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Claire a tout pour être heureuse. Elle a une carrière brillante dans un groupe agroalimentaire, elle forme le couple idéal avec Antonin, trader dans le métal, elle jouit d'une position sociale et financière plus que confortable. Tout est parfait comme dans une publicité. Mais, ce vernis social, superficiel s'effondre quand Claire réalise que sa supérieure, Corinne, stoppe sa carrière en plein élan : on lui retire un dossier puis on lui donne une mission impossible à tenir, des bras cassés comme collègues, une nouvelle recrue arrive… C'est la mise au placard.

Comment continuer à jouer son rôle auprès des amis, de la famille et même de son mari ? Doit-elle tout arrêter et enfin profiter de la vie, à l'image de sa soeur Juliette ?

Stéphanie Dupays brosse un portrait glaçant d'une trentenaire qui voit ce monde de paillettes, construit à force de travail mais aussi d'oubli de soi et de représentation, s'effondrer. Véritable satire sociale, l'auteure nous montre les manigances et le pouvoir des entreprises sur la vie des gens, au point de calquer la vie personnelle sur la vie professionnelle : on « gère » un couple, on fait des « projets enfants ». Certaines situations dans le livre mettent mal à l'aise comme le repas avec les parents De Claire et Antonin : Claire a clairement honte de ses parents d'origine plus modestes, provinciaux. Ils sont une tâche qui salit ce rôle social qu'elle a défini. Dans la même logique, son mari dénigre sa soeur Juliette qu'il estime non sérieuse et pourtant Claire aime le peu de temps qu'elle passe avec elle…

La logique de l'épreuve subie voudrait que Claire change les choses mais rien n'est moins sûr, les diktats que l'on s'impose sont difficiles à oublier…

J'ai apprécié la lecture de ce roman qui effraie mais donne à réfléchir sur le sens que l'on donne à sa vie et à son travail. On sent que l'auteure connaît parfaitement ce milieu. Les personnages peuvent paraître caricaturaux mais, pour connaître quelques personnes dans ces situations, ils ne le sont malheureusement pas… Un essai transformé pour cette nouvelle auteure.
Lien : http://www.leslecturesdumout..
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J'avais, sur le même thème, déjà beaucoup aimé Les heures souterraines de Delphine de Vigan [clic ici]. Brillante sait surprendre par son ton léger, et sa couverture déroutante, faussement glamour. Car le contenu est bien différent du contenant. Il est intéressant dans ce roman de voir lentement le processus se former, de reconnaître des biais déjà rencontrés, de voir l'exploitation de l'humain, l'adhésion au groupe, montré comme une nécessité, le formalisme porté aux nues, et de constater encore une fois que le travail peut être la source d'une grande souffrance. On s'attache au personnage De Claire, on voudrait qu'elle s'éveille, et on porte avec une précaution de lecteur attentif et bienveillant ses premiers pas vers une certaine liberté. Un excellent premier roman, que j'ai lu d'une traite, réellement en apnée, et qui donne envie par contraste de pousser les portes des possibles.
Lien : http://antigonehc.canalblog...
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Rien qu'à voir les chaussures sur la couverture, je savais que le monde de ce roman n'était pas le mien! ("La bride lui cisaille les chevilles, la cambrure distend à l'excès le cou-de-pied, une crampe au mollet lui coupe la respiration.") Seulement, quand on travaille chez Nutribel, tout compte!!! Après de belles études, classes préparatoires, puis La bonne grande Ecole, Claire a décroché le job qu'elle voulait, qu'elle méritait; elle aime se rendre au bureau, elle aime l'ambiance, elle se donne à fond. Avec Valentin, son compagnon, ils forment un beau couple, tout roule, tout baigne.

Son milieu parental est provincial et simple, sa soeur, plus artiste, la moque gentiment de ses tics de langage marqués par le monde de l'entreprise. Mais Claire est heureuse de sa belle vie brillante de jeune femme brillante.
Pourtant insidieusement, au bureau, tout change pour elle, les dos se tournent, elle est placardisée.

Coup de chapeau à Stéphanie Dupays pour ce court roman sur un monde qu'elle doit bien connaître pour en décrire la violence sous-jacente. Sa langue est précise, incisive, elle décortique et ausculte. On en sort estomaqué et un poil effrayé. Glaçant.

