Jour J, tome 29 : Le Prince des ténèbres 1/3

Bob (Agent américain) :
- C'est nous qui avons financé Ben Laden, c'est nous qui l'avons fabriqué, c'est l'histoire du monstre de Frankenstein, il faut bien faire le ménage à un moment donné sous peine de voir le placard à cadavres se remplir au-delà du raisonnable.

- Personne ne croit à Al-Qaïda !
- Qu'est-ce qu'il faut pour qu'ils comprennent ? Plusieurs centaines de morts américains ? Parce que c'est de ça qu'il s'agit. Ben Laden cherche à mettre au point des attentats géants, Oklahoma City*aura l'air d'un pétard mouillé à coté.

*Attentat commis le 19/04/1995 par un suprématiste blanc qui fera 168 morts.

Qui veut dîner avec le diable doit se munir d'une longue cuillère.

- Qu'est-ce que vous croyez agent Carter ? Qu'on me surnomme le prince des ténèbres à cause de la couleur de mes chaussettes ?

- ça doit être ça qu’on appelle la « destinée manifeste ».
idéologie selon laquelle la nation américaine a pour mission divine de répandre la démocratie et la civilisation dans le monde.

Buter Ben Laden sans ordre, autant vous dire que c’est la fin de nos carrières. Avec un peu de chance, les historiens auront une pensée pour nous dans deux ou trois cents ans, ou bien on aura droit à une note en bas de page dans une uchronie du genre « que se serait-il passé si Ben Laden avait survécu à son exil en Afghanistan... » pas de quoi assurer vos retraites...

C’est un copain, il est de la maison, agent de terrain, une foutue tête brûlée mais vous avez un point commun : il veut les oreilles de Ben Laden, comme vous voulez sa queue. Vous pouvez vous entendre !