La galerie des jalousies, tome 2

Ce deuxième tome se déroule entre le 27 décembre 1920 et le 4 mai 1921.
En 800 pages, il s'en passe des évènements, pas le temps de s'ennuyer.
Isaure, notre héroïne a réussi a se dégager de son impossible amour Thomas grâce au séduisant inspecteur Justin Devers, éperdument amoureux d'elle.
Un contretemps très malheureux viendra entraver leur route au sens propre comme au sens figuré.
Grâce à lui, Isaure sort de sa pauvreté mais garde ses valeurs de générosité.
Toujours tiraillée entre le milieu des mineurs de Faymoreau et son nouveau milieu, nous retrouvons Isaure ainsi que la famille très attachante des Marot avec leur peine d'avoir perdu la petite Anna de la tuberculose, le travail très pénible dans la mine avec un nouveau directeur.
Thomas,l'impossible amour d'Isaure est marié à Jolenta qui attend un heureux évènement. Celle-ci est jalouse et non sans raison.
Faymoreau souffre toujours des suites du crime qui a eu lieu dans le tome 1.
Le tome 2 se termine sur un nouveau drame et un évènement inattendu de la part de Jolenta.
L'auteure passe du milieu des mineurs au milieu d'Isaure avec un lien entre les deux car ils sont amenés à se rencontrer. Elle structure très bien son récit lorsqu'elle passe d'un lieu à l'autre.
Marie-Bernadette Dupuy sait amener du suspense en fin de partie ou de chapitre en nous suggérant qu'il va se passer quelque chose d'important pour le personnage qui ignore tout de ce qui l'attend bien sûr.
Ici, je m'accroche et vais commencer le dernier tome avec beaucoup d'intérêt.
Et pourtant, il m'est arrivé d'abandonner une saga de l'auteure après un premier tome car elle reprenait les filons des livres précédents mais ici c'est une autre affaire.
J'ai vu , en m'intéressant à M-B Dupuy qu'elle avait d'abord été connue au Canada où j'ai pu assister à une rencontre très sympathique entre elle et ses lectrices sur You tube.
Une écrivaine qui connaît les tréfonds de l'âme humaine, ses bons et ses mauvais côtés.
Ça vit à fond dans ce livre !

Dans ce second tome, nous retrouvons Isaure, qui, malgré son amour pour Thomas, devient la maitresse de Justin Denvers.
Ce dernier, lui propose de le suivre à Paris et projette de l'épouser, mais pour Isaure, vivre loin de sa Vendée et surtout de Thomas est impensable.
Pourtant, quelques semaines plus tard, notre belle Isaure sera l'épouse puis la veuve de Justin.
Ce second volet est riche en rebondissements, et se lit vraiment très facilement. J'ai beaucoup aimé ce roman et j'ai hâte de lire troisième et dernier volet de cette série.

Ce n'est pas en restant à Faymoreau dans l'ombre de Thomas, qu'Isaure arrivera à l'oublier. En devenant la maitresse de Justin Devers, elle pensait y parvenir, et même si elle aime beaucoup Justin, l'amour qu'elle lui porte , n'atteindra jamais celui qu'elle porte à Thomas.

Quand Justin, qui n'est pas dupe de la situation, propose à Isaure de venir avec lui à Paris quelques temps, elle saute sur l'occasion. Malgré que Justin soit absolument adorable, qu'il lui fasse visiter le plus beau de Paris et qu'il l'emmène au théâtre, au restaurant, qu'il lui présente sa mère, le coeur d'Isaure est resté en Vendée, et elle décide de rentrer.

Jolenta, l'épouse de Thomas, lui mène une vie infernale, à cause de sa jalousie maladive, amplifiée par sa grossesse, le retour d'Isaure, aggrave encore la situation, et Thomas est complètement perdu dans ses sentiments. Certes il n'a pas vu Isaure grandir, mais il aime sa femme, et est heureux de devenir papa, mais Isaure accapare toutes ses pensées.

Viviane, dont l'époux et ancien directeur de la mine, est en prison maintenant, est elle-même sous surveillance policière et hospitalisée pour dépression.

Sa mère, Olympe Mercerin, revient à la demeure familiale avec les enfants de Viviane, Paul et Sophie. Elle garde Isaure à son service, à la demande expresse de sa fille, malgré qu'Isaure souffre d'une réputation de femme légère et de briseuse de ménage.

