AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,02

sur 457 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je suis ? Je suis ?
Une curiosité - une vilaine bêbête !!!!

Victor Renard né un 9 juillet d'on ne sait quelle année ; le cordon ombilical a étranglé son frère jumeau et lui, est né le cou tordu et vilaine figure.
Du moins c'est ce que son père et la Pâqueline se sont tués à lui faire entrer dans la caboche à grands coups de taloches.

Victordu - Victortillon - Victorgnole etc ......

Embaumeur! Il le deviendra grâce à un bienfaiteur inattendu M. Joulia.
L'autrice ne vas pas nous épargner tous les détails répugnants et putrides de cette affaire.

De l'humour ? l y en a, macabre à souhait;
De la tendresse ? aussi
De l'amour ? beaucoup
Amour du travail bien fait, mais aussi amour pour son Angélique qui ensoleillera sa misérable vie.

Le roman -
Audition du Sieur Victor Renard
en XI Chapitres, onze jours d'audience où Victor raconte ce qui l'amena à ce jour fatidique et que l'âme noire des hommes condamnera sans rien avoir compris de cet être "tordu" mais tellement plus droit qu'eux.

Victor qui va devoir mourir de trop avoir aimé, après avoir commis un acte qualifié d'odieux ; mais , qui, pour lui, fut un dernier acte d'amour pour son aimée.

Victor qui avait de vraies valeurs, pour qui j'ai eu beaucoup d'empathie tout au long de cette histoire.

Tellement de cruauté et de méchanceté chez sa mère la Pâqueline.

Beaucoup de sentiments fort dérangeants jalonnent les pages de ce roman ; cependant, l'autrice a réussi à y glisser de l'amitié, de la tendresse et de l'amour.
D'autre part, tout est tellement bien documenté que ce fut un plaisir de le lire.
Humour horriblement jubilatoire par moment, qui n'est pas sans rappeler "le parfum" de Süskind .

Quant à moi , Victor , je l'aurai gracié !
Commenter  J’apprécie          334
Cher Vous,
Victor Renard, c'est un homme qui n'a pas vraiment de chances avec les femmes dans sa vie, suffit déjà de connaître sa mère, La Pâqueline, et on comprend mieux !
Faut dire aussi que Victor souffre d'une légère difformité, cela n'aide pas pour conquérir la gent féminine. Il se dit que pour plaire, il n'y a pas que le physique, la situation y fait aussi, et lui son travail, c'est d'être embaumeur.
Parce que oui, malgré ce que l'on croit, juste après la Révolution, il y avait des embaumeurs à Paris et Victor est de ceux-là. Puis c'est un malin, il sait comment faire pour arrondir ses fins de mois le garçon !
Ce roman noir historique, qui recèle une belle dose d'humour – noir aussi, logique – raconte la vie d'un homme qui n'est pas aussi pourri qu'il en a l'air. Peut-être que s'il avait été moins malheureux rien ne se serait passé comme ça, va savoir !
Une très belle et agréable lecture, qui te fait sourire et te cultive, que demander de plus ?
Stanislas Petrosky


Lien : http://cecibondelire.canalbl..
Commenter  J’apprécie          40
J'ai commencé par La Paqueline sans savoir que ce roman comportait deux tomes. L'histoire de cet homme né tordu et qui ne sera jamais aimé par sa mère m'a beaucoup touché ! On découvre le métier d'Embaumeur à travers une époque Victorienne qui m'a fasciné ! Une pure merveille littéraire et une envie de ne pas refermer ce roman tellement il est riche d'un point de vue historique et passionnant ! À découvrir !!!
Commenter  J’apprécie          80
SE PRESERVER POUR PERDRE LA TÊTE.
Diplômée d'histoire et spécialiste du roman historique, Isabelle Duquesnoy nous offre une perle qui se déroule cette fois-ci à Paris dans les deux décennies suivant la révolution.
Victor est détesté par ses parents qui l'accusent d'avoir étranglé son jumeau in utero par une circulaire de son cordon ombilical ; lui même n'en sort pas indemne puisqu'il est affublé d'un torticolis congénital. Sa mère, véritable Folcoche, le contraindra à faire l'apprentissage d'un métier peu ragoûtant : embaumeur. Mais le gamin, qui pétille d'intelligence, s'intéressera et perfectionnera la technique. L'autrice visiblement bien renseignée sur les techniques (égyptiennes) nous en fait un mode d'emploi «  pas piqué des vers » ! On y apprend que l'usage était de prélever le coeur, de le saumurer pendant 1 mois aux fins de conservation, mais qu'il était recherché par les artistes peintres qui en extrayaient le suc pour faire de sombres glacis. Plusieurs sépultures de rois auraient ainsi été profanées aux fins de « prélèvement d'organes ».
Le génie de la narration est que le lecteur assiste au procès d'assises et que Victor s'adresse directement à la salle au cours des 11 jours d'audience. Il tient son public en haleine, par le vécu, l'humour et la truculence de son histoire. Ainsi, la découverte dans le coffre de son défunt père d'un objet incongru, un «  vagin de voyage » ! de plus, le suspens est entretenu car le lecteur ne saura qu'à la fin du livre le motif de la condamnation à mort.
Donc, un livre bien écrit, bien documenté, qu'on ne lâche pas malgré des passages un peu glauques inhérents au corpus du sujet.
Commenter  J’apprécie          100
Après l'incomparable "La Pâqueline ou les mémoires d'une mère monstrueuse" d'Isabelle Duquesnoy j'avais bien évidemment très envie de lire "l'embaumeur" sans savoir à quoi m'attendre d'où une très belle surprise. Pauvre Victor qui a su s'élever tellement haut et avoir des qualités de coeur que son horrible mère est incapable de transmettre dans une France post Révolution où le social est tellement misérable. Formidable histoire montrueuse, écrite au cordeau mais à lire avant "la Pâqueline".
Commenter  J’apprécie          90
Victor Renard est un jeune homme au cou tordu, qui possède un petit commerce d'embaumement, et entretien de cadavres.
Juste après la révolution française son activité est plutôt lucrative, ce qui lui permet de sortir de la misère, et surtout de quitter la maison de sa mère, l'odieuse Pâqueline.
Pourtant tout tourne mal, preuve en est : nous assistons à son témoignage lors de son procès avant l'échafaud ! le plus grand malheur de Victor semble venir des femmes, sa monstrueuse mère qui a toujours préféré son frère jumeau, et Angélique une prostituée dont il s'éprend follement...

