Les maux contraires

Dès les premières pages, nous découvrons un témoignage édifiant de la vie dans les steppes mongoles. Mais mais peut-être devrait-on dire survie, car nous nous trouvons à un moment où Erden et sa famille doivent se résoudre à quitter leur troupeau pour la ville. La ville, Erden, en rêve, mais elle souhaite aussi que les traditions perdurent, que la vie au grand air avec les siens continue d'être possible. Alors, quand Max apparaît depuis la France, offrant une chance à sa famille et lui permettant de découvrir la ville à travers son expérience de citadin, elle le voit comme une solution à tous ses maux, comblant toutes ses attentes, peut-être plus encore. Et elle est loin de se douter qu'il va finalement renforcer les questionnements qui l'animent à l'aube de sa vie de jeune adulte.
D'abord, nous voyageons dans ce pays lointain et nous avons du mal à comprendre l'abnégation de ce peuple qui fonctionne autour de la cellule familiale. L'apparition de Max et ses grandes idées contrastent avec la simplicité extrême de cette communauté. Mais l'histoire entre Erden et Max prend le pas et nous emmènent vers des questions qui se recentrent sur l'intimité.

Une belle découverte.
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Un roman qui m'a donné envie de voyager 🌞
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J'ai adoré découvrir une partie de la culture des nomades des steppes de Mongolie. Je me suis laissée bercer par le quotidien d'Erden et sa famille qui, s'il n'est pas tout rose, est bien loin de la vie oppressante et mouvementée que l'on connaît. Nature, animaux, famille, traditions, autant d'éléments qui apaisent les coeurs stressés.
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Erden m'a beaucoup touchée: sa bienveillance, sa douceur, son intelligence. La relation avec sa famille est un véritable baume au coeur.
Je reste perplexe face à Maxime. Derrière son idéalisme et sa gentillesse, j'y ai vu aussi de l'égoïsme. Maxime est clairement privilégié mais rêve d'autre chose et n'arrive pas à être heureux. L'impact de la ville, du bruit, de la pollution, du stress, existe et je ne peux pas lui enlever qu'à la longue c'est pesant. Malgré tout, pour moi, cela n'excuse pas tout. C'est abordé dans le roman mais peut-être que j'en attendais davantage sur l'évolution de Maxime.
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La romance ne m'a pas emportée autant que je l'aurais voulu. Je l'ai trouvée très précipitée, et Maxime ne rend pas la relation très saine. C'est abordé aussi, mais je crois que je voulais le secouer davantage.
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Vous l'avez compris, c'est véritablement l'histoire d'Erden qui m'a convaincue et m'a fait voyager. Les questions sur l'avenir des nomades face au développement des villes, au réchauffement climatique, et aux ressources qui manquent peu à peu, sont très intéressantes et surtout importantes. Finalement, Erden fait écho à leur vie et traditions qui malheureusement s'écrasent petit à petit, et espèrent conserver leur authenticité et simplicité envers et contre tout. ⚠ Cette interprétation du roman m'est très personnelle ! ⚠
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En résumé, ce roman est une véritable bouffée d'air frais ! La lecture est fluide et efficace, et les thématiques abordées sont très intéressantes ! Ajoutez à ça le chant et la musique, passages très poétiques que j'ai adoré lire. La romance ne m'a pas touchée mais ça reste personnel. Je recommande à celleux qui rêvent de nature et d'authenticité ✨

Qui n'a jamais rêvé de tout plaquer pour disparaitre dans l'immensité de la steppe mongole ?
C'est chose possible avec ce beau voyage. le roman est très documenté, et l'expérience de psychologue de l'autrice apporte beaucoup d'épaisseur aux personnages.

Un agréable moment de lecture.
Max, étudiant au conservatoire, étouffe dans sa famille bien sous tous rapports, appartenant à une bourgeoisie parisienne presque caricaturale. A défaut de pouvoir prendre son envol, il s'évade grâce à son piano. A 7000 km de Paris, Erden est une jeune fille pétillante et enjouée. Vivant dans la steppe mongole selon le mode de vie ancestral des éleveurs nomades, elle est émerveillée par ce qu'elle perçoit de la vie à l'occidentale. Lorsqu'ils se rencontrent, il leur semble possible de tracer une voie singulière à leurs rêves d'évasion communs…

Une histoire rafraîchissante
Les maux contraites conte une histoire fraîche et distrayante. Les personnages sont crédibles et bien campés. J'ai particulièrement apprécié que la psychologie des personnages ainsi que le fait que leur façon de s'exprimer soit cohérente avec leur âge – assez naïfs et pleins d'espoir – et leur expérience de la vie.

Une aventure humaine
Au milieu de l'immensité, tout devient aventure humaine avant tout. Max réalise à quel point il est vulnérable et dépendant du groupe qui l'accueille à la seconde où il voit la Jeep s'éloigner.

Cependant, le poids des traditions et la puissance de la structure familiale même dans des familles très progressistes est occulté, sans doute pour permettre au fil narratif de se dérouler. La force de ce roman est ainsi de porter et de donner de l'espoir, d'offrir au lecteur la satisfaction de le belle aventure.

Mon passage préféré est celui sur le déracinement. La plume d'Orane Dupont rend compte avec justesse de la difficulté de l'acculturation et de l'éloignement des proches et de l'environnement habituel. Ce moment précis, après l'euphorie des départs et de la découverte de la nouveauté, lorsque le cerveau comprend que ce sera ça désormais, rien que ça, et seulement ça... Un sentiment bien connu des personnes vivant loin de chez eux.

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