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Citations sur L'oeuvre ouverte (40)

Parmi les compositions de musique instrumentale les plus récentes, il en est un certain nombre qui se caractérisent par l'extraordinaire liberté qu'elles accordent à l'exécutant. Celui-ci n'a plus seulement, comme dans la musique traditionnelle, la faculté d'interpréter selon sa propre sensibilité les indications du compositeur : il doit agir sur la structure même de l'œuvre, déterminer la durée des notes ou la succession des sons, dans un acte d'improvisation créatrice.
Donnons quelques exemples :
1.- Dans le Klavierstück XI de Karlheinz Stockhausen, l'auteur propose, sur une même feuille, une série de structures musicales parmi lesquelles l'exécutant devra choisir librement la structure initiale, puis établir la succession des autres. La liberté de l'interprète agit ici sur l'enchaînement « narratif » du morceau; elle réalise un véritable « montage » des phrases musicales.
2. Dans la Sequenza pour flûte seule de Luciano Berio, l'interprète se trouve devant une trame musicale où la succession des sons et leur intensité sont indiquées, mais où la durée de chaque note est fonction de la valeur que lui attribue l'exécutant, à l'intérieur d'un cadre temporel général déterminé par les pulsations régulières du métronome.
3. A propos de sa composition Scambi (« Échanges »), Henri Pousseur explique que l'œuvre constitue moins un morceau qu'un champ de possibilités, une invitation à choisir. Scambi se compose de seize sections, dont chacune peut être reliée à deux autres sans que pour autant la continuité logique du devenir sonore soit compromise. En effet, deux sections commencent de façon identique, définies par des caractères communs, à partir desquels elles évoluent de manière divergente ; deux autres, en revanche, peuvent aboutir à un même point. La possibilité de commencer et de finir par n'importe quelle section permet un grand nombre de combinaisons chronologiques. Enfin, les sections qui commencent de façon identique peuvent être superposées et donner naissance à une polyphonie structurale plus complexe... Selon l'auteur, on pourrait imaginer qu'un enregistrement sur bande magnétique des seize sections soit mis dans le commerce ; à condition de disposer d'une installation acoustique relativement coûteuse, chaque amateur de musique pourrait exercer, en les combinant, une faculté créatrice inédite, témoigner personnellement d'une nouvelle sensibilité à la matière sonore et au temps.

4. Dans sa Troisième Sonate pour piano, Pierre Boulez prévoit une première partie (Formant 1 : « Antiphonie »), composée de dix sections réparties sur dix feuilles que l'on peut combiner comme autant de fiches (même si toutes les combinaisons ne sont pas admises). La deuxième partie (Formant 2. : « Trope ») se compose de quatre sections dont la structure circulaire permet de commencer par n'importe laquelle pourvu qu'on la rattache aux suivantes de façon à clore le cercle. Les possibilités d'interprétation à l'intérieur de chaque section sont limitées. Cependant l'une d'elles — « Parenthèses » — par exemple, commence par une mesure dont le temps est indiqué, et se poursuit par d'amples parenthèses à l'intérieur desquelles le temps reste libre ; les indications précisant le mode de liaison d'un passage à l'autre ( sans retenir, enchaîner sans interruption, etc.) assurent le maintien d'une sorte de règle ; de plus, toute structure placée entre parenthèses peut ne pas être jouée.
Ces quatre exemples, choisis parmi beaucoup d'autres, révèlent la distance considérable qui sépare de pareils modes de communication musicale de ceux auxquels nous avait habitués la tradition. Une œuvre musicale classique —une fugue de Bach, Aïda, ou le Sacre du Printemps — est un ensemble de réalités sonores que l'auteur organise de façon immuable ; il les traduit en signes conventionnels pour permettre à l'exécutant de retrouver (plus ou moins fidèlement) la forme qu'il a conçue. Au contraire, les œuvres musicales dont nous venons de parler ne constituent pas des messages achevés et définis, des formes déterminées une fois pour toutes. Nous ne sommes plus devant des œuvres qui demandent à être repensées et revécues dans une direction structurale donnée, mais bien devant des œuvres « ouvertes », que l'interprète accomplit au moment même où il en assume la médiation 1.

