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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
♫Vénus Vénus
Elle est née des caprices
Elle est née des caprices
Pommes d'or, peches de diamant
Pommes d'or, peches de diamant
Et ces cerises qui grossissaient lorsque...
La pluie et la rosée
Toutes ces choses
Guidées par une étoile
Guidées par une étoile
Première à éclairer la nuit
Vénus Vénus♫
Alain Bashung - 2008 -

La vision de Bacchus
Le Titien, et Giorgio le fils maudit
Ils sont tous là, ils sont reVénus
Les caprices , c'est fini
Fixer la beauté pour l'éternité
Renaissance d'une "Vénus endormie"
Vision sublime à chaque instant renouvelée
Ô mon beau miroir, le peintre vénitien y réfléchit
dans le creux d'une cuillère , image incurvée.
Tu le termineras quand des couleurs tu auras repris...
Giorgione(1477-1510) L'émotion picturale retrouvée.
Sens de l'espace et des volumes des peintres Toscans
Traitement des lumières aussi fin que chez les Flamands
BD riche en enseignement...Merci à Jean Dytar
Qui dit tard, recule sa montre avant d'aller au plumard 🥱




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C'est dans un bien triste état qu'Anna retrouve son fils, Giorgio, en ce matin d'octobre 1570. Grand peintre, il s'enferme de plus en plus dans son atelier, ne consacrant son temps qu'à son art. de surcroit, atteint de la peste, une forte toux l'encombre. Il sait que son heure est proche. Avant de mourir, il se confie à son maître Bellini et lui avoue qu'il tient à finir son tableau. Il tient à faire ressortir toute la vie et toute la magie qu'il a pu ressentir le jour où il est tombé sur une oeuvre d'Antonello de Messine. C'est grâce à lui qu'il a su qu'il voulait se donner corps et âme à la peinture...
En 1475, Antonello de Messine vient s'installer à Venise. Alors qu'il rapporte avec lui un tableau qu'on lui avait commandé, le Duc de Bari tombe sous le charme du coup de pinceau et lui réclame aussitôt de faire un portrait de lui. Antonello, qui vient d'inventer une toute nouvelle méthode pour peindre, demande au Duc de lui accorder 20 minutes. Très vite, l'on parle de ce jeune peintre dans toute l'Italie, même le Duché de Milan a fait appel à ses services. Que son talent soit tout simplement reconnu ou jalousé...

Une oeuvre dans une oeuvre...
Jean Dytar s'empare de l'histoire d'Antonello de Messine, grand peintre italien De La Renaissance reconnu pour la luminosité, la vie et la pureté dans ses oeuvres. Il voulait atteindre la perfection avant tout et fut le créateur de nouvelles méthodes et l'introducteur de nouvelles techniques de travail (utilisation de lentilles, de miroir ou de peinture à l'huile). Influencé par ce dernier, l'on suit aussi le destin tragique de Giorgio. Jean Dytar, introduisant quelques histoires d'amour, de jalousies ou de drames réussit à étoffer cet album en suscitant l'intérêt du lecteur. Une mise en page dynamique et variée, des jeux d'ombre et de lumière resplendissant, des destinées incroyables et passionnantes, un coup de crayon éclatant, l'auteur sensibilise le lecteur à la peinture italienne dans cette oeuvre dense et riche de façon subtile et séduisante. L'on ne peut s'empêcher, une fois cet album refermé, d'aller admirer "La Vénus endormie"...

