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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Orégane, fée de son état, et Marcus, vivent en Angleterre, au début du XXème siècle, ou plutôt s'y morfondent, jusqu'au jour où ils parviennent à être accueillis dans le Sidh, le monde des fées, qui se remet à peine de la guerre d'indépendance qui lui a permis de se libérer des Dieux. Pour l'une, qui redécouvre son monde, qu'elle a quitté dans d'étranges circonstances, et pour l'autre, qui est attiré par ce monde suite à des rêves / cauchemars envahissants, c'est le début d'une quête dont ils ne se doutaient que bien peu des tenants et aboutissants, tant pour eux, que pour le Sidh tout entier.

Comme cela m'arrive plutôt rarement en ce moment, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce roman fantasy - certes, ce n'est pas ce que je lis le plus. Il m'a fallu en effet une bonne centaine de pages pour m'intéresser au Sidh, et à ses protagonistes, que j'ai trouvé manquant d'épaisseur. Il m'a fallu, en fait, le temps que l'ensemble se mette bien en place, tant l'univers que les personnages, qu'il s'étoffe, se complexifie, prenne corps et sens, et j'ai alors, au contraire, dévoré le reste de l'histoire, happée tant par les péripéties en cascade qui perturbent le mince équilibre du Sidh qui avait été obtenu par le roi-fée, que par l'histoire du lieu, de son passé qui explique ce qui se passe sous nos yeux.

Histoire de soif de pouvoir, de désir de liberté, de leur difficile conciliation dans le rapport entre Créateur et Créature, entre Puissant et Faible, c'est ce qui nous est dépeint à travers le Sidh, qui lui-même, nous dépeint, à travers fééries et fantasy, notre propre monde, en somme.

Une lecture finalement intéressante, après un démarrage laborieux.
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Une bonne lecture hivernale.

C'est la première fois que je découvre Elisabeth Ebory et j'ai beaucoup aimé sa plume. J'ai toujours un peu de mal avec les histoires au présent, mais le texte est beau et poétique, donc ça passe.

Les personnages sont assez touchants, certains plus que d'autres. Ainsi, je me suis tout de suite attachée à Marcus, Finn, Judicael et Madame, et beaucoup moins et beaucoup plus tard à Sean, Joseph, Juno et Oregane. Sachant qu'au final ce sont les deux personnages que j'ai le moins aimé qui m'ont le plus fait pleurer tant j'étais touchée…

La fameuse histoire d'amour entre Marcus et son héros est très lente, et ce n'est pas l'objet principal de l'histoire, clairement. D'ailleurs, j'ai été surprise par le nombre de thématiques abordées : la recherche de soi, la tolérance, et surtout : le deuil, et l'amour sous toutes ses formes (amour d'un couple, amitié et ce que je vois plus rarement : l'amour maternel). Et maintenant que j'y pense, la famille monoparentale. Madame est seule aux commandes de sa petite famille, on ne voit pas l'ombre d'une figure paternelle ! J'ai apprécié cette diversité.

Voilà pour tous les bons points, qui sont nombreux. Il y a cependant, je trouve, des points négatifs.

Premièrement, la quatrième de couverture affirme que Marcus est un magicien. Ce n'est indiqué nulle part dans l'histoire, et pas une seule fois Marcus ne fait quelque chose de « magique ». Au contraire, il est décrit comme un humain tout ce qu'il y a de plus banal. Donc ce serait mieux de ne pas vendre le protagoniste comme un magicien qu'il n'est pas.

Il y a bien des sorciers dans l'histoire, sauf qu'on ne sait pas exactement où ils se situent entre les humains et les fées (les magiciens sont décriés par les fées mais il y a des différence de symptômes notables lorsque Marcus et Finn séjournent dans un certain endroit où mangent certains mets).

Le lien entre le bureau des disparus et le brouillard-qui-rit semble évident du point de vue du lecteur. Mais même une fois ce lien confirmé dans l'histoire, il est à peine abordé. J'aurais voulu que cela soit plus creusé.

Ensuite, et c'est ce qui m'a particulièrement gênée pendant ma lecture, il y a BEAUCOUP de coquilles. Pas une par chapitre, mais c'est pas si loin, alors quand un chapitre fait en moyenne 5 pages sur 460 pages au total, ça commence à faire. Des participes passés pas accordés, des mots qui manquent, des verbes conjugués avec le mauvais pronom… je ne prétends pas être une experte de la grammaire et de la conjugaison, mais ça m'a quand même sauté aux yeux très souvent. Exemple : « Les courants d'air galopent à la surface la neige et la glace ».
Et puis il faudrait décider une bonne fois pour toutes si après un point d'exclamation ou un point d'interrogation on met une majuscule ou pas, au lie d'imprimer toutes les combinaisons possibles !

Il y a aussi un certain nombre de pages blanches. Quand un chapitre est fini au recto de la page, pourquoi ne pas commencer le suivant au verso, au lieu de sauter une page. Contrainte de l'imprimeur ? Peut être. de plus, un sommaire avec la liste des chapitres aurait été utile (les chapitres ne sont pas numérotés).

Bref, hormis ces problèmes « d'édition », et les quelques points pas assez creusés à mon goût, c'était une bonne lecture que je recommande, dont l'écriture est belle et les personnages touchants.
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