du bien et du mal, plutôt que comme une histoire.

Challenge Petits plaisirs 37/xx, challenge XIX 6/xx et challenge PAL
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Autant le dire d'emblée, je ne suis pas une adepte de Monsieur Alexandre Dumas père.
Voilà, c'est fait.
Le prolifique auteur des Trois Mousquetaires et autres Comte de Monte-Cristo ou Joseph Balsamo, qui m'étaient tous tombés maintes fois des mains au seuil de l'adolescence, n'a jamais trouvé le chemin de mon coeur sauf... sauf avec La Tulipe Noire, ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien !
J'avais été aussi emballée par cette histoire que par le Bossu de Féval et sa botte du Duc de Nevers, qui m'attire encore parfois des regards interrogateurs quand je l'évoque dans une conversation : si cela s'impose, ma coquetterie m'incite à évoquer la "botte du Duc de Nevers" plutôt qu'un "coup de Jarnac", c'est plus joli...

Pour le challenge SOLIDAIRE, la perspective d'avoir de nouveau à mettre le museau dans un de ces romans-fleuves dont Dumas a le secret ne me faisait pas trépigner d'impatience… À quoi s'ajoutait la préoccupation de trouver une intrigue que je ne connaissais pas par coeur, tant les romans de Dumas père sont entrés dans la culture populaire.
Avoir encore à faire un sort au grand Victor et à quelques autres pour remplir la cagnotte m'a fait reculer.

J'ai fini par dénicher Pauline, un des premiers romans de Dumas, avant l'arrivée des écrivains-fantômes, euh, collaborateurs qui lui prêteront main-forte pour la suite de son oeuvre.

La structure est habile à attiser la curiosité : l'auteur retrouve dans une salle d'armes un de ses amis, Alfred de Nerval. Celui-ci a semblé le fuir lors de leurs dernières rencontres, en Suisse et en Italie.
Il était accompagné d'une mystérieuse jeune femme voilée qui paraissait souffrante, qu'il entourait de soins attentifs et inquiets.

Alfred est désormais seul, il emmène l'auteur souper afin de lui raconter son histoire.
Ce faisant, il rapportera également les malheurs de sa compagne de voyage, Pauline de Meulien, épouse infortunée d'un comte Horace de Beuzeval qui cache de sombres secrets.

C'est une narration imbriquée dans une seconde qui cède la parole à une troisième.
Alexandre Dumas relate des faits, puis Alfred et enfin Pauline, personnage central dont on sait d'ores et déjà qu'elle n'est plus.

Il n'est donc pas question d'espérer une issue heureuse pour les protagonistes.
Les amours sont malheureuses ou impossibles, empêchées par eux-mêmes dans un contexte qui les permettraient pourtant.
Pauline est emportée dans un flot de sentiments auxquels elle ne comprend rien et qu'elle vit comme une fatalité, mettant en avant une condition de femme soumise au regard de la société et aux décisions de son entourage.
Ballottée d'un mariage avec un homme inquiétant et dangereux à une situation qui manque lui coûter la vie et à une fuite éperdue avec un autre homme, Pauline reste victime des évènements, passive.
Cette passivité est symbolisée par le mal mystérieux qui l'accable et met Alfred aux cent coups au moindre évanouissement.

Forcément reflet de son époque mais surtout de ce que Dumas en pense, le personnage de Pauline ne m'a pas touchée, et celui d'Alfred m'a un brin agacée.
Que diable, quelle situation alambiquée, et que de complications pour l'embarrasser davantage !
Ils sont empotés, tout de même !
Perdus, certainement…

Mais l'histoire est bien menée, avec ses ingrédients gothiques, ruines dans l'orage, bruits inquiétants, escalier en colimaçon s'enfonçant dans l'obscurité, "caveau où nul n'est descendu depuis vingt ans, et dans lequel, d'ici à vingt ans peut-être, nul ne descendra encore", brigands, oui oui, avec pistolets, rires cyniques et cruauté…

Les évènements ne manquent pas de suspens, on ne cesse de se demander comment tout ce petit monde a pu en arriver là.

Certains passages sont particulièrement évocateurs, chaque élément bien en place pour nous faire frémir, dans le vaste château ou dans les ruines de l'abbaye, au cours de fuites éperdues, quand ce n'est pas en pleine mer dans la tempête.

Donc, malgré ses personnages un-peu-trop, un-peu-trop-peu pour moi, c'est tout de même une lecture sans temps mort, un roman plaisant, qui se lit vite. Pas de quoi me réconcilier avec Alexandre le grand (père), mais sans regret pour le moment passé avec ses héros malheureux et lui.
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Ce récit commence par l'évocation d'une anecdote : Alexandre Dumas effectue un voyage en Suisse et rencontre un ami, Alfred de Nerval, accompagné d'une mystérieuse jeune femme voilée. de fil en aiguille, nous apprenons l'histoire de cette femme, son mariage malheureux avec un homme cachant un secret terrible et cet amour unique, pudique, qui prend racine dans la fuite et s'épanouit dans la confiance.