La vision de Bacchus... tout un art...
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En ouvrant ce roman graphique, j'ai tout de suite été saisie par la beauté des dessins et des couleurs employées, un vrai coup de coeur. C'est en effet, un certain défi pour un auteur de BD de se frotter à l'univers artistique très perfectionniste des peintres du Quatrocento.
On est très vite embarqué dans la Venise de la Renaissance, avec des reflets en touches impressionnistes dans l'eau du grand canal, sur les traces du peintre Giorgione dont on va nous conter une histoire qui commence par la fin.
Jean Dytar évoque les frères Bellini, Antonello de Messine, la vie dans les ateliers d'artistes et les rivalités qui opposaient ces génies pour obtenir la faveur des grands mécènes et la responsabilité des chantiers. Il nous parle de leur souci de rendre la peinture vivante, et troublante de vérité, pour celui qui la regarde, et des nombreuses trouvailles pour approcher cet idéal comme la camera obscura.
C'est une histoire d'amour triste qui conduit du Sicilien à Giorgione, avec deux femmes, Anna et Claudia, un vieillard obsédé par la fuite du temps, des fils rebelles, qui amène à des oeuvres magnifiques du patrimoine mondial.
La création est un petit miracle au carrefour de la sensibilité d'un être humain, de son histoire personnelle et de l'idéal d'une époque. Ainsi par delà les siècles, ressentons-nous toujours autant d' émotion devant "la tempesta" et la "Venus" de Giorgione.
Un grand merci à un passeur de lecture au goût très sûr, pour avoir mis sur mon chemin cette oeuvre qui a obtenu le prix de la BD historique en 2014.
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La vision de Bacchus est une très belle bande dessinée, elle se compose de beaux dessins et de jolies couleurs. Nous suivons deux histoires en parallèle. Un matin, Anna découvre son fils chez lui dans un état pitoyable. Il est terriblement malade mais il a une mission : finir le tableau de sa vie. Il veut prendre exemple sur Antonello de Messine, grand peintre de la Renaissance. Nous suivons l'histoire de ce Antonello qui a vécu une histoire similaire : il était malade mais sa passion pour la peinture était plus forte que tout. Je ne m'attendais pas au retournement de situation qui a lieu vers la fin de la bande dessinée, je ne m'en étais pas doutée une seule seconde. Ce roman graphique est à lire pour l'histoire qu'elle contient et la beauté des images.
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Octobre 1510. Giorgio de Castelfranco, fils d'Anna de Castelfranco, dit Giorgione, se meurt. Il est atteint de la peste. Il jette ses dernière force dans un tableau afin de retrouver sa première émotion picturale, celle éprouvée chez son père face à un tableau sublime. Il représentait un femme qui semblait respirer alors qu'il ne s'agissait que d'une peinture sur un panneau de bois.
C'est ce tableau qui l'a décidé à devenir peintre.

Janvier 1475. Antonello de Messine. Son portrait du duc de Bari l'a révélé aux personnes les plus influentes de la sérénissime Ayant reçu une proposition du duc de Milan, il s'apprête à quitter Venise quand la commande d'un tableau d'autel pour l'église de San Casssiano le fait changer d'avis.
C'est ainsi qu'il va devenir le seul vrai concurrent du grand Bellini.
Mais c'est dans le tableau d'une femme, Anna de Castelfranco, que le maître touchera au plus sublime de sa peinture.

Cet album est l'histoire de deux peintres que leur art, leur passion va pousser jusqu'à l'épuisement. Bien que ne se s'étant jamais rencontrés, rien ne les sépare et ils auront à coeur « d'incarner par les pouvoirs de leur peinture, la grâce absolue de l'être. »

Le dessin est particulier, peu flatteur mais les couleurs nous plongent dans une atmosphère prenante, de plus en plus mystérieuse au fils de l'histoire.
Un moment de lecture agréable pour les amateurs de peinture et de la grande époque vénitienne
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Dans mes lectures récentes, cette BD est une de mes favorites ! J'avais déjà fait connaissance avec l'auteur à travers sa BD le Sourire des Marionnettes, mais celle-ci est encore plus réussie à mes yeux.

Le thème de l'art et de la Renaissance italienne, enrobé dans une histoire sentant fortement la réalité (les peintres ayant existé, plusieurs tableaux exposés sont réels ...) et le tout servi par un dessin sans fioriture, efficace et osant des fulgurances créatives dans la mise en page, moi je dis oui ! Trois fois oui !
Au cours de mes années d'études, j'avais eu quelques cours d'Histoire de l'art, ce qui m'a permis de mieux appréhender le sujet qui est exposé, mais je pense que c'est une BD qui convient à tout le monde, tant elle se suffit à elle-même. Mais un petit bagage permet d'apprécier les différentes mentions qui sont faites parfois et rajoutent un panorama historique derrière, telle la mention des peintres flamands -comme les néerlandais avec Jérôme Bosch.
La BD est donc proto-historique, ne se vantant pas d'être un récit parfaitement historique mais puisant largement dedans pour en faire sa toile de fond et développer son propos sur l'art et l'humain. Si l'histoire est prenante, c'est qu'elle va nous présenter plusieurs personnages intéressants. de l'homme obsédé par la beauté d'une femme et voulant la fixer à tout prix à l'épouse qui subit l'admiration de son époux, en passant par le peintre voulant rendre la vie sur toile, les personnages ont leurs visions du monde, leur faiblesses et leurs envies, qui guideront leurs vies et leurs actes. C'est d'autant plus important que la vie est rude, en ces temps, et la peste, la maladie et la fatalité frappent durement. Mais cela donne plus de poids à leur ambitions de vie.

La BD est servie par son dessin, qui allie une sobriété bienvenue (notamment au niveau des couleurs, peu vives mais parfaitement accordées au ton) avec des petites touches de créativités glissés de ci de là. J'ai notamment adoré les personnages qui traversent une case découpée mais dont le fond est toujours raccordé, ou ces pages présentant la vieillesse qui marque le visage de la femme, autour de laquelle les cases racontent le temps qui passe. C'est marquant visuellement et également bien représentatif d'une idée développée en amont du récit : la vieillesse qui marque un corps, alors que la peinture gardera la jeunesse éternelle. Bref, une adéquation bien trouvée entre le fond et la forme. C'est ce genre de trouvailles qui me font réellement apprécier les BD, et celle-ci m'a beaucoup plu !