"Le DRH lui demande pourquoi elle a inscrit 'Littérature' dans la case Loisir de son CV. Claire désamorce immédiatement la présomption d'intellectualisme car dans l'entreprise s'adonner à une activité aussi inutile que la lecture vous classe dans la catégorie des intellectuels non assimilables à la chaîne de production : 'La narration est au coeur du marketing. Les consommateurs n'achètent pas du soda, de la lessive, ils achètent une belle histoire.' Claire a visé juste. Elle sourit, tentant de reproduire la décontraction des gens qui n'ont rien à cacher."

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Récit court mais efficace avec un décor bien planté decrivant une ascension dangereuse bercée de soif de réussite. Même si la fin est un peu communiquée elle ne peut pas en être autrement. Brillant, donc.
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Pour me détendre et changer de registre, j'ai commencé ce livre !
Bien mal m'en a prit, je ne suis pas allé plus loin que les 40 premières pages.
Je n'ai pas aimé, tout simplement.



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Claire est une jeune femme brillante et ambitieuse, pas question pour elle de vivre la même vie que ses parents, petits commerçants ou que sa soeur qui rêve de devenir artiste. Pas question de rester dans sa province où elle s'ennuie, il n'y a que Paris qui l'intéresse. Élève brillante dans une grande École, c'est une fille parfaite à qui tout réussit mais qui est dans le contrôle permanent, très soucieuse de l'image qu'elle renvoie, une image chic et sobre.

Elle vit en couple avec Antonin qu'elle a rencontré pendant ses études. Claire travaille dans le marketing, Antoine dans le trading, ils forment "un couple assorti et complémentaire...Un couple socialement idéal soudé par les promesses d'une jeunesse brillante" ils "gèrent leur couple comme une entreprise" et vivent dans le luxe.
Leurs amis sortent de la même École qu'eux, ils forment un groupe où afficher son bonheur est une obligation.

Elle travaille chez Nutribel, une grande entreprise leader de l'agroalimentaire, positionnée sur le créneau de la santé et du bien-être, une entreprise soucieuse du bien-être de ses salariés qui "offre plus que de l'argent à ses salariés. Elle leur offre une identité". Une entreprise où on se doit d'être positif, dynamique au milieu de collègues au "bonheur affiché obligatoire. Même les vacances sont une compétition dont il faut sortir victorieux". Chacun se plait à travailler dans l'urgence et le stress sans jamais se déconnecter même le week-end, prisonnier de son smartphone, sorte de laisse électronique.
Une vie idéale pour Claire mais une vie où elle doit consommer des médicaments pour dormir, d'autres pour se détendre, d'autres pour se booster...

Tout va pour le mieux pour elle dans l'entreprise, elle est la protégée de sa chef qui lui a confié un projet important. Mais tout bascule le jour où sa chef la pousse à défendre ce projet devant le comité de direction mais la contrecarre devant tous en pleine réunion.

Commence alors, sans jamais que rien ne lui soit dit, que rien ne lui soit reproché, une période de disgrâce où elle va être mise en quarantaine, une sorte de mise au placard où elle est chargée d'un projet sans intérêt auquel personne ne croit, entourée d'une équipe de bras cassés.
Elle va passer ses journées à ne rien faire, ne recevant plus de mails, n'ayant plus de nouvelles de son projet. Elle devient transparente dans l'entreprise, personne ne lui adresse la parole, elle déjeune seule et comble de l'humiliation on vient diminuer la taille de son bureau car il est trop grand par rapport à ses nouvelles responsabilités...

Elle sombre peu à peu dans la dépression. A qui confier son désarroi ? Antonin ne supporte aucune faiblesse et faire part de son malaise à ses collègues l'a discréditerait définitivement. Quitter l'entreprise serait aussi complètement inconcevable, ce serait un terrible accroc dans son parcours professionnel. Cette épreuve va-t-elle lui permettre de revoir ses valeurs, de remettre en cause sa vie superficielle?

Une brillante satire sociale pleine d'ironie où Stéphanie Dupays dépeint le conformisme, les codes de ce milieu, un passage sur les restaurants branchés que Claire et Antonin fréquentent avec leurs amis est particulièrement savoureux.

Stéphanie Dupays nous livre une description très fine d'un monde de l'entreprise peuplé de jeunes loups, de jeunes cadres dynamiques, performants et infaillibles qui aiment le risque et le challenge, tous dopés à l'adrénaline. Elle dépeint un univers professionnel et privé complètement policé et déshumanisé.
Elle nous fait une brillante démonstration d'une forme de harcèlement au travail et de sa conséquence le "bore out ", la souffrance au travail par l'ennui.
Les personnages sont bien campés et on comprend parfaitement le mal-être De Claire et le piège dans lequel elle se retrouve peu à peu enfermée.
Ce premier roman est très bien écrit, on ne peut plus lâcher. Une très belle découverte.