Dans son récit, riche en détails et explications sur les méthodes d'embaumement et le trafique de mumies (incroyable et vraie histoire de tableaux pour lesquelles ont été utilisés des coeurs humains réduits en poudre pour accentuer les couleurs)(des reliques royales pour la plupart) Victor égrène le fil de sa vie pour expliquer le geste qui l'a conduit devant une assemblée de justice.

Un roman fascinant, prenant, avec des personnages incarnés et hauts en couleurs. Un très très bon moment de lecture que je vous recommande !
J'ai pour ma part hâte de lire "La Pâqueline", une "suite" qui nous offre le point de vue de la mère de Victor, ça s'annonce explosif !
Commenter  J’apprécie          00
Entre défiance et fascination, découvrez l'histoire insolite de Victor Renard, embaumeur du XVIII ième siècle !

Spécialiste des chairs putréfiées, imbattable sur les nymphes, les pupes ou autres asticots, c'est le hasard de la vie qui le mène à ce métier hors du commun, qui sera son salut et signera sa perte. Né tordu, houspillé et méprisé par ses parents, son misérable départ dans la vie ne présageait pas grandeur et respect de ses concitoyens...

Admirablement décrit, d'un réalisme stupéfiant et remarquable, on est pris par cette histoire incroyable ! Ces confessions, tant touchantes que passionnantes, nous embarquent dans l'époque difficile post révolutionnaire, où l'hygiène comme la santé laissaient à désirer. La mort est alors une compagne bien connue de tous... Époque bénie pour les embaumeurs qui officient autant pour s'assurer que les morts sont bien morts que pour les rendre présentables, mais aussi pour déterminer la cause de leur trépas !

Là où les odeurs et les humeurs des corps pourraient en faire défaillir plus d'un, Victor, habitué à la puanteur et aux sévices n'y trouve rien à redire, et se passionne pour ce métier qui s'offre comme une aubaine ! Et poussé par la nécessité, ose sortir des sentiers battus pour arrondir les fins de mois.

Quand on le découvre, Victor semble condamné. Et c'est lors de sa confession au tribunal qu'on aura les détails de sa déchéance finale. Déballage des secrets tragiques de son enfance, complaisance dans les vicissitudes du corps humain, donnant un descriptif fouillé de son expérience du terrain, sans crainte d'écoeurer ou de rebuter son auditoire, il n'épargne rien ni personne. Il ouvre son coeur et sa mémoire, et subjugue son auditoire ! Et si son histoire est d'un abord plutôt sordide et pathétique, elle va être pourtant transfigurée par l'amour d'une femme. Car le noeud de l'histoire réside dans la passion amoureuse qui a bouleversé sa vie...