J'ai tout d'abord cru, dès les premières pages, qu'on nous parlait ici de Gérard de Nerval, mais le personnage de ce roman est bien entendu fictif, et se prénomme Alfred (je suis heureuse d'avoir pour cela choisi la version annotée très intéressante). Une fois dirigée dans la bonne direction, ma lecture a été très plaisante, heureuse finalement, de retrouver, le temps d'un roman, ce style un peu désuet souvent lu auparavant.
Nous connaissons dès les premiers paragraphes l'épilogue de l'histoire : Pauline est morte et Alfred de Nerval souffre encore de la perte de cet amour.
Les différents récits (Alexandre, Alfred de Nerval, Pauline) ménagent tout de même un suspens évident car plusieurs énigmes irrésolues trouvent leur éclaircissement au fur et à mesure des chapitres.
Plusieurs thèmes et situations de Pauline rappellent inmanquablements quelques traits du futur chef-d'oeuvre de l'auteur : le comte de Monte-Cristo, un de mes romans préférés. On pâlit beaucoup, on s'échange des billets, on parle d'honneur, de vengeance, de secrets, d'amour et de crimes.
Je qualifierai ce roman, considéré comme un roman gothique (mystères, meurtres et châteaux en ruines oblige), et première véritable oeuvre romanesque de l'auteur, de petit régal délicieux et je vous invite à le découvrir à votre tour !!

