Une bonne lecture hivernale.
C'est la première fois que je découvre
Elisabeth Ebory et j'ai beaucoup aimé sa plume. J'ai toujours un peu de mal avec les histoires au présent, mais le texte est beau et poétique, donc ça passe.
Les personnages sont assez touchants, certains plus que d'autres. Ainsi, je me suis tout de suite attachée à Marcus, Finn, Judicael et Madame, et beaucoup moins et beaucoup plus tard à Sean, Joseph, Juno et Oregane. Sachant qu'au final ce sont les deux personnages que j'ai le moins aimé qui m'ont le plus fait pleurer tant j'étais touchée…
La fameuse histoire d'amour entre Marcus et son héros est très lente, et ce n'est pas l'objet principal de l'histoire, clairement. D'ailleurs, j'ai été surprise par le nombre de thématiques abordées : la recherche de soi, la tolérance, et surtout : le deuil, et l'amour sous toutes ses formes (amour d'un couple, amitié et ce que je vois plus rarement : l'amour maternel). Et maintenant que j'y pense, la famille monoparentale. Madame est seule aux commandes de sa petite famille, on ne voit pas l'ombre d'une figure paternelle ! J'ai apprécié cette diversité.
Voilà pour tous les bons points, qui sont nombreux. Il y a cependant, je trouve, des points négatifs.
Premièrement, la quatrième de couverture affirme que Marcus est un magicien. Ce n'est indiqué nulle part dans l'histoire, et pas une seule fois Marcus ne fait quelque chose de « magique ». Au contraire, il est décrit comme un humain tout ce qu'il y a de plus banal. Donc ce serait mieux de ne pas vendre le protagoniste comme un magicien qu'il n'est pas.
Il y a bien des sorciers dans l'histoire, sauf qu'on ne sait pas exactement où ils se situent entre les humains et les fées (les magiciens sont décriés par les fées mais il y a des différence de symptômes notables lorsque Marcus et Finn séjournent dans un certain endroit où mangent certains mets).
Le lien entre le bureau des disparus et le brouillard-qui-rit semble évident du point de vue du lecteur. Mais même une fois ce lien confirmé dans l'histoire, il est à peine abordé. J'aurais voulu que cela soit plus creusé.
Ensuite, et c'est ce qui m'a particulièrement gênée pendant ma lecture, il y a BEAUCOUP de coquilles. Pas une par chapitre, mais c'est pas si loin, alors quand un chapitre fait en moyenne 5 pages sur 460 pages au total, ça commence à faire. Des participes passés pas accordés, des mots qui manquent, des verbes conjugués avec le mauvais pronom… je ne prétends pas être une experte de la grammaire et de la conjugaison, mais ça m'a quand même sauté aux yeux très souvent. Exemple : « Les courants d'air galopent à la surface la neige et la glace ».
Et puis il faudrait décider une bonne fois pour toutes si après un point d'exclamation ou un point d'interrogation on met une majuscule ou pas, au lie d'imprimer toutes les combinaisons possibles !
Il y a aussi un certain nombre de pages blanches. Quand un chapitre est fini au recto de la page, pourquoi ne pas commencer le suivant au verso, au lieu de sauter une page. Contrainte de l'imprimeur ? Peut être. de plus, un sommaire avec la liste des chapitres aurait été utile (les chapitres ne sont pas numérotés).
Bref, hormis ces problèmes « d'édition », et les quelques points pas assez creusés à mon goût, c'était une bonne lecture que je recommande, dont l'écriture est belle et les personnages touchants.