J'ai lu ce roman en une journée. Je n'ai pas pu me résoudre à y déposer un marque-page pour y revenir plus tard.
La douleur, la violence, la tristesse, la peur et la mélancolie qui habitent ces quatre personnages m'ont profondément touchées. Ce sont des sentiments que j'ai moi-même éprouvés, dans une moindre mesure pour certains, aussi forts pour les autres.
Je me suis retrouvée dans le personnage de Christine, dont la peur se traduit physiquement par une grande lassitude physique et morale. Je me suis également retrouvée dans Luc, perdu sous le joug de son père puis de sa femme. Et aussi en Solange, éternellement en colère, éternellement en train de crier et d'invectiver, sans comprendre pourquoi … Il n'y a que Paul qui m'est resté étranger.
Et j'ai aimé lire, dans la seconde partie du roman, de quelle façon ils ont tous les quatre compris ce qui les maintenait dans cet état presque catatonique face à la vie. J'ai aimé la manière dont
Annie Duperey a fait se croiser ou se mêler leurs vies. J'ai aimé cette leçon d'acceptation, mais pas l'acceptation résignée, non, l'acceptation de la vie, du destin et de la façon dont on peut l'influer.
Merci
Annie Duperey pour ce très beau, très doux, très mélancolique roman.
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