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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce court roman est une peinture au vitriol du monde de l'entreprise qui exige tout de ses employés, leur temps, leur vie. le retour n'est pas assuré et le risque d'être écarté existe, même sans raison réelle. La concurrence entre les employés est un type de management, sensé être créateur d'idées, d'innovation créatrice.  Claire s'y est soumise, consentante au-delà du raisonnable, et s'y est perdue. Hélas, je pense que rien n'est outré dans cette peinture ; c'est un monde que j'abhorre. L'humain y est bafoué, voire nié et le jeu est de tirer sur la ficelle le plus possible pour augmenter les profits et les dividendes des actionnaires. Sale argent !! le paraître est plus important que l'être, que ce soit dans l'habillement, le logement, le couple... et l'on se retrouve entre soi, ceux qui ont fait les prestigieuses Grandes Ecoles (et encore, le Top 5 !)

L'écriture de ce premier roman est efficace (presque trop rapide), les personnages un peu caricaturaux (cf le repas avec les deux familles), et j'avoue que Claire m'a un moment fait pitié. Une lecture édifiante qui laisse un goût acide dans la bouche, tant on sent qu'on est proche de la réalité. 
Lien : http://la-clef-des-mots.e-mo..
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Stéphanie Dupays dépeint ici une ascension en déperdition la plus totale, une placardisation violente difficile à accepter tant sur le plan professionnel que personnel.
Pestiférée aux yeux de tous et surtout d'elle-même, Claire finit par se poser des questions, celles sur lesquelles elle aurait dû se pencher dès le départ.
En sortira-t-elle grandit ? Succombera-t-elle de nouveau à l'appel d'une vie faite de clichés ?

Ce titre sonne comme un couperet.
C'est un premier roman réussi sur le monde impitoyable du travail d'une génération sacrifiée sur l'autel d'idéaux artificiels et grotesques imposés par notre société du paraître, servi par une écriture intéressante.
Là où d'autres auraient pu s'égarer dans des longueurs à n'en plus finir, l'écrivain fait court et c'est percutant.

Lien : http://www.arthemiss.com/bri..
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Roman sur la placardisation dans une grande entreprise. L'histoire est sans surprise et sans réel brio. J'ai été déçu par ce livre car le thème m'intéressait a priori.
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Brillante, Claire l'a toujours été : parcours scolaire sans faute, choix d'une grande école, poste important chez Nutribel, couple parfait avec Antonin, lui-même "trader" en pleine ascension professionnelle... Sa maîtrise des codes qui régissent la sphère sociale à laquelle elle appartient désormais, lui permet d'évoluer aisément dans ce milieu où la personne se confond avec le poste occupé. Parmi ces "winners", ces "killers", la moindre fêlure professionnelle est mortelle. Si bien que Claire préfère le silence et les mensonges lorsqu'elle est "placardisée". Jusqu'alors réduite au travail son existence révèle tout-à-coup son vide intersidéral. Programmée, conditionnée pour briller, pour gagner, Claire n'a pas les moyens de surmonter un échec professionnel et lorsque le vernis social craque, il ne lui reste plus rien : les "amis" s'éloignent, le "compagnon" ignore, les collègues détournent les yeux. Addict au travail et à sa carrière comme à une drogue, elle est assez lucide pour voir la vanité (dans tous les sens du terme) de sa vie mais incapable de s'en construire une autre. Comme une droguée, elle replonge...
C'est glaçant et grinçant de réalisme ! Claire et son entourage se soumettent aux lois édictées par les grandes entreprises et grandes écoles et les intègrent si bien qu'ils n'imaginent même plus qu'il puisse y en avoir d'autres. Cette confusion entre l'être et le paraître, entre le bonheur et le confort, s'appuie aussi sur des mots, des termes détournés de leur véritable signification et qui sont comme le langage secret des "initiés" par opposition aux autres. Et le repas entre les parents De Claire et ceux d'Antonin constitue une scène d'anthologie où apparaissent toutes les fractures entre un monde et l'autre.
L'évolution de la situation De Claire est remarquablement traduite par l'écriture. A la rapidité des décisions, des "performances" imposées correspond l'efficacité d'un rythme rapide, incisif. Un rythme qui s'alanguit, qui ralentit avec la mise à l'écart De Claire et l'inactivité qui en résulte.
Un premier roman sacrément tenu ! Captivant !
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C'est avec un profond sentiment de malaise que je referme ce livre. J'avoue ne pas y connaître grand chose au monde dans lequel évolue Claire: l'open space, la guerre que se livrent les jeunes loups affamés qui sortent de prestigieuses écoles de commerce, les cadres qui rivalisent d'ingéniosité pour être dans les petits papiers de leurs supérieurs, les journées épuisantes et interminables où il faut toujours donner le meilleur de soi, la pression subie jour après jour pour toujours rester au top et gravir les échelons... Ce monde n'est pas le mien et je m'en félicite!

C'est pourtant celui qu'a choisi Claire, diplômée d'une grande école et cadre chez Nutribel. C'est une jeune femme ambitieuse qui se donne tous les moyens pour réussir, ne comptant pas les heures et multipliant projets et diaporamas pour satisfaire les plus hautes sphères de son entreprise. C'est donc tout naturellement qu'elle gravit les échelons et se prépare à piloter un nouveau projet.

Seulement voilà, il suffit d'une toute petite phrase pour que l'univers De Claire vacille, une félicitation de son patron lors d'une soirée et la voilà sur la pente descendante. Illogique? Pas tant que ça quand on y réfléchit...
Claire s'attire les foudres de sa supérieure, qui peine à jongler entre sa toute nouvelle condition de mère et sa carrière, et qui suite à la soirée se persuade que Claire veut prendre sa place.
Ni une ni deux, Claire se retrouve à la tête d'un projet auquel personne ne croit et dont personne ne veut, à se débrouiller pour tenter de le faire vivre quand il paraît évident qu'il est voué à l'échec.

C'est le début de la descente aux enfers pour notre trentenaire, qui se retrouve placardisée et qui n'a d'autre choix que de voir une petite nouvelle prendre sa place aux côtés de sa chef. Car ce monde du travail est impitoyable, les recrues juste sorties de l'"Ecole" ont les dents longues, et Claire l'apprend très vite à ses dépends. A ce sujet, la scène du bureau qui rétrécit est on ne peut plus explicite: plus vous êtes performant, plus votre bureau est grand. Loupez-vous, et vous verrez les centimètres se réduire comme peau de chagrin.

Ce livre est une satire féroce et sans concession de ce nouveau monde du travail où les jeunes sont prêts à tout pour se faire une place au soleil, quitte à écraser les autres sans vergogne et à tout faire pour stopper leur ascension afin de préserver leurs propres intérêts. Bref, un constat frappant, réaliste, glaçant, et pour tout dire déprimant...
Lien : http://pinklychee-millepages..
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