Ce livre commence à faire parler de lui et fait partie des 5 finalistes du prix roman Marie-Claire 2016.



Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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L'héroïne, Claire, nous emmène dans les coulisses des multinationales , une jeune diplômée, qui dans son adolescence rêvait de quitter Agen pour Paris.

Dîplomée d'une École de commerce, elle excelle dans sa vie personnelle avec Antonin. Ils forment le couple "modèle". Antonin est lui aussi diplômé des grandes Écoles dans la finance.

"Claire et Antonin travaillent beaucoup ; ils se voient comme deux randonneurs de haute altitude. Il perçoivent leur milieu professionnel respectif comme un Everest qu'on ne gravit pas sans effort. Il faut du souffle, de l'endurance, de la technique, et cette volonté de continuer même les jours où la fatigue vous envahit et qu'il serait si tentant de sortir tôt du bureau, couper son téléphone pour siroter un coktail en terrasse."

La carrière De Claire est en pleine ascension, elle se voit confier les projets les plus importants de Nutribel, son employeur, spécialisée dans l'industrie Agro-alimentaire.
Corinne, sa supérieure, doit jongler entre réunions et sa vie de famille, délègue énormément à Claire. Les deux femmes se font confiance, Claire considérant même Corinne comme son modèle.
Cette entente est malheureusement mise en péril lorsqu'un grain de sable va venir basculer cette vie où rien n'est laissé au hasard.

Claire saura-t-elle vaincre les démons de cet univers sans pitié ?

Le roman est illustré par ces phrases publicitaires qu'on a tous lues ou entendues pour vanter les mérites d'une entreprise ou d'un magasin, ces phrases markéting qui nous vendent du rêve :

"L'agence VIP, "créateur d'émotions" met à votre disposition hôtes et hotesses sélectionnés pour leurs compétences et leur distintion afin de véhiculer l'image de votre entreprise avec uun objectif d'excellence et de convivialité."

Un premier roman qui nous entraîne dans le monde impitoyable des multinationales où les jeunes diplômés doivent trouver leurs places, sachant que tous les coups sont permis.

Second roman lu grâce à l'aventure des 68 premières fois.