Il convient d'observer, sous peine d'équivoque terminologique, que si nous allons parler d'œuvres « ouvertes », c'est en vertu d'une convention : nous faisons abstraction des autres acceptions du mot pour en faire l'expression d'une dialectique nouvelle entre l'œuvre et son interprète.
Les esthéticiens parlent parfois de « l'achèvement » et de l' « ouverture » de l'oeuvre d'art, pour éclairer ce qui se passe au moment de la « consommation » de l'objet esthétique. Une œuvre d'art est d'un côté un objet dont on peut retrouver la forme originelle, telle qu'elle a été conçue par l'auteur, à travers la configuration des effets qu'elle produit sur l'intelligence et la sensibilité du consommateur : ainsi l'auteur crée-t-il une forme achevée afin qu'elle soit goûtée et comprise telle qu'il l'a voulue. Mais d'un autre côté, en réagissant à la constellation des stimuli, en essayant d'apercevoir et de comprendre leurs relations, chaque consommateur exerce une sensibilité personnelle, une culture déterminée, des goûts, des ten- dances, des préjugés qui orientent sa jouissance dans une perspective qui lui est propre. Au fond, une forme est esthétiquement valable justement dans la mesure où elle peut être envisagée et comprise selon des perspectives multiples, où elle manifeste une grande variété d'aspects et de résonances sans jamais cesser d'être elle-même. (Un panneau de signalisation routière ne peut, au contraire, être envi- sagé que sous un seul aspect ; le soumettre à une interprétation fantaisiste, ce serait lui retirer jusqu'à sa définition.) En ce premier sens, toute œuvre d'art, alors même qu'elle est forme achevée et « close » dans sa perfection d'organisme exactement calibré, est « ouverte » au moins en ce qu'elle peut être interprétée de différentes façons sans que son irréductible singularité en soit altérée. Jouir d'une œuvre d'art revient à en donner une interprétation, une exécution, à la faire revivre dans une perspective originale 2.
Il est clair cependant que des œuvres comme celles de Berio ou de Stockhausen sont « ouvertes » en un sens moins métaphorique et plus concret. Ce sont (à envisager le phénomène d'une façon grossière) des œuvres inachevées que l'auteur confie à l'interprète, un peu comme les morceaux d'un Meccano ; on dirait qu'il se désin- téresse de leur sort. Pour inexacte et paradoxale que soit cette dernière interprétation, il faut bien reconnaître que, vues de l'extérieur, les expériences musicales dont nous parlons se prêtent à des équivoques de ce genre. Ces équivoques ont au moins l'avantage de nous amener à chercher pourquoi les artistes poussent aujourd'hui dans ce sens, quels facteurs culturels les entraînent et quelle évolution de la sensibilité esthétique. Mieux: nous ne pouvons manquer de nous demander ce que deviennent des expériences aussi paradoxales au regard de la théorie esthétique

La poétique de l'œuvre « ouverte » tend, dit Pousseur 3, à favoriser chez l'interprète « des actes de liberté consciente », à faire de lui le centre actif d'un réseau inépuisable de relations parmi lesquelles il élabore sa propre forme, sans être déterminé par une nécessité dérivant de l'organisation même de l'œuvre. On pourrait objecter (en se reportant au premier sens, au sens large, du mot « ouverture ») que toute œuvre traditionnelle, encore que matériellement achevée, exige de son interprète une réponse personnelle et créatrice : il ne peut la comprendre sans la réinventer en collaboration. avec l'auteur. Remarquons cependant que l'esthétique a dû se livrer à une réflexion critique approfondie sur la nature du rapport interprétatif avant d'en venir à une telle conclusion. Il y a quelques siècles, l'artiste n'était nullement conscient de ce qu'apporte l'exécution. Aujourd'hui, non seulement il accepte « l'ouverture » comme un fait inévitable, mais elle devient pour lui principe de création.
