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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Deuxième roman faisant partie de la trilogie des trois mousquetaires, ce livre m'a beaucoup plu. C'était un vrai plaisir de découvrir la suite des aventures de ces quatre héros.

Bien sûr, cet épisode est dans la continuité du premier avec son lot de trahisons, missions, duels, complots qui fournit de multiples occasions aux anciens mousquetaires de se lancer à l'aventure, comme autrefois. Certes, le temps a passé mais c'était très agréable de retrouver les quatre personnages principaux car ils n'ont pas changé tant que cela. Leur petite bande, faite de caractères très différents mais qui se complètent à merveille, fonctionne toujours bien. Aramis est toujours aussi insaisissable. Je citerais les mots d'Alexandre Dumas qui le décrit très bien avec humour: « du temps que j'étais mousquetaire, je montais le moins de gardes que je pouvais; aujourd'hui que je suis abbé, je dis le moins de messes que je peux. » J'aime aussi beaucoup Porthos, un peu benêt mais terriblement fort, ainsi qu'Athos, et sa grande noblesse de titre et de coeur. Et enfin D Artagnan, le grand et noble coeur qui n'a pas de titre et qui est le seul qui doit travailler pour vivre.
Mais ce ne sont pas les seuls que j'ai eu plaisir à retrouver. C'est aussi le retour des laquais: Planchet, Bazin, et leurs compères. Ces personnages secondaires que l'on pourrait croire sans importance, ont toujours un rôle bien défini dans l'intrigue. J'ai pour ma part toujours un faible pour Planchet, toujours aussi débrouillard, et qui me fait encore sourire – d'autant plus que je le visualise en Bourvil.

L'originalité de ce tome est que D Artagnan et Porthos se retrouvent dans le camp opposé d'Athos et d'Aramis au cours de la Fronde. Certains prennent le parti de Mazarin, d'autres le parti des frondeurs. Comme le pays qui se retrouve à deux doigts de la guerre civile, ces quatre amis sont divisés.

Une autre originalité de l'histoire, qui m'a surprise, c'est que l'on ne reste pas en France, on part en Angleterre pour un petit moment. Ce n'est certes pas la première fois que les mousquetaires sont appelés hors de leur patrie, mais j'ai été étonnée de voir que l'auteur les impliquait aussi dans un autre événement historique de l'époque: la prise de pouvoir de Cromwell et la condamnation à mort du roi d'Angleterre, Charles Ier. D'ailleurs, cette partie est assez émouvante, car derrière la mort d'un roi, il y a toujours des drames plus ordinaires, que l'on ne voit pas toujours, comme la perte d'un père, des enfants qui se retrouvent seuls, et une épouse abandonnée. Même si les aventures des héros sont franchement rocambolesques durant cette partie du roman, j'ai bien aimé ce passage, qui est particulièrement touchant. Il tranche beaucoup avec le reste du récit, qui est en général plus léger et divertissant.

Ce que j'aime beaucoup chez Dumas, c'est qu'il ne se contente pas d'écrire un simple roman d'aventure, mais aussi un roman historique. Il se sert toujours d'un fond ou d'un épisode de l'histoire important et intéressant pour construire ses récits de cape et d'épée, ce qui lui permet de mêler habilement fiction et réalité historique.
Ainsi, il a choisi pour ce roman la période la Fronde, période de révolte du peuple de Paris, soutenu par quelques princes du sang et d'une partie de la noblesse, contre le cardinal Mazarin, ministre de la reine, alors que Louis XIV est encore trop jeune pour régner. C'est une période très intéressante, qui va profondément marquer Louis XIV et qui montre un aspect de Paris que l'on a vu et revu plusieurs fois au cours de l'histoire de France, le Paris des barricades, toujours prompt à se révolter.
Et j'ai eu la sensation plusieurs fois au cours de ma lecture, que les événements que je lisais ne m'étaient pas inconnus. J'ai eu l'impression que ces phénomènes existent encore aujourd'hui. Par exemple, au plus fort de la révolte parisienne, pour pouvoir circuler dans Paris, il fallait crier « A bas Mazarin! » à chaque point de passage qui était contrôlé par les émeutiers. Ce qui m'a rapidement fait penser aux gilets jaunes et à leur signe de ralliement: le gilet jaune sur le tableau de bord pour pouvoir passer. Comme quoi, rien de nouveau sous le soleil.
Un autre passage m'a fait sourire et penser à notre époque, c'est celui de l'accident du député Broussel, que la rumeur populaire va vite transformer en tentative d'assassinat, et celui où trois ou quatre membres de la haute société frondeurs se déplacent jusque chez ce député avec chacun un médecin, juste pour se montrer à la fenêtre et montrer tout le zèle qu'ils mettent à soutenir ce peuple parisien. J'ai trouvé ce moment tellement ridicule mais vrai et moderne. Il est parfaitement représentatif de la manière dont les fausses nouvelles circulent et sont amplifiées au fur et à mesure de leur partage, et de la façon dont des personnages assez importants dans la société tentent de s'approprier un événement et se montrent à un certain endroit pour prouver qu'ils sont du côté des plus faibles, alors qu'ils ne pensent qu'à leur image. Cela raisonne encore à notre époque.

