145 francs les gars ! C'est dire si ça fait longtemps que j'ai en ma possession cette anthologie de la poésie arabe. J'ai à l'étage des centaines de livres, posés à même le sol, et parfois je pioche dedans un peu au hasard. Je ne me souvenais pas l'avoir en revanche je me souviens bien de la librairie dans laquelle je l'avait acheté, qui n'existe plus aujourd'hui (mon coeur se serre quand je passe devant l'agence immobilière qui l'a remplacé dans le Vieux-Lille) et surtout du libraire qui l'a tenue pendant plus d'une trentaine d'années. Un homme d'une gentillesse et d'une tolérance exemplaires qui aimait les ponts entre les cultures. Je garde un souvenir très doux de lui et de sa peine de devoir fermer car il n'a pu trouver repreneur.
94 poètes dont 14 femmes (c'est peu en effet mais replaçons dans le contexte arabo-musulman mais aussi historique). Il n'en reste pas moins que les biographies de chaque poète et poétesse sont aussi intéressantes que les poèmes eux mêmes. Révélateurs d'une société qui rêve, qui se heurte, à l'amour, à la guerre. Certains poèmes sont presque des manifestes ou des textes de révoltes.
Bien sûr,
Mahmoud Darwich, mais j'ai découvert les libanais
Sobhi Habchi et Ousni El Hage, la marocaine Ouafaa Lamrani et l'irakien Hussaine Murdane. Ravie également d'avoir retrouvée l'écriture de @jhaddadofficial avec son poème "lorsque je deviens fruit"