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Voyage mélancolique au pays du matin calme.
Deux êtres, que tout sépare, vont se croiser, se jauger, et faire un bout de chemin ensemble, sans pourtant entrer dans la vie de l'autre.
A Sokcho, les jours passent lentement, suspendus dans la froideur de l'hiver.
A travers ces face à face, souvent maladroits, un homme et une femme vont reconnaître chez l'autre, sans jamais vraiment le comprendre, leur propre difficulté à aborder sereinement le monde. Rencontre fugace, mais riche.
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Née en 1992 d'un père français et d'une mère sud-coréenne, Elisa Shua Dusapin grandit entre Paris, Séoul et Porrentruy. Diplômée en 2014 de l'Institut littéraire suisse de Bienne (Haute Ecole des Arts de Berne), elle se consacre à l'écriture et aux arts de la scène.

Elisa Shua Dusapin vient de remporter un National Boock Award une des plus prestigieuses distinctions littéraires des Etats-Unis.

Un hiver à Sokcho nous emmène dans une petite ville portuaire qui est très proche de la frontière de la Corée du Nord , la petite ville prends vie pendant la période balnéaire , durant l'hiver la ville retrouve calme et froideur . Une jeune femme travaille dans la pension miteuse de Monsieur Park , sa vie est rythmée par son travail au ménage et à la cuisine de la pension , sa mère et son amoureux .

Un jour un auteur de bandes dessinées Yann Rembrand venant chercher l'inspiration loin de sa Normandie Natale passe la porte de la pension et leur rencontre va chambouler leur deux solitudes .

Dans ce livre , on parle de nourriture asiatique , mais , avec une connotation plus en profondeur et psychologique et c'est sous divers aspects une ambiance très poétique .

C'est un livre à avoir dans sa bibliothèque et c'est un coup de coeur ❤️

Courez chez votre libraire ❤️

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Roman plein de subtilité(s). Il est construit sur une ambiance très particulière, dans un endroit qui sent l'ennui et l'abandon, mais aussi sur une tension persistante où les deux personnages s'attirent et se repoussent sans cesse. Cette dynamique est vite prenante et a quelque chose d'addictif. C'est un de ces romans mélancoliques auxquels on intègre, sans s'en rendre compte, l'ambiance dans laquelle on se trouve au moment où on le lit (enfin, c'est mon expérience personnelle).
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À Sokcho, station balnéaire sud-coréenne prisée en été et morte lorsque arrive l'hiver se trouve la pension de M. Park où travaille une femme que tout laisse à croire est en proie à un profond ennui dépressif. Il faut dire que la petite ville côtière n'offre pas un enthousiasme à la vie qui déteint sur ses habitants. Peuplée de pêcheurs et d'hôteliers, la vie y est grise derrière les néons éblouissants et sa jeunesse préfère s'en aller à la capitale se refaire le visage et essayer d'y faire carrière, d'y percer d'une manière ou d'une autre. L'auteure même décrit cet endroit comme une parenthèse, une étape proche de la frontière pour touristes perdus en route.

Les seules perspectives de la jeune femme sans nom ne sont pas nombreuses: trouver un mari et se marier, continuer à travailler chez M. Park ou alors partir avec son petit-ami à Séoul et se lancer dans la course folle du paraitre. Mais sa relation est à sans unique et elle exècre sa mère envahissante, gaillarde et manipulatrice. Ne lui reste que l'auberge pour laquelle elle donne son temps et son corps, dévolu à toutes les tâches, du ménage à la cuisine en passant bien-sûr par la réception et l'accueil des clients. La vie y est faite de petites rien, quelques rencontres et d'une routine qui semble propice à la vie monotone de la bourgade.

Un jour, le train-train de la narratrice va pourtant se retrouver chambouler: un auteur français de bandes-dessinées arrive et demande une chambre pour quelques temps. Il est différent, physiquement et dans son attitude. Refuse sans excuse de se rendre aux repas qu'elle prépare mais lui demande moult services, de le conduire à la frontière, de lui faire visiter la petite ville ou encore de l'accompagner dans l'achat de matériel pour son art. La jeune fille s'y oblige docilement malgré ses réticences et son désintérêt à voir des temples ou une frontière embarrassante où une guerre est toujours en cours. de leurs escapades naîtra pourtant une certaine complicité.

