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20 pépites pour une plongée en Corée
Liste créée par LePamplemousse le 07/02/2024
20 livres. Thèmes et genres : coree du nord , corée du sud , corée , coréens , littérature coréenne

Il existe des centaines de romans, documentaires, témoignages ou BD qui se déroulent en Corée du Nord ou du Sud.

J'ai choisi de vous proposer ici 20 pépites que j'ai particulièrement aimées, et qui rendent compte de la vie dans ces deux pays.



1. L'odeur des clémentines grillées
Do-woo Lee
4.02★ (437)

Ah, comme ça fait du bien de se plonger dans un joli roman hivernal et poétique. "L'odeur des clémentines grillées" se passe en Corée du Sud, durant les fêtes de fin d'année, au coeur d'un petit village enneigé. Nous allons faire la connaissance de plusieurs personnes : une jeune femme professeur de dessins, sa tante qui tient une auberge et qui a connu le succès avec un roman qu'elle a écrit quand elle était plus jeune, son ancien camarade de classe qui a acheté une librairie dans le village et quelques autres, qui tous vont nous faire passer un agréable moment, doux, tendre et empreint de nostalgie. J'ai adoré cette ambiance reposante, ces paysages glacés de montagne, ces moments passés autour des braseros à faire griller des fruits, à lire dans un fauteuil moelleux et à évoquer de vieux souvenirs.
2. Si j'avais ton visage
Frances Cha
3.79★ (195)

La chirurgie esthétique serait-elle le sésame pour obtenir une vie meilleure en Corée du Sud ? Qu'elles aient fait de grandes études ou pas, qu'elles soient orphelines et pauvres ou issues d'une famille très aisée, les jeunes femmes coréennes semblent toutes obsédées par l'apparence physique, car c'est essentiellement sur ce critère qu'elles seront recrutées dans de grandes entreprises ou qu'elles auront la “chance” de trouver un bon mari, car se marier est encore la norme. Avoir des yeux débridés, un nez allongé, des pommettes saillantes, une mâchoire fine et des seins refaits serait donc indispensable, même si cela non seulement engendre d'intenses souffrances physiques mais génère aussi des situations financières catastrophiques à cause des sommes pharaoniques dépensées pour ces opérations. Nous allons suivre le quotidien de cinq jeunes femmes vivant dans le même immeuble de Séoul. L'amitié qui les lie est une sorte de bouée de sauvetage pour certaines, mais les rivalités entre femmes sont aussi féroces et pour beaucoup les chances d'avoir une belle vie sont très minces. J'ai beaucoup aimé suivre la vie de ces cinq jeunes femmes aux aspirations très différentes, mais qui, au final, ont toutes envie de pouvoir choisir leur avenir, ce que la société coréenne n'autorise pas.
3. Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon
Gunwoo Jeon
3.58★ (330)

Les cosy mystery, ces petits polars légers, sans trop de violence mais avec pas mal d'humour sont généralement anglais ou américains, celui-ci vient de Corée du Sud, et j'ai trouvé ça plutôt dépaysant. Dans ce roman, les héroïnes sont des femmes au foyer qui se retrouvent régulièrement dans une supérette, pour coudre des yeux sur des ours en peluche, et qui ont en commun d'avoir des vies de famille compliquées, avec des maris absents, alcooliques ou violents et des enfants à charge. La vie de femme mariée telle qu'elle est vue dans ce roman ne fait pas envie, la plupart n'étant pas heureuse, et devant subvenir aux besoins de toute une famille quasiment toutes seules. Et en plus, un exhibitionniste et un meurtrier vont venir bouleverser leurs vies quotidiennes, elles vont donc décider de former une sorte d'association de détectives amateurs afin de faire régner l'ordre dans leur quartier. J'ai passé un bon moment avec ces mères au foyer qui ont choisi de prendre leurs vies en main, et de s'affranchir du rôle de femmes soumises que leurs maris ou leurs parents attendent d'elles. Les références à Sherlock Holmes et à Miss Marple m'ont fait sourire. Un roman léger qui change un peu, car la mentalité coréenne est quand même bien particulière et les dialogues sont souvent cocasses.
4. Oncle Suni
Ki-young Hyun
2.33★ (12)

