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Citations sur Les routes de l'Inde (7)

Il suffit de 10 minutes passés auprès du poète [Tagore] pour être persuadé que le monde sera infiniment plus pauvre, plus stupide, plus triste après sa mort. Il possède comme nul autre le don de vous faire toucher du doigt l'immensité de sa vie et de son âme. Ses livres vous semblent soudain plus beaux qu'ils ne le sont ; vous tenez alors sa sagesse pour un sommet de a pensée humaine. Tous ceux qui l'aiment (et surtout toutes les femmes) sont obsédés par l'idée de sa mort. Pour eux le monde ne peut pas être connu sans sa magnifique présence humaine.
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5. « Je me demande si l'heure n'est pas venue de nous émanciper de la primauté de la connaissance par l'intelligence, par le pur esprit ; si nous ne devons pas tenter d'accéder à une connaissance globale, organique, fournie par nos passions, nos enthousiasmes, nos péchés, notre sommeil. Que peuvent encore nous apprendre l'intelligence et la raison ? Des vérités de plus en plus abstraites (telle la physique moderne), de plus en plus symboliques, de plus en plus éloignées de l'homme et de la vie. C'est un sentier battu, trop battu. » (p. 187)
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3. « Je constate seulement que cet amour de la vulgarité est extrêmement fort. Qu'il bannit efficacement de la vie tout schéma abstrait, tout danger d'une quelconque "perfection" terrestre. Je trouve dans mon journal d'incessantes lamentations concernant cette "perte de temps". Le Dr Stella Kramrish alimentait diaboliquement la résistance à la vulgarité. Cette demoiselle intelligente estimait que les intellectuels devaient préférer la vulgarité de leur classe, c'est-à-dire la leur. Rien de plus monstrueux ni de plus hybride que cette hérésie. Des poètes et des érudits qui s'efforcent d'être mal élevés, mufles, vulgaires, c'est le spectacle le plus déprimant du monde moderne. » (p. 83)
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Je comprenais à nouveau que le danger ne résidait pas dans ces petits écarts passagers, mais dans la résistance involontaire de tout mon être. Le conflit que je créais et alimentais artificiellement me déprimait et me consumait -le conflit entre l'austérité du travail que je m'impose depuis tant d'années et la tentation coupable d'écrire un nouveau roman, celui-ci signifiant encore du temps perdu, encore une interruption dans le collationnement des testes du Subbashita. Or tout ce qui est moral et amant parfait en moi résiste à cet accouplement passager. Il est vraiment dantesque, mon amour du travail inutile et aveugle.
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4. « Les amitiés aussi ont leur vie. Elles durent tant qu'elles sont nécessaires à la croissance de deux âmes. Un jour arrive où l'amitié de quelqu'un devient un fardeau ; il ne vous dit plus rien et vous ne lui dites plus rien. Il n'y a plus d'osmose entre vos âmes. Vous êtes désormais, l'un par rapport à l'autre, deux organismes étanches. Vous devez chercher d'autres organismes, d'autres âmes, dont la présence vous permettra de vous ouvrir pour recevoir ou donner des joies, des douleurs, des expériences de toutes sortes. » (pp. 162-163)
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2. « Je suis un jeune homme que la nature a pourvu de tout ce qu'il fallait pour en faire un parfait raté. Comment expliquer autrement mes qualités d'érudit, ma passion de la lecture, mon désir si vif de tout connaître et tout comprendre, et, à côté, mon refus organique de tout effort prolongé, mes instincts "poétiques", c'est-à-dire gratuits, nocifs ? Ainsi, après chaque évasion, après chaque excentricité, l'homme de science se réveille en moi et je me mets à déplorer le temps perdu, l'inutilité du vagabondage, etc. Cela durera jusqu'à la fin de ma vie, jusqu'à ma ruine définitive... » (p. 66)
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1. « J'aurais pu trouver, n'importe où en Europe, les mêmes conditions de solitude, de méditation, d'étude. Mais, ici, il existe une certaine atmosphère de renoncement, d'effort vers l'accomplissement intime, de contrôle de sa conscience, d'amour, qui m'est propice. Pas la théosophie, pas les pratiques brahmaniques, ni les rituels, rien de barbare, rien de créé par l'homme. Une foi extraordinaire dans la réalité des vérités, dans la capacité qu'a l'homme de les connaître et de les vivre grâce à sa réalisation intérieure, grâce surtout à la pureté et au recueillement. » (p. 41)
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