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Aïe aïe !
Je devais passer un moment dans un livre de mon Dumas moins bien que les autres !
Et bien c'était le cas avec Pauline...
Malgré des phrases, des dialogues aussi romantique et donne de l'action dans l'histoire....
Là aïe ! Je me suis presque ennuyé j'ai aimé que vers la fin ;)
Ah désolé mon petit Dumas mais la perfection même des GRANDS ÉCRIVAIN comme toi n'existe pas malheureusement ;)
Mais attention ! Je t'adore toujours autant
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Pauline est le premier roman « gothique » d'Alexandre Dumas. A noter que Dumas y joue son propre rôle et prend en charge en son nom propre une partie de la narration. Bien sûr l'auteur était déjà connu en tant que dramaturge, mais dans sa biographie Pauline fait partie des oeuvres qui marquent un virage vers le romanesque, une sorte de préfigurations des grandes oeuvres (des Trois Mousquetaires au Comte de Monte-Cristo).
Pour autant, à mon sens, ce roman court a beaucoup plus mal vieilli que les grandes épopées qui vont suivre. Il a, c'est indéniable, le charme du suranné : c'est un texte désuet qui marie le romantisme de l'époque à quelques éléments gothiques du récit. Les sentiments m'ont paru démodés ; les personnages sortis tout droit d'un temps révolu et dépassé ; et l'intrique quant à elle m'a semblée bien veillotte. Tous ces éléments ont joué de concert pour laisser le lecteur que je suis, en dehors de la narration. Une fois rejeté du récit, j'ai pu quand même prendre un certain intérêt à cette lecture que j'ai dès lors envisagée sous l'angle documentaire : je me suis alors moins intéressé à l'histoire qu'à ce que le texte nous livre d'une certaine société française et européenne du milieu du XIXe siècle. On y pointe du doigt la manière dont les rapports se nouent entre les membres des familles aisées et en particulier entre les sexes.
La version audio livres des éditions Thélème est très bien montée, l'enregistrement est irréprochable. Mais la lectrice, malgré son talent a eu, elle aussi me semble-t-il, toutes les difficultés à faire vivre ce texte compassé et d'un autre temps.
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Dumas est davantage connu pour ses romans épiques et d'aventures et il n'est pas perçu (en tout cas par moi) comme un écrivain romantique ; donc intriguée par ce roman de jeunesse (pas très connu du grand public) , je me suis laissée embarquée par cette histoire d'amour romanesque voire gothique , ma foi, quel bonheur !
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Je remercie la masse critique Babelio pour la découverte de ce livre audio. C'était la première fois que j'écoutais un livre et se fût une expérience très agréable. Je me suis surprise a écouter chaque jour un petit peu de ce livre, comme un petit rituel le soir. J'ai trouvé ce roman bien écrit et très accessible, notamment pour les adolescents, afin de les initier aux romans classiques sans frustration. Bien sûr, il est loin d'egaler le Comte de Montecristo. Cependant, je trouve que sa taille est très adapté au format livre audio. De l'aventure, quelques frissons, un bon roman pour se déconnecter du quotidien.
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Paru en 1838, Pauline est le premier roman gothique d'Alexandre Dumas. Avec cette oeuvre, l'auteur à succès du Comte de Monte Cristo, de la Reine Margot ou encore des Trois Mousquetaires, a livré un récit particulier, bien loin de ceux qu'on lui connaît.
Par ses personnages torturés et intrigants, ses lieux bien souvent lugubres et ses événements macabres, ce roman a tout du gothique anglais.
Alexandre Dumas se met lui-même en scène et devient le dépositaire de l'histoire de son ami de fiction, Alfred de Nerval. le roman est construit comme un poupée russe où un récit est enchâssé dans un autre, provoquant ainsi des changements de narrateurs.
Alexandre Dumas, le premier narrateur, rencontre son ami Alfred de Nerval qui lui conte l'histoire de Pauline de Meulien qui est décédée un an auparavant et que les deux hommes ont connu bien que Dumas n'en ait qu'un vague souvenir.
S'en suit le second récit. Alfred raconte à Alexandre Dumas ses retrouvailles avec Pauline. C'est lors d'une halte impromptue dans une abbaye normande en ruine, et alors qu'il voulait se rendre en Angleterre, que des circonstances étranges et sinistres l'ont mis sur la route de la jeune femme devenue par mariage comtesse de Beuzeval. Empoisonnée et détenue dans un cachot par son propre mari Horace, un homme violent et assassin, Alfred parvient à s'enfuir avec la femme qu'il a toujours aimé.
La dernière partie de l'oeuvre est alors racontée par Pauline elle-même qui détaille la manière dont elle a découvert les agissements criminels de son mari et de deux de ses amis et la vengeance de ces derniers à son encontre. Si elle parvient à prendre la fuite avec Alfred, le poison inoculé aura néanmoins ses funestes effets.
Avec ce roman, c'est le premier roman gothique que je lis. Il est impossible pour moi de mener une quelconque comparaison ou de juger sur la forme. Quant au fond, j'ai trouvé cela dépaysant, à la fois lugubre et sombre, tout en étant romanesque et romantique. le changement de narrateur n'est pas un frein à la lecture et ne donne pas un ensemble brouillon. Les qualités littéraires indéniables de l'auteur y sont pour beaucoup car l'ensemble est très maîtrisé. Mais globalement je n'ai pas été emballée dans le sens où le récit ne comporte pas réellement de mystères : tout est dit quasiment dès le début et ce ne sont finalement que les péripéties et les détails apportés par les narrateurs qui amènent du piment.
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Ce n'est pas mon genre de livre mais je dois le lire pour le lycée. Je ne l'aime vraiment pas.
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Écrit en 1838, après ses succès de théâtre, Pauline est encore considéré comme un roman de jeunesse de Dumas. Pourtant, on y trouve en germe tout ce qui fera le triomphe littéraire du Comte de Monte-Cristo et des Trois Mousquetaires : histoires d'amour, enlèvements à la faveur de la nuit, empoisonnement, suspense, aventures, duels, dangers et périls multiples, passages secrets, chemins dissimulés, vengeances, meurtres et brigandage à l'envi... Entre roman noir, roman "gothique" avant la lettre et roman d'aventures, Pauline, oeuvre incontestablement écrite par le seul Dumas (donc loin des querelles et des polémiques actuelles liées à sa "collaboration" avec Maquet), se révèle étonnamment intéressant, malgré son intrigue somme toute très convenue et un peu trop mélodramatique (dans le mauvais sens du terme malheureusement) par moments, avec son lot d'évanouissements, de trahisons, de maladies mortelles et de correspondances romantiques entre les sentiments des personnages et les événements climatiques (je n'invente rien !). Néanmoins, et malgré le fait que le lecteur connaisse dès le début le dénouement du récit, Dumas parvient à ménager un certain effet de suspense avec l'enchâssement des narrations, puisqu'à partir de la moitié du roman, c'est Pauline elle-même qui nous dévoile les raisons qui l'ont conduite, du moins pour un temps, au tombeau. On regrettera toutefois le manque de profondeur du comte Horace, personnage dont le caractère aurait pu être développé bien davantage afin de faire percevoir au lecteur toutes ses motivations et toutes ses pensées ; à défaut de cela, Horace paraît bien fade, malgré un excellent potentiel de criminel froid et machiavélique. Avec un style qui annonce déjà les grandes et belles phrases romanesques de Dumas, mais des personnages encore trop stéréotypés (comme si l'auteur avait voulu dès le départ préparer l'adaptation de son roman en pièce de théâtre), qui perdent du même coup en crédibilité et en sympathie, Pauline est une oeuvre difficile à appréhender pour le lecteur non familier des récits de Dumas.

(la suite en cliquant sur le lien ci-dessous !)
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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