Richement documenté, ce récit détonnant et formidable ne se quitte qu'avec regrets. J'ai envie de commencer une grande ola pour ce grand roman historique et je vous attends pour la continuer à ma suite !
Lien : https://auxpetitespepites.bl..
Commenter  J’apprécie          50
« Avec ton métier d'embaumeur, ta vie n'est qu'une histoire de trous. »
J'ai découvert Isabelle Duquesnoy, grâce à une amie lectrice et à son roman La Pâqueline, qui serait la suite de L'embaumeur. L'inversion des lectures n'est en rien gênante, car c'est la réponse du berger à la bergère ou vice versa.
Le plaisir de lecture est intact et trouble car le lecteur se délecte d'horreurs d'un réalisme absolue.
C'est dû à une plume lettrée et cultivée, accompagnée d'un esprit farceur, l'auteur joue avec nous avec brio.
Il s'appelle Victor Renard, il est sur le banc des accusés et pendant onze jours il va essayer d'échapper à la guillotine, le pourquoi vous ne le savez pas d'emblée et cela a peu d'importance finalement.
Il est même dépouillé de son prénom.
« On me surnomme Victordu, à cause de ma tête penchée sur le côté. Un torticolis congénital m'inflige cette posture que vous pourriez prendre pour une pitrerie. Je ne ressemble pas à ma mère, autrefois admirée tant pour sa beauté que pour sa tournure naturelle bien qu'elle fût de fort petite taille. Je suis laid, ramassé, et toujours atteint d'une acné dont j'ai passé l'âge. »
Sa mère, la Pâqueline dit de lui :
« Brave Victordu, bon à rien mais prêt à tout. »
A la naissance, ils étaient double, mais Isidore fût étranglé par le cordon de Victor, alors a paré le mort de toutes les qualités et le vivant de tous les défauts.
Le père meurt lorsque l'enfant est tout jeune, alors la veuve place Victor en pension.
A la fin du premier trimestre, la Pâqueline attend Victor à la sortie de la pension.
« Au regard d'autrui, elle était une bonne mère puisqu'elle chérissait son grand dadais. Qui pouvait deviner les moisissures du pain qu'elle me faisait avaler ? »
Alors pendant les onze jours de son procès, Victor Renard va se raconter, non pas se répandre, même s'il joue avec son auditoire, de plus en plus nombreux au fil des jours.
Il va être factuel et vous faire vivre sa vie.
Un règlement de comptes avec sa génitrice ?
Pour commencer sa vie d'homme, elle lui offre ce viatique :
« La grossesse, m'avait-elle révélé, le plus gros bide de ma carrière ! Une malédiction ! Une excroissance de chair qui pendouille ! Mon talent foudroyé en plein vol ! »
Un duo fils-mère inoubliable ! Un pugilat jouissif et désopilant.
Un roman-fresque inclassable, un langage cru sous une plume débridée, une odieuse confession ? A vous de juger, mais une chose est certaine, vous serez vite envoûtés par cette lecture addictive et vous en redemanderez.
©Chantal Lafon

Lien : https://jai2motsavousdire.wo..
Commenter  J’apprécie          50
Il est des lectures et des personnages surtout qui ne vous laissent pas indemnes. Des personnages qui se suffisent à eux-mêmes tant et si bien que les éléments qui gravitent autour qu'il s'agisse de décors ou encore d'autres personnages ne servent qu'à les sublimer.
Quand je repense à l'Embaumeur et donc à Victor Renard, me viennent à l'esprit deux oeuvres qui m'ont profondément marquée : le parfum et le valet de Sade pour leur personnage central respectivement Grenouille et Latour.
Tous sont mal-nés, soit parce que conçus dans la douleur ou encore accouchés dans la peur, tous portent sur eux les stigmates de la tragédie dont ils sont issus et qui va poursuivre son chemin tout au long de leur vie. Tous manquent cruellement d'amour mais chacun trouve son remède à cette solitude.
Comme tous, Victor Renard sera puni par la loi des hommes mais je dois dire que la chute de l'histoire m'a surprise.
Au delà de l'intrigue et du personnage principal, ce roman nous fait revivre la période trouble de la terreur. Et c'est grâce à notre auteur que j'ai découvert la notion de mumie dans les pigments de peinture.
J'ai aimé partager la vie de Victor Renard, elle fut riche et surtout instructive.

Commenter  J’apprécie          70
Isabelle Duquesnoy nous livre avec "l'embaumeur ou l'odieuse confession de Victor Renard" un roman extraordinaire, un roman passionnant.
Nous sommes à  Paris après la révolution, on imagine très  bien la noirceur de Paris, ces petites rues sombres et peu rassurantes ainsi que l'atmosphère particulière de cette fin du XVIII siècle.
Nous faisons connaissance de Victor Renard à travers ses confessions au tribunal où il est jugé pour un acte qu'il nous livrera à la toute fin de ce livre. Ce procès durera 11 jours, pendant lesquels nous sommes pendus à ses lèvres,  on veut tout savoir, tout comprendre.

Victor devient apprenti embaumeur chez Mr Joulia qui deviendra un père pour lui. Un peu d'amour ne peut être que salutaire pour Victor qui vit avec  sa mère Paqueline qui est d'une effroyable méchanceté. Les propos de cette Paqueline sont d'une telle violence qu'ils font froids dans le dos mais avec la plume de l'auteur c'est aussi "un regal". le cynisme de cette femme, ses expressions sont d'une grande force et d'une terrible cruauté .
Tout en découvrant la terrible vie de cet attachant Victor, nous apprenant avec beaucoup de détails le travail de l'embaumeur et certaines pratiques que j'ignorais complètement. 
Ce livre est tout à fait exceptionnel.  Il faut le lire !
Commenter  J’apprécie          551




Lecteurs (1141) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3248 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}