Je ne peux que vous recommander la lecture de cette oeuvre, pleine de qualités et d'inventivité, parlant d'un sujet universel et d'une belle façon, contenant sa part de tragédie (peut-être même plus qu'il n'en faut) et de moments marquants, finissant même sur une image rude et brusque, mais sincère. C'est une très belle BD, que j'ai été ravi de découvrir !
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Décidément, quand la BD s'empare de l'histoire d'un peintre, cela donne souvent de petites pépites. Ici, nous sommes à Venise, en plein 16e siècle, et nous suivons le peintre Antonello de Messine, de son arrivée dans la cité des Doges à son départ. Pendant ce séjour, il réalisera certaines des peintures les plus formidables et célèbres de cette période, et développera ou approfondira certaines techniques picturales. Jean Dylar construit un récit riche : rivalités entre peintres, relations familiales et amoureuses, rapport entre l'art et le pouvoir, affres de l'inspiration et de son absence. le dessin accompagne très bien l'histoire et le lien imaginé par Jean Dylar entre Antonnello de Messine et Giorgione, un autre peintre italien postérieur, est bien trouvé et donne une bonne trame de fond au récit.
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Grand coup de coeur pour cette bd! Il ne faut pas forcément être amateur de la peinture vénitienne De La Renaissance pour apprécier cet ouvrage, mais c'est un plus indéniable pour les connaisseurs en histoire de l'art. Cet ouvrage, au-delà d'une retranscription des milieux artistiques de Venise avec ses peintres exceptionnels tels que Titien ou Giovanni Bellini, est surtout une ode à la beauté et à l'art. Ce récit bien documenté mais fort romanesque également,propose une vision sensuelle de la création. Avis à tous ceux qui ne saisissent pas ce qui peut faire d'une peinture une oeuvre exceptionnelle. Cette histoire passionnante démontre avec beaucoup de subtilité qu'il y a beaucoup plus qu'une course à la ressemblance dans un beau portrait. Cette aura inégalable, cette recherche de la présence magique d'un être, à travers un simple panneau et des pigments, voilà ce que cette bd souligne. Par ailleurs le dessin est très joli et maîtrisé. J'ai adoré me balader dans les palais vénitiens en compagnie de Giorgione, Antonello da Messine, Titien ou les Bellini. Je recommande cet ouvrage sans détours
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Venise au début du 16ème siècle. Une épidémie de peste sévit sur la ville. le célèbre peintre Giorgione en sera la victime. Avant de passer de vie à trépas, il s'entête à terminer son ultime tableau inspiré du génial Antonnello de Messine.
Né en Sicile, ce dernier débarqua à Venise en 1475. Influencé par la peinture flamande, il serait à l'origine de la diffusion de la peinture à huile en Italie et l'inventeur de la « camera obscura », un procédé technique visant à donner aux représentations une puissance réaliste.
« La vision de Bacchus » est une BD passionnante qui aborde de façon très documentée le processus de la création artistique tout en décrivant la concurrence que se livraient les peintres et les rapports de pouvoir entre ces derniers et leurs riches commanditaires.
Pour mieux accentuer son propos à visée pédagogique, Jean Dytar a reproduit des oeuvres des plus grands maîtres de l'époque.
Un joli travail qui donne envie d'approfondir notre connaissance de cette période historique qui a accouché de nombreux chefs-d'oeuvre.
Lien : http://papivore.net/bdmanga/..
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J'ai pas mal tourné autour de ce one-shot à l'époque de sa sortie et finalement j'ai sauté le pas. Si je n'ai pas été déçu dans l'ensemble, je l'ai tout de même moins apprécié, sur un sujet approchant, que le Leonard et Salaï sorti chez Soleil il y a peu. L'album nous transporte à Venise, en 1510, où le peintre Giorgione vit ses derniers moments en achevant l'oeuvre de sa vie. En flashback nous allons assister à l'accession à la célébrité de l'artiste, à sa rivalité avec son contemporain Antonello, et à sa rencontre avec une muse qui va le hanter jusqu'à la fin de ses jours. Mêlant étroitement et habilement les codes de la bande dessinée et ceux de la peinture de l'époque, piochant dans l'une, jouant avec l'autre, Dytar réussit le pari de marier les deux arts de fort belle façon et de faire la lumière sur un artiste surement moins connu que Da Vinci (en rapport avec le « Leonard » sus-cité). Il fallait de la musique à la hauteur pour aller avec: http://bobd.over-blog.com/2014/09/elargissez-votre-vision-la-vision-de-bacchus-vs-darmstadt-ouvertures.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..
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