Ce recueil de nouvelles n'est pas vraiment gai, mais il reflète bien l'ambiance d'un lieu et d'une époque, à savoir ce qui s'est passé en Corée du Sud, sur l'île de Jeju en 1947 : insurrection, exil forcé, travail obligatoire, froid intense, massacres des populations, famines, viols, tortures et meurtres, et toute la chape de secrets qui s'est ensuite tissé sur ces évènements pendant des années. Ces nouvelles nous parlent de femmes ou d'hommes qui attendent souvent en vain le retour d'un être cher disparu ou qui ont perdu une partie de leur famille ou d'eux-mêmes suite à ces évènements. L'auteur utilise un style poétique et délicat pour nous parler du sentiment de perte, de traumatismes qui perdurent dans le temps, de folie, de la peur au ventre qui assaillent les personnages et de l'angoisse permanente de revivre à nouveau des périodes extrêmement difficiles.
5. Toutes les choses de notre vie
Sok-yong Hwang
3.57★ (135)

Vivre dans un bidonville collé à une décharge géante, ça ne fait pas envie. C'est pourtant le quotidien de centaines de coréens vivant dans la banlieue de Séoul. Gros Yeux, un jeune de 14 ans et sa mère viennent de s'y installer et malgré les apparences, cela est une bonne chose pour eux, car ils vont mieux gagner leur vie qu'en ville où la maman de Gros Yeux était vendeuse sur un marché. L'auteur nous raconte le quotidien de ces personnes vivant et travaillant toute la journée au milieu des ordures, de la puanteur, des détritus de toutes sortes et des rebuts de la ville. Le roman aborde aussi la vie au sein de la ville ou dans les camps de rééducation et évoque le chamanisme et des légendes coréennes. Le roman est court et se lit avec grand plaisir, j'ai bien aimé découvrir ce mélange entre la ville moderne et tentaculaire et la vie au sein de la décharge, et comme l'histoire est racontée par la voix d'un enfant, cela donne une dimension un peu magique à ces vies en marge de la société.
6. Kim Jiyoung, née en 1982
Nam-joo Cho
3.95★ (1415)

Vous trouveriez normal en tant que petite fille de devoir chaque jour laisser tous les bons morceaux de viande à votre frère et de vous contenter de riz ou de légumes ? Vous accepteriez de devoir aller travailler à l'usine dès 15 ans pour que votre grand frère puisse aller à l'université ? Et quand enfin, à force de travail et d'acharnement un jour vous arrivez vous-même à pouvoir étudier pour obtenir un diplôme, vous vous apercevez que tous les postes convoités sont attribués à des hommes, jamais à des femmes, ça ne vous énerverait pas un petit peu? Et imaginez encore que vous arriviez enfin à décrocher un poste dans une entreprise et là, vous vous rendez compte qu'en plus de votre travail, on vous demande de faire le café pour tous vos collègues, de mettre la table et de la débarrasser, d'aller prendre les commandes de repas alors que ce n'est pas votre rôle mais que ça va de soit vu que vous êtes une femme, ça serait agaçant, pas vrai ? Et ce travail si chèrement convoité, finalement, vous devrez le quitter si vous rencontrez un homme et que vous décidez de vous marier, bah oui, parce que dès que vous aurez un mari, on s'attendra à ce que vous ayez un bébé et comment ferez-vous pour le faire garder jour et nuit, avec vos horaires de dingue, votre maigre salaire et le prix des nounous ? La vie des femmes en Corée du Sud ne fait pas vraiment rêver et l'auteur, par le biais de mille et une petites choses, de dizaines de faits isolés, nous montre à quel point la place des femmes est encore bien loin de valoir celle des hommes en Corée. Un roman très fort qui sert de témoignage actuel et nous montre que nous avons bien de la chance de vivre dans un pays où les inégalités sont quand même moins flagrantes.
7. Babybox
Jung
3.98★ (157)

Cette bande dessinée traite d'un sujet qui touche beaucoup l'auteur, l'adoption. Ici, une jeune femme va découvrir totalement par hasard qu'elle n'est pas l'enfant de ses parents, elle a en effet été déposée dans une babybox en Corée du Sud, une boite destinée à recueillir des bébés que les parents souhaitent confier à l'adoption. L'emploi des couleurs est subtil, tout en noir et blanc avec des touches de rouge, car la couleur rouge compte beaucoup pour Claire, l'héroïne de cette quête d'identité. J'ai trouvé cette histoire extrêmement poignante, tout en finesse, et j'ai été touchée par cette jeune femme qui recherche ses racines tout en ayant peur de ce qu'elle pourrait découvrir, car on peut avoir été très aimée mais quand même chercher à connaître ses origines.
8. Au soleil couchant
Sok-yong Hwang
3.57★ (103)