L'importance de l'élément subjectif dans la jouissance esthétique qui implique une interaction entre l'œuvre, donnée objective, et le sujet, qui la perçoit n'avait certes pas échappé aux anciens. Ainsi, Platon, dans le Sophiste, note que les peintres représentent leurs personnages non pas exactement mais en fonction de l'angle sous lequel ils seront regardés ; Vitruve distingue entre symétrie et eurythmie, cette dernière étant l'adaptation des proportions objectives aux exigences subjectives de la vision. Le développement d'une science et d'une pratique de la perspective montre bien l'importance reconnue à l'interprétation subjective de l'oeuvre d'art : le tableau doit être conçu en fonction d'un œil qui le regarde d'un point donné. Il est cependant incontestable que ces préoccupations ne favorisent nullement l' « ouverture » de l'œuvre. Au contraire. Les divers artifices de perspective sont autant de moyens pour amener l'observateur à voir l'objet représenté d'une seule façon, de la seule façon qui soit juste — celle que l'auteur a choisie.

Prenons un autre exemple. Le Moyen Age vit se développer la théorie de l' allégorisme, selon laquelle la Sainte Écriture (puis, par extension, la poésie et les arts figuratifs) peut être interprétée suivant quatre sens différents : littéral, allégorique, moral et anagogique. Cette théorie, avec laquelle Dante nous a familiarisés, trouve sa source chez saint Paul ( videmus nunc per speculum in aenigmate, tunc autem facie ad faciem). Reprise par saint Jérôme, Augustin, Scot Erigène, Bède, Hugues et Richard de Saint- Victor, Alain de Lille, Bonaventure, Thomas, d'autres encore, elle constitue la clef de la poésie médiévale. Une œuvre conçue sur ce principe est incontestablement dotée d'une certaine « ouverture » le lecteur sait que
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Joyce pense donc à une oeuvre totale, à une oeuvre-cosmos, dont le point de références n'est pas la subjectivité du poète isolé dans sa tour d'ivoire, mais la communauté humaine, l'histoire et la culture. Le livre [...] est en même temps une encyclopédie, une somme littéraire.
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L'art contemporain viserait au-delà du goût et des structures esthétiques [...] : il représenterait pour l'homme moderne une possibilité de salut, la voie vers une reconquête de l'autonomie, au double niveau de la perception et de l'intelligence.
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Maintenant nous le savons : l'ouverture est la condition même de la jouissance esthétique, et toute forme dont on peut jouir pour ce qu'elle est dotée d'une valeur esthétique, est "ouverte". Elle l'est alors même que l'artiste tend à une communication univoque et non ambiguë.
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En somme, l'auteur offre à l'interprète une œuvre à achever. Il ignore de quelle manière précise elle se réalisera, mais il sait qu'elle restera son œuvre ; au terme du dialogue interprétatif, se concrétisera une forme organisée par un autre, mais une forme dont il reste l'auteur. Son rôle consiste à proposer des possibilités déjà rationnelles, orientées et dotées de certaines exigences organiques qui déterminent leur développement.
La Sequenza de Berio exécutée par deux flûtistes différents, le Klavierstück XI de Stockhausen ou le Mobile de pousseur interprétés par divers pianistes (ou plusieurs fois par le même), ne seront jamais identiques, sans être pour autant jamais gratuits. Il faut les considérer comme les réalisations effectives d'un pouvoir formateur fortement individualisé par les données qu'a originalement proposées l'auteur.
Il en va de même pour les créations plastiques dont nous avons parlé plus haut : les œuvres se modifient mais dans le cadre d'un goût, de tendances formelles déterminées, et dans la mesure où s'y prêtent les articulations du matériau.
Dans un autre ordre d'idées, le drame brechtien tout en attendant du spectateur une libre réponse, n'en est pas moins construit (sur le plan rhétorique et dans l'argumentation) de façon à orienter cette réponse : il présuppose finalement une logique de type dialectique et marxiste.