Mais un vent de colère sociale souffle sur les mines, le nouveau directeur veut imposer par la force de gros changements, mais c'était sans compter avec la force tranquille des mineurs.

Isaure apparaît parfois comme une toute jeune femme capricieuse et indécise, surtout vis-à-vis de ses sentiments envers Justin, l'amour qu'elle porte à Thomas la ronge. Elle demeure toutefois toujours aussi pétillante et d'une grande maturité malgré tout.

On retrouve avec un grand bonheur les personnages rencontrés dans le premier tome, si ce n'est la petite Anne Marot, qui a rendu son dernier souffle entourée de ceux qu'elle aimait, grâce à Isaure, qui a vraiment de grandes qualités de coeur.

On retrouve la vie simple de gens simples, des gens de la terre et des mines, manquant souvent du nécessaire, mais toujours prêts à s'épauler.

Mais comme dans tous les villages, les langues de vipère sont légion, ces ménagères qui passent leur temps à espionner leurs voisins, et ce qu'elles ne savent pas, elles l'inventent. Jolenta va en être la victime, manipulée par une voisine sans scrupules, elle souffle le chaud et le froid dans sa maison.

C'est je crois le personnage qui m'est le moins sympathique, je la trouve manipulatrice, sournoise, mais elle souffre certainement de cette jalousie. J'ai du mal à lui trouver des excuses. Tout le monde adore Isaure, sauf elle.

Isaure va à nouveau vivre de grands bouleversements, qu'elle va devoir traverser seule, et même si elle a trouvé finalement deux amies en Viviane et Olympe, il ne faut pas oublier qu'elle n'a que 19 ans et qu'elle s'assume toute seule, là où d'autres sont encore chez leurs parents ou sont promises à un homme travailleur.

Isaure avance seule dans la vie, d'une solitude intérieure pesante, décidemment j'ai beaucoup de tendresse pour ce personnage, que je trouve d'une force incroyable, faisant fi des conventions, bravant les tempêtes que les uns et les autres dressent sur le chemin de sa vie.

Ce second tome, a comme le premier d'ailleurs, considérablement raccourci mes nuits. Je n'ai pas pu le lâcher, j'avais sans cesse besoin de savoir ce qui allait se passer. L'attente du troisième tome, début novembre, va me mettre au supplice c'est certain !

Mais je vais m'organiser pour le lire une fin de semaine, afin de ne pas avoir à me préoccuper des heures de sommeil qui s'étiolent, car je sais d'avance que ce troisième et dernier opus ne me laissera pas de répit. J'ai hâte de retrouver notre héroïne et voir quelles malveillances elle va encore devoir déjouer pour enfin vivre et être heureuse, comme elle l'entend.

Je vous le redis, une fois encore, ne passez pas à côté de cette merveilleuse histoire, pleine de rebondissements, de jalousies, d'amour, de vie.
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J'ai hâte d'emprunter le dernier tome de cette saga additive, pour découvrir l'issue de cet amour impossible.

Vendée, 1920, pays des mineurs. Nous découvrons Isaure, jeune fille de 18 ans. C'est son histoire que nous allons suivre au travers d'une saga composée de 3 tomes.

Une histoire où le destin ne cessera de faire des siennes.

Énervante, fascinante, parfois antipathique et enfantine Isaure est un personnage complexe dont on suit l'évolution à l'instar de la chrysalide qui devient papillon.

C'est une histoire d'amour, le grand le vrai.

Une histoire qui va devoir faire face aux convenances, aux principes religieux d'une société en plein transition d'après guerre.

Une société où l'indépendance de la femme, ses choix de vie, sont bafoués.

Avec un contexte particulièrement fourni, l'auteur nous livre une saga où les personnages nous prennent au coeur.

J'ai adoré ne pas apprécié Isaure dès le début, j'ai savouré les remises en questions et l'introspection de cette jeune fille avant gardiste.

J'ai aimé découvrir le monde des mineurs, les corons.

L'intrigue ne coule pas de source, je me suis fait surprendre plus d'une fois.

Vous l'aurez compris, cette trilogie sera ma saga coup de coeur.

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