Qu'est-ce que réussir sa vie ? Voilà une question qui résume bien ce court roman coréen. Est-ce avoir un métier qui nous plaît, être riche, avoir une famille, être entouré d'amis, être resté fidèle à ses envies de jeunesse, avoir atteint un niveau social plus élevé que celui de ses parents ? Autant de questions que se pose Park Minwoo, directeur d'une grande agence d'architecture qui va se souvenir de sa jeunesse quand une amie d'enfance le recontacte après plus de 40 années sans nouvelle. J'ai beaucoup aimé cette introspection dans une Corée moderne où la vie de plusieurs personnages est décortiquée et où le héros s'interroge sur le sens profond de notre existence.
9. Mémoires d'un frêne
Kun-woong Park
4.20★ (85)

Cette adaptation sous forme de bande dessinée d'une nouvelle de l'écrivain coréen Choi Yong-Tak est d'une force inouïe, tout en étant très sobre. L'histoire nous est racontée par un jeune frêne, témoin du massacre de centaines et de centaines d'habitants d'une région située en Corée du Sud. Les faits se sont déroulés en 1950, au cours de la guerre de Corée et entre 100 000 et 200 000 personnes, des hommes, des femmes et des enfants, tous des civils, ont été assassinés dans le plus grand secret. Le fait que l'histoire soit racontée par un arbre permet de mettre une distance avec ces évènements dramatiques et rend la barbarie presque poétique, tant les dessins sont magnifiques, mettant l'accent sur le cycle de la nature, plus important ici que l'aspect moral du massacre. J'ai beaucoup aimé cet ouvrage, d'un esthétisme délicat et sombre à la fois, et oeuvrant pour que l'on garde en mémoire des faits que l'histoire a longtemps occultés.
10. Hiver à Sokcho
Elisa Shua Dusapin
3.59★ (929)

Il y a parfois des petits moments de grâce dans la vie, des instants où un regard semble vous pénétrer profondément, des moments où une chanson vous emporte très loin et vous laisse ensuite les yeux brillants, des minutes qui paraissent durer des heures ou des heures qui défilent à toute vitesse et vous laisse abasourdie, vidée mais heureuse. La lecture de ce roman fait partie de ces moments empreints de poésie qui touche le lecteur en plein coeur, c'est un texte lumineux dont je ressors émerveillée. C'est l'histoire d'une rencontre entre une jeune femme franco-coréenne et un dessinateur de bande dessinée normand, dans une petite ville du sud de la Corée en plein hiver. Ils n'ont rien en commun, mais quelques jours passés ensemble vont laisser une empreinte indélébile sur chacun d'eux, comme une tache d'encre ou une cicatrice qui s’estompe mais ne s'efface jamais complètement.
11. L'Anniversaire de Kim Jong-il
Aurélien Ducoudray
4.06★ (518)

Comment mieux comprendre la notion de propagande et d'embrigadement qu'en faisant parler un enfant ? Jun Sang a huit ans et vit en Corée du Nord, un pays fantastique, dirigé par un leader merveilleux, qui veille sur son peuple et met tout en oeuvre pour gouverner et faire face aux ennemis fourbes que sont les coréens du sud et ces chiens d'américains. Parce que leur fantastique leader incontesté fait tout pour son pays chéri, d'ailleurs ils le disent à la télé, dans les bandes dessinées, à l'école, dans la rue, dans les lieux de travail, tout le monde le sait et en est intimement persuadé. Alors pourquoi la famille de Jun Sang se retrouve t'elle en train de tenter de passer la frontière au risque de finir internée dans un camp ou pire encore ? Avec des mots simples, des situations précises et des exemples concrets, des dessins nets et expressifs, les auteurs et dessinateurs de cette bande dessinée montrent la Corée du Nord telle que la voit un enfant qui y est né, qui n'a jamais rien connu d'autre et n'a pas les moyens d'imaginer une autre vie, à moins que…. Une BD incontournable pour parler d'un pays dans lequel les habitants ne peuvent s'exprimer au risque d'y laisser leur vie.
12. L'échelle de Jacob
Ji-young Gong
4.05★ (182)

