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Citations sur La promesse (33)

… les gens espèrent qu'au moins, la police sera capable de mettre un peu d'ordre dans le monde, même si je ne connais pas d'espoir plus misérable que celui-ci. Le problème, c'est que dans toutes les histoires policières, c'est une tricherie, autrement plus grave qu'on essaie de nous servir. Et je ne parle même pas du fait que vos criminels finissent par trouver leur châtiment. Car ce joli conte doit bien avoir sa nécessité morale. Il fait partie des mensonges nécessaires au maintien de l'Etat, comme par exemple le bel adage, « le crime ne paie pas » - alors qu'il suffit d'observer un instant la société humaine pour connaitre la vérité sur ce point-...
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Je ne sais rien de l'assassin. Il m'est impossible de le rechercher. Ce que je peux chercher par contre, c'est sa prochaine victime.
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- C'est sur cela? Vous le promettez?
- Je le promets, Madame Moser, prononça le commissaire, pressé tout à coup de s'en aller, de n'être plus là.
- Sur votre âme?
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Matthias avait raison, mais notre devoir premier consistait à ne pas dépasser nos limites, sans quoi nous ne ferions qu'ériger un Etat policier.
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- Qui est l’assassin?
- C'est ce que je vais découvrir, Madame Moser.
- c'est sûr cela? Vous le promettez?
- Je le promets , madame Moser, prononça le commissaire, pressé tout à coup de s’en aller, de n’être plus là.
- Sur votre âme ?
- Sur mon âme ! Finit-il par jurer. Il n’avait pas le choix.
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Le crime existe et il s'en commet malheureusement toujours mais ce n'est pas qu'il y ait trop peu de policiers: c'est justement parce qu'il y en a. Car si nous n'étions pas indispensables, c'est alors qu'il n'y aurait pas de crimes. Ne jamais oublier cela. En affirmant que nous avions notre devoir à accomplir, Mathieu avait parfaitement raison, bien sûr; mais le premier devoir du policier et de ne pas outrepasser les limites de son domaine, de rester volontairement à l'intérieur de ses frontières morales, faute de quoi on s'en va tout droit à la constitution d'un Etat policier. (p.107)
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Un désordre effroyable régnait toujours dans cette pièce, je ne vous le cache pas ; les livres et les dossiers étaient entassés pêle-mêle, mais c'était par principe, car je suis d'avis que tout un chacun se doit d'ériger, au sein de cet Etat bien ordonné, de petits îlots de capharnaüm, ne serait-ce qu'en secret.
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Car, hélas, le fait même que cette chute ignoble existe, qu'elle soit là comme quelque chose d'impossible à prévoir, un hasard, si vous voulez, prouve à postériori l'absurdité de son génie, de ses plans et de ses agissements d'une manière encore plus cuisante qu'avant, quand on pensait encore, rue de la Caserne, qu'il avait fait fausse route : il n'y a rien de plus cruel qu'un génie qui bute sur une idiotie...Et c'est ainsi que mon histoire va se terminer sur une note particulièrement déprimante, car la solution qui s'est imposée est presque la plus banale de toutes les "solutions" possibles. ...Ce n'est qu'en intégrant humblement la possibilité de l'absurde à notre pensée, cet absurde qui, par la force des choses, s'impose avec une évidence et une force toujours plus grandes, ce n'est qu'en comptant avec la possibilité de l'absurde que nous réussirons à éviter l'échec et à nous faire une place tant soit peu confortable sur cette terre. Notre raison peine à éclairer le monde. C'est dans la lumière incertaine de ses limites que s'ancrent tous les paradoxes.
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Ils coupèrent par l’herbe détrempée, car le sentier qui menait à la forêt n’était plus qu’un long bourbier, et ils se retrouvèrent bientôt autour du petit corps, qu’ils découvrirent parmi les feuilles, dans les fourrés près de la lisière du bois. Les hommes se taisaient. De grosses gouttes argentées tombaient toujours des arbres labourés par le vent, scintillantes comme des diamants. Le procureur jeta son brissago et l'écrasa d'un air gêné. Henzi n'osait pas regarder.
– Un officier de police ne détourne jamais les yeux, Henzi, dit Matthias. (p. 25)
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C'est quelque chose avec quoi nous devons compter, une fatalité contre laquelle on doit se cuirasser : la première chose étant de décider une fois pour toutes de ne pas se laisser entamer, de ne pas broncher devant les manifestations toujours plus puissantes, toujours plus évidentes et nécessairement de jour en jour plus irrécusables de l'absurde. C'est une divinité à laquelle il faut laisser sa part, puisque c'est à cette seule condition qu'il nous est permis de trouver humblement notre petite place sur cette terre. Les lumières de l'intelligence humaine ne portent pas loin dans le monde ; et dans ce faible et douteux clair-obscur, c'est encore et toujours un univers paradoxal qui occupe la première place.
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