... il m'apparut très vite que les fluctuations qui s'amplifient ne sont pas constituées d'un élément singulier mais assemblent au contraire plusieurs singularités, appartenant aussi bien au thérapeute qu'aux membres de la famille en thérapie.
A mes yeux, [le thérapeute] ne peut que s'employer à favoriser de son mieux l'apparition et l'amplification d'assemblages nouveaux dans le système thérapeutique, en n'oubliant pas que le devenir de ce système échappe largement à son contrôle.
Ma conception du rôle du thérapeute découle directement de ma conception du changement, qui est lié pour moi aux coconstructions du réel qui se manifestent au sein d'un système thérapeutique.
... les lectures insistant sur coconstruction du réel indiquent que l'être humain, pour aliéné qu'il soit, n'en est pas pour autant irresponsable.
... ce qui surgit entre le thérapeute et le patient, ou entre le formateur et ses étudiants, tient à des résonances qui peuvent aussi bien avoir pour effet de renforcer et rigidifier les croyances ou convictions profondes que de les assouplir.
... le client est seul juge de ce qui lui semble constituer une "solution" à ses problèmes - au sens où il considère que les choses vont "suffisamment mieux" pour que la thérapie s'arrête.
Demander au client d'évaluer ses progrès l'aide à se souvenir d'autres changements encore plus positifs.
Notre hypothèse de base étant que les clients ont tous les outils nécessaires pour construire leurs propres objectifs et solutions, nous les laissons seuls juges des progrès qu'ils font. [En thérapie solutionniste]
Afin de développer au maximum les possibilités de changement, il est nécessaire que le thérapeute pose d'autres questions au client pour l'aider à suggérer des possibilités plus nombreuses et limitées.
La question du miracle ne remplace pas nécessairement celle du but ; c'est une façon d'aider les clients à penser différemment et, par là même, à concevoir des solutions qu'ils n'auraient peut-être pu imaginer en continuant à se concentrer sur leurs problèmes.