L'histoire, bien que Coréenne, est à l'image des poupées russes, une intrigue principale donne naissance à une intrigue secondaire, qui elle-même nous entraîne dans une troisième histoire, laquelle permet de révéler des secrets en lien avec l'histoire principale. L'auteur nous relate l'histoire d'un homme qui a fait le choix de s'engager auprès de Dieu, mais dont les convictions vont brutalement être remises en cause par un tsunami émotionnel. Frère Jean est aspirant à la prêtrise dans un monastère en Corée du Sud. C'est lui qui nous raconte un épisode de sa vie, survenu dix ans plus tôt. En l'espace de quelques semaines, il va être confronté à la rencontre bouleversante avec une femme, à la mort de deux compagnons et à un secret de famille. Le tout baigne dans une ambiance qui oscille sans cesse entre la sérénité qui règne au sein du monastère, et les vagues successives et dévastatrices qui ravagent le coeur et l'âme des personnages. Certains éléments de l'Histoire de la Corée sont évoqués et apportent un éclairage nouveau à des tragédies personnelles. Un roman absolument sublime !
13. La Faute : Une vie en Corée du Nord
Michael Sztanke
3.60★ (171)

L'auteur, un journaliste français, a réussi à faire trois séjours en Corée du Nord, sous bonne garde, bien évidemment. A l'occasion d'une de ses visites, constatant qu'absolument tout le monde portait un badge avec la photo des leaders, il a posé une simple question à son guide : "que se passe t-il lorsque l'on perd son badge ?" et la réponse qui lui a été donnée lui a inspirée cet ouvrage absolument sidérant. Cette bande dessinée nous montre jusqu'où va le système pour éliminer ceux qu'elle considère comme des traîtres, et ce, pour des fautes insignifiantes à nos yeux ou des actes qu'ils n'ont pas toujours commis eux-mêmes, car lorsque le régime estime qu'il y a eu faute ou trahison, c'est toute la famille du traître qui est punie sans exception, les parents, les conjoints, les enfants, tout le monde est alors humiliés, envoyés dans des camps, torturés... Ce roman graphique est véritablement instructif, mais il met vraiment mal à l'aise, car malheureusement, il ne s'agit pas d'une fiction, mais du reflet des conditions de vie réelles de tout un peuple complètement abandonné à son sort.
14. Cours, Bong-gu !
Byun Byung Jun
3.42★ (80)

Magnifique bande dessinée que voilà ! A partir d'une histoire très simple, celle d'une femme et de son petit garçon se rendant dans une grande ville en Corée pour tenter d'y retrouver leur mari et père, l'auteur nous offre un regard à la fois lucide et dur sur la vie difficile et anonyme dans les grandes villes et le sort réservé aux exclus. Cela pourrait sembler triste et froid mais le choix des couleurs pastelles permet à cette histoire de révéler de la tendresse, de la gentillesse, et de la compassion. Les tons orangés et rouges qui sont utilisés pour les vêtements des deux protagonistes principaux, un petit garçon et une toute petite fille, amènent une douceur qui semblent faire comme un voile léger et tout doux autour d'eux et les enveloppent eux et leurs proches d'un nuage d'espoir.
15. Pyongyang
Guy Delisle
4.25★ (2657)

Guy Delisle a eu l'occasion de passer deux mois en Corée du Nord en 2003, pour travailler sur des dessins animés, il a ainsi pu constater le mélange de propagande et d'idolatrie qui concerne le grand chef suprême Nord Coréen, un homme dont le guide explique qu'il a écrit 1200 ouvrages durant ses études, qu'il a composé 4 opéras etc....et le tout, sans un soupçon de sourire...! Les dessins assez simples mettent bien en évidence l'aspect propre, net, cadré de la vie quotidienne. Les rues sont vides, les restaurants manquent de tout, la ville connait une pénurie d'électricité.... Les visites sont évidemment organisées au millimètre près, l'auteur est surveillé jour et nuit (avec bienveillance !) et autour, les habitants sont soit invisibles, soit en train d'effectuer une tâche importante au point de ne pas voir ni parler avec qui que ce soit. Ce livre se dévore mais on est forcément horrifiés du sort des habitants qui ne mangent pas à leurs faim, qui font du "volontariat" lorsqu'ils ne travaillent pas, qui n'ont bien sur aucune liberté de penser ou d'action...
16. Nouilles froides à Pyongyang
Jean-Luc Coatalem
3.12★ (516)