Lien : http://deslireetdesmots.no-i..
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J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge « 68premièresfois ». Une lecture d'une traite pour ce livre. Je tiens tout d'abord à dire que la couverture ne correspond pas au texte et que de prime abord, je n'aurai pas été tentée de lire ce livre. Cette couverture un peu tape à l'oeil ne résume pas trop ce texte. Bien sûr, que des chaussures à hauts talons et rouge peuvent pour certains caractériser les jeunes et belles cadres dynamiques. A mon goût un peu réducteur.Claire est donc une jeune et belle cadre dynamique, qui au début de ce roman, tout réussit. Elle a un poste intéressant dans une grande compagnie de la filière alimentaire (Tripanel, comme dans tout bon film, toute ressemblance est fortuit !!). Un mari, aussi ambitieux, qu'elle a d'ailleurs rencontré lors de leurs études dans une grande école de commerce. Elle est l'archétype de la jeune cadre belle et dynamique. Mais un jour, sans crier gare, sa supérieure va lui confier une nouvelle mission. Ce nouveau travail va se résumer à une mise au placard. Burn out, bore out, sont des termes que l'on entend de plus en plus dans le monde actuel du travail. de nouvelles méthodes de management induisent de nouvelles maladies professionnelles et de mal être au sein des grandes entreprises. Des études sont éditées, des articles de vulgarisation dans les magazines, mais peu d'oeuvres romanesques. Zoé Shepart, dans « absolument débordée » avait abordé cette situation dans un texte relatant le travail dans une administration locale mais j'avais trouvé qu'il y avait pas de réelle portée littéraire.Le premier roman-récit de Stéphanie Dupays décrit très bien le ressenti de cette jeune femme, son rapport à cet état de fait et le rapport avec les autres collègues, conjoint, amis… J'ai aimé aussi sa façon de dépeindre l'évolution de cette jeune fille, qui vient d'Agen et qui grâce à la réussite sociale, croit avoir atteint un bon niveau et une vie modèle. de belles pages sur le miroir aux alouettes du monde des jeunes cadres, jeunes et dynamiques. On s'attache au personnage principal mais elle est aussi entouré de personnages très bien décrits : son conjoint qui est une sorte de trader, des amis de promotion qui ne parle que de réussite professionnelle, sa soeur qui elle est une bohème et artiste, ces parents fiers de la réussite apparente de leur fille. Des épisodes de ce récit sont criants de réalisme et on est avec cette jeune femme, perdue dans son bureau isolée, seule dans la cantine d'entreprise, seule sur ce quai du métro au moment où son corps ne répond plus.. Ce roman-récit se lit d'ailleurs comme un thriller car la tension monte au fur et à mesure que Claire se retrouve face au néant de son travail. Merci encore aux membres de ce challenge car je pense que je serai passée à côté de ce texte, sans notre si sympathique challenge.« Les livres qui ont vécu racontent en marge de leur histoire un peu de la vie de ceux qui les ont lus, annotés, commentés. » « Peut être que la lecture produit elle également une sorte d'adrénaline qui apporte réconfort et énergie.« Les champs font place aux coteaux striés de ceps, le gris de la pierre à ce blanc presque aveuglant et qui tranche avec le bleu du ciel. Libourne, Cenon, Bordeaux, et l'espace abolit le temps. le TGV ralentit à l'approche du pont Eiffel, imposante construction de fer qui enjambe la Garonne. A chaque voyage, Claire ne peut s'empêcher de frissonner pendant les quelques seconde que dure la traversée. Comme si le fragile trait d'union entre ces deux mondes, celui des origines et celui de l'âge adulte, pouvait s'effondrer à tout moment et précipiter le TGV dans les eaux boueuses de la Garonne. Deux mondes si radicalement étrangers qu'il lui est difficilement concevable qu'un ouvrage de fer, fut il construit par l'architecte le plus célèbre de France, puisse les faire tenir durablement ensemble. »
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"Brillante", certes Claire l'est, on le lui dit, on le lui répète. Mais on sait bien aussi que tout ce qui brille n'est pas or et très vite son éclat va s'amatir.
En effet, cette trentenaire, venue de sa province tranquille et ennuyeuse pour s'épanouir sous les feux de la capitale, faire ses études dans une grande école de commerce, et rejoindre un grand groupe, a tout pour être heureuse. Elle a rencontré un homme à sa mesure, est reconnue de ses pairs et de ses supérieurs. En un mot, elle fait partie des happy few. Mais… un jour, un grain de sable… et la machine se grippe.
Ce premier roman de Stéphanie Dupays se lit très rapidement, un après-midi de grisaille m'a suffi.
J'ai aimé la forme : l'écriture, d'une grande simplicité est élégante et fluide, légère, sans ostentation, mais efficace et addictive, le rythme qui passe de la vivacité à la langueur en fonction des ressentis De Claire. J'ai aussi apprécié le fond grinçant, froid et implacable. On suit intensément par mots interposés la vie des cadres dans un grand groupe où règnent en maître rivalité, jalousies, compétition ("les cadres de Nutribel n'ont pas d'horaires… dans les faits, le surmoi est plus sévère que la pointeuse »). Pas de place pour l'intime, l'amitié, la vie de famille dans ce monde où on évince sans bruit, sans coups, à petite dose d'indifférence, d'ignorance, de déni. A la manière d'un thriller, nous assistons, médusés, par petites touches, à la descente aux enfers De Claire, cette bril-lan-te jeune femme qui croyait en son avenir.
Ouvrage captivant et réussi qui traite aussi en filigrane d'un sujet important : la notion de réussite.
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Ce n'est pas le titre ni la couverture du livre qui risquaient d'attirer mon attention. Heureusement, quelques avis plutôt flatteurs que j'ai eu l'occasion de lire, m'ont donné envie de me faire ma propre opinion sur "Brillante" de Stéphanie Dupays.

Claire est une jeune femme ambitieuse à qui tout réussit. Sa vie professionnelle est un succès jusqu'au moment où elle commence à faire de l'ombre à sa supérieure hierarchique. Placardisée, elle se retrouve dans une situation qu'elle n'accepte pas et qui la rend malade.

J'ai trouvé très intéressante cette plongée dans un monde qui m'est totalement étranger et qui n'a pour moi rien d'attrayant. Un univers impitoyable et souvent injuste où il n'y a pas de place pour une erreur ou quelconque faiblesse. Même s'il ne me fait pas rêver, j'ai admiré le parcours De Claire, une perfectionniste sûre de ses capacités qui ne laisse rien au hasard. Je me suis retrouvée un peu dans ses souvenirs de jeune fille de province éblouie par les lumières de la capitale.

J'ai lu ce premier roman de Stéphanie Dupays avec beaucoup d'intérêt. Sa description sans complaisance de l'entreprise moderne et d'une vie centrée sur le travail, le succès et le bien-être matériel est plutôt réussie.
Lien : http://edytalectures.blogspo..
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