La narratrice souffre sans le dire, et à travers les petits mots et petites phrases on sent chez elle une dépression profonde qui noircit tout son univers, ses relations et son corps, déjà frêle, qu'elle met au supplice de la faim et des gavages. C'est comme si un obstacle invisible s'immisçait entre elle et le monde, empêchant tout feu, toute curiosité dans sa vie. C'est seulement la venue de Kerrang, l'auteur Normand, qui va la pousser hors des sentiers confortables, à avoir l'oeil et la main indiscrète. Pourtant, malgré une complicité palpable par nous autres lecteurs, quelques moments frôlant l'érotisme, il est impossible pour les deux personnages de franchir une frontière invisible qui les unirait et les rendrait peut-être heureux.

Les peurs, les non-dits, les conventions ont raison de cette histoire bien avant qu'elle ne commence, et comme la petite Sokcho, elle se tient à la frontière sans jamais pouvoir la franchir, gardée par une armée imperceptible. Les nuages lourds de tempête, les montagnes ployant sous la neige, les poissons puants du port ; l'âme de la jeune fille est tordue par ses visions et elle est coincée dans sa ville comme elle l'est dans sa vie. Une dure monotonie, que Dusapin arrive grâce à de courtes mais fortes phrases à capter totalement.

Le brio du livre ne vient pas de grandes descriptions ni de personnages attachants, mais simplement d'effet que les mots produisent, de la force avec laquelle ils arrivent à nous transporter dans les embruns secouant les rochers de Sokcho, du vent fouettant les visages et du marasme que tout cela créé. On est en Corée avec les personnages, l'auteure nous emmène rapidement au delà de nos fauteuils douillets et ne nous lâche pas. Cette lecture ne laisse pas indifférent, et peut même provoquer, à juste titre, une certaine frustration ; celle de n'être, comme Sokcho, comme Kerrang, comme la jeune fille au coeur du récit, qu'une parenthèse.
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Une histoire qui se veut simple, légère, épurée et solitaire. Une histoire qui m'a laissée de marbre et froide, semblable à la neige de Sokcho. C'est bien dommage.

Je pense que l'auteure est faite pour la poésie, pas pour écrire des histoires, mais ce n'est que mon avis !

Je laisse Sokcho à son hiver violent, à ses odeurs épicés, et ses poulpes mastiqués.

Une histoire d'amour inexistante. Un lien tellement fragile entre cette femme et un homme français, que l'on peut se demander comment il a fait pour naître dans cette pension sale.
Quelques passages sont joliment écrits, la fin est très belle.
Une délivrance pour moi.
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Un court roman ou le non dit a une place centrale
Une petite question reste en suspens pour moi cependant
ATTENTION SPOILER
A la fin, quand elle retourne à la pension le jour du départ de Kerrand, elle prend avec elle un fugu, poisson très dangereux qui contient du poison mortel, qu'elle prépare (alors qu'elle est décrite comme maladroite par sa mère)
Est-ce dans le but de le manger et d'espérer mourir car mine de rien elle vient de prendre la chose la plus importante qu'il y'ai eu dans sa vie ?
Je ne sais pas..
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Un court roman emprunt de douceur et d'immobilité, qui nous raconte la rencontre entre deux personnes que tout oppose et qui vont cependant se lier d'amitié dans le froid de l'hiver de Sokcho.
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Des phrases courtes, des descriptions pondérées et une atmosphère éthérée font de ce livre un joli morceau de littérature sensible.
L'article complet sur mon blog.
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Original et apaisant
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Le premier mot qui me vient en pensant à cette lecture est : Douceur! Une écriture fluide, presque rapide qui nous fait passer un agréable moment sans artifice pour découvrir une rencontre improbable, une parenthèse, qui peut marquer une vie dans une atmosphère palpable.
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