L'auteur et un ami ont réussi à faire un séjour en Corée du Nord en 2011. Il nous raconte ici cette visite surréaliste. L'auteur, journaliste, se fait passer pour un homme travaillant dans le tourisme et cherchant à établir des contacts afin d'organiser des séjours pour les touristes français, les journalistes n'étant évidemment pas autorisés à visiter la Corée du Nord... Ils vont découvrir que presque toutes les visites prévues vont être annulées pour cause de "travaux" de "vacances" ou de "fermeture"... Ils ne rencontreront pratiquement jamais de "civils" et ne pourront parler avec personne librement. Trois "guides" les accompagnent et les surveillent partout. Il ne leur sera jamais possible de choisir quoi manger, où dormir, où se promener, tout a été prévu, décidé et organisé pour eux à la minute près. Même les pauses-pipi sont au programme, mais à des heures et des lieux établis à l'avance ! Ils n'assisteront à aucune fête de village, aucune soirée dans un bar, ils ne se baigneront pas dans la mer, ne découvriront pas de sites archéologiques...car la fantaisie, la spontanéité et surtout la liberté ne sont pas au programme du séjour. Ce récit est effarant tout autant que passionnant.
17. Le visiteur du Sud, tome 1
Yeong-Jin Oh
3.80★ (57)

Une BD qui raconte le quotidien d'un chef de chantier de Corée du Sud envoyé en Corée du Nord pour raisons professionnelles durant quelques mois. Il se retrouve confronté à une population totalement sous contrôle mais qui défend avec acharnement son leader. Ils manquent de tout mais glorifient le parti avec une mauvaise foi déconcertante. Le « héros » aura bien du mal à communiquer avec la population locale, extrêmement méfiante à l'égard de leurs voisins du sud, perçus comme des étrangers. Les situations sont souvent cocasses, bien que décrivant des conditions de vie déplorables.
18. La chambre solitaire
Kyong-suk Shin
4.20★ (142)

Ce roman est un formidable témoignage sur la condition des jeunes travailleuses en Corée. L'auteur a dû travailler très jeune (de 16 à 19 ans) dans une usine afin de pouvoir se payer des études. Les conditions de vie et de travail y étaient absolument abominables et alors qu'elle est devenue écrivain, elle a choisi, avec ce livre, de rendre hommage à toutes celles qui ont partagé son quotidien à cette époque, sachant que pour beaucoup d'entre elles, le quotidien ne s'est pas forcément amélioré avec les années, malheureusement. L'auteur déploie une plume magnifique, fine et subtile, elle raconte avec pudeur mais aussi avec passion les heures de travail interminables, le froid perpétuel, la fatigue, la faim qui ne les lâche jamais, les injustices mais aussi la volonté de chacune de se battre pour essayer d'avancer. Un roman fort , qui interpelle et donne enfin la parole à des dizaines, des centaines de jeunes filles et jeunes femmes silencieuses.
19. Parce que je déteste la Corée
Kang-myoung Chang
3.42★ (199)

Kyena déteste la Corée, son pays, car elle trouve que la société y est très segmentée, il y a ceux qui ont eu la chance de naître dans une famille aisée et d'aller dans les bonnes écoles, ceux-là s'en sortiront bien, pour tous les autres, ce sera difficile et il n'y aura jamais aucune probabilité pour que leur sort s'améliore. C'est pourquoi, à 27 ans, vivant encore chez ses parents et travaillant dans une entreprise dans laquelle elle s'ennuie, elle décide de s'expatrier en Australie, même si elle ne parle pas vraiment l'anglais et qu'elle n'a aucune qualification particulière. Elle pense que là-bas, elle aura davantage de chances de faire quelque chose de sa vie qu'en Corée. L'expatriation ne se passe pas aussi facilement qu'elle l'avait imaginé, n'ayant aucune connaissance de la culture australienne et n'ayant aucune compétence spécifique à offrir.
20. La Corée du Sud en 100 questions
Juliette Morillot
4.10★ (36)

Saviez-vous que les premières planches à imprimer en bois le furent au VIII siècle en Corée ? Les coréens mangent-ils vraiment du chien ? Saviez-vous que les golfeuses coréennes sont les meilleures au monde, que les coréens boivent 2 fois plus d'alcool que les russes ? Avez-vous déjà entendu parler des "femmes de réconfort" ? Connaissez-vous le chamanisme coréen ? Cet ouvrage répond à toutes sortes de questions concernant la Corée du Sud, qu'elles soient d'ordre historiques, politiques, sociologiques, géographiques, religieuses ou même anecdotiques. J'ai appris beaucoup de choses en lisant cet ouvrage qui se découpe en 100 questions, chacune d'elle étant développée en 2 à 3 pages maximum. Un ouvrage qui permet de brosser un large panorama de ce pays, sans être trop compliqué pour autant.
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