En ce qui concerne le récit lui-même, il est comme toujours mené à un rythme effréné. On ne s'ennuie jamais. On est toujours dans l'action, cela maintient le suspens malgré la longueur du livre. Il y a aussi beaucoup de dialogues, et quels dialogues! Que dire encore de la plume d'Alexandre Dumas? Comme à son habitude, l'écriture est sublime. Les dialogues sont merveilleux. le ton est souvent léger et presque comique, y compris lors des événements dramatiques. Et Alexandre Dumas a un talent exceptionnel pour ce qui est de montrer sur un ton léger et humoristique, voire de tourner au ridicule les défauts des gens. Mêmes nos héros y passent.
C'est d'ailleurs pour vous faire profiter de sa plume que j'ai relevé quelques citations, ci-dessous. En espérant que cela vous donne envie de lire Alexandre Dumas.
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La suite des trois mousquetaires toujours le meme plaisir de lecture pour ce roman de cape et d'epees on retrouve ici tout ce qui fait le charme du premier tome et il y a assez de nouveauté pour donner de l'interet à cette suite bref un bien bel ouvrage qui vous comblera !
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Dumas ne m'a jamais déçu et ce roman le confirme. Rythmé, avec des personnages touchants, on découvre la Fronde, ses conflits, ses coups bas sans jamais être ennuyé. La plume alerte de Dumas nous transporte.
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Nos quatre héros n'ont plus la même fraîcheur que dans le premier tome de leurs aventures ; la vie les a séparés, la politique aussi. Mais ils finissent par se retrouver et s'unir à nouveau pour notre plus grande délectation.
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Le plus beau de Dumas, avec les Rois Mousquetaires qui le précède bien sûr, mais encore plus puissant par l'émotion. Ah ! Les scènes de retrouvailles, d'Artagnan Porthos, d'Artagnan Athos ... Y repenser même sans le texte met la larme à l'oeil !
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Une première partie en compagnie de notre cher D Artagnan qui part à la recherche de ses anciens amis dont il n'a que peu de nouvelles. Une deuxième, où il apparaît que nos chers amis ne sont malheureusement pas dans le même camps ! Et une dernière partie où bien sûr, ils sont ramenés les uns vers les autres car c'est ensemble qu'ils sont invincibles.
Bien que j'avais adoré Les trois mousquetaires, je pense avoir encore plus aimé cette suite ! Encore une fois l'action ne manque pas et D Artagnan nous dévoile encore plus son intelligence ! À tous ceux qui ont aimé Les trois mousquetaires, lisez cette suite ! Elle ne manquera pas de vous embarquer tout autant dans diverses aventures!
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Plus encore que Les trois mousquetaires, Vingt ans après est un classique indispensable. Plus complexe que le premier de la trilogie de Dumas, l'évolution des quatre protagonistes est une joie de chaque page. le jeune gascon à maintenant toute l'expérience nécessaire et D'Artagnan n'en est que plus attachant, Aramis est fidèle à lui-même, mais en ayant perdu ses illusions et renforcés ses convictions il n'en est que plus intéressant. Porthos a gagné de vivre à sa guise, et le personnage moins intelligent que les autres, est une ode à l'amitié. Et puis il y a Athos. Déjà distingué de ses camarades dans Les trois mousquetaires, toute la noblesse du personnage est dite dans Vingt ans après et donne toute sa saveur au livre. Alors que les aventures des mousquetaires dépeignent des moments de bravoure et quelques déboires. Parfois un peu schématique et rentrant dans les canons du roman de capes et d'épées, sa suite est un roman politique, foisonnant et complexe. L'amitié lie les personnages et c'est ce qui en fait la sève, mais il faut bien ça pour résister à l'histoire.