Aucune des œuvres ouvertes et en mouvement que nous avons envsagées ne nous est apparue comme un agglomérat d'éléments occasionnelss, prêts à émerger du chaos pour prendre n'importe quelle forme; il s'agit toujours d'une œuvre véritable. Le dictionnaire comporte des milliers de mots avec lesquels chacun a toute liberté de composer des poèmes, des traités de physique, ou des lettres anonymes. Il est en ce sens « ouvert » à toutes les compositions possibles du matériau qu'il propose : mais il n'est précisément pas une œuvre. L' « ouverture » et le dynamisme d'une œuvre sont tout autre chose : son aptitude à s'intégrer des compléments divers, en les faisant entrer dans le jeu de sa vitalité organique ; une vitalité qui ne signifie pas achèvement, mais subsistance au travers de formes variées.

Cette dernière analyse s'imposait parce que, dans notre perspective d'Occidentaux, seule mérite le nom d' « œuvre » une production qui est due à une personne et qui, à travers la diversité des interprétations, demeure un organisme cohérent — conservant, de quelque façon qu'on l'entende ou la prolonge, cette empreinte personnelle à quoi elle doit son existence, sa valeur et son sens. Et l'esthétique, si elle tient compte de la diversité des poétiques, aspire finalement à des généralisations — pas forcément dogmatiques et éternelles — qui lui permettent de considérer comme «œuvre d'art» à la fois les compositions électroniques basées sur la permutation de structures sonores et la Divine Comédie. Elle tend, légitimement, à retrouver par delà l'évolution des goûts et des conceptions de l'art, une constance et des structures fondamentales.
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L'œuvre de l'artiste médiéval reflète sa conception du cosmos comme hiérarchie d'ordres établis une fois pour toute. Si elle est un message pédagogique, une structuration monocentrique et nécessaire (jusque dans la rigueur des mètres et des rimes), c'est qu'elle reflète une science syllogistique, une logique de la nécessité, une conscience déductive, selon lesquelles le réel se manifeste peu à peu, sans imprévu et dans une seule direction, à partir de principes qui sont à la fois ceux de la science et de la réalité.
L'ouverture et le dynamisme baroque rappellent l'avènement d'une nouvelle étape dans la connaissance scientifique. La substitution de l'élément visuel à l'élément tactile, l'importance donnée du même coup à la subjectivité, l'intérêt quittant l'être pour l'apparence, en architecture comme en peinture, renvoient aux nouvelles philosophies et psychologies de l'impression et de la sensation, à l'empirisme qui réduit en une série de perceptions la réalité de la substance aristotélicienne. D'autre part, l'abandon du point de vue privilégié, du centre dans la composition, accompagne la vision copernicienne de l'univers et l'élimination définitive du géocentrisme, avec tous ses corollaires métaphysiques. Dans l'univers scientifique moderne comme dans l'architecture ou la peinture baroques, les parties ont valeur égale, le tout aspire à se dilater à l'infini, l'homme ne se laisse plus limiter par aucune loi déale du monde et tend à une découverte, à un contact toujours renouvelé avec la réalité.
L' « ouverture », telle qu'on la rencontre chez les symbolistes décadents, reflète à sa manière un nouvel effort de la culture pour élargir ses horizons. Les projets mallarméens de livre à plusieurs dimensions (le bloc unique se divisant en plans susceptibles de basculer pour créer de nouvelles perspectives, et de se décomposer eux-mêmes en blocs secondaires aussi mobiles et décomposables que le premier) évoquent l'univers des géométries non-euclidiennes.

Il n'est donc pas surprenant de retrouver dans la poétique de l'œuvre « ouverte » (et plus encore de l' oeuvre en mouvement) l'écho plus ou moins précis de certaines tendances de la science contemporaine. C'est devenu un lieu commun de se référer au continuum espace-temps pour décrire la structure de l'univers joycien. Et ce n'est pas par hasard que Pousseur parle, pour définir une de ses oeuvres, de « champ de possibilités », usant ainsi de deux concepts particulièrement révélateurs de la culture contemporaine : la notion de « champ », empruntée à la physique, implique une vision renouvelée des rapports classiques (univoques et irréversibles) de cause à effet, que remplacent un système de forces réciproques, une constellation d'événements, un dynamisme des structures ; la notion philosophique de « possibilité» reflète, elle, l'abandon par la culture d'une conception statique et syllogistique de l'ordre, l'attention à ce qu'ont de ductile décisions personnelles et valeurs, remis en situation dans 1'histoire.
