Backup

Guy-Roger Duvert nous embarque,avec Backup, dans une intrigue classique aux multiples rebondissements. Une chasse à l'homme impitoyable et sanglante,dans une ambiance cyberpunk, sur fond de machinations politico-économiques délétères, au coeur d'un monde ultra-futuriste où la technologie omniprésente est régie par une IA aussi perspicace que redoutable. Un thriller prospectif au rythme infernal et violent qui soulève également d'intéressantes réflexions sur l'étique, la notion d'humanité et de l'identité propre à chacun. Avec une galerie de personnages assez stéréotypés, en particulier Aiden, le héros, dont la notion d'intégrité frôle souvent l'inconscience, et qui se révèle plutôt fade, rigide et quelque peu crédule, l'auteur dresse un portrait peu reluisant d'une société future ignominieuse, effrayante et cruelle. Au delà du divertissement, ce roman suscite surtout un questionnement sur le discernement face à l'évolution technologique, les avancées scientifiques sur l'immortalité, sur le développement des Intelligences artificielles, en résumé, sur le devenir de notre monde. Guy-Roger Duvert privilégie souvent l'action à la réflexion. Celle-ci aurait pu être un peu plus développée, les personnages plus complexes et plus élaborés mais, Backup reste néanmoins un récit attrayant, efficace et intense.

Cette histoire exploite le concept de l'immortalité sous une forme que je n'avais encore jamais vue: elle n'est accessible qu'aux riches, ce qui est une continuité logique de la société actuelle où les technologies de pointe ne sont pas disponibles pour “le peuple”.
La modification des données interroge sur le principe moral de la manipulation des données personnelles de chaque individu (RGPD m'entends-tu ?!). le problème est incarné par la fille du créateur (possibilité de modifier des données “auto-destructrices”). Idée écartée parce qu'elle pose un problème moral et risque de modifier d'autres "paramètres" de sa personnalité.
Je suis un peu déçue que la réflexion n'ait pas été plus approfondie.
Si je ne me suis pas ennuyée, beaucoup de choses sont trop grosses. le “héros” qui prend forme dans un corps de PDG et devient un tueur à gages super doué qui met en péril un groupe de mercenaires super entraînés. Outch.
Aidan, est ultra naïf et manipulable, les 3 directeurs sont des "supers méchants" avec un séducteur macho et crétin et une femme qui calcule tout et un jeune homme brisé qui veut montrer sa valeur... Difficile de faire plus cliché que ça !
La dévotion sans faille de Aiden envers sa femme et sa fille me l'a rendue sympathique. Au-delà de sa "fidélité", on pose cette question : jusqu'où est-on prêt à aller pour protéger les gens qu'on aime ?
Mais aucun personnage n'est vraiment attachant...
L'intrigue est digne d'une superproduction américaine. Tout se fait dans la démesure et l'exceptionnel. On a beaucoup de mal à croire à ce qu'on lit !
Si j'ai adoré l'idée de départ et les questionnements ébauchés, le côté "boum badaboum” avec ses personnages stéréotypés gâchent les messages et réflexions qu'on tente de transmettre à travers ce livre.
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L'histoire commence avec une superbe intrigue. le lecteur est plongé dans l'univers de l'auteur (de la même manière que dans Outsphere, excellent livre).
Je n'ai pu aller au bout du livre. le mystère initial grandit, mais l'explication arrive bien trop vite, et j'ai eu du mal me raccrocher au wagon suivant, tant c'était la première intrigue qui me captivait.
Sinon l'écriture est belle, fluide et simple mais efficace. Dommage que le point négatif que j'ai trouvé n'est pas sorti de mon esprit.