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Moi qui adore tellement les Trois Mousquetaires, je ne peux qu'adorer Vingt Après - qui n'est pas assez reconnu selon moi. Ici, Alexandre Dumas invente le concept de suite.
On a d'ailleurs plusieurs fois le sentiment de répétition des épisodes marquants du premier tome, mais une répétition voulue et assumée, comme le montre le premier chapitre évoquant l'ombre du grand cardinal qui hante le Louvre. De même, quand D Artagnan part à la recherche de ses amis - menant une véritable quête, il les retrouve chacun face à ses démons et ses pêchés - la gourmandise pour Planchet, la vanité pour Aramis, l'orgueil pour Porthos ; seul Athos a surmonté son chagrin, et donc l'alcool.
Pour moi, ce roman est celui de l'amitié et du passage des années plus qu'un roman d'aventures. En vieillissant, les Mousquetaires ont perdu certains idéaux et sont devenus ambitieux, prêts à s'affronter par les mots et même par l'épée - jusqu'à ce qu'Athos, évidemment, leur rappelle leur serment : ils sont l'un à l'autre, et l'un pour l'autre, à jamais.
C'est aussi un roman des relations entre parents et enfants, avec l'amour pur entre Athos et Raoul - qu'il ne désigne comme son fils qu'au moment de tuer pour survivre et le rejoindre, et cette ascendance diabolique entre Mordaunt et Milady.
Ce tome permet aussi d'approfondir les quatre personnages, puisque chacun gagne en profondeur et en épaisseur. Porthos sort de son esquisse de simple d'esprit naïf pour devenir un géant au Titan au grand coeur - transformation parachevée lors de sa mort dans le Vicomte de Bragelonne, Aramis ne pense qu'à lui sauf quand il pense aux trois autres, Athos est transfiguré au sens propre et D Artagnan devient un héros mythique - mythologique.
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Une suite ! Que nenni, une confirmation ! Après un roman fleuve comme les Trois Mousquetaires, la pression populaire devait être trop forte pour les larges épaules d'Alexandre Dumas. Il fallait s'y remettre. Et rien de plus facile, il maniait la plume comme D'Artagnan l'épée, il s'appuyait sur Auguste Maquet comme D'Artagnan sur Porthos. Avec ceux-là, c'était un succès programmé. Pour l'intrigue, même histoire en interchangeant quelques protagonistes, Richelieu pour Mazarin, Milady pour Mordaunt, et en intégrant de nouveaux héros, le fils d'Athos notamment.

Au-delà d'une redite, c'est l'opportunité pour l'auteur de tester une nouvelle approche : intégrer nos aventuriers dans des pérégrinations semblables, mais dans une période de vie différente. C'en est presque une étude, comment différents caractères peuvent-ils appréhender certaines situations à 20 ans, et à 50 ? Etude passionnante donc, où les conflits d‘intérêts naissent, où les amis d'hier sont les ennemis d'aujourd'hui, où les ambitions d'hier sont les combats de demain….Au-delà de cette approche intéressante, on observe une certaine maturité dans les scènes d'actions, comme celle de l'enlèvement de Mazarin, scènes plus précises, plus complètes, plus abouties, où plus rien n'est noir ou blanc, mais constamment teinté de gris.

Si « Vingt ans après » se montre moins virevoltant et dynamique que les Trois mousquetaire, il ne démérite pas, il présente une grande maturité, un approfondissement des caractères, une réflexion sur le vieillissement aussi. Et la noirceur, de plus en plus présente, qui capte toute lumière et reflète bien l'ambivalence de nos mousquetaires. Finalement, qui est bon, qui est mauvais ? Un roman plus sombre, moins léger, mais plus complet…accompli !
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Lu après les Trois Mousquetaires, ce roman est un chef d'oeuvre, que j'ai trouvé encore supérieur en intensité.
Le quatuor de héros est inoubliable. La langue est fleurie et on se délecte sans lassitude des tirages et traits d'esprits de nos héros. le riche contexte historique crédibilise le roman.
Fabuleux.
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