Le fait que dans une structure musicale ne soit pas nécessairement déterminée la succession, le fait même que dans la musique sérielle déjà il n'existe plus un centre tonal permettant de déduire à partir des prémisses les mouvements successifs du discours, tout cela répond à une crise du principe de causalité. La logique « à deux valeurs » (l'opposition classique entre le vrai et le faux, entre un fait et sa contradiction) n'est plus l'unique instrument possible de connaissance, et l'on voit apparaître des logiques à plusieurs valeurs pour lesquelles l' indéterminé, par exemple, est une catégorie du savoir : dans ce contexte culturel surgit une poétique nouvelle où l'œuvre d'art n'est plus dotée d'une fin nécessaire et prévisible; où la liberté de l'interprète devient une forme de cette même discontinuité qui, pour la physique moderne, représente non plus le moment de l'échec mais la situation inévitable et foncière, du moins au niveau intra-atomique.
Dans le Livre de Mallarmé et dans les compositions musicales déjà citées, on trouve le refus de faire coïncider une exécution quelconque de l'œuvre avec sa définition ultime. Chaque exécution développe bien l'œuvre mais sans l'épuiser, et les différentes exécutions sont autant de réalisations complémentaires. Bref, l'oeuvre qui nous est restituée chaque fois dans sa totalité, n'en reste pas moins chaque fois incomplète. Est-ce un hasard si de telles poétiques sont contemporaines de la loi physique de complémentarité, selon laquelle on ne peut montrer simultanément les différents comportements d'une particule élémentaire et doit, pour les décrire, utiliser divers modèles qui « sont justes lorsqu'on les utilise à bon escient, mais se contredisent entre eux et dont on dit, par suite, qu'ils sont réciproquement complémentaires 9 » ? Ne peut-on dire pour ces œuvres d'art, comme fait le savant pour la situation expérimentale, que la connaissance incomplète d'un système est une composante essentielle de sa formulation ? Et que « les données obtenues dans des conditions expérimentales diverses ne peuvent être réunies en une seule image, mais doivent être considérées comme complémentaires, puisque, seule, la totalité des phénomènes épuise la possibilité d'information 10» ? Nous avons parlé plus haut de l'ambiguïté comme disposition morale et catégorie théorique. La psychologie et la phénoménologie désignent, elles, par ambiguïtés perceptives la possibilité que nous avons de nous placer en-deçà des conventions du savoir, pour saisir le monde dans sa fraîcheur, avant toutes les stabilisations de l'accoutumance et de l'habitude.
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4. — Sur cette évolution des poétiques préromantiques et romantiques, cf. L. Anceschi,Autonomia ed eteronomia dell'arte, 2e éd., Florence, Val- lecchi, 19



5. — W. Y. TINDALL,The Literary Symbol, Columbia Un. Press, New York, 1955. Pour une analyse de l'importance qu'a en esthétique la notion d'ambiguïté, cf. les importantes remarques et références bibliographiques de G. Dorfles,Il divenire dell'arti, Turin, Einaudi, 1959, p.
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L'ouverture suppose finalement l'organisation minutieuse et calculée d'un champ de possibilités.
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La crise que traverse la civilisation bourgeoise tient pour une part à l'incapacité chez l'homme moyen de se soustraire à des systèmes de formes acquises, qui lui sont fournies de l'extérieur et qu'il n'a pas conquises par une exploration personnelle de la réalité. Des maladies sociales telles que le conformisme et l'héréro-direction, l'esprit grégaire et la "massification", sont le fruit d'une acquisition passive des standards de compréhension et de jugement, identifiés à la "bonne forme" [...] dans le champ politique comme dans celui de la publicité commerciale [. Elle conduit] à l'acquisition passive de "bonnes formes" dans la redondance desquelles l'homme moyen se repose sans efforts.
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Le propre de l'art serait précisément d'évoquer et d'accentuer cette faculté d'être un tout, d'appartenir comme un tout plus grand qui inclut toute chose et qui n'est autre que l'univers dans lequel nous vivons.
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